Dégustation club AOC : quelques Pessac-Léognan blancs

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Voilà une session AOC qui s’annonce un peu compliquée pour moi puisqu’elle va nous emmener dans une région où je n’ai que très rarement trouvé des rouges à mon goût et une autre dont les vins ont une fâcheuse tendance à m’ennuyer…mais bon, peut être que cette série de quelques vins rouges du Jura et cette série de quelques vins blancs de Pessac-Léognan vont me faire changer d’avis !

La série de vins du Jura a été constituée par David avec des bouteilles achetées chez le caviste ou prélevées dans la réserve personnelle de François
La série de blancs de Pessac-Léognan a été constituée par François et par moi-même avec des bouteilles achetées chez des cavistes.

Les rouges du Jura ont été débouchés avant la dégustation et servis un par un ou deux par deux étiquettes découvertes.
Les bouteilles de blancs bordelais ont été débouchées avant la dégustation et servies deux par deux à l’aveugle.

Verres Royal Glass 400ml

Soirée Club AOC du 5 novembre 2021 à La Wantzenau

Mise en bouche :

Pouilly Fuissé 2018 – Domaine Alexis Pollier à Fuissé : nez très pur avec une palette classique sur les fruits blancs, le citron et la craie, bouche finement dessinée avec de la consistance et de la profondeur, finale citronnée et minérale.

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Produite par un jeune vigneron installé à Fuissé, cette cuvée s’exprime dans un registre gourmand et élégant qu’on aime retrouver sur cette appellation…belle découverte !

 

Thème 2 : un voyage avec des blancs de Pessac-Léognan…du rêve à l’ennui

Pessac Léognan Château de Cruzeau 2018 – Saint Médard d’Eyrans : nez vif avec des notes florales et citronnées sur un léger fond lacté, bouche droite mais assez gouleyante, finale sapide avec une belle persistance aromatique.
(100% sauvignon – élevage : barriques avec 35% de bois neuf)
Bordeaux blanc Château le Grand Verdus-Expression 2015 – Sadirac : nez intense sur la groseille à maquereau, bouche très légère avec un équilibre gourmand, finale assez courte mais fraiche et bien glissante.
(70% sauvignon + 30% sémillon – élevage : cuve inox)

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A côté d’un « pirate » issu du vignoble de l’entre deux mers, qui se tient plutôt bien après plus de 5 ans de garde, le premier vin de Pessac-Léognan se distingue par une matière un peu plus dense et des notes d’élevage plus marquées.
La série commence par deux blancs bordelais qui « font le job » sans soulever un enthousiasme débordant mais dont il faut néanmoins relever le bon rapport Q/P puisqu’on peut les encaver pour moins de 15 euros.


Pessac Léognan Château Latour-Martillac 2019 – Martillac : nez assez discret, palette séduisante sur les fleurs blanches et le citron, bouche volumineuse avec un joli gras, équilibre harmonieux, finale tonique avec des amers salivants.
(60% sauvignon + 40% sémillon – élevage : barriques avec 25% de bois neuf)
Pessac Léognan Château Carbonnieux 2019 – Léognan : nez fin et complexe, notes de pêche blanche sur un fond floral et discrètement boisé, bouche plutôt élancée avec un jus dense, tendu par une acidité assez vive, finale bien digeste avec un long sillage sur le pamplemousse.
(65% sauvignon + 35% sémillon – élevage : barriques et foudres avec 25% de bois neuf)

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La doublette suivante nous emmène directement dans l’univers des grands crus de Pessac Léognan avec deux vins qui révèlent des expressions aromatiques très flatteuses en développant des jus concentrés et toniques en bouche.
Ceci dit, même si ces deux cuvées qui présentent beaucoup de similitudes au niveau de l’encépagement et des méthodes d’élevage, se goûtent très bien à l’heure actuelle, peut quand même regretter leurs caractères un peu formatés qui les rendent difficiles à différencier.


Pessac Léognan Abeille de Fieuzal 2018 – Léognan : nez agréable avec de belles notes d’acacia et de cire d’abeille, bouche souple et suave avec un équilibre assez rond, finale rafraîchie par quelques amers nobles et de belles nuances minérales (pierre à fusil).
(46% sauvignon + 54% sémillon – élevage : barriques)
Pessac Léognan Les Demoiselles de Larrivet Haut-Brion 2018 – Léognan : nez vif avec une palette bien complexe, notes de pêche blanche et de groseille sur un fond floral élégant, bouche longiligne, équilibre frais, finale légère avec une persistance acidulée très stimulante.
(90% sauvignon blanc + 5% sauvignon gris + 5% sémillon – élevage : œuf béton et foudre)

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La série se poursuit avec deux seconds vins de deux Grands Crus de Pessac-Léognan qui, tout compte fait, ont réalisé une prestation très honorable : des cuvées bien construites avec des jus équilibrés et des expressions aromatiques flatteuses…que demander de plus !


Pessac Léognan Château Malartic Lagravière 2017 – Léognan : nez complexe avec des notes de pomme verte et de citronnelle sur un fond floral très délicat, bouche souple et gourmande, finale légère avec une amertume un peu prégnante.
(72% sauvignon + 28% sémillon – élevage : barriques avec 65% de bois neuf)
Pessac Léognan Domaine de la Solitude 2017 – Martillac : nez agréable avec une palette assez mûre avec des notes de pêche et de cire sur un fond miellé, bouche ample avec du gras et une présence acide très large, finale assez simple mais bien digeste.
(60% sauvignon blanc + 40% sémillon – élevage : barriques)

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Les deux vins de 2017 qui terminent cette dégustation ont laissé une impression plutôt mitigée avec un Grand Cru Classé qui manque un peu d’énergie et une cuvée du domaine de La Solitude qui commence à donner quelques signes de fatigue : une doublette sans vice ni vertu finalement assez décevante…mais on en attendait peut-être un peu trop !


Comme mon désintérêt pour les vins de cette région ne date pas d’hier, je dois bien avouer que je ne m’attendais pas à être enthousiasmé par cette série de blancs de Pessac-Léognan qui comptait pourtant quelques grosses cylindrées de cette appellation bordelaise….et même si ces 8 vins se sont laissés déguster avec plaisir et facilité, j’ai quand même eu l’impression de faire un voyage gustatif assez ennuyeux.
La dégustation de ces vins me fait plus sentir les caractères des cépages et le travail en cave que l’empreinte d’un terroir…mais je me trompe peut-être.

Dans cette série qualitativement et stylistiquement très homogène, je n’ai pas vraiment eu de coup de cœur mais je vais quand même signaler la prestation très honorable des deux seconds vins et du Château de Cruzeau, trois vins qui proposent une alternative intéressante pour ceux qui veulent encaver des blancs de cette appellation sans se ruiner.

Merci à tous ceux qui ont aidé à constituer cette série.

 

 

 

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