Repas à quatre mains au restaurant "Il Forchettone"

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Après un premier « dîner à quatre mains » mémorable au restaurant « Le Jardin Secret », Maxime Edel a décidé de reconduire l’expérience en sollicitant son ami Angelo Albanese, l’actuel directeur du restaurant « Il Forchettone », pour organiser une soirée franco-italienne qui proposera aux convives de tester quelques accords gastronomiques entre des plats préparés par le chef Francesco Lotito et des vins sélectionnés par ses soins.

J’avoue avec une certaine honte que mes connaissances en termes de gastronomie italienne sont d’un niveau pitoyable – pizza, lasagnes, pâtes à la bolognaise ou au pesto…c’est à peu près tout – il va sans dire que cette soirée tombait à point nommé pour compenser un peu ces lacunes…d’autant plus que les plats et les vins annoncés sur le menu avaient tout pour séduire un picoleur gastronome (ou un gastronome picoleur) de mon acabit.
Hoppla, c’est parti !

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Le menu de la soirée…prometteur !

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Le restaurant est prêt à accueillir les 70 convives…

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…mais pour l’heure, c’est apéritif sur la terrasse (chauffée)

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Les verres de crémant sont servis…

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...et les petits amuse-bouche aux accents transalpins défilent.
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Pour l’apéritif :

Crémant d’Alsace Breit Blanc de blancs-Extra Brut – Domaine Pfister à Dahlenheim : expression aromatique délicate sur les fruits blancs frais, bouche élégante et fraîche avec un jus suave stimulé par une bulle assez vive, finale bien saline avec une belle persistance citronnée.

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Le crémant Breit élaboré par Mélanie Pfister est une cuvée de blanc de blancs (50% chardonnay + 50% pinpt blanc et auxerrois) élevée durant 3 années sur lattes et non dosée.
Avec son caractère à la fois gourmand et sapide, cette très belle bulle alsacienne nous a mis les papilles en éveil pour commencer cette soirée de la meilleure façon qui soit…vivement la suite !

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Retour à l’intérieur du restaurant pour nous installer à notre table du soir

Le premier plat : medaglioni de homard avec purée de pois chiches et scampis au citron, haie de légumes croquants et tranche de pain à la truffe.

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Cour-Cheverny Romo 2017 – Domaine des Huards à Cour-Cheverny : nez ouvert et bien vif sur les agrumes frais (citron vert, pamplemousse), matière longiligne étirée par une acidité très tonique avec un caractère légèrement malique, finale salivante avec une belle amertume minérale et un long sillage fruité sur le pamplemousse.

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Réalisée exclusivement à partir de raisins de romorantin cultivés en biodynamie sur des terroirs argilo-calcaires, cette cuvée, vinifiée avec un minimum d’interventions et d’intrants, a été élevée exclusivement en cuve inox.
C’est un vin surprenant avec une expression aromatique très séduisante mais une présence en bouche marquée par une acidité mordante et une minéralité impressive.

Avec sa ligne acide très acérée, le vin qui goûté seul a un peu malmené nos papilles, s’est littéralement transfiguré face à ce plat aux saveurs originales et complexes : accord parfait avec les crustacés dont les effluves iodés ont adouci la morsure de l’acidité de ce cour-cheverny pour la transformer en fraîcheur stimulante et accord très intéressant avec cette jolie purée de pois chiches qui a donné de l’intensité et de la précision aux arômes d’agrumes du vin…belle expérience gustative !


Le deuxième plat : fregola al parmigiano reggiano à la crème de roquette et saint jacques marinées à l’aneth.

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Saint Véran En Crêches 2018 – Domaine J. Saumaize à Vergisson : nez pur et assez discret, notes fraîches et délicatement mentholées sur un fond légèrement grillé, bouche longiligne et bien droite, équilibre sec adouci par un joli gras très « bourguignon », finale salivante, sillage long sur les herbes aromatiques et la craie.

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Née sur des parcelles de jeunes vignes (10 à 30 ans) plantées sur un terroir très calcaire cette cuvée a été vinifiée et élevée en cuve dans le but de lui garder sa pureté et sa fraîcheur.
Malgré sa jeunesse, ce vin révèle un caractère bien trempé avec un équilibre parfaitement balancé et une présence minérale qui commence à se faire sentir.

On ne pouvait pas envisager un repas italien sans « pasta » et cette assiette à base de fregola – une pâte sphérique à base de semoule de blé dur, originaire de Sardaigne – nous a offert une belle escapade gourmande vers la Méditerranée tout en offrant au vin un univers gastronomique très favorable à son expression.
Le plat a littéralement boosté le vin avec un pesto qui a accompagné et intensifié ses notes d’herbes aromatiques et une fregola au parmesan qui s’est parfaitement harmonisée avec sa texture…une rencontre d’où le vin et le plat sortent grandis.

Le troisième plat : filet mignon de veau au Barolo sur lit croquant de pommes de terre au thym et pétales de légumes.

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Saint Joseph La Sybarite 2017 – Domaine A. Chatagnier à Saint Pierre de Boeuf : olfaction séduisante avec un fruité mûr très expressif complété par de fins arômes de violette, bouche très agréable, matière riche et concentrée, texture onctueuse, finale très sapide avec de belles rémanences sur les fruits noirs, les épices et la pierre chaude.

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Née sur une vigne trentenaire plantée sur un terroir granitique, cette cuvée parcellaire ultra confidentielle produite par Aurélien Châtagnier a fait l’unanimité ce soir : un aromatique ouverte et complexe, un équilibre bien gourmand, un toucher de bouche voluptueux et une parfaite buvabilité…comment résister !

Avec la viande fondante et les superbes pommes de terre au thym, le vin a réalisé un accord évident sur le thème de la douceur et de la suavité.
En revanche, face à cette sauce aux saveurs vineuses et épicées très puissantes, le vin a relevé fièrement le défi aromatique en développant son expression épicée et en enrobant l’acidité de la sauce par son jus dense et riche…une rencontre « musclée » mais un résultat parfaitement équilibré.


Les desserts :

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Fraîcheur au thé vert

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Demi- perle au yaourt et cœur de framboises

Maxime Edel et l’équipe du restaurant « Il Forchettone » nous ont permis de vivre une expérience gastronomique qui a confirmé que la belle cuisine italienne pouvait s’accorder parfaitement avec des vins français.
Après une belle bulle alsacienne qui nous a ouvert l’appétit, les trois mariages gustatifs entre les vins sélectionnés par Maxime et les magnifiques assiettes préparées par le chef, ont été parfaitement réussis. Bravo à tous !

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Angelo et Maxime.

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Francesco Lotito et son équipe de cuisine

Une rencontre étonnante – et même détonnante – entre les crustacés, la purée de pois chiches et le cour-cherverny, un accord parfait majeur – peut-être le plus beau de la soirée – entre la préparation à base de fregola et le saint véran, un accord plus musclé mais de très haut niveau entre une viande fondante « électrisée » par une sauce au vin et une très grande bouteille…pas d’hésitation coup de cœur enthousiaste pour cette expérience gastronomique parfaitement réussie.

Bravo et merci à tous ceux qui ont œuvré pour la réussite de ce dîner.

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Un rendez-vous à venir au restaurant « Il Forchettone »

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