Dîner à l'Auberge Ramstein : truffes et vins du domaine Jean-Paul Schmitt

C’est en vadrouillant sur Facebook que je suis tombé sur un message qui annonçait un repas gastronomique qui proposait des associations gustatives entre des préparations à base de truffe et des vins du domaine Jean-Paul Schmitt.

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Même si je n’ai toujours pas trouvé le temps de faire une visite à ce vigneron de Scherwiller, j’ai souvent eu l’occasion de goûter ses vins et je les ai toujours trouvés à mon goût.
Autant dire que lorsque j’ai appris qu’il restait encore quelques places pour participer à cette rencontre gourmande, je n’ai pas hésité une seconde.
Hoppla c’est parti !

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L’une des salles du restaurant Ramstein préparée pour accueillir les convives…

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…et une table mise pour pouvoir profiter pleinement de cette soirée.

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Bernd et Jean-Paul peaufinent les derniers détail de la soirée...notamment en vérifiant de la qualité des vins prévus pour le repas.

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Les pépites noires qui vont parfumer notre dîner.


Apéritif : capuccino pomme de terre et truffe.

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Crémant d’Alsace Brut Zéro 2016 : expression olfactive complexe, notes de froment et de fleurs printanières, bouche agréable et appétante, matière ample, acidité bien large et bulle très fine, amers délicats en finale.
(60% pinot blanc + 35% pinot noir + 5% chardonnay – dégorgement : octobre 2019)

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Elaboré sans dosage et avec un sulfitage minimal, ce crémant qui s’exprime avec une grande élégance est un apéritif parfait pour réveiller les papilles et les préparer aux plaisirs de la table.
On en viendrait presque à oublier que la qualité de sa structure en bouche en fait également un très beau vin de gastronomie.

Si l’équilibre très tonique du crémant crée un contraste rafraichissant avec les saveurs douces et la texture très onctueuse du plat, ses arômes de céréales établissent une relation pleine d’harmonie avec la pomme de terre et la truffe.
Voilà une entrée en matière parfaitement réussie…vivement la suite !


Le premier plat : œuf confit à la truffe, écrasé de topinambour et croustillant de noisettes

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Pinot Gris Rittersberg-Réserve Personnelle 2012 : nez superbe de finesse et de complexité, notes de beurre frais et de fruits jaunes sur un fond balsamique assez marqué, bouche ample, structure sphérique, toucher bien soyeux avec un gras très « bourguignon », finale digeste avec un long sillage minéral et fumé.

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Ce pinot gris vinifié et élevé en demi-muids se goûte sec mais développe une matière opulente et corsée qui lui donne un magnifique caractère gastronomique…quel beau vin mes amis !
Face à ce plat tout en suavité et onctuosité relevé par quelques pépites de noisette torréfiée bien croquantes, le vin a joué « sur du velours » pour réaliser un accord gustatif absolument parfait tant au niveau de la texture qu’au niveau des textures.
MIAM !!!

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Le pinot gris 2012 du domaine J.P. Schmitt…lumineux !


Le deuxième plat : saint jacques rôtie, risotto de céleri à la truffe

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Riesling Rittersberg-Classique 2012 : nez très fringant avec une palette raffinée sur le citron vert, le basilic frais et la pierre à fusil, bouche élancée, très élégante, équilibre sec, finale tonique marquée par une belle salinité et un retour aromatique minéral et mentholé.

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Sorti de la réserve du domaine, ce riesling épuré et profondément minéral révèle la force de ce beau terroir granitique que Jean-Paul Schmitt réussit à mettre en valeur comme nul autre.
C’est un grand vin entré dans sa phase de maturité optimale et tout à fait apte à relever le défi proposé par la rencontre gustative de ce soir.

Le vin est tout à fait à son aise face à ce plat qui associe avec bonheur trois saveurs raffinées : une belle harmonie aromatique avec le risotto au céleri, une tenue sans faille face aux effluves forestiers de la truffe et aucun goût iodé au contact de la saint jacques…même si en finale ce riesling se crispe un peu au contact du plat, l’accord reste de toute beauté.


Le troisième plat : paleron de bœuf bio de la ferme Albrecht braisé tout doucement, variation de carottes, sauce truffe.

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Pinot Noir Rittersberg-Grande Réserve 2017 : olfaction racée et très complexe, notes de cerise, de poivre et de sous-bois sur un fond légèrement fumé, bouche puissante, jus concentré, texture onctueuse avec des tanins fondants, finale très sapide, rémanences persistantes sur les fruits rouges, la violette et les épices.

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Avec un passage en carafe qui a un peu tempéré la fougue de sa jeunesse, ce grand pinot noir alsacien est remarquable d’équilibre et d’énergie.
Cette cuvée, qui s’était hissée au sommet de la hiérarchie alsacienne lors d’une grande dégustation des meilleurs pinots noirs de 2012 organisée par l’ami Guy, était forcément attendue et n’a pas déçu : l’édition 2017 de la « Grande Réserve » du Rittersberg se goûte déjà remarquablement bien tout en affirmant un très beau potentiel de garde…très belle bouteille !

Cette assiette riche en saveurs qui nous proposait une viande fondante nappée d’une sauce truffée bien corsée, a crée un accord magistral avec ce grand rouge alsacien. Ce fut une rencontre assez musclée mais parfaitement harmonieuse aussi bien au niveau des arômes qu’au niveau des sensations tactiles en bouche : le plat a réussi à « patiner » ce vin débouché un peu trop jeune. MIAM !

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La grande cuvée de pinot noir du domaine J.P. Schmitt


Le dessert : chocolat, vanille, truffe.

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Pas de vin pour accompagner ce dessert original qui associait la truffe à des préparations à la vanille et au chocolat, mais de très belles sensations gustatives…voilà à mon avis, le plat qui a le plus mis en valeur la finesse des arômes de la truffe noire. Bravo chef !


Cette soirée à l’auberge Ramstein m’a permis de découvrir une belle adresse gourmande dans le vignoble alsacien : une cuisine maîtrisée et créative assurée par Nicolas et Lucas Ramstein (le père et le fils), un service attentionné et efficace dans un décor très chaleureux…il y a tout ce qu’il faut pour que ce restaurant devienne l’une de mes étapes gastronomiques favorites dans le vignoble alsacien.

Les vins de Jean-Paul – que je connaissais quand même un peu mieux – ont été à la hauteur de leur réputation et ont confirmé toutes les belles sensations laissées par de précédentes dégustations, d’autant plus que cette fois ci, ils étaient servis en compagnie de plats conçus pour les mettre en valeur.

Les quatre accords proposés ce soir m’ont fait vivre de superbes instants de plaisir gustatif : la truffe dosée avec beaucoup de doigté par les chefs a aromatisé des préparations très raffinées qui ont résonné harmonieusement avec les vins sélectionnés pour l’occasion.
Une fois encore, les vins d’Alsace ont brillé en montrant toute l’étendue de leur potentiel gastronomique…je sais que je radote mais je pense que c’est encore nécessaire, hélas !!!

Mille mercis à tous ceux qui ont œuvré pour la réussite de ce dîner.

N.B. L’Auberge Ramstein propose régulièrement de beaux évènements gastronomiques – un dîner autour des vins de Florian et Mathilde Beck-Hartweg est prévu le 6 février – n’hésitez pas à consulter leur page Facebook.

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