Journée de vendanges au domaine Emile Beyer à Eguisheim

Depuis quelques années, la journée de vendanges au domaine Beyer fait partie des évènements incontournables de mon programme œnophile automnal : c’est un privilège de pouvoir assister au plus près à la naissance de ces vins dont j’apprécie la qualité depuis très longtemps.
Comme toujours, Christian et Valérie ont accepté sans hésiter que je vienne intégrer leur joyeuse équipe de vendangeurs et couper quelques raisins en leur compagnie.
Hoppla, c’est parti !

Malgré quelques ralentissements sur l’axe autoroutier entre Strasbourg et Colmar, j’ai réussi à arriver à l’heure pour partir avec les vendangeurs en direction de la première parcelle de gewurztraminers située sur le lieu-dit Krummling.

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Le jour se lève sur Eguisheim et les vendangeurs sont prêts à commencer leur travail.


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La première parcelle de gewurztraminers éclairée par les rayons du soleil levant.

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Top départ !


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Les rangs (très longs) de la parcelle du « Krummling »…


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…avec des raisins magnifiques, issus d’une sélection massale de gewurztraminer à petits grains. 

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On y trouve quelques grappes passerillées…

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…et même un peu de pourriture noble.

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Les vendangeurs arrivent au bout des rangs de la parcelle du Krummling.

Sur cette belle parcelle de 50 ares, ma reprise de travail en tant que vendangeur se passe plutôt bien : les raisins sont sains et leur couleur les rend faciles à repérer mais les grappes sont petites et les seaux ne se remplissent pas très vite…surtout le mien d’ailleurs !
Il y a quelques baies flétries et d’autres légèrement botrytisées mais pratiquement pas de pourriture acide.

Après cette longue mise en train, nous partons sur le coteau du Sundel  pour vendanger une parcelle de gewurztraminers qui se trouve dans le Grand Cru Pfersigberg mais que Christian a décidé d’intégrer dans la cuvée de gewurztraminer Eguisheim : « je trouve que la vigne est encore un peu trop jeune pour prétendre à l’appellation Grand Cru »…exigence maximale, comme toujours au domaine Beyer !

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La seconde parcelle de gewurztraminers sur le haut du coteau du Sundel.

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Pause café avant de vendanger la seconde parcelle.

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Vue (à contre jour) à partir du coteau du Sundel : le Clos Lucas en bas et Eguisheim au loin.

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C’est parti pour la deuxième parcelle de gewurztraminers…

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…avec des raisins mûrs et sains mais des pieds faiblement chargés.

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Les bottiches se remplissent doucement.

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En bout de parcelle les rangs se raccourcissent…

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…mais les grappes sont toujours aussi belles !

Comme nous l’a déjà dit Florian – il y a deux semaines du côté de Dambach – 2019 sera un millésime où le rendement sur les gewurztraminers sera faible.
Sur cette parcelle calcaire dans la partie sommitale du Sundel, les pieds de vigne plantés dans des parties où il y a peu de sol ne portent pratiquement pas de raisins…et c’est d’autant plus dommage que les grappes sont magnifiques avec des grains gorgés de jus et des peaux qui craquent sous la dent..

Juste avant la pause de midi nous attaquons une parcelle de gewurztraminers située sur le lieu-dit Saint Jacques.
Ces raisins entreront également dans la cuvée Eguisheim car Christian a décidé de réserver l’appellation Saint Jacques exclusivement au riesling

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Vue du lieu dit Saint Jacques avec les coteaux du Pfersigberg, du Hengst et du Brand…

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…et un peu plus loin celui où on trouve le Furstentum, le Mambourg et le Markrain.

Cette parcelle de gewurztraminer a été la première vigne que Christian a replantée en 1998 « avec des plants issus d’une sélection massale sur le domaine ».

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La vigne de gewurztraminer sur Saint Jacques avec des rangs enrichis par des semis de seigle…

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…et les raisins prêts à être cueillis…et toujours aussi beaux !

En attendant l’arrivée des victuailles et l’installation des tables pour le repas de midi, l’équipe de vendangeurs commence la récolte dans cette parcelle…un dernier effort avant une pause gourmande bien méritée !

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Le moment préféré des vendangeurs.

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Le repas est servi sous un beau soleil d’automne…

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…avec des joues de porc aux petits légumes…un régal !

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Sans oublier la succulente tarte aux pommes et aux raisins frais préparée par la maman de Christian.

Après la pause déjeuner nous terminons de récolter les gewurztraminers de la parcelle sur Saint Jacques avant de repartir vers les coteaux du Pfersigberg pour la dernière étape de ma journée au domaine Beyer.

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Ma dernière parcelle du jour…

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…avec des raisins toujours aussi beaux…

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…et quelques visiteurs qui se sentent bien dans les vignes du domaine Beyer.

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Un ultime point de vue sur les trois châteaux avant de quitter le groupe de vendangeurs.

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Christian Beyer en route vers la cave pour charger le pressoir

Il est 16 heures et je suis obligé d’abandonner mes compagnons de travail du jour qui sont attendus pour vendanger une dernière parcelle de gewurztraminers et j’ai juste le temps de passer à la cave pour goûter un verre de vin nouveau avant de repartir vers Strasbourg.

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La cave du domaine Beyer avec un pressoir en marche…

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…et un jus de gewurztraminer qui coule dans la maie…

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…pendant que les autres cuvées sont déjà en train de glouglouter.

Mon premier vin de 2019 sera un pinot blanc : un équilibre tonique avec un jus d’une parfaite gourmandise, une acidité large et structurante et une finale fraîche et salivante...bref, ça promet !

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Le pinot blanc 2019 du domaine Beyer.

Le bilan de cette journée est tout à fit satisfaisant pour Christian Beyer : des rendements pas trop élevés, des jus généreux – « un premier pressoir à 14°5 » – et surtout des acidités qualitatives et bien dessinées.

En ce qui me concerne, j’ai eu beaucoup à partager ces quelques instants dans les vignes avec une équipe de vendangeurs assez cosmopolite qui travaille sous la houlette de l’indispensable Nattercia, responsable comme chaque année de la bonne marche des opérations.

J’ai pu constater que les raisins qui allaient entrer dans la cuvée de gewurztraminer « Eguisheim » provenaient de terroirs réputés comme le Pfersigberg ou Saint Jacques, ce qui explique probablement pourquoi les vins de la gamme « Eguisheim » m’impressionnent chaque année par leur haut niveau qualitatif…et j’ai bien l’impression que l’édition 2019 de ce gewurztraminer fera surement parler d’elle dans les prochains mois.
A bon entendeur…

Merci à Christian, Valérie et toute l’équipe du domaine de m’avoir permis de vivre cette belle journée dans le vignoble d’Exa.

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