Première visite de l'année au domaine de l'Oriel à Niedermorschwihr

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Ambiance brumeuse sur les terrasses de l’amphi 4 du Sommerberg

Il n’aura pas fallu plus de deux jours dans cette nouvelle année avant que ne me reprenne l’envie d’aller me promener dans le vignoble alsacien et c’est tout naturellement du côté de Niedermorschwihr chez mon ami Claude Weinzorn, que j’ai choisi de faire ma première visite de 2020.
Hoppla, c’est parti !

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Le magnifique oriel en grès sculpté qui donne son nom au domaine.

Pour commencer la dégustation, Claude me propose de découvrir ses dernières cuvées de rouge encore en cours d’élevage :

Pinot Noir Evolution 2018 : olfaction séduisante avec un fruité très pur sur la cerise rouge bien mûre, jus très gourmand en bouche avec une trame tannique bien souple et une finale d’une parfaite gouleyance.
Pinot Noir Hommage à Gérard 2017 : aromatique raffinée avec une fine touche lactée rapidement dominée par de très belles notes fruitées, attaque très suave en bouche, matière ample et charnue, tannins mûrs et bien lisses, finale fraîche et sapide avec de longues rémanences fruitées.
Ces deux premiers pinots noirs prélevés sur cuve s’expriment avec une pureté et une gourmandise vraiment remarquables.
La cuvée Evolution 2018, élevée uniquement en cuve, révèle dès maintenant un pouvoir de séduction tout à fait exceptionnel. MIAM !
La cuvée « Hommage à Gérard » 2017, issue du Grand Cru Brand, a bénéficié d’un élevage en fûts de chêne avant d’être placée en cuve en attendant la mise en bouteilles. C’est un vin qui affirme dès aujourd’hui une vraie classe bourguignonne.


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Le pinot noir Hommage à Gérard 2017…superbe !!!

Pinot Noir Hommage à Gérard 2019 : aromatique assez discrète, bouche puissante avec une matière concentrée, structurée autour d’une colonne acide bien mûre et une maille tannique assez ferme mais qualitative.
Récolté avec un potentiel de 14° (1100 Oechslé), ce jus plein d’énergie et de gourmandise va encore bénéficier de quelques mois d’affinage en fûts avant de faire son apparition sur le tarif du domaine de l’Oriel.
Si vous voulez mon avis, cette cuvée est promise à un très bel avenir car tous les éléments pour faire un grand vin sont présents…autant dire que je vais guetter la sortie de cette bouteille !


Par la suite nous nous rendons dans le caveau de dégustation pour tester quelques vins prévus pour être présentés au Guide Hachette 2021.

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Bienvenue au caveau du domaine de l’Oriel !

Oriel 2018 : nez exubérant et bien complexe, notes de citron mûr, de fruits jaunes et de brioche au beurre, bouche très suave mais qui donne une belle impression de puissance, équilibre demi sec, finale sapide et glissante.

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Cette cuvée qui propose une version « luxe » d’un edelzwicker est conçue pour séduire : une aromatique très flatteuse, un jus particulièrement gourmand et une buvabilité exemplaire…un vrai « pousse au crime » pour « boit sans soif ». MIAM !

Riesling Granite 2017 : expression aromatique guillerette et très charmeuse, notes d’agrumes frais et de fleurs des prés, bouche bien droite avec une acidité centrée et une présence saline sensible, finale digeste sur le pamplemousse, les zestes et la pierre chaude.

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Cette cuvée « Granite » qui provient exclusivement des jeunes vignes du Sommerberg, nous permet de sentir la présence du terroir de ce Grand Cru tout en gardant un caractère très sociable.
C’est un beau vin de plaisir qui offre un rapport Q/P exceptionnel et qu’on peut apprécier dès aujourd’hui, juste pour lui-même ou en compagnie d’un poisson grille ou d’une préparation aux fruits de mer.

Riesling Grand Cru Sommerberg-Z 2017 : nez superbe d’expressivité et de complexité, notes d’ananas frais, de pamplemousse, de citron vert, de basilic et de zestes d’agrumes, matière ample et concentrée, acidité aiguisée et filante, finale longue et sapide avec de beaux amers minéraux.

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Cette parcelle rocailleuse plantée par Claude Weinzorn au sommet de l’amphi 4 du Sommerberg, produit depuis toujours une cuvée remarquable de concentration et de force minérale.
Même s’il s’est montré très convaincant dès le premier millésime – c’était du 2008 qui ne revendiquait pas l’appellation Grand Cru – ce riesling commence vraiment à faire sentir toute sa classe quelques années plus tard…pas de doute le « Z » est un très grand Sommerberg !

Muscat Sandrine 2018 : nez intenses et vif sur le raisin frais et la feuille de cassis, bouche bien gourmande avec un équilibre moelleux, un très beau développement aromatique et une finale bien digeste.
Cette cuvée 100% muscat d’Alsace réalisée à partir d’une vendange très mûre – un niveau de maturité de VT – est une petite pépite qui s’apprécie avec une grande facilité dès aujourd’hui mais qui a le potentiel pour s’affiner quelques années en cave pour développer un beau caractère gastronomique.

La visite se termine dans la cave du domaine de l’Oriel, une cave où les vieux foudres en bois ont laissé la place à une batterie de cuves inox.

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Les nouvelles cuves du domaine de l’Oriel…

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…et un vigneron visiblement content de sa nouvelle « salle de jeux »

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Prélèvement sur cuve du sylvaner 2019

Les vins de 2018 et de 2019 qui sont encore en cuve révèlent de très belles qualités : les jus sont denses et fruités, les acidités bien mûres tiennent les structures en apportant une fraîcheur bien agréable et les présences salines/minérales sont particulièrement bien définies…bref, il y a deux millésimes extrêmement prometteurs dans la cave du domaine de l’Oriel !

Claude Weinzorn est un vigneron que je connais depuis très longtemps et dont je suis le travail avec beaucoup d’intérêt. Il dispose d’un patrimoine viticole de très grande qualité qu’il cultive en mettant en œuvre des pratiques très vertueuses qui lui ont permis d’obtenir le label H.V.E. (Haute Valeur Environnementale).
Ses vins blancs sont vinifiés de plus en plus secs, pour exprimer la pureté et le caractère minéral de ces grands terroirs granitiques (Sommerberg et Brand) ou calcaire (Florimont).
Ses pinots noirs, dont la plupart des cuvées ont été travaillés sans SO2, sont absolument superbes de gourmandise et d’équilibre…à mon avis, c’est sur cette couleur que Claude a réalisé les progrès les plus spectaculaires.

Mes coups de cœur du jour :
- les pinots noirs 2017, 2018 et 2019 encore en cours d’élevage mais très prometteurs
- le riesling Sommerberg Z 2017, un très grand vin né sur cette parcelle « incroyable » qui commence à donner toute la mesure de son potentiel.

Mille mercis à Claude pour son accueil.

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