Quatrième dîner chez « Pierre et Jean » combiné avec une nuitée à l’Hôtel de la Poste – toujours aussi bien tenu – qui se trouve juste en face du restaurant…voici une soirée qui s’inscrit parfaitement dans l’esprit « pèlerinage » de ce séjour bourguignon.
La cuisine en « open space » au rez-de-chaussée…
…et comme toujours, ma table située à l’étage.
En attendant ma commande, je m’octroie un petit apéritif avec un verre de Santenay Le Chainey 2020 du domaine C. Nouveau : une aromatique bien ouverte avec un fruité délicat et un boisé fin, une bouche droite et sapide, une finale digeste et appétante
La mise en bouche avec une verrine de gravlax de dorade sur purée de pois chiches et la traditionnelle gougère.
Cette cuvée de chardonnay s’est livrée à la dégustation avec une belle spontanéité , tout en réalisant un accord régional parfait avec la gougère (légèrement trop salée à mon goût)
Face à cette verrine qui développait des notes finement iodées adoucies par son accompagnement à base de pois chiches, le vin a bien tenu sa place en imposant son côté vif et minéral en finale.
Mon menu du soir
Entrée
Ravioles d’escargots de Bourgogne avec butternut au beurre d’ail et émulsion à la châtaigne.
Pour accompagner l'entrée j'ai choisi un verre de Hautes Côtes de Nuits Chardonnay 2020 du domaine Chevrot : un nez discret avec des notes d’amande fraîche sur un fond délicatement boisé, une bouche longiligne avec un équilibre droit, une finale salivante avec un léger grip tannique et un sillage balsamique/épicé.
Les puissants arômes d’herbes aromatiques et de sous-bois des ravioles adoucis par la douceur de la butternut et de la châtaigne ont un peu durci le vin qui a développé des notes pierreuses et métalliques un peu trop prononcées à mon goût…
Je pense que la cuvée de santenay bue à l’apéritif aurait été plus à son aise face à au caractère très « forestier » de ce plat.
Plat
Râble de lapin à la sauge, polenta et shitakés
Pour accompagner le plat principal, j’ai choisi un Santenay Les Charmes Dessus 2020 du domaine C. Nouveau : nez expressif t charmeur sur les fruits rouges et noirs bien mûrs avec une fine touche boisée/épicée, bouche bien gourmande avec un jus généreux solidement structuré, tannins poudrés, finale longue et sapide.
Cette très belle assiette nous maintient dans une ambiance automnale et sylvestre avec un râble charnu et goûteux, un accompagnement très marqué par des notes de « sous-bois » et un jus de viande très suave.
Ce plat a développé l’expressivité et aiguisé la structure acide/saline de ce beau vin rouge qui est resté maître du palais en finale en laissant une belle impression de fraîcheur.
Dessert
Potimarron confit avec crémeux aux épices et sorbet à l’orange.
Au risque de me répéter, je conclurai en disant que cette adresse gourmande de Chagny est toujours aussi recommandable avec son service très efficace et sa cuisine précise et créative.
Hélas, je dois réitérer ma remarque au sujet de la carte des vins : toujours très courte avec des références immuables et bien trop peu de propositions pour des demi-bouteilles ou des vins au verre…bref, ça ronronne et ça va finir par lasser
Ceci dit, son rapport Q/P toujours aussi attractif et sa situation face à mon hôtel préféré restent des arguments assez convaincants pour que restaurant conserve son titre de passage obligé en terre burgonde.