Diner autour des vins du domaine Beck-Hartweg au "Point Bar" à Schiltigheim

J’ai très souvent participé à des dîners autours des vins du domaine Beck-Hartweg – en 2015 et 2017 à la Maison des Compagnons de Dambach,  au restaurant Sauloch en 2024 – et j’ai même déjà pu apprécier des accords mets-vins crées par Maud Aracil avec les vins de Florian et Mathilde au restaurant Boma en 2022…autant dire qu’il n’était pas question de rater cette soirée qui se déroulait à quelques pas de mon domicile.
Hoppla, c’est parti !

     
  
Les participants s’installent sur la terrasse du « Point Bar » et lorsque tout le monde est assis, Florian et Mathilde présentent rapidement leur domaine et leur façon de travailler


Le programme des réjouissances avec une petite carte dessinée pour repérer les principaus terroirs exploités par le domaine Beck-Hartweg

Amuse-bouche : crostini, crème d’Isigny et myrtilles fermentées

     VDF Tout Naturellement Pétillant 2019 : un pet’nat avec des arômes zestés et fermentaires, une bulle très fine et une finale désaltérante marquée par une légère amertume pour un accord très stimulant sur la fraîcheur…parfait pour commencer un repas !

Les vins sont servis au verre pour l’ensemble des convives

Le premier plat : poire de terre avec jus cacaoté et baies rouges

Alsace Grand Cru Frankstein 2022 : un nez encore discret mais une belle bouche charnue et solidement construite avec de la salinité et une fine présence tannique, un vin droit et austère dont l’expressivité a été réveillée par ce plat original (qui connait la « poire de terre » ?) tout en suavité et en complexité aromatique.

Le deuxième plat : brioche, figue, jambon fumé et baies de sansho

     
Alsace Blettig 2019 : un nez riche et expressif avec des notes de fruits jaunes et de céréales grillées, une bouche ample, juteuse et gourmande, un vin très séduisant avec un peu de sucre résiduel.
La « tartine » incroyable de complexité et de suavité a littéralement ciselé le vin qui a pu révéler sa salinité et sa minéralité.

Le troisième plat : filet de bar, hollandaise au safran et carottes

Alsace Rittersberg 2021 : un nez agréable avec des notes de céréales grillées et de citron mûr, une bouche assez charnue, légèrement grenue et stimulée par une belle salinité, un vin très séduisant qui a bien aimé la compagnie de la chair onctueuse du bar et de son accompagnement aux saveurs douces et complexes. la finale restant dédiée à de fins effluves iodés.

Le quatrième plat : tartare de canard, shitaké, mangue et oursin

Alsace Bungerttal 2023 : un vin à la fois généreux et percutant grâce à une trame acide/saline bien marquée. Les épices attendues sont au rendez-vous et l’impression de chaleur du milieu de bouche est compensée par une longueur citronnée en finale.
Face à ce vin, la cheffe nous a proposé une préparation terre/mer originale et très engagée, largement appréciée par les invités du soir…pour ce qui me concerne, comme je n’aime ni la viande crue ni l’oursin mon assiette a fait le bonheur de mon voisin de table.
Je n’ai donc pas eu l’occasion de tester cet accord mais le vin a suffi à mon bonheur

Le dessert : pomme, comté et noix

Alsace Lanzenberg 2022 : un gewurztraminer réalisé après un élevage en foudre sans ouillage de 2 ans, un vin dense et puissant (15°) avec des arômes épicés accompagnés par de fines touches oxydatives et un soupçon d’éthanal.
Avec ses accents jurassiens, ce dessert « sur mesure » a répondu presque ton sur ton aux caractéristiques très originales de ce vin que j’ai vraiment beaucoup apprécié.

Une fois encore, ce dîner mets et vins m’a permis de constater le très grand potentiel gastronomique des cuvées élaborées par Mathilde et Florian…et comme lors de la soirée au Boma, j’ai été impressionné par la créativité et la maîtrise technique de Maud Aracil, toujours aussi surprenante dans ses propositions gastronomiques.

Bref, ce fut une soirée riche en surprises et en émotions gourmandes…une belle réussite tout simplement !

Mille mercis à tous ceux qui ont œuvré pour la réussite de ce dîner.