Certains week-end commencent plus tôt que d'autres...

20210716 155842 3Un weekend peut commencer par un bon vendredi midi, entre copains à ouvrir quelques quilles !!

Dans l'ordre de la dégustation :


Côtes du Jura Savagnin-Les Sarres 2018 – Domaine Rijckaert à Davayé

Le vin a fait parler !
Globalement, ce vin a plutôt embêté les convives qui n’y ont pas reconnu un savagnin et qui l’ont trouvé soit pas assez mur, soit trop vert, soit trop boisé (l’élevage est en futs), sur des notes d’écorces pour Pierre (le sage…)… En clair, trop « quelque chose ».
A titre personnel, je ne suis pas aussi dur : j’ai trouvé le nez assez vif, plutôt frais. Idem en bouche où on y retrouve un léger salin. Ce n’est peut-être pas le savagnin comme on l’entend, ce n’est pas ultra expressif, mais ça fait le travail et ça reste dynamique et plaisant.
Cette cuvée jurassienne du domaine Rijckaert est un 100% savagnin. Les vignes sont plantées sur le village de Buvilly, au nord d’Arbois, dans le lieu dit les Sarres.
Peut-être le partage a rendu le breuvage plus agréable qu’il n’est mais ce vin ne m’a pas laissé un mauvais souvenir sans créer une émotion indélébile.
Merci François pour le partage.

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Macon-Chaintré 2015 – Domaine Valette à Chaintré

J’étais ravi de gouter la Maison Valette que je connais peu (le chemin de la connaissance est encore long !)
Le nez est vif, explosif peut être, très droit.
En bouche, ce n’est pas le mâconnais comme je peux en boire traditionnellement. C’est fougueux, aucunement boisé. Le vin est cristallin et montre une grande tension.
Le vin issu de vignes d’une soixante d’années est nature puisque Philippe Valette intervient le moins possible lors de l'élaboration de son vin (levures indigènes, pas de filtration ni de collage, pas ou peu de sulfites ajoutés).
Merci Maxime pour le partage.

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Ventoux Souvage 2020 – Domaine de la Combe au Mas à Mormoiron.

La Combe au Mas est située au pied du Mont-Ventoux, face Sud.  Le vignoble se compose de 8 hectares de vignes, plantées de 300 à 400m d'altitude, sur des sols argilo-calcaires, des galets, et des limons. Un enherbement partiel ou total des vignes permet d'y développer une riche biodiversité (faune variée et flore locale!).
Les vinifications se font sans intrants, et sans soufre. Les raisins fermentent avec leurs levures indigènes.
La cuvée Souvage est issue d’une vigne n’ayant reçu aucune intervention humaine (ni taille, ni travail du sol, ni engrais). Certaines vignes, redevenues de vraies lianes, poussent dans les arbres environnants - rendement 2 hecto/hectare... - 30% cinsault, 30% syrah, 30% carignan
Egrappage total, foulage au pied, pressurage "manuel" vertical (vieux pressoir en bois) - pas de contrôle de température, pas d'usage d'électricité lors de la vinification.
Si le nez désarçonne quelque peu (odeur de peinture concentrée, d’alcool fort ou de fruit liquoreux), c’est une explosion de saveur en bouche. La première approche m’a paru quelque peu dure, un poil sauvage mais c’est ensuite que du fruit, du beau fruit. On sent le fruit rouge qui s’exprime, avant une belle longueur en bouge et la sensation d’avoir, simplement, des fruits et du raisin en bouche. On se croirait presque dans la vigne en train de vendanger !
C’est sincèrement bon et la table a été ravie par cette cuvée.
Si le nez a fait sentir le « nature » à plein nez et peut rebuter quand nous sommes habitués à sentir les vins traditionnels, la bouche montre que le vin tel qu’on a l’habitude de le sentir n’est pas le seul et unique et il y a des choses à découvrir !
Merci Pierre pour le partage.

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Crémant Extra Brut Nature-Millésime 2007 – Domaine Bohn à Reichsfeld

On ne présente plus ici le Domaine Bohn pour lequel je ne suis pas objectif.
Quand j’ouvre un vin du Domaine Bohn, je pense au partage qui opère quand je suis chez eux, à mes premiers amours d’amateurs assumés, et à ma rencontre avec le club AOC de La Wantzenau. Alors forcément, je ne peux dire que du bien !
Nous avons ouvert ce crémant que je garde précieusement sur le dessert.
Après une première grimace de Pierre, tout le monde a aimé le breuvage. De prime abord, le crémant dégage un côté oxydatif qui montre qu’il doit maintenant être bu. A titre personnel, la première gorgée m’a surpris par un pétillant agressif… de suite oubliée ensuite. C’était surement lié à l’ouverture nécessaire.
Une fois passé cette approche rude, je (re)découvre un crémant d’une grande classe et gastronomique. On sent que le raisin est mur, qu’il a grandi, s’est légèrement oxydé mais sans être passé, juste de quoi être vivant. Sans sucre en abondance, c’est suffisamment sur des notes tels que l’abricot ou le melon pour accompagner sa vivacité de gourmandise.
C’est un beau travail !
Lors de ma dernière visite, Bernard me confiait que je ne devais pas tarder à les boire : promis, je ne vais pas trainer !

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David Edy - juillet 2021

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