Dégustation club AOC : les vins rouges de Toscane

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La session AOC de mars renoue avec la tradition en nous proposant deux thèmes bien différenciés qui vont nous faire voyager entre l’Italie avec une série de vins rouges de Toscane et le pays nantais avec une série de muscadets.
Entre rouges méditerranéens et blancs océaniques, il va y avoir pour tous les goûts ce soir !

Les deux séries de vins ont été composées et présentées par François secondé par Ankush, son stagiaire originaire du Penjab.

Les cuvées de rouge ont été débouchées et aérées (certaines par un passage en carafe) une ou deux heures avant la dégustation et servies deux par deux étiquettes découvertes.
Les bouteilles de muscadet ont été débouchées au moment de la dégustation et servies deux par deux étiquettes découvertes.

Verres Spiegelau-Cremona 460ml

Soirée Club AOC du 11 mars 2022 à La Wantzenau


Mise en bouche :

Ladoix blanc 2018 – Domaine Cachat-Ocquidant à Ladoix-Serrigny : nez fin et racé avec de belles nuances balsamiques et épicées, bouche élancée, équilibre bien frais, finale très aérienne avec un beau sillage sur les fruits blancs, la résine et les épices.

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La mise en bouche du jour fournie par l’ami Pascal, est un chardonnay beaunois de belle facture qui s’exprime sur un registre très classique mais que j’ai dégusté avec un réel plaisir ce soir.


Thème 1 : 10 rouges toscans pour une nouvelle tentative de réconciliation avec les vins italiens…


IGT Governo all'Uso Toscano Nicolò 2019 – Domaine I Colli : nez très séduisant sur la mûre confite, attaque souple et suave en bouche, milieu plus puissant avec une belle mâche tannique, finale fraîche mais un peu trop virile.
(60% cabernet sauvignon + 20% merlot + 10% petit verdot + 10% cabernet franc)
DOCG Vino Nobile di Montepulciano 2017 – Domaine Cecchi : nez frais et élégant, palette aromatique bien complexe, bouche longiligne, équilibre droit, finale sèche et très serrée.
(60% cabernet sauvignon + 20% merlot + 10% petit verdot + 10% cabernet franc)

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La série commence par des vins dont l’assemblage évoque fortement le médoc mais dont les équilibres et surtout les finales (trop austères) me ramènent très vite vers les vignobles transalpins…dommage pour la cuvée du domaine I Colli qui m’avait vraiment séduit sur le plan aromatique.


DOCG Morellino di Scansano 2019 – Domaine Podere 414 di Simone Castelli : nez discret mais bien agréable avec des notes de griotte sur un fond légèrement fumé, bouche très élégante avec un jus fruité très sapide, finale durcie par des tanins fermes et asséchants.
(85% sangiovese + 15% ciliegiolo + colorino + alicante + syrah)
DOCG Poggilarca 2017 – Domaine Artimino : nez mûr et complexe avec une palette épicée et empyreumatique, bouche longiligne mais avec une belle consistance, finale fraîche, légèrement fumée mais encore un peu serrée.
(sangiovese + cabernet sauvignon + merlot)

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Avec des assemblages dominés par le sangiovese la seconde doublette nous installe définitivement dans le vignoble toscan avec deux vins qui développent des aromatiques séduisantes et des présences en bouche qui ne manquent pas d’élégance mais leurs finales durcies par des tanins assez agressifs rompent le charme…comme toujours hélas !


DOCG Chianti Classico 2019 – Domaine Dievole  : nez très discret avec une palette épicée et fumée, bouche austère avec un équilibre très sec et une finale dure et serrée.
(90% sangiovese + 7% canaiolo + 3% colorino)
DOCG Chianti Rufina 2017 – Domaine Colognole  : nez assez avenant avec des notes de fruits rouges mûrs sur un fond fumé/épicé discret, attaque souple et gourmande en bouche, matière volumineuse, finale anguleuse et astringente.
(95% sangiovese + 5% colorino)

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La doublette suivante nous présente deux crus de Chianti qui montrent des profils assez proches des vins précédents avec des palettes olfactives plutôt avenantes et des fins de bouche très rugueuses.
Bref, on reste dans cette même logique gustative qui ne me convient pas…et c’est bien dommage !


DOCG Brunello di Montalcino 2015 – Domaine Col d’Orcia : nez mûr et d’une belle complexité, notes de fruits rouges, de camphre et de réglisse, bouche volumineuse et bien mâchue, finale dominée par des amers et durcie par des tanins astringents.
(100% sangiovese)
DOCG Brunello di Montalcino 2016 – Domaine Casisano : nez agréable sur les fruits rouges frais et les épices sur un fond délicatement fumé, bouche charnue et bien souple, équilibre sec, finale vive et digeste avec un long retour aromatique fruité et épicé.
(100% sangiovese)

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Avec ces deux cuvées de brunello ont monte nettement en gamme sur le plan qualitatif mais également en terme de prix – autour de 45 euros la quille – mais si le vin de 2016 m’a vraiment plu autant au nez qu’en bouche, celui de 2015 a encore été pénalisé par une finale trop agressive…mais ça reste une jolie doublette !


DOC Varvara Bolgheri 2019 – Domaine Castello di Bolgheri : nez complexe avec une belle palette fruitée et légèrement fumée, bouche très carrée mais assez gourmande, finale longue, fraîche et sapide.
(80% cabernet franc + 10% cabernet sauvignon + 10% petit verdot)
DOC Bolgheri Superiore 2017 – Domaine Le Colonne : nez expressif avec une palette florale très séduisante, bouche volumineuse avec une matière bien charnue, équilibre assez rond avec une trame tannique soyeuse, finale tonique avec une longue persistance florale et épicée.
(60% cabernet sauvignon + 20% merlot + 10% cabernet franc 10% petit verdot)

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La série se termine par deux très jolies bouteilles qui font partie de la famille des « super toscans ».
Travaillés « à la bordelaise », ces deux vins développent des matières équilibrées avec des extractions justes et des élevages bien intégrés, les tanins sont lisses et bien enrobés et les finales très digestes. Bref, voilà deux vins qui correspondent bien plus à mes critères gustatifs…comme quoi, il ne faut jamais désespérer !


Cette nouvelle tentative de l’ami François pour nous faire connaître les grands vins italiens nous a permis de déguster une série de rouges nés dans la plus grande région productrice de vins d’appellation d’Italie.

Entre cuvées à base de sangiovese et cuvées réalisées à partir d’assemblages de cépages typiques du bordelais, j’ai apprécié des expressions aromatiques généralement fort plaisantes et des jus qui ne manquaient pas d’élégance mais j’ai très souvent heurté par des finales trop rugueuses et asséchantes avec des acidités marquées qui donnaient encore plus de relief à des tanins déjà bien agressifs.
Je sais que d’aucuns me rétorqueront que ces vins auraient mérité qu’on les laisse encore quelques années en cave avant de les déboucher mais en ce qui me concerne, je ne suis pas vraiment sûr que le vieillissement pourra les faire évoluer vers un style plus conforme avec mon goût.

Ceci dit, j’ai quand même bien goûté les 3 derniers vins et notamment les deux « super toscans » et la cuvée de Brunello 2016 : je n’irai pas jusqu’à leur attribuer un coup de cœur mais je pourrai bien trouver une place à l’une ou l’autre de ces quilles dans le compartiment « international » de ma cave qui reste encore très modeste à l’heure actuelle.

Merci à François d’avoir organisé pour nous ce nouveau voyage gustatif dans les vignobles transalpins qui n’a pourtant pas réussi à me convaincre totalement…mais j’ai bien peur que mon cas soit désespéré !

 

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