Soirée fromages et vins chez Martial.

Après une soirée mémorable en 2019, notre ami Martial – le trésorier du club AOC – nous invite pour une nouvelle expérience gustative sur le thème des associations vins et fromages.
Notre hôte nous propose de goûter 8 fromages associés à 2 vins…voilà un joli programme pour un samedi !
Je n’ai pas pris de notes durant la soirée mais je vais quand même partager avec vous quelques photos prises avec mon smartphone et quelques impressions rédigées de mémoire le lendemain.

La mise en bouche :

Crémant d’Alsace Grand Millésime 2015 – Domaine Muré à Rouffach : un nez complexe et raffiné avec une bulle très fine, un équilibre frais avec de légères notes oxydatives en finale…un crémant très « classieux » qui a révélé son caractère gastronomique face à un plateau de charcuteries italiennes le l’Ottima Scelta.

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Le plat de résistance :

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Le plateau de fromages de la maison Lorho

1. Briquette Sakura (fromage de chèvre avec une feuille de cerisier japonais) et Sainte Maure

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Savennières Clos du Papillon 2006 – Château des Vaults : une couleur vieil or, un nez sur la noisette et l’amande grillée, une bouche ample et consistante une finale un peu fatiguée marquée par l’oxydation…un chenin ligérien entré dans sa phase tertiaire, qui s’est bien goûté tout seul mais qui n’a pas résisté à la puissance aromatique des fromages.
Puligny Montrachet 1° Cru Les Combettes 2012 – François Carillon : nez discret sur le citron et la craie avec quelques notes boisées très élégantes, bouche élancée et solidement tendue, finale droite avec une belle persistance minérale et épicée…un grand chardonnay de la Côte de Beaune qui ne semble pas encore avoir atteint son optimum de maturité mais qui a quand même révélé une belle partie de son potentiel ce soir.
Le vin s’est bien accordé avec les saveurs assez douces et légèrement végétales de la briquette Sakura mais il n’a pas résisté face à la force expressive de ce Sainte Maure très affiné.

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2. Camembert et Ossau Iraty

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Cidre Fermier – Les Vergers de Kermabo : un nez assez rustique avec des notes de pomme mûre sur un fond « fermier » assez présent (paille, étable…), une bouche assez suave avec une bulle fine et des amers bien salivante en finale…un cidre Bio que j’adore et qui a fait un mariage somptueux avec un camembert doux et crémeux à cœur.
Pinot Noir 2020 – Domaine de l’Oriel : un nez raffiné sur les petits fruits rouges mûrs et quelques fines touches boisées, une bouche juteuse et très gourmande, une finale sapide avec un délicieux goût de « revenez-y »…un pinot noir alsacien de très belle facture vinifié avec beaucoup de doigté par l’ami Claude Weinzorn, une friandise qui s’apprécie parfaitement toute seule.
Je n’ai pas eu envie de l’envoyer au « casse pipe » face au camembert mais je l’ai testé avec l’ossau-iraty…sans grand succès d’ailleurs. Les accords vins rouges et fromage sont décidément bien compliqués !

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3. Etivaz d’Alpage et Comté 18 mois

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Côtes du Jura Vin Jaune 2009 – Sylvain Jacquot : un nez typé mais assez discret avec des notes de noix fraîche, d’épices (curry, safran) et de sous-bois, une bouche élégante, structurée par une acidité assez massive mais bien mûre, une finale très longue avec un sillage minéral et épicé…un jaune tout en finesse qui a chanté à l’unisson avec l’Etivaz comme avec le Comté. Une fraternité montagnarde qui ne se discute pas !
Pinot Gris Grand Cru Rangen-Clos Saint Théobald 2018 – Domaine Schoffit : un nez très raffiné sur le beurre frais, l’amande et la pierre à fusil, une bouche généreuse avec un toucher onctueux et une acidité bien fondue, une finale sapide avec des amers nobles et une belle longueur saline…un Rangen étonnant de délicatesse qui a bien réagi face aux saveurs très douces de l’Etivaz mais qui a un peu flanché face à la force expressive du Comté.

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4. Munster fermier Welche et Roquefort.

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Gewurztraminer Grand Cru Mambourg 2006 – Domaine Bernhard : une robe jaune d’or, un nez assez évolué sur le raisin confit et les fruits secs relevé par de fines touches épicées, une bouche large et consistante, une finale un peu chargée avec de fines notes oxydatives…un Mambourg ample et généreux, pénalisé par un manque de tonus et qui, face à ces deux fromages de caractère, n’a pas eu l’énergie nécessaire pour créer une relation gustative harmonieuse.
Gewurztraminer Eguisheim 2018 – Domaine Emile Beyer : une robe claire et lumineuse, une aromatique très raffinée avec une palette florale complexe, une bouche d’une grande suavité avec une structure finement ciselée et une finale longue mais très sapide…un gewurztraminer tout en élégance qui a séduit les dégustateurs du soir sans pour autant pouvoir résister aux deux fromages même s’il y a eu un petit début de relation amicale avec le munster.

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Cette superbe soirée préparée par Martial et Christine, nous a permis de déguster quelques très bons fromages signés Lorho en compagnie d’une sélection de bouteilles de grande qualité.

Après avoir opté pour classicisme lors d’une précédente édition, Martial a choisi de prendre un peu plus de risques en nous proposant quelques accords hors des sentiers battus…une expérience très intéressante mais qui ne bousculera pas les règles établies puisque ce sont les accords traditionnels et régionaux qui ont le mieux fonctionné.

Mille mercis à Martial et Christine pour ce dîner parfaitement orchestré…et vivement la prochaine !

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