Périple savoyard 2018 : visite au Château de la Violette aux Marches

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Montée vers le départ de la via ferrata du Roc du Vent et superbe vue sur le lac de Roselend…mais que la France est belle !

Après une sortie vinique estivale inédite mais très réussie en 2017, j’ai décidé de reconduire cette escapade montagnarde en 2018 mais avec un programme un peu plus modeste…n’oublions pas que j’ai intégré la catégorie « seniors » depuis quelques mois !
Ma tournée sportivo-vinique de 2018 ne comportera que 2 via ferrata (Curalla à Passy et Roc du Vent dans le Beaufortain) et 2 visites de domaines viticoles dans le vignoble chambérien : le Château de la Violette aux Marches et le domaine Jean-Charles Girard-Madoux à Chignin.
Hoppla, c’est parti !

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Le Mont Granier d’un côté…

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…et la Savoyarde de l’autre sont à l’origine de ces grands terroirs de ce vignoble de mpntagne.


Domaine du Château de la Violette aux Marches

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Le village des Marches au pied du Granier avec une vue sur le château La Violette.

Après une via vraiment splendide (mais assez fatigante) située près du col du Cormet de Roselend, je commence ma tournée dans le vignoble chambérien par une visite dans un domaine établi dans le corps de ferme d’un château du XII° siècle au cœur du village médiéval des Marches.
Je suis toujours impatient de découvrir une nouvelle adresse surtout lorsqu’elle se trouve dans une région viticole que je ne connais pratiquement pas…et quelque chose me dit que je ne vais pas être déçu !

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L’entrée du domaine

Crée en 1953, le domaine du château de La Violette qui a été repris par Charles-Henri Gayet en 2000 exploite aujourd’hui une vingtaine d’hectares de vignes sur les terroirs d’éboulis argilo-calcaires situés en contrebas du Mont Granier.

Depuis cette année, le château de la Violette gère également la production du domaine Charles Gonet : « nous avons repris les vignes et l’équipe qui travaillait au domaine, le style Gonet restera bien marqué dans ces vins qui enrichiront notre gamme ».

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Le château de La Violette est entouré de parcelles de vignes (environ 8,5 hectares) cultivées par les vignerons du domaine.

Les vignes du château de la Violette sont enherbées et conduites en lutte raisonnée.
La vinification et les élevages des différents vins se font exclusivement en cuves.

Dans le caveau de dégustation installé sous les voûtes en pierre d’une cave du château, les clients de passage sont invités à découvrir l’ensemble de la gamme de vins produits par les deux domaines.

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La gamme du château de la Violette à gauche et celle de Charles Gonet à droite.

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Le « bar » du caveau réalisé à partir d’une pièce de pressoir ancien...

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…et des tables pour accueillir confortablement les amateurs de vin.


L’offre vinique du château de la Violette compte 9 vins – 1 crémant, 4 blancs, 1 rosé, 3 rouges – complétée par 4 vins blancs signés Charles Gonet.

Allez on goûte !


Crémant de Savoie Brut : nez flatteur, notes de pomme fraîche et de fleurs des champs, équilibre très suave, mousse bien vive, finale propre et digeste.
Avec son dosage généreux mais très bien intégré, ce crémant 100% jacquère conçu pour être à la fois séduisant et désaltérant nous fait tomber sous son charme irrésistible dès la première gorgée. MIAM !

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Vin de Savoie Gamay 2017 : nez expressif avec des notes de cerise rouge complétées par quelques fines nuances de cendre froide, jus souple et gourmand en bouche, fruité croquant, finale bien glissante.
Ce très joli gamay savoyard nous régale par son fruité pur, ses évocations minérales qui commencent à poindre et sa matière légère et digeste.

Vin de Savoie Mondeuse 2017 : nez complexe, notes de fruits rouges et de poudre de craie, matière dense er soyeuse en bouche, acidité stimulante, tanins mûrs et structurants, finale très digeste, sillage fruité et épicé (poivre noir).
Voilà une mondeuse bien mûre dont la gourmandise et la facilité d’accès étonneront plus d’un dégustateur.
C’’est un rouge de montagne frais et profondément fruité…j’adore !

Vin de Savoie Mondeuse-Sous les Cèdres 2017 : nez discret, fruité plus « noir » (cassis, mûre) et nuances minérales naissantes, matière plus compacte en bouche, tanins assez saillants, finale allongée, sillage sur la craie et les épices.
Cette cuvée qui a bénéficié d’un élevage particulier (une « infusion » de planche de chêne autorisée dans cette appellation) révèle une matière plus consistante avec davantage d’aspérités dans sa texture.
Cette mondeuse dont le nom évoque les cèdres de la cour du château est un rouge de garde qu’on a dégusté surement un peu trop jeune…mais je pense qu’il y a un vrai potentiel dans cette bouteille !

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Vin de Savoie Les Abymes 2017
: nez intense et charmeur, notes de groseille à maquereaux et de fleurs, matière légère, équilibre vif et désaltérant, acidité fine et très alerte qui donne une belle énergie à la finale.
Cette cuvée de Jacquère qui sauvignonne très agréablement est un vin de soif et de plaisir qui se laisse déguster avec une grande facilité dès son plus jeune âge. MIAM !

Roussette de Savoie Altesse 2017 : nez discret et fin, registre aromatique très primesautier, matière ample, équilibre sapide, finale fraîche et précise, sillage fruité et floral de belle longueur.
Avec son expression raffinée et sa structure bien complexe, cette cuvée de roussette est un vrai régal.
Même si cette altesse affirme un supplément de distinction face à une jacquère un peu plus canaille, j’avoue qu’entre les deux mon cœur balance 
!

Vin de Savoie Chignin Bergeron-Sous les Cèdres 2016 : nez floral très agréable (lilas, chèvrefeuille), matière concentrée avec une texture assez grasse, structurée par une acidité large, finale étirée et bien salivante, sillage sur les fruits jaunes bien mûrs.
La roussanne ne fait pas partie de mes cépages préférés et si on excepte la cuvée du Bramaïre vinifiée par Eric Supply, j’ai du mal à apprécier les vins qui en sont issus mais j’avoue que ce vin né sur ces grands terroirs alpins m’a vraiment bluffé : aromatique séduisante et équilibre parfait…que demander de plus. MIAM !

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Vin de Savoie Chignin Bergeron 2017 : nez mûr et expressif, notes de fruits exotiques frais sur un fond floral très élégant, matière généreuse en bouche, texture assez épaisse, équilibre très suave, finale longue et salivante.
Pour terminer cette belle série, j’ai voulu découvrir une cuvée estampillée Charles Gonet et j’ai été immédiatement conquis par la gourmandise et la générosité de son jus fruité…c’est un vin riche mais parfaitement digeste. MIAM !

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Après une grimpette vraiment splendide près du Lac de Roselend et sous un soleil radieux, cette petite visite m’a fait découvrir un joli village (Les Marches), un domaine ambitieux et quelques appellations savoyardes que je ne connaissais vraiment pas bien…bref ce fut une reprise de contact réussie avec ce vignoble de montagne.

Les vins dégustés ce jour ont révélé un niveau qualitatif très homogène tout en affirmant des personnalités bien marquées.
Les vins rouges gouleyants et profondément fruités sont de belles friandises avec un caractère montagnard qui se révèle avec beaucoup de délicatesse en fin de bouche.
Les vins blancs sont bien typés et se livrent une grande spontanéité : une bulle séduisante, une cuvée de jacquère très guillerette, une Roussette de Savoie d’une parfaite suavité et deux magnifiques Chignin Bergeron…moi j’appelle ça un sans faute !

Pour finir, il faut également relever la douceur angélique des tarifs pratiqués au domaine de la Violette : avec des prix départ cave qui se situent entre 5,20 et 11,40 euros il y a vraiment de quoi se remplir la cave sans grever outre mesure le budget vacances de l’année...à bon entendeur !!!

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Le vignoble de Chignin aperçu sur le chemin du retour vers Chambéry…c’est pour demain !

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