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Les vins du mois de mai 2014
- Le 06/06/2014
- Dans Vins du mois 2013-2022
Le Bourboulenc de Nega Saumas 2012 – Domaine Supply-Royer à Arboras
Robe : jaune franc avec beaucoup d’éclat.
Nez : complexe, généreux et bien épicé on y perçoit également des arômes d’herbes provençales (romarin, ciste) et une touche d’oliban.
Bouche : la matière donne une belle impression de suavité mais le fond est puissant, la finale sapide et bien glissante prolonge un beau sillage de senteurs orientales (épices douces, encens).
L’expression aromatique complexe et exubérante de ce vin affirme un type sudiste bien assumé, la présence en bouche assume sa richesse mais l’équilibre reste très digeste…Une petite gourmandise presque irrésistible !
Pouilly-Vinzelles Les Quarts 2009 – Bret Brothers à VinzellesRobe : jaune clair, très lumineux.
Nez : noble et complexe, il délivre de beaux arômes de bâton de réglisse sur un fond délicatement floral avant de partir sur un registre minéral très marqué (qui fait presque penser à des expressions de calcaire qu’on trouve sur des Alsace).
Bouche : matière charnue et dense, structure droite et d’une élégance absolue, texture lisse, finale longue avec un boisé raffiné et d’intenses notes minérales.
Ce très grand vin du mâconnais s’exprime déjà avec beaucoup de noblesse même si je pense l’avoir ouvert un peu trop tôt…mais j’ai débouché cette bouteille après avoir appris le décès de Marc-Antoine Bret pour penser à ces frangins vignerons que le destin vient de frapper si cruellement et qui nous enchantent depuis tant d’années avec des vins magnifiques.
Avec sa droiture, sa classe et sa minéralité profonde cette cuvée Les Quarts 2009 nous offre une oraison funèbre digne de l’homme qui nous a quittés.Mas de Daumas Gassac rouge 2004 – A. Guibert à Aniane
Robe : rubis sombre avec une texture compacte.
Nez : pas trop démonstratif mais très complexe et racé avec un registre fruité encore bien jeune agrémenté par une discrète touche épicée.
Bouche : le jus est équilibré et bien gourmand avec une structure pas trop imposante mais une trame tannique souple et une belle finale nette et très fraîche.
Svelte et élégant avec une présence presque aristocratique en bouche et au nez, ce Daumas rouge arrivé à sa phase de pleine maturité affirme avec éclat sont statut de grand vin du Languedoc. MIAM !
Domaine de la Milière Châteauneuf du Pape 1996 – A. et M. Arnaud à OrangeRobe : grenat avec une légère turbidité et une frange brunissante.
Nez : fin et légèrement évolué avec des notes de cerise rouge bien mûre et quelques nuances minérales rappelant la pierre chaude.
Bouche : après attaque assez pointue la matière révèle un équilibre très bourguignon, la puissance monte progressivement sans pour autant devenir excessive, la finale finement poivrée reste très digeste malgré une petite pointe de chaleur.
Ce très beau Châteauneuf se montre peu marqué par son grand âge et nous séduit par la jeunesse de sa palette aromatique et la classe de sa tenue en bouche.
Une très belle bouteille qui aurait mérité sa place dans la récente série du club A.O.C. !
Nuits Saint Georges 1° Cru Les Pruliers 2000 – D. Duband à ChevannesRobe : très jeune, rubis brillant avec des bords très compacts.
Nez : intense, complexe et très racé on y sent des notes de fruits rouges bien mûrs, de rose fanée et une présence minérale très insistante.
Bouche : la matière est ample et équilibrée de toute beauté, la structure sphérique et la finale laisse persister un sillage aromatique de grande longueur.
Ce Nuits tout simplement sublime le soir s’est révélé extrêmement fatigué le lendemain…heureusement qu’il ne restait qu’un petit quart dans la bouteille.
Mais on peut penser que cette petite merveille est arrivée à son optimum…à boire !
Le vignoble près de Bergheim et Le Haut Koenigsbourg au loin. -
DiVINes et Vous - Programme 2014
- Le 04/06/2014
- Dans Actualités
Comme l'année passée, les DiVINes d'Alsace vous proposent une série d'animations estivales qui associent musique, poésie et dégustation de vin.
Vous trouverez le programme de l'été 2014 derrière ce lien
divines-vous2014-affiche.pdf (918.37 Ko).
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Bonnes affaires à faire...
- Le 25/05/2014
- Dans Actualités
Fin dégustateur et grand amateur de vins YvesCortey connaît particulièrement bien les vignobles du Languedoc et de la Bourgogne, qu'il visite régulièrement pour y dénicher des pépites viniques à des prix très doux.
Il a décidé de se lancer dans une aventure personnelle qui devrait vous intéresser en nous proposant de partager ses découvertes via son site de vente de vin en ligne.Connaissant un peu le personnage et considérant l'excellent rapport Q/P qu'il propose sur les productions des 2 premiers domaines avec qui il travaille, je ne peux que vous conseiller d'aller lui rendre visite ICI.
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Mise en bouteilles du millésime 2013 au domaine de l'Oriel
- Le 18/05/2014
- Dans Actualités
Avant d’assister à la conférence-dégustation programmée par l’Université des Grands Vins dans la Salle de l’Orangerie de la ville de Colmar, j’ai profité d’une journée de liberté dans mon emploi du temps pour assister à la fin de la mise en bouteilles du millésime 2013 au domaine de l’Oriel.
L’unité mobile de mise en bouteilles est en place dans la rue juste devant la cave du domaine de l’Oriel.
L’avant dernière cuvée à être embouteillée : le pinot noir rosé 2013…
…avec un bouchage très original.
Le branchement est en place sur la cuve de pinot noir « Tradition » pour la dernière mise de la journée.
Et pendant ce temps les affaires continuent…Sandrine est obligée de quitter son poste pour servir des clients de passage au caveau.
Nicolas, le prestataire, vérifie l’arrimage des deux unités de mise en bouteilles sur son camion…c’est la fin d’une dure journée !
Le fruit du travail d’une année au domaine de l’Oriel dans la rue devant la maison…
…et devant les terrasses de l’amphi 4 du Sommerberg…demain c’est rangement !Maintenant que la plus grande partie de la récolte 2013 est en bouteilles – le pinot blanc « Barriques » et le pinot noir « Hommage à Gérard » sont encore en cours d’élevage – Claude Weinzorn est soulagé : « Je suis content que cela se soit bien passé, maintenant il va falloir que je m’occupe de mes vignes ».
Sa femme Sandrine pense au rangement des palettes : « il va falloir bien réfléchir avant car il faut que toutes les cuvées soient facilement accessibles…et avec nos locaux un peu exigus c’est un vrai Tétris ».
Dégustés la semaine passée juste avant la mise, les vins de 2013 du domaine de l’Oriel montrent comme d’habitude une belle homogénéité qualitative mais confirment aussi un changement de style déjà annoncé sur le millésime précédent.
Claude a choisi de différencier plus nettement sa production en proposant une série de cuvées tradition toujours aussi gourmandes et faciles d’accès et une série de cuvées de vins de terroir et de Grands Crus présentant des équilibres plus secs et destinés à une longue garde.
Pour l’heure, les rieslings du Sommerberg, du Brand, du Florimont et la cuvée Z montrent beaucoup de retenue avec des expressions aromatiques très timides mais des matières concentrées et assez rectilignes sur un fond minéral et salin bien marqué…on en reparlera à coup sûr dans 3 ans et plus !
Les cuvées traditionnelles sont splendides : le pinot noir étonne par la précision de son fruité et la soie de sa texture, « L’Oriel » a un charme fou, les rieslings, pinots gris et gewurztraminers, issus principalement de parcelles situées sur des grands crus (90% de Sommerberg et 10% de Brand pour le riesling !) offrent des rapports Q/P absolument exceptionnels.
Le muscat pur, suave et croquant est une « tuerie »…peut-être le meilleur muscat jamais produit au domaine !
Le rosé de pinot noir avec son aromatique gorgée de fruits rouges, sa douceur caressante en bouche et son bouchage original et flashy sera à coup sûr l’un des « tubes » de l’été 2014.
Malgré une année bien compliquée dans le vignoble alsacien, je crois bien que Claude Weinzorn a réussi à sortir une gamme de vins qui se situe dans la lignée des très beaux millésimes du domaine de l’Oriel. Bravo l’artiste !
Quelques Jéroboams embouteillés pour la réserve du domaine entourant une petite 75 cl de Florimont. -
Les vins du mois d'avril 2014
- Le 10/05/2014
- Dans Vins du mois 2013-2022
Muscat G.C. Spiegel 2007 – Domaine Dirler-Cadé à BergholtzRobe : jaune clair avec des reflets argentés.
Nez : intense et charmeur, on y découvre des arômes de raisin bien mûr sur un fond floral très complexe.
Bouche : attaque très douce, matière suave avec une texture assez grasse, finale rafraîchie par une fine acidité et un sillage mentholé de longueur appréciable.
En règle générale j’aime bien les muscats simples et aromatiques qu’on boit avec gourmandise sans forcément s’interroger sur leur terroir d’origine mais cette cuvée que Jean-Pierre Dirler m’avait conseillée lors de ma visite au sujet du G.C. Kessler m’a très favorablement impressionné.
Avec un surcroît de complexité dans l’aromatique et dans la structure on sent que le terroir du Spiegel a sublimé le cépage sans lui voler sa personnalité. Beau vin !
Saint Véran En Combe 2010 – Bret Brothers à VinzellesRobe : jaune clair avec des bords clairs et des éclats métalliques.
Nez : franc et racé il s’ouvre sur des notes minérales assez dominatrices (silex, craie) avant de délivrer de beaux arômes de citron vert et de fougère.
Bouche : matière charnue et tonique avec un beau gras, une minéralité très tactile et une acidité vive, profonde mais bien mûre, finale tendue avec des notes de pomelo très persistantes.
Voilà peut-être le vin le plus minéral qu’il m’ait été donné de déguster dans la gamme des Brothers jusqu’ici, mais cette buvabilité qui me séduit à chaque fois que je goûte un vin de ce domaine est toujours là…il y a de la gourmandise mais aussi de la profondeur et du terroir. Très belle cuvée !
Riesling Herrenreben 2008 – Domaine Schoenheitz à Wihr au ValRobe : jaune clair avec des reflets vert pâle.
Nez : ouvert et complexe sur le citron mûr, la mandarine, les herbes aromatiques et une touche pierreuse.
Bouche : ample et gras avec une matière assez généreuse et une acidité vibrante et invasive, finale de longueur moyenne mais dotée d’une puissante salinité.
Comme j’avais goûté récemment un Linsenberg du même millésime qui m’avait un peu déboussolé (surement un problème de bouchage…) j’ai voulu mes rassurer en ouvrant ce Herrenreben 2008…et grand bien m’en a pris car ce riesling de granit est vraiment impeccable !
Complexité aromatique, équilibre tonique et minéralité affirmée…tout ce que j’aime !
Fleurie Vieilles Vignes 2009 – Domaine de la Grand’Cour à FleurieRobe : rubis profond avec des bords très compacts.
Nez : flatteur et épanoui avec des notes de griotte bien mûre et de noyau de cerise.
Bouche : volumineux et voluptueux, matière juteuse, concentrée et très fruitée, finale fraîche et finement minérale.
Pur, juteux et riche mais très digeste en finale…Jean-Louis Dutraive a su harmoniser la richesse apportée par le millésime autour d’une belle structure issue du terroir de Fleurie. Y a pas à dire, 2009 a vu naître de grands beaujolais !
Lever du soleil en Camargue photographié lors de mon périple sudiste 2014. -
Restaurant Ô-Bontemps à Magalas
- Le 07/05/2014
- Dans Bien manger dans le vignoble et ailleurs
UNE BELLE SOIREE CHEZ OLIVIER BONTEMPS
Pour ponctuer une magnifique journée dans le vignoble saint-chinianais par une finale apothéotique, notre organisateur a programmé une soirée au restaurant Ô-Bontemps à Magalas avec une dizaine de convives invités à déguster un repas concocté par le chef Olivier Bontemps.Notre joyeuse tablée a pu apprécier l’énergie créatrice d’un chef atypique et talentueux qui associe avec bonheur une rigueur technique acquise dans des maisons de renom (notamment Thierry Marx ou les frères Pourcel) et un petit grain de folie personnel pour nous servir des plats pleins d’originalité et de goût.
Festival de couleurs et de saveurs pour une entrée autour de l’asperge.
Olivier Bontemps dans la fumée du flambage du plat de viande…
…pour un résultat « magique » : une déclinaison de diverses pièces de cochon « cul noir » préparé en cuisson basse température…un goût et une tendreté inoubliables !
Un dessert printanier réalisé avec une maîtrise impeccable des textures et des saveurs.Bien évidemment les vins qui ont accompagné des divines agapes étaient au niveau des mets : entre les cuvées fournies par les amis vignerons présents (les Supply-Royer et les Bourgne) et quelques pépites sorties des caves des autres invités nos palais de gastronomes ont pu vivre un instant béni…quelle belle soirée !
Mille mercis à tous ceux qui nous ont permis de nous régaler ce soir : le chef et l’équipe du restaurant Ô-Bontemps bien sûr, mais aussi Dany Jaffuel, une fois encore impeccable dans son rôle d’organisateur.
Je me permets aussi de renouveler mes compliments à Nadia et Cyril Bourgne ainsi qu’à Carole et Dany Jaffuel, deux couples qui célébraient conjointement ce soir leurs noces de porcelaine (20 ans de mariage). -
Caves ouvertes à Mittelbergheim 2014
- Le 16/04/2014
- Dans Actualités
Des vignes, des fleurs printanières et Mittelbergheim au loin.
Mittelbergheim sur sa butte et le massif du Champ du Feu à l’horizon.Comme chaque année, l’édition 2014 de l’opération caves ouvertes de Mittelbergheim baptisée « Hinter’m Kallerladel » (« derrière le volet de la cave ») a offert aux visiteurs la possibilité de visiter d’impressionnantes caves creusées dans la roche calcaire et décorées par des artistes qui présentaient leurs créations dans ces cadres magnifiques.
Dans les rues du village et dans les cours des domaines viticoles, des musiciens et des artisans complètent agréablement le programme d’animation de cette journée ensoleillée.
C’est la fête !
Dans cette rue près du centre-ville, il y a des promeneurs en surface…mais aujourd’hui à Mittelbergheim l’essentiel se passe sous terre !Après une rapide visite à l’oenothèque du village nous allons au domaine Gilg pour suivre la promenade fléchée dans le labyrinthe souterrain de leur grande cave.
L’oenothèque du village
Exposition de créations artistiques dans l’une des salles de la cave Gilg…
…un peu plus loin dans la même cave.
L’oenothèque du domaine Gilg protégée par un cadenas « haute sécurité »…
…et pour les amateurs de cuvées récentes le caveau de dégustation du domaine Gilg…ouvert, bien entendu !Personnage emblématique de la viticulture à Mittelbergheim, Albert Seltz invite les visiteurs à l’accompagner pour un petit circuit commenté dans les espaces de travail de sa maison située au cœur du village.
La cour du domaine Albert SeltzAlbert Seltz nous guide sur le parcours des raisins après la vendange, du pressoir pneumatique au cuvier, tout en nous exposant sa conception du travail de vigneron.
Albert face à son auditoire : une faconde devenue légendaire au village, le ton toujours un peu provocateur, mais un discours passionné et passionnantEn fin de parcours nous pénétrons dans ce qu’on pourrait qualifier comme une sorte de « saint des saints » : c’est la réserve du domaine où dorment plusieurs milliers de flacons qui représentent la mémoire des crus nés sur les terroirs de Mittelbergheim, notamment sur le Zotzenberg.
Vues de la cave du domaine Seltz…des bouteilles dorées et d’étranges sculptures
Une collection de sylvaners « El Diablo » recouverte de poussière.La visite se termine dans le caveau où notre guide nous expose ses idées sur la nature d’un vin de terroir et sur la manière de le déguster pour l’apprécier. Il fustige un peu la mode des vins flatteurs, faciles à aimer mais qui brillent surtout par l’intensité de leurs expressions aromatiques : « les vins qui séduisent au premier abord ne sont que rarement les plus grands ». Il nous rend attentif à l’importance cruciale des sensations en bouche pour évaluer la vraie personnalité d’un vin : « c’est la qualité de l’acidité et de la salinité qui constitue la marque des grands terroirs ».
Pour finir l’ambiance claire-obscure du caveau de dégustation taillé dans la roche…
…avec des murs qui permettent une leçon de géologie grandeur nature.Le programme de la journée ne permet hélas pas de travaux pratiques – il y a une visite toutes les heures – mais ce n’est que partie remise puisque nous projetons d’organiser une rencontre avec Albert Seltz dans le cadre des activités du club AOC…à suivre !
Evidemment, tous ceux qui me suivent depuis longtemps dans mes pérégrinations œnophiles savent qu’il n’est pas question pour moi de passer à Mittelbergheim sans faire un petit tour au domaine Rietsch…d’autant plus qu’aujourd’hui il y règne une belle ambiance de fête : une scène et un groupe de rock, des stands qui présentent des créations artisanales (poterie Raku et bijoux ethniques), une exposition d’illustrations de Julien Kuntz et un four à tartes flambées qui tourne à plein régime.
La foule des grands jours dans la cour du domaine RietschPour les amateurs de vin il y a également de quoi faire chez Jean-Pierre : bien évidemment on peut déguster toutes les cuvées en vente actuellement au domaine, mais aussi une sélection originale de vins proposée par un caviste strasbourgeois (« Au fil du vin libre ») et Catherine Riss qui s’est installée entre les foudres de la cave pour nous présenter ses dernières créations viniques nées sur les grès et les schistes de Reichsfeld.
Catherine Riss et ses trois cuvées dans la cave à foudres (et à amphores !) du domaine Rietsch.Même si l’ambiance générale de la journée ne se prête pas trop à une dégustation précise et réfléchie des nombreux vins proposés nous cédons quand même à la tentation : tout d’abord chez Catherine Riss où nous avons pu apprécier trois cuvées fortement marquées par leur terroir pour terminer dans le caveau de Jean-Pierre où la force d’expression saline de ses cuvées de sylvaner (Z 2010 et Vieilles Vignes Nature 2012) nous a vraiment impressionnés.
Mittelbergheim, c’est aussi une magnifique promenade autour du village entre vieilles pierres, maisons alsaciennes et vignes…
…et sous ce ciel bleu on assiste au réveil de la nature : le millésime 2014 et en route !Le titre de cette manifestation festive l’annonce clairement, ce sont les caves qui constituent le thème central de cette journée et il est vrai que d’année en année ces lieux secrets et souvent chargés d’une longue histoire sont de mieux en mieux mis en valeur pour l’occasion.
Pour une dégustation approfondie des vins d’un domaine, l’amateur habitué à se retrouver aux petits soins dans le caveau d’un vigneron devra se résigner à revenir un autre jour…pas grave, même sans les atours d’un jour de fête, Mittelbergheim est un village qui mérite largement qu’on s’y arrête encore et encore et en ce qui me concerne je ne m’en lasse pas…pourtant, dieu sait que j’y passe souvent !
Merci à tous ceux qui ont œuvré pour nous permettre de passer un beau dimanche dans ce superbe village alsacien. -
Les vins du mois de mars 2014
- Le 02/04/2014
- Dans Vins du mois 2013-2022
La Roussanne du Bramaïre VDP du Mont Baudile 2011 – Domaine Supply-Royer à ArborasRobe : jaune franc, très brillant, bords argentés.
Nez : intense et très séduisant avec des notes de cône de houblon et de fruits exotiques.
Bouche : attaque souple, matière ample et charnue, fruité généreux et finale longuement aromatique avec des amers nobles.
Sudiste par l’opulence de sa matière cette roussanne commence à trouver un superbe équilibre avec une présence minérale de toute beauté. Voilà un vin gourmand et digeste qui se boit avec une facilité déconcertante. MIAM !
Riesling G.C. Bruderthal 2005 – Domaine G. Neumeyer à MolsheimRobe : jaune prononcé mais avec beaucoup d’éclat.
Nez : moyennement intense mais avec une palette aromatique de classe sur les agrumes et la minéralité (craie, pierre chaude).
Bouche : une matière qui possède beaucoup de gras et de générosité mais la structure est solidement tenue par une acidité rayonnante et bien mûre, la finale très saline prolonge un long sillage sur le pamplemousse.
Comme se plaît à le rappeler Gérard Neumeyer, les Bruderthal sont des « vins de temps » qu’il faut oublier un peu en cave avant de les déguster. Ce riesling qui semble avoir atteint sa plénitude après 8 ans de vieillissement constitue une preuve éclatante de la pertinence de cette assertion. Très beau vin !
7 Grains Alsace 2012 – Domaine Barmès-Buecher à WettolsheimRobe : jaune moyen avec des reflets vifs et dorés.
Nez : flatteur et évolutif, il s’ouvre sur un registre très muscaté avant de partit vers des évocations florales et finement végétales (houblon) sur un fond de fruits jaunes mûrs.
Bouche : matière légère, souple et très détendue, finale glissante rafraîchie par des amers délicats.
Cette friandise absolue au nom qui évoque les 7 principaux cépages alsaciens est en fait l’edelzwicker du domaine Barmès-Buecher…un vin bien fait, consensuel et convivial par excellence. MIAM !
Le Carignan des Intillères VDP du Mont Baudile 2011 – Domaine Supply-Royer à ArborasRobe : sombre et dense avec des bords très compacts.
Nez : complexe et raffiné sur un registre de fruits noirs (myrtille, cassis) et les herbes de garrigue.
Bouche : matière suave d’une rondeur confortable qui garde cependant une silhouette particulièrement élégante, finale fraîche avec un sillage aromatique d’une grande finesse.
Cette bouteille confirme l’excellente impression laissée lors de ma première rencontre avec cette cuvée « haute couture » du domaine Supply-Royer…je crois même qu’après quelques mois en cave, le vin a encore gagné en finesse et en complexité. Magnifique !
Gevrey Chambertin En Motrot 1993 – Domaine D. Mortet à Gevrey ChambertinRobe : grenat avec une densité moyenne et une frange brunissante.
Nez : délicat et complexe, le fruité très subtil est complété par quelques notes florales raffinées, quelques notes tertiaires se manifestent après une longue oxygénation.
Bouche : équilibre proche de la perfection absolue avec une matière en demi-corps à laquelle répondent une trame tannique bien souple et une acidité fine, la palette aromatique très suave s’épanouit et s’allonge en finale.
Avec sa stature svelte et sa tenue très aristocratique ce vin exprime tout ce qui me séduit dans les crus de Bourgogne : finesse, complexité et perfection dans l’équilibre.
Dans ce millésime assez compliqué, le regretté Denis Mortet avait réussi une série de Gevrey vraiment mémorable…hélas il ne m’en reste plus qu’une !
Des vignes près d’Ammerschwihr sous le soleil de mars.