Ce petit compte-rendu est destiné à partager avec vous un instant de convivialité où quelques bouteilles ont été débouchées et dégustées sans prises de notes : les commentaires sont rédigés à postériori en se basant que sur des sensations en mémoire.et (si possible) sur une nouvelle dégustation des fonds de bouteilles…à table !
Un déjeuner en compagnie de 3 fins becs avec au menu :
- salade composée blé, thon, courgette et maïs au curry
- brochettes de filet mignon au chorizo et macédoine de légumes maison
- munster de la ferme-auberge du Strohberg
- panna cotta, fraise, coco, basilic
Et quelques bouteilles pour accompagner tout ça !
Les notes des premiers vins ont été rédigées après avoir regoûté les fonds de bouteilles le soir :
Riesling Grand Cru Rangen-Clos Saint Théobald 2019 – Domaine Schoffit : robe jaune moyen, très lumineuse, nez très séduisant avec une palette suave et complexe (agrumes, pierre, fumé léger…), bouche consistante avec du gras et de la structure, équilibre bien droit avec une belle salinité, finale tendue et légèrement tannique avec une belle persistance aromatique sur le pamplemousse.
Un Rangen ouvert et accessible dans sa jeunesse qui confirme son niveau à chaque nouvelle dégustation…un apéritif de luxe !
Luberon 2009 – Domaine Guillaume Gros : robe presque noire avec une frange grenat, nez assez évolué mais très avenant, notes de prune bien mûre et d’aromates sur un fond délicatement chocolaté, bouche puissante et concentrée avec des tanins soyeux, finale assez digeste avec un belle persistance sur le cacao amer.
Un rouge sudiste tout en rondeur et en expressivité qui a bien tenu face aux arômes épicés de l’entrée.
Les trois vins suivants n’ont pas survécu au déjeûner…donc notes plus courtes rédigées de mémoire :
Coteaux du Languedoc Terrasses du Larzac 2013 – Domaine de Montcalmès : robe sombre, olfaction fraîche et raffinée, bouche longiligne, très élégante, tanins bien enrobés, finale digeste et délicatement épicée.
Même si le style tout en finesse de Montcalmès a orienté les dégustateurs du jour vers le vignoble bourguignon, le vin a quand même réussi à tenir tête aux saveurs pimentées et épicées de la viande…à croire que le plat a réveillé le caractère sudiste de cette très belle bouteille.
Alsace Altenberg de Bergheim 2011 – Domaine Deiss : robe jaune franc, très lumineuse, nez complexe et envoûtant avec des notes fruitées et terpéniques, bouche très lumineuse avec un jus riche et suave mais très tonique, finale sapide avec une très longue persistance sur les agrumes et la fraise des bois.
Avec son aromatique vraiment exceptionnelle et sa présence en bouche d’une classe folle, cet Altenberg a mis tout le monde d’accord autour de la table : c’est un très grand vin qui commence à arriver au top de sa forme et qui a bien apprécié l’association avec un munster affiné à plus de 1000 mètres d’altitude sur les flancs du Petit Ballon…un vrai mariage d’amour entre un « paysan » et un « aristocrate ».
Gewurztraminer S.G.N. 2001 – Domaine Mochel : robe jaune profond avec de reflets topaze, nez riche et complexe, notes de céréales grillées et d’agrumes confits sur un fond légèrement épicé, bouche bien liquoreuse mais assez facile à siroter grâce à une finale bien digeste
Après plus de 2 décennies de garde cette demi-bouteille d’or liquide a magnifiquement accompagné le dessert : voilà une SGN qui a trouvé son équilibre idéal et qui se boit avec une facilité déconcertante…quel régal !