Ce petit compte-rendu est destiné à partager avec vous un instant de convivialité où quelques bouteilles ont été débouchées et dégustées sans prises de notes : les commentaires sont rédigés à postériori en se basant sur des sensations en mémoire et (si possible) sur une nouvelle dégustation des fonds de bouteilles…à table !
La dernière rencontre conviviale et gourmande avant le confinement aura été ce dîner chez l’ami Guy en compagnie de quelques membres AOC.
La table est mise…
…avec un code couleur pour repérer les verres de la personne âgée du groupe (ne me demandez pas qui c’est…) afin de l’aider à ne pas confondre droite et gauche
Apéritif :
Crémant d’Alsace Prestige – Domaine Muré : un crémant classique mais d’une qualité toujours irréprochable…tonique, gourmand et appétant.
Entrée : foie gras d’oie maison
Sauternes Château de Fargues 1981 : une robe topaze, un nez rôti et miellé, une bouche ample et concentrée
Sauternes Château d’Yquem 1981 : une robe plus claire et bien lumineuse, palette très complexe, notes exotiques et épicées, bouche dense et profonde avec un équilibre frais et tonique.
Les deux bouteilles signées Lur Saluces portent bien leur titre de grand liquoreux avec un Fargues généreux et complexe et un Yquem impressionnant de jeunesse et d’énergie mais si Fargues a vraiment gagné au contact du foie gras, le mythique Yquem a fait l’unanimité autour de sa classe inégalable. MIAM !
Plat : bœuf bourguignon
Pinot Noir Rittersberg-Grande Réserve 2013 – Domaine J.P. Schmitt : nez fruité assez discret, vif et juteux en bouche, finale droite et un peu austère.
Chambolle Musigny 1° Cru Les Sentiers-Vieilles Vignes 2012 – Domaine Sigaut : nez floral et finement poivré, bouche svelte et élégante, tanins fondants, finale longue et sapide
Charmes Chambertin 2001– Domaine Magnien : nez ouvert et complexe, fruits noirs, réglisse, violette, matière concentrée qui enrobe voluptueusement une structure bien solide, toucher soyeux, finale très longue.
Si le Rittersberg 2013 de Jean-Paul Schmitt a un peu déçu – un peu trop dur à l’heure actuelle…à regoûter dans 2 ou 3 ans – le Chambolle 2012 signé Sigaut a parfaitement joué sa partition sur l’élégance et la classe alors que le Grand Cru 2001 de Magnien a affirmé son statut en développant une matière puissante, tenue par une trame acide tannique raffinée.
Voilà une triplette dégustée à l’aveugle (vins en carafe) qui nous a offert un joli récital en pinot noir majeur. Merci Guy !