IGP Pays d’Hérault-Mont Baudile Le Bourboulenc de Nega Saumas 2013 – Domaine Supply-Royer à Arboras
Robe : jaune profond avec beaucoup d’éclat.
Nez : intense et envoûtant, très balsamique à l’ouverture, la palette aromatique se complexifie avec l’oxygénation, notes de pêche jaune bien mûre, gingembre et herbes de garrigue.
Bouche : matière dense, équilibre tonique avec une acidité virevoltante, toucher onctueux, finale sapide avec des amers fins et un sillage aromatique long et toujours très complexe.
IGP Pays d’Hérault-Mont Baudile Le Mourvèdre des Crouzets 2007 – Domaine Supply-Royer à Arboras
Robe : noire, opaque avec une très fine frange violacée.
Nez : profond et méditatif, palette évolutive qui s’ouvre sur le cacao amer et le bois de réglisse, notes de myrtille, d’épices, d’encens…
Bouche : matière épaisse et très concentrée, mâche tannique imposante mais d’une douceur absolue, finale sapide avec un long sillage épicé.
IGP Pays d’Hérault-Mont Baudile Les Intillères 2011 – Domaine Supply-Royer à Arboras
Robe : dense et ténébreuse avec une fine frange purpurine.
Nez : beaucoup de « noir » dans l’expression aromatique (à l’image de la robe), notes de myrtille et de cacao sur un fond de garrigue (ciste et romarin).
Bouche : matière sphérique, lisse et opulente mais d’une parfaite buvabilité, acidité bien tendue qui tient solidement la structure, tanins d’une finesse incroyable, finale bien fraîche avec un long retour aromatique sur les aromates et les épices.
Mon périple sudiste annuel approche et je commence à me mettre en condition en débouchant quelques bouteilles languedociennes produites par des amis vignerons à qui je rends visite régulièrement depuis l’année 2008…déjà !!!
Le bourboulenc encore très jeune s’exprime avec beaucoup d’originalité mais montre une tenue vraiment impeccable en bouche, le mourvèdre d’une complexité inouïe développe une présence en bouche dont l’équilibre de la structure et des saveurs force l’admiration et le carignan assume pleinement son statut de cuvée haut de gamme du domaine Supply-Royer…je confirme que pour moi, c’est l’un des plus grands vins du Languedoc.
Savennières Clos de Coulaine 2008 – Domaine Papin-Chevalier à Beaulieu sur Layon
Robe : jaune intense avec des reflets dorés.
Nez : profond et bien typé, notes de fruits à chair blanche, nuances minérales qui se développent progressivement, pierre chaude, silex, fumé discret.
Bouche : matière généreuse, volume en largeur, équilibre très sec, acidité puissante et salinité tactile bien présente, finale sapide avec un sillage minéral long et une fine amertume.
Avec son expression aromatique étonnante de complexité et de minéralité et sa présence en bouche marquée par une salinité pénétrante, ce Savennières est un vrai régal. MIAM !
Chablis 1° Cru Mont de Milieu 2008 – Domaine La Meulière à Fleys
Robe : jaune moyen, très lumineux.
Nez : noble et typé, notes de beurre frais et de craie sur un fond discrètement iodé.
Bouche : matière posée et sereine, gras très élégant, ligne acide mûre et tendue, finale très sapide, amers délicats et profonde minéralité.
Raffiné, précis, salin et très appétant ce Mont de Milieu s’exprime avec la prestance des grands Chablis arrivés à maturité.
Vendu moins de 20 euros (tarif actuel pour le dernier millésime) ce vin nous rappelle que c’est dans cette région que l’amateur de chardonnays bourguignons peut encore trouver d’excellents rapports Q/P.
Puligny Montrachet 1° Cru Les Perrières 1996 – Domaine L. Carillon et fils à Puligny
Robe : jaune franc avec des reflets dorés.
Nez : toujours très retenu mais racé et complexe, palette qui évolue continuellement, notes de beurre frais, de vanille, de citron vert, de grillé, de pierre chaude…
Bouche : acidité mature mais très puissante, gras enveloppant, petite présence tannique, finale étirée, très saline.
Bouteille de secours prévue pour pallier une défaillance du Bienvenues-Bâtard-Montrachet 1998 lors durepas organisé par T. Meyer à « La Taverne Alsacienne », ce premier cru de Puligny a été débouché quelques semaines plus tard et nous a subjugués par sa plénitude et sa fraîcheur…je ne suis pas sûr que le BBM aurait soutenu la comparaison !
Château la Tour Carnet 1996 – G.F.A. du château à Saint Laurent de Médoc
Robe : sombre, opaque avec des bords rubis très fins.
Nez : fin et très racé, fruité très discret, notes de suie et de bois de réglisse, nuances minérales bien présentes (terre humide, argile).
Bouche : matière posée, équilibre impeccable, mâche tannique très souple, finale digeste avec des amers persistants.
J’ai toujours autant de difficulté à vibrer lorsque je déguste un cru du bordelais mais face à ce Haut Médoc de 20 ans étonnant de jeunesse je ne peux être qu’admiratif.
Voilà un très beau vin sur qui le temps ne semble pas avoir de prise…Impressionné !
Château Meyney 1991 – Cordier à Saint Estèphe
Robe : grenat profond avec une fine frange tirant sur le roux
Nez : discret et racé, fruité délicat encore bien frais, notes florales délicates et nuances minérales nobles.
Bouche : matière bien posée, acidité et tanins souples, équilibre très dynamique, finale longue, amers minéraux, rémanences sur le bois de réglisse et la terre humide.
Avec près d’un quart de siècle au compteur, ce Saint Estèphe semble tout aussi inaltérable que le Haut Médoc 1996…ça confirme quand même le fait que les crus bordelais sont des placements sûrs pour des amateurs de vins de garde.
J’admire la performance…même si je m’ennuie un peu à la longue !
Le sommet du Kastelberg d’Andlau au printemps.