Les vins du mois d'octobre 2019

Gewurztraminer Grand Cru Altenberg de Bergbieten-Les Jardins d’Aurélien 2008
Domaine R. Schmitt à Bergbieten

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Robe : jaune franc avec des éclats dorés.
Nez : fin et complexe, notes d’agrumes confits, de gelée de coing, de caramel, de poivre blanc…
Bouche : attaque franche, matière ample et consistante structurée par une acidité minérale bien large, finale très digeste ace des amers nobles et un beau retour aromatique sur le mile et les épices.
Ce gewurztraminer qui vient de passer sa première décennie se livre à la dégustation en développant un jus riche mais parfaitement équilibré et une expression aromatique d’une incroyable complexité.
L’Altenberg de Bergbieten est un terroir capable d’engendrer de très belles cuvées de gewurztraminer et cette belle bouteille qui semble atteindre tout doucement son plateau de maturité optimale nous en apporte une preuve très convaincante.


Chablis 1° Cru Montmains 2014
Domaine Besson à Chablis

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Robe : jaune clair, très lumineux.
Nez : ouvert et bien typé, notes de beurre frais, d’agrumes (citron, pamplemousse) et de coquille d’huitre.
Bouche : attaque vive, matière tendue par une maille acide/minérale très puissante, finale profondément saline avec un sillage citronné et iodé.
Avec sa belle complexité aromatique et sa présence en bouche imprégnée par une minéralité imposante, ce Montmains 2014, nous présente une très belle version d’un premier cru de Chablis.
C’est un vin bien en place qui fera merveille à table en compagnie de produits de la mer mais qui pourra encore tenir quelques années en cave.


Meursault Les Tessons 2010
Domaine Buisson-Charles à Meursault

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Robe : jaune pale avec des éclats argentés.
Nez : fin et racé, notes de fruits blancs frais (poire, coing) et d’herbes aromatiques (basilic, menthe poivrée) sur un fond minéral (pierre à fusil et craie).
Bouche : matière consistante structurée par une acidité large et bien mûre, équilibre parfaitement balancé, finale tonique marquée par une minéralité « envahissante ».
Ce meursault qui a attendu 9 années en cave s’exprime aujourd’hui avec une classe tout à fait exceptionnelle : un jus d’une pureté absolue et une présence minérale qui m’a fait penser à un 1° Cru de Puligny (du style « Perrières »).
Un beau millésime, un terroir qualitatif et un grand vigneron…un trio gagnant pour élaborer un grand vin !


Bergerac L’Extase 2014
Domaine de l’Ancienne Cure à Colombier

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Robe : jaune citron bien clair avec de beaux reflets argentés.
Nez : discret et raffiné, notes d’amande fraîche, de fleurs et de fruits blancs sur un fond finement boisé.
Bouche : attaque franche, jus consistant avec une texture bien grasse mais équilibre assez vif, finale digeste avec quelques amers nobles et un retour aromatique sur les fruits secs (noisette, amande).
Cet assemblage de cépages typiques du sud-ouest (40% sauvignon + 20% sémillon + 20% muscadelle + 10% ondenc) complété par 10% de chenin, a été conçu pour donner une image très séduisante d’un blanc de Bergerac : il y a une belle expression aromatique mise en valeur par un élevage raffiné et une présence en bouche pleine d’énergie...bien sûr, ça reste un vin un peu « technique » mais c’est diablement efficace !


Pinot Noir 2017
Domaine R. Schmitt à Bergbieten

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Robe : rubis moyen avec une fine frange rose.
Nez : discret mais très engageant, notes de fruits rouges frais sur un fond légèrement poivré.
Bouche : attaque franche, jus plein et très gourmand, structure sphérique, charpente acide solide mais bien intégrée, finale légère et sapide.
Ce pinot noir 2017 débordant de fruit se livre à la dégustation sans faire de manières avec son jus fruité gouleyant et aromatique.
Avec des versions 2015 et 2016 tout aussi réussies, Julien Schmitt réalise là un joli triplé gagnant sur ce cépage. Bravo !


Pinot Noir Eguisheim 2017
Domaine Emile Beyer à Eguisheim

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Robe : rubis clair avec des bords rose pâle.
Nez : expression très complexe, notes fruitées (griotte et baies de cassis) et épicées sur un fond joliment réglissé.
Bouche : attaque suave, jus en demi-corps très gourmand tenu par une acidité large et mûre, finale fraîche et sapide avec de beaux amers minéraux.
Cette cuvée de pinot noir placée au milieu de la gamme de rouges du domaine Beyer – entre la cuvée « Tradition » et la cuvée « Sundel » – est déjà bien en place à l’heure actuelle mais donnera surement encore plus de plaisir dans quelques années : c’est une bouteille qui réjouira l’hédoniste impatient comme l’amateur de vins de garde.


Pinot Noir Rubis 2016
Domaine P.H. Ginglinger à Eguisheim

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Robe : rouge cerise avec une fine frange violine.
Nez : expressif et séduisant sur les fruits rouges bien mûrs avec de fines nuances florales (pivoine) et un léger fumé.
Bouche : chair généreuse et puissamment structurée, jus fruité bien mûr mais équilibre tonique, finale digeste et appétante.
Avec son aromatique complexe - assez "bourguignonne au demeurant - et sa matière plus élancée que les 2 vins de 2017, ce pinot noir se déguste remarquablement bien à l'heure actuelle mais semble encore disposer des ressources pour se bonifier dans les années à venir.

Cette cuvée "Rubis" vinifiée par Mathieu Ginglinger constitue avec "Les Rocailles" de Michel Ginglinger et le "Sundel" de Christian Beyer, mon tiercé gagnant des grands pinots noirs d'Eguisheim.

Dsc 0837
Couleurs d’automne à Mercurey en octobre 2019.

 

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