Les vins du mois d'octobre 2020
- Par pierre_radmacher
- Le 08/11/2020
- Dans Vins du mois 2013-2022
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Riesling Grand Cru Kirchberg de Barr 2016
Domaine Hering à Barr
Robe : jaune clair, étincelant.
Nez : frais et racé, notes de zeste de citron, de camphre et de cire d’abeille sur un fond de miel de fleurs.
Bouche : attaque percutante avec une acidité large et envahissante qui tend une matière bien dense, équilibre très droit, léger grain tannique qui stimule les papilles, finale très saline, appétante et minérale.
Vinifié avec une grande précision par Jean-Daniel Hering, ce riesling né sur ce coteau classé qui domine Barr nous propose une version archétypique de ce grand cépage alsacien qui montre une fois encore qu’il est un interprète irremplaçable de nos grands terroirs viticoles.
Riesling Grand Cru Eichberg 2010
Domaine P. Ginglinger à Eguisheim
Robe : jaune profond avec des reflets vieil or.
Nez : intense et évolutif, notes de brioche au citron et de pain grillé à l’ouverture puis développement aromatique très agréable sur la bergamote et l’abricot frais.
Bouche : volumineuse et opulente avec une matière très concentrée qui enrobe une acidité mûre et large, toucher bien gras, finale puissante et saline.
Après 10 années de garde cet Eichberg m’a impressionné par sa puissance vraiment hors norme qui peut choquer certains palais non initiés, surtout si on le déguste seul.
En ce qui me concerne, j’ai trouvé ce vin vraiment éblouissant…tout en regrettant de ne pas avoir une assiette de poisson préparée par la famille Guggenbuhl pour donner la réplique à cette grande bouteille. MIAM !
Roussette de Savoie Marestel 2008
Domaine Dupasquier à Jongieux
Robe : jaune d’or, grande profondeur mais belle brillance.
Nez : intense et riche, notes de miel de forêt, d’orange confite et d’herbes de montagne.
Bouche : matière opulent et très concentrée, acidité vive et rayonnante, finale sèche et tendue avec une belle présence saline et minérale.
Après plus d’une décennie en cave cette roussette semble avoir atteint son plateau de maturité optimale et exprime avec une force peu commune le caractère original de ce grand terroir savoyard.
Ce vin qui délivre aujourd’hui une belle sensation de plénitude est taillé pour défier le temps qui passe…impressionnant !
Mondeuse Prieuré Saint Christophe 2017
Domaine Giachino à Chapareillan
Robe : très dense, pratiquement noire.
Nez : austère et bien typé, notes de cerise noire mûre et de poivre vert sur un fond minéral bien lisible (pierre, mine de crayon)
Bouche : matière dense et bien charnue, équilibre très droit mais texture veloutée, finale salivant avec une longue persistance aromatique sur le poivre.
Les vignes de Michel Grisard ont été reprises par les frères Giachino qui se sont engagés à perpétuer cette tradition d’excellence instaurée par ce vigneron emblématique de Savoie.
Bien marqué par les arômes typiques de mondeuse, ce vin impressionne par sa force expressive et sa profondeur.
Morey Saint Denis 1° Cru Les Millandes 2012
Domaine Machand Frères à Gevrey Chambertin
Robe : grenat sombre avec des bords brunissants
Nez : discret et complexe avec une palette très « noire » sur la mûre, le cassis, la réglisse et la mine de crayon sur un fond un peu terre humide.
Bouche : attaque franche, jus dense et structuré par une maille acide/tannique mûre mais serrée, finale longue et sapide avec de beaux amers minéraux.
J’aime bien ce millésime en Bourgogne – en Alsace aussi d’ailleurs – et ce n’est pas ce premier cru de Morey vinifié par Denis Marchand qui va me faire changer d’avis.
Certes, c’est un vin sans concession qui ne se laisse pas approcher facilement mais sa classe ne laissera personne indifférent.
Médoc Cuvée X 2014
Château Haut Condissas à Bégadan
Robe : sombre et compacte avec une fine frange purpurine
Nez : intense et raffiné, notes de réglisse, de bois de cèdre et d’encre de Chine sur un fond légèrement lacté.
Bouche : matière épaisse et charnue qui caresse les papilles et tapisse la bouche, tanins fondants, finale longue et sapide avec un retour boisé-épicé-réglissé très agréable.
Débouchée pour célébrer à distance les 27 ans de mon petit « X-man », cette cuvée de médoc m’a permis de vivre un bel instant d’émotion (normal) et de plaisir.
C’est vrai que je répète à qui veut bien m’entendre que les vins du bordelais ne m’intéressent plus vraiment mais quand il m’arrive de tomber sur une bouteille de cet acabit, je me dis qu’il va falloir repenser ma ligne de conduite…MIAM !
La vigne de la Romanée Conti en octobre 2020
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