Les vins du mois de décembre 2016
- Par pierre_radmacher
- Le 03/01/2017
- Dans Vins du mois 2013-2022
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Roussette de Savoie Marestel 2009
Domaine Dupasquier à Jongieux
Robe : jaune profond, reflets dorés.
Nez : mûr et complexe, fruits jaunes, poire au sirop, pâte d’amade et gelée de coing sur un fond minéral bien sensible.
Bouche : attaque très suave, matière épaisse, équilibre riche mais très digeste, finale très longue, notes de marmelade d’orange et amers nobles qui stimulent les papilles et laissent le palais frais et dispos.
Je n’ai que très peu de vins savoyards dans ma cave, mais à chaque fois que je débouche une bouteille de Marestel je me dis que c’est une lacune qui devra être comblée très rapidement. Quel beau vin !
Sylvaner de Mittelbergheim 2014
Domaine A. Seltz à Mittelbergheim
Robe : jaune clair, très belle brillance.
Nez : riche et évolutif, notes fruitées originales, prune, abricot et même un peu de fraise des bois, nuances minérales et épicées en fond.
Bouche : matière généreuse, belle densité, acidité bien en place avec une petite touche de volatile qui ne dérange pas vraiment, finale très longue, belle persistance saline et épicée.
Avec son jus généreux, son équilibre précis et son expression minérale déjà bien mature, ce sylvaner de Mittelbergheim est un vrai régal.
Il faut savoir qu’en 2014, Albert Seltz a jugé que la qualité des raisins du Zotzenberg ne lui semblait pas assez bonne pour réaliser un vin classé Grand Cru, ce qui nous permet de profiter de cette superbe cuvée au rapport Q/P imbattable.
A bon entendeur…
Sylvaner Grand Cru Zotzenberg 2010
Domaine Rietsch à Mittelbergheim
Robe : jaune clair et lumineux, reflets argentés.
Nez : noble et complexe, chair de fruits blancs (pomme golden, poire mûre), épices douces, poudre de craie, fond délicatement zesté.
Bouche : matière pleine et charnue, belle profondeur, acidité rayonnante (une fine pointe de volatile), salinité très intense, finale longuement aromatique et parfaitement digeste.
Déjà impressionnant dans sa prime jeunesse ce sylvaner vinifié par Jean-Pierre Rietsch nous montre qu’un petit cépage né sur un beau terroir et vinifié par un grand vigneron peut donner un vin absolument somptueux.
Pour moi c’est l’un des plus grands sylvaners qu’il m’a été donné de boire jusqu’à ce jour. MIAMMMM !
Pinot Gris Hohrain 2014
Domaine Emile Beyer à Eguisheim
Robe : jaune clair, limpide, frange or pâle.
Nez : pur et fringant, notes de fruits blancs frais, touche de gingembre et de craie.
Bouche : attaque franche et vive, matière fuselée tendue par une acidité droite et aiguisée, petit grip tannique en finale, sillage fruité toujours très frais (poire verte et pomme à cidre) et amers minéraux persistants.
Ce coteau calcaire orienté au nord qui fait face au Sundel et au Clos Lucas est un terroir frais et bien ventilé propice au pinot gris. Habituellement Christian Beyer y réalise de très belles cuvées moelleuses mais en 2014 il a choisi d’y produire un vin sec.
J’ai trouvé ce pinot gris assez surprenant mais j’ai vraiment aimé son toucher de bouche avec un gras presque bourguignon et son équilibre frais et sapide. MIAM !
Gewurztraminer Grand Cru Steingrubler 2009
Domaine Barmès-Buecher à Wettolsheim
Robe : jaune franc, éclats dorés.
Nez : ouvert et séduisant, palette très complexe, notes de banane et de pêche jaune à l’ouverture puis arômes d’eau de rose et d’épices douces.
Bouche : attaque très suave, matière assez épaisse avec un toucher doux et un moelleux confortable, acidité qui se manifeste dès le milieu de bouche et qui gagne progressivement en intensité pour donner beaucoup de tonus à la finale, sillage aromatique long avec du fruit, des épices et des amers bien salivants.
Certes, après la réunion A.O.C. de septembre 2016, j’avais pris la décision de ne boire mes gewurztraminers qu’après plus de 10 ans en cave, mais je n’ai pas résisté à l’envie de voir si ce Steingrubler qui s’était déjà montré très convaincant en 2014 (lors de la journée « Portes Ouvertes » au domaine), était toujours aussi avenant et grand bien m’en a pris : le vin a gagné en profondeur et en complexité tour en gardant son caractère généreux et gourmand. MIAM !
Puligny Montrachet 1°Cru Les Referts 2007
Domaine Carillon à Puligny
Robe : jaune clair, très brillant, reflets vert-fluo.
Nez : discret et raffiné, pamplemousse frais, herbes aromatique et nuances minérales qui gagnent en intensité avec l’oxygénation.
Bouche : attaque franche et assez réservée, montée en puissance progressive avec une matière concentrée articulée autour d’une acidité parfaitement mûre et expression aromatique citronnée et minérale qui persiste longuement en finale, sillage intense avec des amers nobles qui font saliver.
Débouché comme le 2006 du mois dernier pour vérifier son état de forme, ce Referts 2007 est tout aussi sublime que son aîné…à croire que les conseils de prudence de François Carillon sont destinés à faire de la place dans ma cave pour pouvoir y loger quelques flacons Puligny supplémentaires !
En tout état de cause, j’ai apprécié pleinement ce grand vin qui je pense a atteint là son pic de forme. MIAM !
Chablis 2007
Domaine Besson à Chablis
Robe : jaune clair, beaucoup d’éclat, reflets or blanc.
Nez : fin et complexe avec une palette évolutive, notes de citron vert, beurre frais et craie à l’ouverture, nuances florales sur fond iodé par la suite.
Bouche : attaque vive et précise, matière élancée structurée par une acidité énergique et stimulante, finale minérale très appétante.
Plus fin et un peu plus léger que celui, également fort recommandable, du domaine d’Elise, ce Chablis vif et frais, exemplaire de pureté et de minéralité et vendu à un prix tout à fait raisonnable (un peu plus de 10 euros départ cave) offre un rapport prix/plaisir vraiment exceptionnel. MIAM !
Bourgogne 2014
Domaine Castagnier à Morey Saint Denis
Robe : rubis clair et brillant, reflets vermillon.
Nez : délicat et engageant, notes de petits fruits rouges, fumé délicat et poivre noir.
Bouche : présence franche et gourmande en bouche, saveurs fruitées bien expressives, jolie touche de griotte acidulée, équilibre léger et tonique, trame tannique parfaitement souple, finale courte mais belle fraîcheur.
Jérôme Castagnier met un point d’honneur à travailler ses cuvées d’entrée de gamme avec la même exigence que ses plus grandes appellations et ce Bourgogne plein de charme et d’élégance nous en donne une preuve incontestable.
C’est une bouteille qu’on peut siffler sans se prendre la tête mais qu’on peut très bien placer à table avec une belle volaille rôtie et peut-être même une marmite de bœuf bourguignon.
Bref, c’est un très beau vin avec un rapport Q/P évidemment exceptionnel !
Bouteille lourde et bouchon de 40 cm…il n’y pas de petits vins chez Jérôme Castagnier !
Beaune 1° Cru Les Vignes Franches 2008
Domaine Rebourgeon-Mure à Pommard
Robe : rubis clair, frange légèrement tuilée.
Nez : discret et très raffiné, notes de cerise rouges, de bois de réglisse et de poivre blanc.
Bouche : attaque très directe, structure acide/tannique qui équilibre parfaitement une matière très élancée, toucher lisse et sensuel, finale assez souple, sillage aromatique long sur la réglisse et les épices.
Je connais peu et je déguste rarement des crus de Beaune et pourtant à chaque fois que je débouche une bouteille de cette appellation je suis conquis… et ce « Vignes Franches » du domaine Rebourgeon-Mure n’a pas échappé à la règle : déjà très bien disposé lorsque nous l’avons goûté sur place (en 2013), il s’exprime aujourd’hui avec élégance et plénitude. MIAM !
Le Clos Saint Landelin en décembre 2016
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