Riesling Grand Cru Kastelberg 2011
Domaine Kreydenweiss à Andlau
Robe : jaune foncé avec une légère turbidité et des reflets topaze.
Nez : expressif et complexe avec des notes de fruits blancs, de beurre frais et de miel sur un fond balsamique et minéral.
Bouche : attaque très douce, matière concentrée avec des arômes de raisin sec, acidité fondue mais salinité intense qui s’impose progressivement pour étirer une finale bien digeste et profondément minérale.
Après plus d’une décennie en cave, ce riesling marqué par une légère surmaturité nous donne une belle représentation de la force de ce grand terroir alsacien : la présence saline et minérale équilibre parfaitement la richesse de la matière pour nous offrir un jus d’une grande profondeur et d’une exceptionnelle buvabilité.
Riesling Clos Windsbuhl 2009
Domaine Zind-Humbrecht à Turckheim
Robe : jaune profond et dense avec une belle brillance.
Nez : épanoui et intense, notes d’agrumes mûrs et d’épices douces relevées par de fines nuances terpéniques.
Bouche : attaque franche et pure, jus généreux avec un centre très suave, équilibre très digeste assuré par une acidité mure et large et une présence saline marquée, finale puissante avec un léger grip tannique et une très longue persistance fruitée et minérale.
Né sur ce coteau calcaire qui domine le village de Hunawihr, ce riesling allie avec bonheur une richesse naturelle et une puissante structure minérale pour nous régaler avec un jus d’une grande complexité et d’un équilibre proche de la perfection.
C’est un très grand vin de terroir arrivé à pleine maturité, qu’on peut déboucher dès aujourd’hui mais qui tiendra encore durant de longues années en cave.
Saint Véran La Bonnode 2017
Domaine La Soufrandière à Vinzelles
Robe : jaune clair et dense avec des reflets argentés
Nez : frais et racé avec des notes de citron, de résine et de gingembre sur un fond pierreux
Bouche : attaque vive avec une acidité très large qui se pose pour soutenir fermement un jus riche et mâchu, finale très tonique avec de belles rémanences minérales et épicées.
Cette parcelle de vieilles vignes (35 ans) située au pied de la roche de Vergisson est entrée dans le giron des frangins de Vinzelles en 2016 et ce 2017 est donc le second millésime produit sous le label de la Soufrandière.
Après quelques années de garde, cette cuvée de Saint Véran se livre à la dégustation avec une grande spontanéité : il y a une très belle expression ’aromatique et présence en bouche pleine d’énergie…bref, la bouteille se vide toute seule !
Crozes-Hermitage Circé 2020
Domaine C. Betton à La Roche de Glun
Robe : jaune franc, très lumineux
Nez : riche et séduisant avec des notes de fruits blancs mûrs (coing, golden) et de miel de fleurs.
Bouche : attaque douce et suave, jus fruité opulent mais parfaitement digeste, finale dense et tonique avec de belles rémanences fruitées et minérales.
Je ne suis pas un grand fan des blancs de la vallée du Rhône mais cette cuvée élaborée par Christelle Betton sur cette vigne en limite de l’appellation Hermitage me plait toujours autant ; c’est une petite pépite vinique qui s’exprime avec une grande finesse tout en développant un jus riche mais d’une parfaite digestibilité. MIAM !
Savennières-Roche aux Moines 2008
Château Pierre-Bise à Beaulieu-sur-Layon
Robe : jaune d’or avec une très belle brillance
Nez : intense et complexe avec une palette balsamique et épicée relevée par des nuances minérales très racées.
Bouche : attaque ample et opulente, jus très concentré avec une salinité marquée et une acidité puissante qui tend progressivement l’ensemble pour donner un caractère droit et « punchy » à la finale
Ce chenin travaillé par un maître du genre sur ce grand terroir ligérien est un privilège surtout lorsqu’on a la chance de le déguster dans sa phase de plénitude : un équilibre parfait entre organique et minéral et une expression aromatique de grande classe…bref, un plaisir absolu.
Morey-Saint-Denis 1° Cru Les Charrières 2011
H. Murat à Concoeur
Robe : rubis moyen avec une frange orangée
Nez : élégant et bien complexe avec des notes de noyau et d’épices douces sur un fond végétal noble.
Bouche : matière en demi-corps, équilibre frais, trame tannique très soyeuse, finale souple et fringante avec un long sillage boisé/épicé.
Issu d’un millésime très compliqué en Bourgogne, ce premier cru de Morey vinifié par un jeune vigneron que j’ai suivi durant quelques années, se goûte vraiment très bien après plus de 10 années de garde : c’est un vin pur, très élégant et parfaitement digeste…bref voilà l’une des rares cuvées de 2011 nées sur la Côte de Nuits que j’ai dégusté avec plaisir jusqu’à ce jour.
VDP de l’Hérault La Grange des Pères 2010
L. Vaillé à Aniane
Robe : grenat profond avec un fin liseré brunissant
Nez : racé et très complexe avec une palette évolutive sur la myrtille confite, les épices douces et l’olive noire sur un fond délicatement fumé.
Bouche : attaque franche, matière dense structurée par une trame tannique caressante et une acidité encore bien marquée, finale fraîche et gourmande avec un long sillage sur les épices et la truffe.
Entouré de quelques amis solides buveurs et un peu pousse au crime je me sui laissé convaincre d’aller déboucher cette bouteille pour la partager avec eux…et grand bien m’en a pris car ce fut un pur bonheur.
Arrivée dans sa phase de pleine maturité cette cuvée qui frise la perfection fait partie des plus grands vins que j’ai eu le plaisir de déguster cette année. MIAM !
Premières neiges dans le massif des Vosges en décembre 2022