Sylvaner Réserve de la Dîme 2012 – Domaine H. Metz à Blienschwiller
Robe : jaune clair, brillant, reflets argentés.
Nez : discret mais avec une palette séduisante sur la chair de poire et le foin coupé.
Bouche : matière gourmande, équilibre très aérien, léger moelleux qui donne un côté très aimable à la texture, finale nette et sapide.
Cette Réserve de la Dîme répond parfaitement au cahier de charges d’un très bon sylvaner, franc, léger et guilleret avec un petit fond salin qui va bien…MIAM !
Voilà une entrée de gamme qui montre le sérieux du travail de ce vigneron de Blienschwiller…au risque de me répéter une nouvelle fois, n’hésitez jamais à déguster les sylvaner, pinot blanc ou edelzwicker lorsque vous voulez vous faire une idée sur la qualité des vins d’un domaine alsacien.
Riesling Fronholtz 2013 – Domaine Ostertag à Epfig
Robe : jaune clair, brillant, reflets argentés.
Nez : discret mais très pur, belles notes fruitées (brugnon et poire fraîche) sur un fond minéral très raffiné (eau de roche).
Bouche : matière svelte, élégante et déliée, acidité longue et bien souple, délicates sensations tanniques, amers nobles qui soutiennent une finale digeste bien salivante.
Né sur une colline décrochée du massif vosgien qui se caractérise par un terroir de sables siliceux sur une base argileuse, ce riesling est un véritable petit bijou qu’André Ostertag façonne millésime après millésime avec une constance qui force le respect. Ce vin qui se laisse approcher facilement dès son plus jeune âge possède néanmoins un fond minéral et salin qui lui offre de belles perspectives d’évolution…ceci dit, le Fronholtz constitue une jolie solution pour attendre la maturation des Muenchberg du domaine.
Riesling Grand Cru Pfersigberg 2009 – Domaine E. Beyer à Eguisheim
Robe : jaune prononcé avec des reflets très vifs.
Nez : riche, mûr sur un registre très exotique (ananas frais, mangue, gingembre) et une petite touche grillée.
Bouche : attaque moelleuse, matière ample et intensément fruitée avec des notes d’agrumes mûrs et de zestes, acidité qui se tend progressivement et qui s’associe à de belles sensations salines pour tonifier la finale, rémanence sur les épices, petite impression de chaleur en fin de bouche.
Avec sa palette flamboyante et sa matière généreuse structurée par une synergie entre acidité et salinité, ce riesling est une véritable gourmandise mais sa facilité d’accès ne doit pas faire oublier qu’il aura encore besoin de quelques années de vieillissement pour exprimer plus nettement la marque de ce grand terroir d’Eguisheim.
Voilà un vin déjà superbe aujourd’hui mais qu’il faudrait attendre encore un peu…ceci dit, à l’impossible nul n’est tenu !
Puligny Montrachet 1° Cru Les Referts 2001 – Domaine Carillon et fils à Puligny Montrachet
Robe : jaune franc, beaucoup d’éclat, reflets dorés.
Nez : noble, complexe et très raffiné, notes d’herbes aromatiques, de beurre frais et de pierre chaude.
Bouche : ligne acide splendide, longue, solide mais parfaitement mûre, structure très droite mais sans aucune agressivité, beau développement aromatique sur les agrumes frais, finale exponentielle avec un retour fruité de toute beauté complété par une fine touche de sésame grillé.
Dégusté dans sa phase de plénitude ce Puligny est une pure merveille qui m’inspire une citation de notre regretté Pierre Desproges : « un vin si grand qu’il me ferait presque croire que Dieu existe »…rien à rajouter. MIAM !
Fleurie Clos de la Grand’Cour 2010 – Domaine Dutraive à Fleurie
Robe : nuances purpurines, légère turbidité et bords assez clairs.
Nez : intense et expressif avec une palette très complexe mais bien florale, il y a de la violette, de la rose et même un fond de génépi.
Bouche : superbe présence en bouche, équilibre idéal, fruité qui s’exprime avec beaucoup de conviction (pêche de vigne, noyau de cerise), trame tannique fine et soyeuse, finale sapide et longuement florale.
Ce Clos de la Grand’Cour qui semble être entré dans sa phase d’épanouissement optimal est une bénédiction pour celui qui aime les Fleurie associant gourmandise et vinosité.
En ce qui me concerne, c’est l’un des plus grands beaujolais qu’il m’ait été donné de boire…Bravo M. Dutraive !
Côtes de Provence Très Longue Macération 2008 – Domaine Dupéré-Barrera à Carnoules
Robe : sombre, dense avec une fine frange rubis.
Nez : complexe et particulièrement raffiné avec un fruité mûr, très méridional, de fines notes poivrées et de belles nuances minérales en fond qui font un peu penser à de la terre glaise.
Bouche : matière épanouie mais sans aucune lourdeur, tanins veloutés, mâche très sensuelle, finale précise et rafraîchie par une belle ligne acidulée.
Après 5 années en cave, cette cuvée qui n’hésite jamais à montrer ses muscles et son énergie un peu ébouriffante dans sa jeunesse, se livre à nous de façon plus apaisée en nous dévoilant la profondeur de sa matière.
Avec son expression aromatique complexe et racée, sa présence en bouche pleine et remarquablement balancée, TLM s’impose comme l’un des grands vins du vignoble provençal. MIAM !
Vignes à Mittelbergheim au sortir de l’hiver