Saint Chinian La Madura Grand Vin blanc 2013 – C. Bourgne à Saint Chinian
Robe : jaune moyen, très brillant avec une frange vert pâle.
Nez : délicat et complexe, notes de groseille bien mûre, d’agrumes juteux et de tilleul sur un fond minéral (silex, pierre chaude).
Bouche : matière ample avec du gras, structure tenue par une acidité bien large, toucher de bouche sensuel, finale longue et fraîche, retour aromatique complexe avec de petits amers très raffinés.
Cet assemblage dominé par le sauvignon (90% + 10% piquepoul), né sur des terrasses argilo-calcaires autour de Saint Chinian, nous régale dès aujourd’hui par son énergie vibrante et son fruité délicieux.
Ce grand blanc du Languedoc, élaboré par Cyril Bourgne – qui ne l’oublions pas a longtemps travaillé à Fieuzal – se livre avec franchise et gourmandise tout en possédant un vrai tempérament de vin de garde…allez, j’en ouvre encore une petite et j’oublie les autres dans ma cave !
Riesling Clos Rebberg 2009 – Domaine Kreydenweiss à Andlau
Robe : jaune franc, belle brillance, reflets or pâle.
Nez : intense et charmeur, notes de mandarine et de miel de sapin sur une base aromatique minérale (silex) et légèrement fumée.
Bouche : attaque vive, acidité rayonnante qui structure une matière riche et juteuse, texture finement tannique et finale racée avec de beaux amers et une salinité pénétrante.
Marqué par une générosité affirmée dans sa prime jeunesse, ce riesling né sur un coteau schisteux près d’Andlau a profité de quelques années de garde pour s’affiner et s’harmoniser en définissant une trame minérale de toute beauté. MIAM !
Tout Naturellement 2013 – Domaine Beck-Hartweg à Dambach la Ville
Robe : jaune clair, légère turbidité.
Nez : notes « natureuses » à l’ouverture (pomme et arômes fermentaires), palette qui évolue très favorablement et qui gagne en pureté et en complexité, notes de fleurs blanches et d’agrumes, fine touche vanillée.
Bouche : léger perlant au débouchage, matière fraîche et juteuse, salinité très tactile, finale longue sur les agrumes frais.
Assemblage de pinot blanc et de sylvaner, cette cuvée « nature » est vraiment surprenante car elle évolue de façon remarquable une fois le flacon débouché : on passe de la perplexité face à des arômes un peu suspects à une admiration sans bornes après quelques heures d’ouverture. L’alliance entre un jus très gourmand et une trame minérale bien marquée crée une sensation de plénitude bienfaisante.
Voilà un vin qui sort des sentiers battus mais qui me convient à merveille. MIAM !
Puligny Montrachet 2003 – Domaine L. Carillon à Puligny
Robe : jaune prononcé, très lumineux avec une frange dorée assez compacte.
Nez : assez discret mais avec une palette évolutive et racée, notes de beurre et d’amande fraîche à l’ouverture puis citron frais, gingembre et pierre chaude.
Bouche : attaque très suave avec une ligne acide dont la présence se fait sentir progressivement et qui étire la structure en largeur, la texture est lisse mais assez épaisse, la finale tonique et très légèrement tannique développe une longueur aromatique intéressante illustrée par quelques amers nobles.
Issu d’une année caniculaire où les rendements furent ridiculement bas – et mon allocation limitée à quelques flacons – ce puligny villages semble avoir attient sa forme optimale avec cette expression complexe et minérale que j’apprécie par-dessus tout mais qui a mis une bonne décennie pour s’imposer.
Un remède souverain que j’ai choisi de m’administrer pour passer un moment très douloureux de ma vie…c’est ça aussi le vin !
Gevrey Chambertin 2010 – Domaine Castagnier à Morey Saint Denis
Robe : rubis moyen avec des bords très clairs.
Nez : dès l’ouverture l’aromatique pure et expressive fait une large place aux fruits rouges, après oxygénation on perçoit des notes minérales de grande qualité (terre humide, argile, pierre…)
Bouche : matière équilibrée, remarquable d’élégance et de délicatesse, mâche très sensuelle, finale longue et bien fraîche, belle rémanence fruitée.
Un peu viril et marqué par son élevage à sa naissance, ce gevrey villages est maintenant parfaitement en place : le boisé s’est intégralement fondu dans une matière très juteuse et la marque du terroir commence à se faire sentir en apportant un surcroît de complexité dans l’aromatique et la structure du vin.
A mon papa, amateur de bonne chère et de bons vins...tu resteras à jamais avec moi.