Les vins du mois de mai 2017

Riesling Grand Cru Pfingstberg-Paradis 2008
Domaine F. Schmitt à Orschwihr

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Robe : jaune clair, belle luminosité et reflets argentés.
Nez : très fin et particulièrement complexe, palette évolutive qui s’ouvre avec des notes d’agrumes (orange sanguine, mandarine avant de libérer des senteurs d’herbes aromatiques sur un fond minéral où on devine une touche iodées.
Bouche : présence magnifique ne bouche, matière pleine et gourmande structurée par une acidité large et encore très véloce, un maillage minéral sensible, finale longue avec un beau retour sur les agrumes et les aromates.
Ardent défenseur de ce Grand Cru d’Orschwihr, Frédéric Schmitt exploite une parcelle sur ce lieu-dit hautement qualitatif du Pfingstberg et nous gratifie à chaque millésime d’une cuvée de riesling « paradisiaque » comme ce 2008 qui est entré dans la force de l’âge mûr et qui s’exprime avec une classe incomparable. MIAM !

 

Muscat Quintessence 1997
Domaine F. Mochel à Traenheim

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Robe : jaune franc, reflets dorés avec beaucoup d’éclat.
Nez : complexe et un peu mystérieux, notes florales (rose fanée), touche finement mentholée et petites nuances pierreuses en fond.
Bouche : attaque douce et suave, matière puissante, texture épaisse et assez grasse, acidité qui stimule les bords de la langue mais petite sensation de lourdeur en milieu de bouche, finale plus digeste avec des amers minéraux qui font saliver et un sillage mentholé de belle longueur.
Malgré sa petite vingtaine d’années, ce muscat récolté en surmaturité nous régale avec ses arômes raffinés et nous surprend par son énergie en bouche : le jus est opulent mais la trame minérale porte la structure en laissant persister une belle impression de légèreté et de vitalité.

 

Meursault Vieilles Vignes 2012
Domaine Buisson-Charles à Meursault

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Robe : jaune clair et très lumineux.
Nez : mutique à l’ouverture, discret et raffiné par la suite, notes de fleurs, d’amande fraîche sur un fond délicatement mentholé.
Bouche : attaque tout en suavité, milieu de bouche souple et élégant, acidité bien mûre qui se révèle progressivement en donnant beaucoup d’ampleur à la structure, finale légèrement tannique, sillage racé et complexe, fruits blancs, amande, craie et petite touche vanillée
Dégusté pour célébrer à distance l’anniversaire de son concepteur – Happy Birthday Patrick – ce Meursault a pris son temps pour se livrer mais ma patience fut largement récompensée : une aromatique noble et délicate et un équilibre d’une précision d’orfèvre.
Voilà un vin qui laisse une vraie impression de plénitude et de sérénité.

 

Haut Médoc Château Sociando-Mallet 2004
J. Gautreau à Saint Seurnin de Cadourne

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Robe : grenat assez dense, frange légèrement dégradée.
Nez : complexe et raffiné, fruits noirs confits, bois de cèdre, épices et cuir.
Bouche : attaque souple franche et assez gourmande, balance parfaitement équilibrée, acidité en place mais bien enrobée, tannins suaves, finale longue et appétante.
Après une jeunesse assez tumultueuse marquée par une certaine outrance dans son expression, ce joli cru du Haut Médoc s’est posé et nous régale par son aromatique classieuse et sa balance vraiment impeccable en bouche.
Voilà une  belle réussite sur un millésime délicat qui m’encourage à ne pas délaisser complètement cette région : mon stock de Bordeaux diminue à vue d’œil mais je vais quand même essayer de garder un petit fond de roulement pour pouvoir trouver quelques belles surprises de temps à autre…

 

Beaujolais-Leynes Bien-Venu in X-tremis 2011
Bret Brothers à Vinzelles

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Robe : rubis dense, bords rose pale
Nez : profond et épanoui, fruits rouges mûrs, rose fanée, épices douces
Bouche : attaque suave, matière charnue et bien mûre, impression de douceur en milieu de bouche, tanins veloutés, finale franche, tonique et parfaitement sapide.
J’ai toujours un peu de mal à apprécier les beaujolais des Bret Brothers lorsque je les déguste au domaine – il faut dire qu’après un festival en blanc, les rouges ont un peu de mal à suivre – mais lorsqu’on débouche une de ces bouteilles pour la siroter tranquillement on découvre avec plaisir un jus fruité profond et gourmand qui séduit sans réserve de la première à la dernière gorgée. MIAM !

 

Crozes Hermitage 2015
Domaine Combier à Pont de l’Isère

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Robe : rubis très sombre, bords violine
Nez : complexe et charmeur, notes de fruits noirs biens mûrs (myrtille, cassis), de violette et de cacao amer
Bouche : matière juteuse concentrée, texture caressante, expression aromatique d’une exceptionnelle suavité, finale franche et sapide qui laisse persister un sillage floral raffiné.
Ce Crozes-Hermitage confirme les très bonnes impressions ressenties lors de ma visite au domaine Combier au printemps 2017 en révélant une matière fruitée concentrée et incroyablement gourmande.
Voilà le genre de bouteille qui n’a qu’un seul défaut : elle ne contient que 75 centilitres de vin. MIAM !

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Bergheim vu de l’Altenberg au printemps 2017

 

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