Les vins du mois de septembre 2016
- Par pierre_radmacher
- Le 02/10/2016
- Dans Vins du mois 2013-2022
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Puligny Montrachet 2012
Domaine François Carillon à Puligny
Robe : jaune clair, limpide et lumineux.
Nez : délicat et raffiné, citronnelle et menthe fraîche, notes pierreuses et poudre de craie en fond.
Bouche : attaque toute en souplesse et en finesse, matière équilibrée avec une acidité mûre et un gras très flatteur, finale franche, sapide et marquée par un élevage noble et impeccablement intégré.
Débouché pour oublier la fin de ces belles vacances d’été, ce Puligny, pourtant encore bien jeune s’est exprimé avec une classe magistrale…voilà un enfant précoce qui montre déjà de grandes qualités tout en ayant encore de belles perspectives d’évolution devant soi. MIAM !
Mâcon-Chardonnay La Roche 2014
Bret Brothers à Vinzelles
Robe : jaune clair avec des éclats argentés
Nez : plutôt austère à l’ouverture, le vin a besoin de beaucoup de temps pour révéler de belles notes d’agrumes frais (citron, pamplemousse) sur un fond minéral bien dessiné.
Bouche : matière élancée, équilibre droit et salinité bien marquée qui donne un petit grip stimulant à la texture, finale vive, citronnée et « caillouteuse » avec de très beaux amers.
Né sur un coteau calcaire très caillouteux exposé au sud, ce vin s’exprime avec une rigueur et un sérieux qui ne sont pas forcément caractéristiques de cette appellation.
Fidèles à la ligne de conduite qu’ils suivent depuis leur premier millésime, les Brothers mettent tout en œuvre pour que chacune de leurs cuvées porte la signature minérale de leur terroir d’origine. Bravo !
Chablis Grand Cru Bougros 2009
Domaine du Colombier à Chavanay
Robe : jaune clair, belle brillance
Nez : mûr et riche avec une belle définition aromatique, palette classique sur le lait d’amande, le beurre frais, la coquille d’huître...
Bouche : matière généreuse et assez épaisse, toucher très gras et acidité souple, amers minéraux intenses qui donnent une grande sapidité à la finale, sillage long mais assez austère (pierre, iode, fumée).
Comme j’avais besoin d’un peu de place dans le secteur des chablis de ma cave – après mes rentrées estivales provenant du domaine d’Elise et du domaine Besson – j’ai décidé de déboucher ce Grand Cru qui s’est montré fort à son avantage, même si le millésime a un peu marqué son équilibre…un peu moins chablisien mais très bon quand même !
Meursault Vieilles Vignes 2011
Domaine Buisson-Charles à Meursault
Robe : jaune clair, limpide et lumineuse.
Nez : discret et d’une grande pureté, notes de groseille blanche et de pamplemousse sur un fond minéral bien présent.
Bouche : attaque souple, ligne acide mûre mais bien solide qui se met en place progressivement et qui équilibre une matière longiligne très élégante, finale racée avec un élevage subtilement dosé, une pointe saline et des amers nobles
Encore un chardonnay bourguignon « tombé » durant ce mois de septembre !
Mais il fallait bien ça pour oublier que j’ai que je n’ai pas pu faire mon pèlerinage annuel en terre burgonde…et il faut dire que cette magnifique cuvée de Meursault fut une consolation de premier choix avec son expression encore un peu retenue mais pleine de classe et sa présence en bouche de toute beauté. MIAM !
Coteaux du Layon Saint Lambert 2014
Domaine Ogereau à Saint Lambert du Lattay
Robe : jaune d’or très brillante, texture épaisse et glycérinée.
Nez : intensité moyenne mais palette complexe et séduisante sur la mirabelle confite, le miel de fleurs et le coing frais sur un fond de pierre chaude.
Bouche : matière généreuse et expressive, notes d’agrumes bien mûrs, texture finement tannique, belle présence minérale en finale.
J’aime beaucoup les vins secs de ce domaine – notamment le Savennières Clos du Grand Beaupréau – mais lorsque Vincent Ogereau m’a invité à déguster cette cuvée moelleuse, j’ai été séduit : expression aromatique guillerette, équilibre précis entre richesse et minéralité et buvabilité exemplaire. MIAM !
Riesling-Steinacker 2015
Domaine L. Sipp à Ribeauvillé
Robe : jaune clair, belle brillance.
Nez : riche et exubérant, notes de fruits jaunes et d’agrumes mûrs, nuances florales délicates (acacia, jasmin).
Bouche : matière ample et très gourmande, jus fruité bien concentré structuré par une belle minéralité, finale fruitée et très sapide.
En général, les vins d’Etienne Sipp sont des vins de temps et de patience mais cette cuvée Steinacker semble déroger à cette règle : plein de fruit et d’énergie positive ce riesling né sur un terroir sablo-limoneux riche en galets, se goûte avec une parfaite gourmandise dès aujourd’hui. MIAM !
Côtes de Bourg Château Fougas Maldoror 2014
J.Y Bechet à Lansac
Robe : foncée presque opaque avec une frange rubis très brillante.
Nez : très discret à l’ouverture avec des notes de torréfaction et de terre humide, belle palette fruitée (mûre et myrtille) et florale (violette) après oxygénation.
Bouche : attaque franche, matière assez dense, trame tannique très sensuelle, ligne acide bien présente qui donne un vrai tonus à la finale, sillage frais et salivant.
J’ai découvert le Château Fougas dans les années 90, lorsque la famille Bechet présentait ses vins au Salon des Vignerons Indépendants de Strasbourg et j’ai acheté cette cuvée Maldoror sur plusieurs millésimes parce que je lui trouvais un très bon rapport Q/P.
Depuis ce temps, le domaine s’est converti à la biodynamie mais, oh surprise, les prix ne se sont pas envolés...bien au contraire, puisqu’ils ont même baissé (77 francs soit environ 11,70 euros pour le millésime 1997, 10,50 euros pour la version 2014) C’est d’autant plus incroyable que ce Côtes de Bourg fruité et charnu se laisse boire avec une grande facilité aujourd’hui tout en montrant un joli potentiel de garde…quelle belle affaire !
Vendanges sur les terrasses du Clos Lucas à Eguisheim
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