Le Benjamin de Beauregard Pomerol 2002 – S.C.E.A. du château à Pomerol
Robe : rubis sombre, presque noir, très dense.
Nez : complexe et très agréable avec une palette évolutive sur la myrtille, le massepain et de fines nuances florales (violette).
Bouche : après une attaque tout en douceur, la matière très longiligne s’enroule autour d’une acidité très fine pour bâtir un équilibre digeste, la mâche est souple et gourmande, la finale reste bien nette même si la longueur n’est pas exceptionnelle.
Offert par un ami de passage à la maison, cette bouteille fut une très belle surprise : élégant, charmeur et vinifié avec une très grande maîtrise ce second vin ne montre aucun signe de fatigue après plus d’une décennie de garde…Chapeau !
Mon goût en matière de vin m’ayant fait m’éloigner de la Gironde depuis quelques années, je dois bien avouer que face à la maîtrise qui transparaît dans la conception de cette cuvée, on ne peut être qu’admiratif !
Château Chalon 1986 – Cave Coopérative de Voiteur
Robe : jaune doré, brillant et très épais.
Nez : classique mais relativement discret avec des arômes de noix et de safran.
Bouche : puissant, volumineux avec une acidité droite et puissante entourée d’une matière dense et assez grasse, la finale est spectaculaire avec un sillage interminable sur la noix et les épices.
Ce Château Chalon archétypique manifeste avec autorité et véhémence sa nature jurassienne. Voilà un vin à très forte personnalité qui ne manquera pas de segmenter une assemblée œnophile…en tous cas, moi j’adore !
Gewurztraminer G. C. Clos Gaensbronnel 1994 – Domaine Wilm à Barr
Robe : jaune prononcé avec des éclats fluo.
Nez : discret et distingué avec quelques notes d’évolution et une palette très complexe sur le bois de réglisse, la rose fanée, la guimauve…
Bouche : la matière est suave et élégante avec une structure très légère et une finale ni longue ni puissante mais agrémentée de notes épicées et d’une fine amertume.
Ce gewurztraminer de près de 20 ans avec son étiquette curieuse qui ne précise pas le nom du Grand Cru (en fait le Clos Gaensbronnel fait partie du Kirchberg de Barr) se tient encore avec beaucoup de noblesse dans le verre : pas d’excès dans l’aromatique, une silhouette plus déliée que musculeuse mais une jolie impression d’équilibre et de sapidité en finale.
On ne prend pas une claque comme avec les cuvées que Jean-Daniel Hering réalise sur ce terroir mais on serait injuste de ne pas accorder un premier accessit à cette cuvée de la maison Wilm.
Pouilly Vinzelles Les Quarts 2006 – Domaine de la Soufrandière à Vinzelles
Robe : jaune clair, étincelant.
Nez : racé et évolutif, il s’ouvre sur des notes de beurre frais avec une délicate touche vanillée avant de développer un registre de toute beauté sur le citron mûr, la pêche blanche avant de gagner encore en raffinement avec des senteurs d’herbes aromatiques (verveine, romarin, citronnelle).
Bouche : après une attaque assez douce, la matière se pose en bouche avec une acidité large et épanouie et une finale remarquable de longueur, de pureté et de profondeur minérale.
Débouchée l’avant dernier-jour de cette année ce vin né sur le superbe coteau des Quarts à Vinzelles semble arrivé à son apogée…c’est magnifique !
Quoi de mieux qu’une telle émotion pour finir l’année…Merci le Brothers !
Pour finir l’année voici les impressions très sommaires sur quelques vins dégustés lors du réveillon partagé avec quelques membres du club AOC :
Finesse, plénitude, équilibre et accord très étonnant avec des huitres gratinées…un très grand vin au début de sa phase de maturité.
Aromatique un peu évoluée (notes de tisane) mais grande élégance en bouche…un compagnon idéal pour un foie gras maison.
Encore debout après près d’un demi siècle de vie…très bonne surprise !
Pas de photo de paysages ensoleillés en décembre mais un petit souvenir gastronomique récent pour vous donner envie de goûter l’Alsace en 2014 :
Un gewurtztraminer Pfersigberg 2005 du domaine Beyer, un munster affiné par Jacky Quesnot…que vivent les plaisirs simples et bonne année à tous !