Dégustation club AOC - Vins rosés

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Après notre session de mai délocalisée à Westhalten, nous terminons la saison AOC 23/24 par une dernière réunion dans notre repaire de La Wantzenau pour découvrir 6 vins de Saumur en version blanche et faire un petit tour d’horizon sur quelques appellations françaises qui produisent de beaux vins rosés.

François a géré la série de blancs et David celle des rosés avec des bouteilles achetées principalement chez des cavistes locaux.

Les blancs comme les rosés ont été débouchés et servis deux 2 par 2 étiquettes cachées.

Pour cette nouvelle saison nous avons décidé de reprendre l’évaluation individuelle de chaque vin avec la grille créée par Thierry Meyer avec les fameux « Beurk », « Bof », « Bien », « Très Bien » et « Excellent ».

Verres Spiegelau-Cremona 460ml

Soirée Club AOC du 14 juin 2024


Mise en bouche :

Savennières Clos Saint Yves 2019 – Domaine des Baumards à Savennières : nez un peu austère sur le pamplemousse, la gentiane et la pierre à fusil, bouche ample appuyée sur une acidité vive et large et stimulée par une salinité crayeuse, finale tonique marquée par des amers minéraux persistants.
On ouvre cette séance avec une cuvée de chenin fournie par l’ami Philippe…histoire de se mettre dans l’ambiance.
C’est un vin de pierre d’une élégance monacale, qui aura encore besoin d’un peu de garde pour se « libérer ».


Quelques rosés de terroir pour l’été…qui viendra peut-être…

IGP Coteaux de Peyriac Rosé 2022– Le Clos des Jarres à Laure-Minervois : nez assez étrange qui s’ouvre sur des notes de cendre froide et de fumée avant de libérer des arôme de pomme au four, bouche charnue, vineuse et un peu granuleuse, finale fraîche et digeste.
(30% grenache + 70% vermentino – élevage : cuve)
Appréciation moyenne : BOF
Saint Chinian Cortezza 2022– Domaine de La Lauzetta à Saint-Nazaire-de-Ladarez : nez assez élégant avec des notes de fruits rouges et de pêche de vigne, bouche riche er suave avec une légère présence tannique, finale un peu lourde marquée par une légère amertume.
(56% grenache + 40% syrah + 4% cinsault – élevage : cuve)
Appréciation moyenne : BIEN

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On démarre par deux rosés languedociens avec une cuvée réalisée à partir d’une infusion de raisins rouges dans du jus blanc, proposée par un domaine du Minervois, un vin pas trop en place avec des marqueurs « nature » très (trop) présents, et une cuvée plus maîtrisée, originaire du vignoble saint-chignanais, un rosé sérieux avec un caractère gastronomique affirmé mais un peu trop généreux pour être apprécié seul.


VDF A Temps Perdu 2022– Y. Moreno à Durban-Corbières : nez étrange qui s’ouvre sur des notes peu agréables de poulailler et d’acidité volatile avant de partir sur une palette plus classique avec des arômes de fruits rouge acidulés, bouche ample avec une centre assez rondouillard, finale plus vive avec une jolie buvabilité.
(grenache majoritaire + mourvèdre – élevage : cuve)
Appréciation moyenne : BOF
Luberon Alphonse 2021– Domaine de Fontenille à Lauris : nez discret sur la pêche et les agrumes mûrs, bouche fraîche et très légère, finale courte et un peu insipide.
(50% grenache + 20% syrah + 20% cinsault + 10% mourvèdre– élevage : cuve)
Appréciation moyenne : BOF

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Notre « vie en rose » continue avec une cuvée née dans les Corbières, un vin dont la personnalité assez indéfinissable a laissé l’assemblée très perplexe, et une cuvée du Luberon bien plus classique mais sans grand intérêt gustatif…un rosé qui fera parfaitement le taf au bord d’une piscine, servi dans un grand verre rempli de glaçons.


Coteaux d’Aix en Provence Rosé 2022– La Tour Campanets à Le-Puy-Sainte-Réparade : nez très charmeur avec une très belle palette florale, bouche fraîche mais un peu maigrelette, finale très courte marquée par de l’amertume.
(60% grenache + 40% syrah – élevage : cuve)
Appréciation moyenne : BIEN
VDF Calcaires 2022– Les Grillons à Rochefort-du-Gard : nez complexe et raffiné avec des notes de petits fruits rouges frais (fraise, cerise) et d’épices douces, bouche puissante et consistante une palette exotique et finement boisée, bouche riche et puissante avec un jus concentré stimulé par un léger grip tannique, finale longue et désaltérante avec une présence saline/minérale bien salivante.
(grenache noir et blanc + cinsault – élevage : barriques)
Appréciation moyenne : TRES BIEN

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La troisième doublette nous propose deux rosés qui affirment des styles presque opposés avec une cuvée de coteaux d’Aix 2022, simple et légère, sans grand intérêt en somme, et une très belle cuvée élaborée par un vigneron gardois prometteur, un rosé un peu atypique avec une personnalité affirmée qui a conquis l’ensemble des dégustateurs soir.


Marsannay Rosé 2022– Domaine Bart à Marsannay-la-Côte : nez séduisant et classieux avec des notes de fruits rouges frais, bouche longiligne, vineuse et sapide, finale longue et tonique.
(100% pinot noir – élevage : cuve)
Appréciation moyenne : TRES BIEN
Chinon Mathilde 2019– Domaine Lambert à Cravans-les-Coteaux : nez assez original avec des notes de miel et de cire d’abeille sur un fond floral délicat, bouche fraîche et solidement structurée, finale tonique et salivante avec des amers qui évoquent le pamplemousse.
(100% cabernet franc – élevage : cuve)
Appréciation moyenne : BIEN

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On termine cette série par deux cuvées mono-cépages produites dans des vignobles septentrionaux avec un pinot noir bourguignon parfaitement bien travaillé, un rosé classique et classieux qui a été plébiscité par notre groupe, et une cuvée de Chinon qui n’a pas démérité malgré un profil plus original.


Cette série de circonstance, puisqu’il semblerait que l’été arrive, nous a permis de faire un petit tour sur cette planète rosé où on trouve vraiment des vins très différents et, il faut bien le dire, un grand nombre de cuvées sans grand intérêt.

Hormis quelques achats de circonstance et quelques rares coups de cœur lors de mes séjours dans le sud, je ne me suis jamais vraiment intéressé aux vins rosés tout en sachant qu’il y a quand même moyen de dénicher quelques pépites de cette couleur dans les vignobles méridionaux – comme cette belle bouteille produite par de domaine Les Grillons – mais également en Alsace ou dans le Jura, des régions oubliées dans cette série…

La série de ce soir nous a proposé un grand nombre de cuvées assez classiques mais avec plus de vinosité et de structure que les breuvages ultra clairs qui inondent les marchés durant l’été.

L’évaluation générale a placé deux cuvées à égalité parfaite sur la plus haute marche du podium : Calcaires 22, un rosé sudiste un peu décoiffant et Marsannay 22, un bourgogne tout en maîtrise et en élégance.

Merci à David d’avoir composé cette charmante série.

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Une petite surprise pour terminer la soirée : une cuvée oxydative créée par Claudine Rominger

 

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