Les 2018 à la fête

Photo des bouteilles 1

J’avais plutôt bien aimé ce millésime à sa naissance surtout en Rhône Sud notamment à Châteauneuf avec des jus typés, souvent floraux, acidulés voire agrumes. J’ai eu aussi l’opportunité de rentrer en cave des vins que je n’achète plus notamment en Rhône Nord tant les prix ont augmenté là aussi…. Un petit tour d’horizon au rythme des repas


Les Vins Blancs

Rully 1er cru Les Clous 2018 – Jaeger Defaix : je l’avais bu l’année dernière et l’avais trouvé pataud. Cette fois, même s’il fait toujours preuve d’une certaine rondeur, il développe une belle aromatique entre floral et fruits blancs, poire, avec une bouche longue et salivante. Un régal !

St Joseph Le Passage  2018 – Stéphane Ogier : un vin qui semble très mûr, très élevé, avec une sensation sucrée en bouche qui ne me plaît pas. Pas mon truc.

IGP Ardèche Chardonnay 2018 – Domaine Arsac (en magnum) : d’un jaune très doré et soutenu, j’ai craint une oxydation prématurée. Ce n’est pas le cas mais c’est un peu trop tout, trop mûr, trop élevé, trop épicé… J’ai du mal avec ce type de blanc.

Macon Verzé Le Chemin Blanc 2018 – Nicolas Maillet : 2018 n’est clairement pas un millésime qui me plait en Maconnais mais ce magnum était excellent avec les marqueurs de cette cuvée, légèrement ananas rôti, avec une touche minérale et florale et surtout cette bouche énergique en diable qui a réjouit la grande tablée que nous étions !

Condrieu Les Chaillets 2018 – Domaine Cuilleron : un 1er nez un peu pâtissier puis fruits jaunes. Il évolue dans le verre pour s’étirer et développer d’autres arômes plus floraux avec une teinte minérale, comme du caillou mouillé avec une pluie d’été. Une fine et belle amertume complète le tableau. C’est très bon !

St Véran Prélude 2018 – Frantz Chagnoleau : un mélange agrume et caillou avec une pointe épicée. La matière est très sèche, c’est salivant. Il manque un peu de longueur pour en profiter pleinement.


Les vins rouges

IGP Hérault Le Pradel 2018 – Terrasse d’Elise : un rouge clair ou un rosé foncé, au choix. On retrouve les marqueurs du cinsault mais sans excès entre fruité et floral avec une légère note de pot-pourri. On sent un millésime assez chaud et il me manque cette pointe acidulée que j’aime dans cette cuvée. C’est bon mais pas le millésime que je préfère.
Côte du Rhône 2018 – Laurent Charvin : tout de suite évident et expressif, il s’exprime tel qu’il est né, un mélange fruité floral soutenu par une note acidulée. C’est terriblement addictif !

Bandol 2018 – Château Jean Pierre Gaussen : j’avais eu un vrai coup de cœur pour ce millésime dans cette belle cuvée. Une sensation de volatile un peu haute mais la puissance délicate du vin prend le dessus rapidement avec une touche florale prédominante accompagnée de fruits noirs et de réglisse. C’est délicieux et d’ores et déjà jeune ce qui pour est rare en Bandol.  

Crozes-Hermitage Les Croix 2018 – David Reynaud : pas de doute sur le cépage, une belle syrah septentrionale entre violette et lard fumé avec pour ce vin une pointe d’agrume, d’orange sanguine qui met du ressort sur la finale. C’es très bon.

Ventoux 2018 – La Martinelle : pas besoin d’aération pour que le vin développe les épices et un fruité noir, mûre le tout souligné d’une pointe florale presque pot-pourri. Je lui trouve un peu trop d’amertume en finale, vendange entière?  mais l’ensemble reste très séduisant.

Châteauneuf du Pape 2018 – Domaine Ferrand : un habitué à la maison et l’on retrouve encore les marqueurs du millésime en Rhône sud avec ce côté floral très présent et cette pointe acidulée avec délicates note d’agrumes. C’est très bon et je conseille de le boire plutôt jeune.  

Collioure Le Moulin de la Courtine 2018 – Domaine Pietri Géraud : très marqué par les fruits noirs, la myrtille, presque un peu crémé un panier d’épices. L’ensemble reste assez souple et peut être bu maintenant.

Rasteau Les Adrets 2018 – Domaine du Trapadis : une sensation végétale se dégage du vin au nez comme en bouche. L’aération lui fait du bien pour faire la place à du fruit mais j’avoue avoir eu du mal avec cette bouteille. A revoir…

Côtes du Rhône Les Chèvrefeuilles 2018 – Domaine de la Réméjeanne : là encore on retrouve tous les éléments du millésime avec du floral et une touche acidulée, framboise. Evidemment séduisant, mais je comprends que l’on puisse ne pas aimer ce type de vin.

Gigondas 2018 – La Roubine : un régal avec ce vin là encore bien ancré dans son millésime avec cette fois une pointe d’herbes aromatiques de type garrigue qui donne un charme fou à ce beau vin sudiste.

2018 sur ces bouteilles nous a donné du plaisir dans l’ensemble avec des blancs agréables et des rouges séduisants même si je peux comprendre aisément que l’on n’aime pas franchement ce type de vin hyper expressif en Rhône sud. Un millésime intermédiaire en attendant que les 2016 et les 2019 soient prêts. 


Cyril Amelin - Février 2024

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