A la bonne franquette (24 et 25 mai)
Imaginez que des amis viennent vous rendre visite à l'improviste par une belle journée de printemps. La nuit commence à se profiler et vous décidez de partager le couvert à la bonne franquette. De beaux œufs fermiers à la coque, du fromage de tête, du jambon et du pain de la meilleure facture. Et là se pose l'immuable question qui vous taraude ? Et pas une goutte de vin avec tout ça ? Bien sûr que si, mais que boire ?
L'angoisse vous étreint, vous n'avez pas le temps de consulter les oracles et vous devez prendre une décision difficile mais importante sur le champ. Alors laissez votre intuition vous guider : oublier les vins rouges (même légers) ou les blancs trop expressifs. Essayez plutôt de trouver un blanc franc, avec une belle expression aromatique dans un registre pas trop sec et un sourire printanier aux lèvres. Choisissez-le en Alsace dans le seul coin où on le produit. Vous voyez ?
Un klevener de Heiligenstein 2016 du domaine Heywang, fera un parfait compagnon pour ce repas à la bonne franquette et saura aussi s'accommoder des petits chèvres du plateau de fromage. Original, épicé mais pas trop, plutôt sec mais rudement bon ! Que demander de plus ?
Malgré une météo capricieuse, on peut encore déguster quelques asperges d'Alsace. Pas de doute, on craque pour un muscat d'Alsace. Le choix est vaste. J'opte pour un muscat ottonel 2015 du domaine Barmès-Buecher : joli nez croquant, bouche gourmande aux notes de fruit, de rose aussi avec un beau volume. Une finale longue avec des effluves de lavande. C'est fort bien fait.
Philippe Pister - mai 2017
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