Dégustation au domaine de l'Oriel à Niedermorschwihr
Comme l’année passée, Claude et Sandrine Weinzorn m’ont invité à venir leur rendre visite à Niedermorschwihr et déguster avec eux une partie de leur production vinique pour mettre à jour les fiches techniques des différents vins proposés à la vente à l’heure actuelle.
Et comme l’année passée, le soleil brille, je suis en vacances…et j’ai vraiment envie de faire une petite virée dans le vignoble alsacien…direction le sud pour une nouvelle journée studieuse et gourmande au pied du Sommerberg.
Hoppla, c’est parti !
Niedermorschwihr (à gauche) et le Sommerberg (à droite) en février 2020.
Voici le report de quelques notes personnelles sur les bouteilles dégustées durant cette journée :
Muscat 2017 : nez intense et bien frais, palette florale et citronnée, bouche longiligne, équilibre à la fois vif et gourmand, finale étirée et très sapide.
(13° – SR : 2,3 g/l – AT : 2,95 g/l)
Voilà un muscat expressif mais très sec qui sera idéal à l’apéritif pour réveiller les papilles mais qui se plaira aussi à table avec des asperges (c’est bientôt la saison) ou du saumon fumé.
Riesling Grand Cru Sommerberg-Cuvée Z 2016 : nez intense et complexe, notes de citron vert, de zestes d’agrumes et d’herbes de garrigue, bouche longiligne, très élégante, équilibre sec, finale étirée et très saline avec de beaux amers et un long sillage aromatique sur le pamplemousse.
(14° – SR : 2,4 g/l – AT : 3,55 g/l)
Ce riesling né sur une parcelle rocailleuse située au sommet du 4° amphithéâtre du Sommerberg, est une petite pépite qui me séduit davantage à chaque nouvelle dégustation.
Cette jeune vigne plantée par Claude Weinzorn, il y a une quinzaine d’année confirme un potentiel qu’on pouvait deviner dès le premier millésime (en 2008).
MIAM !!!
Riesling Grand Cru Brand 2015 : nez ouvert et flatteur, notes de fruits à chair blanche (poire, coing) et de pêche de vigne sur un fond finement miellé, jus très suave, équilibre assez rond, finale bien sapide.
(13°5 – SR : 8,8 g/l – AT : 3,75 g/l)
Ce riesling Grand Cru porte la marque de ce millésime solaire mais la trame minérale issue de ce beau terroir granitique de Turkheim marque la structure et l’équilibre en donnant à ce vin un caractère élégant et digeste.
C’est un riesling tout en délicatesse qui s’accordera parfaitement avec des plats exotiques comme le porc au caramel ou le poulet à l’ananas.
Pinot Gris 2017 : nez fin et séduisant avec de belles notes de fruits jaunes frais sur un fond minéral et fumé, bouche suave, équilibre digeste, finale fraîche et salivante.
(12°5 – SR : 9,2 g/l – AT : 3,41 g/l)
Ce pinot gris très suave et d’une parfaite buvabilité est un compagnon de table vraiment idéal qui pourra être servi dès l’apéritif et tiendra aussi bien sur des préparations à base de poissons blancs que sur une belle volaille à la crème.
C’est ce type de vin qui pourra redonner à ce grand cépage alsacien la place qu’il mérite dans la gastronomie.
Pinot Noir Rosé 2018 : robe rosée assez profonde avec une fine frange orangée, nez flatteur sur la fraise et le bonbon anglais, bouche d’une suavité et d’une gourmandise irrésistibles mais avec un vrai fond vineux, finale fraîche et glissante.
(13°5° – SR : 5,7 g/l – AT : 3,07 g/l)
Bon, inutile de tergiverser avec son fruité pur et expressif et sa parfaite gouleyance, ce pinot noir rosé est né pour procurer du plaisir et de la joie.
C’est le genre de bouteille qu’on peut déboucher à tout moment et qui se videra forcément toujours trop vite. MIAM !
Pinot noir Evolution 2017 : nez complexe et engageant, notes de cerise rouge et de prunelle sur un fond légèrement poivré, jus frais et profondément fruité, trame tannique fine et mûre, finale fraiche et gouleyante.
(13° – SR : 0,8 g/l – AT : 3,17 g/l)
Voilà une cuvée qui confirme ce que j’ai pu ressentir lors de ma précédente visite : les rouges du domaine de l’Oriel sont en train de monter en puissance avec une succession de 3 millésimes (2017-18-19) exceptionnels.
C’est un vin qu’on pourra servir dès aujourd’hui avec une volaille ou une grillade mais qui dispose des ressources nécessaires pour se bonifier quelques années en cave.
Pinot noir Hommage à Gérard 2016 : nez complexe et raffiné avec une palette fruitée, florale et délicatement épicée, bouche ample et consistante, finale élégante avec un beau retour aromatique sur le cerise, le noyau et la pierre.
(13° – SR : 1 g/l – AT : 3,20 g/l)
Né sur une parcelle située sur le coteau granitique du Brand, ce pinot noir qui a bénéficié d’un élevage sous bois, développe le fruité frais et spontané des 2016 tout en révélant une très belle présence en bouche…c’est un rouge corsé et profond qui supportera facilement la confrontation avec des viandes mitonnées ou des plats à base de gibier.
Alsace Oriel 2018 : nez ouvert et flatteur, notes de fruits jaunes sur un fond floral bien sensible, bouche ample et généreuse d’une grande suavité, finale gourmande et appétante.
(13°6 – SR : 10,1 g/l – AT : 3,2 g/l)
Avec son équilibre légèrement moelleux et a belle digestibilité, cet assemblage de cépages nobles est une petite friandise très agréable à boire dès aujourd’hui…c’est un vin plaisir qu’on pourra servir sans hésiter pour arroser un moment de convivialité en bonne compagnie.
Gewurztraminer 2017 : nez agréable qui libère de belles notes florales sur un fond légèrement fumé/grillé, matière suave et gourmande tenue par une acidité bien longue, finale épicée et minérale.
(14° – SR : 14,1 g/l – AT : 2,28 g/l)
Voilà une version classique et diablement bien balancée d’un gewurztraminer alsacien qui se livre dès aujourd’hui avec une spontanéité tout à fait réjouissante.
C’est un vin qui s’accordera parfaitement avec des plats exotiques puisqu’il a le potentiel pour résiter à des préparations bien épicées (je pense qu’il peut tenir face à des piments ou des poivres de caractère).
Gewurztraminer Heimbourg-Cuvée Claire 2018 : nez raffiné et complexe sur les fruits exotiques, les épices et la vanille, bouche assez puissante avec un jus riche et concentré, centre bien moelleux, finale longue et sapide avec un beau retour épicé.
(13°5 – SR : 56,4 g/l – AT : 2,52 g/l)
Né sur un coteau calcaire très caillouteux et très pentu, ce gewurztraminer expressif, charmeur et accessible se suffit à lui-même pour combler nos sens mais se plaira surement en compagnie de desserts aux fruits…et peut-être même au chocolat. MIAM !
J’ai toujours beaucoup de plaisir à retrouver Claude et Sandrine dans leur maison au pied du Sommerberg pour partager quelques moments avec eux : le sourire est de rigueur et les vins sont très bons…il faudrait être très difficile pour ne pas apprécier ces moments d’amitié et de gourmandise.
A côté de la dégustation d’une belle sélection de bouteilles, l’autre temps fort de la journée fut un déjeuner à « La Taverne Alsacienne » d’Ingersheim où la famille Guggenbuhl nous a régalés une fois de plus !
Mes coups de cœur du jour :
- le riesling Sommerberg Z 2016, une réussite majeure sur cette jeune parcelle qui commence à laisser s’exprimer tout son potentiel
- le pinot gris 2017, un vin qui offre de très belles possibilités d’accords gastronomiques
- l’irrésistible pinot noir rosé 2018, un vin avec un réel pouvoir addictif, une bouteille qui se vide vraiment toute seule.
Mille mercis à Claude et Sandrine pour leur accueil.
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