Vendanges au domaine Emile Beyer à Eguisheim - Edition 2020
Les années se suivent et même si elles ne se ressemblent pas toujours – heureusement d’ailleurs – on y retrouve quand même quelques évènements solidement établis, comme mes tournées vineuses dans les vignobles français ou ma journée de vendanges chez Valérie et Christian Beyer.
Et puisqu’en 2020 rien ne se passe comme d’habitude, ce sera en tant que jeune retraité et en compagnie de l’ami Cyril Roux que je vais intégrer la joyeuse équipe de vendangeurs du domaine pour récolter les pinots gris qui entreront dans la cuvée « Hohrain » ou dans les cuvées « Eguisheim » et « Tradition ».
Hoppla, c’est parti !
Petit reportage photo sur cette belle journée
Rassemblement masqué devant la nouvelle cave du domaine Beyer pour le briefing matinal avant de partir dans les vignes.
Le coteau du Hohrain et le mur en pierres sèches que Christian Beyer est en train de construire.
Les 3 châteaux vus du Hohrain…
…et l’équipe des vendangeurs en route vers la parcelle de pinots gris située dans la partie haute du Hohrain
Face au Hohrain le coteau du Sundel.
Le soleil se lève…
…et c’est parti pour couper les premiers raisins de la journée.
Les pinots gris du Hohrain.
Il est 8h30, le soleil se lève, la température matinale est très agréable et les raisins sont absolument magnifiques : des peaux assez foncées, un état sanitaire nickel (pas besoin de trier) et lorsqu’on les déguste on sent une belle sucrosité, équilibrée par acidité qualitative. En observant les pépins on constate que les baies ont atteint leur pleine maturité physiologique : ils sont bien bruns et craquent sous la dent sans laisser de sensations astringentes en bouche.
Bref, Christian va disposer d’une matière première de très haut niveau pour élaborer sa cuvée de pinot gris Hohrain 2020…au boulot !
Arrivée des vendangeurs au bout des rangs de la parcelle de pinots gris du Hohrain
Une bottiche de pinots gris bien remplie.
La journée de vendanges se poursuit dans une parcelle de jeunes vignes également située dans la partie supérieure du Hohrain « mais ces raisins seront pressés à part et ne rentreront pas dans la grande cuvée ».
La jeune vigne de pinots gris du Hohrain…
…avec des sols qui font penser à ceux de la Côte de Beaune.
Le détail du mur en pierres sèches qui borde le bas d’une parcelle sur le Hohrain où Christian Beyer projette de planter du pinot noir
Il est midi et le domaine Beyer a installé son réfectoire de plein-air entre les coteaux du Sundel et du Hohrain.
Les tables sont installées à l’ombre…
…et les vendangeurs dégustent un petit apéritif…
…en attendant que nos serveuses masquées préparent leurs assiettes.
Au menu : rôti de porc, fromages et tarte aux quetsches…le tout arrosé par une petite sélection de bouteilles prélevées dans la cave de la famille Beyer.
Notre journée de vendanges se poursuit dans une grande parcelle de pinots gris située dans un secteur proche du Grand Cru Eichberg en contrebas du village de Husseren.
La reprise après la pause de midi est un peu difficile – en tous cas pour moi – les rangs de vigne mes semblent « interminables » et mon seau se remplit de moins en moins vite…
Heureusement que l’équipe de vendangeurs compense sans rechigner la faiblesse de mon rythme de coupe…un groupe solidaire et efficace comme toujours au domaine Beyer.
Les rangs de pinots gris de la parcelle de l’après midi…il est où le bout ?
Mon dernier seau de la journée…avec un intrus !
La vendange de l’après-midi prête à partir vers le pressoir
Dernière photo de notre lieu de travail.
De retour à la cave, nous retrouvons Christian Beyer qui gère le pressurage de la vendange du jour : le premier pressoir avec les raisins de la cuvée Hohrain a produit un très beau jus qui titrait 14° alors que les pinots gris issus des parcelles plus jeunes sont en cours de pressurage avec un jus un peu moins riche…autour de 13°5 quand même.
Le cuvage du domaine Beyer…
…avec une gestion des températures contrôlée et régulée par ordinateur : un nouvel équipement qui permettra un suivi encore plus précis des fermentations.
Maxime et Victor au contrôle qualité du nouvel arrivage de raisins…
…et la mise au pressoir de la dernière vendange du jour
Comme toujours, notre journée de vendanges se termine par la dégustation de quelques jus de ce millésime avec un prélèvement sur la cuve de pinot noir « Eguisheim » – un fruité explosif et une gourmandise absolue en bouche…on en boirait des seaux ! – et sur la cuve de pinot noir du Sundel qui révèle d’ores et déjà une superbe complexité aromatique et une matière charnue et structurée avec un grain tannique d’une grande finesse…j’ai bien l’impression que les rouges 2020 du domaine Beyer vont faire parler d’eux.
Un conseil : ne les ratez pas !
Cette première journée de vendanges en Alsace m’a donné l’occasion de partager une fois encore quelques moments forts sympathiques en compagnie de l’équipe du domaine Beyer.
Je n’avais encore jamais cueilli de pinots gris jusqu’ici et je dois dire que pour une première expérience, la nature m’avait bien facilité le travail : les raisins bien foncés, donc facilement repérables, et dans un état sanitaire parfait, donc pas besoin de trier…que demander de plus !
Ceci dit, après plus de 6 heures dans les vignes, j’étais bien fatigué mais content d’avoir pu contribuer – même modestement – à la naissance d’une cuvée que je goûterai avec d’autant plus de plaisir lorsque elle sortira de la cave du domaine Beyer.
Après une dégustation pleine de promesses des jus de pinots noirs et au vu de la qualité des raisins de pinots gris mis au pressoir aujourd’hui, on peut penser que 2020 sera un millésime exceptionnel pour ces deux cépages…et comme Christian Beyer m’a affirmé que la récolte des autres cépages était du même acabit, on peut s’attendre à trouver des bouteilles exceptionnelles en Alsace dans ce millésime.
Merci à Christian, Valérie et toute l’équipe du domaine de m’avoir permis de vivre cette belle journée dans le vignoble d’Exa.
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