La Taverne Alsacienne à Ingersheim - Septembre 2020

pierre_radmacher Par Le 29/08/2020 0

Dans Bien manger dans le vignoble et ailleurs

Depuis la fin du confinement, j’ai déjà fait un grand nombre de sorties dans le vignoble alsacien mais je n’avais pas encore eu le temps de faire une étape gourmande dans l’un de mes restaurants préférés…c’est aujourd’hui chose faite avec cet excellent déjeuner à « La Taverne Alsacienne » d’Ingersheim.

Profitant des derniers moments de calme avant les vendanges, le grand Claude du domaine de l’Oriel est venu en voisin pour partager ce repas avec moi.

Un petit verre d’Auxerrois Vieilles Vignes 2018 du domaine Adam à Ammerschwir pour nous mettre en condition et c’est parti pour la découverte du menu du marché de la semaine.

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Un peu de presskopf maison pour nous mettre en appétit

Malgré un léger manque de tonus, ce vin tout en délicatesse se laisse boire avec une grande facilité…tiens, mon verre est déjà vide !

Pour la suite du repas Jean-Philippe Guggenbuhl nous invite à découvrir à l’aveugle son vin coup de cœur du moment…

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Le vin « mystère » servi par Jean-Philippe Guggenbuhl…

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...et l’entrée : une terrine de canard maison au foie gras et ses légumes de saison

La robe est lumineuse, l’aromatique pure et complexe sur les agrumes, les zestes et la pierre mouillée et la bouche remplit la bouche avec un jus ample structuré par une acidité large et centrée et une salinité intense qui donne un petit grain bien salivant à la finale.
Si l’identification du cépage ne m’a pas posé de gros problème, la nature de son terroir d’origine a suscité plus de questions, une acidité plutôt « sédimentaire » mais une présence minérale qui pourrait évoquer le granit…bref, on attend que le chef nous présente la bouteille pour constater que c’est un Riesling Grand Cru Furstentum 2017 du domaine Paul Blanck.
J’avais goûté ce vin à l’issue de ma journée de pique-nique au domaine Blanck et il m’avait déjà fait une impression très prometteuse à cette occasion mais j’ai quand même été surpris par la précocité avec laquelle ce Grand Cru révélait son haut niveau qualitatif.

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Avec la terrine toute en délicatesse et en suavité le vin a fait un mariage très harmonieux au niveau des saveurs mais l’énergie de ce grand riesling de terroir s’est imposée sans concession en fin de bouche.

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Le filet de sandre sur lit de choucroute nouvelle, sauce riesling et arômes de lard.

Face à cette assiette généreuse qui a marié des saveurs locales avec une parfaite maîtrise – choucroute – sandre – riesling…un classique indémodable – le Furstentum s’est littéralement transcendé pour réaliser un accord qui restera longtemps dans ma mémoire de dégustateur…sublime !

Et pour finir en beauté :

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Le dessert : un vacherin glacé minute.

Une fois encore, j’ai vécu un joli moment de gourmandise dans cette maison bien connue de tous les fins-becs locaux et qui est plus que jamais à la hauteur de sa réputation avec Jean-Philippe Guggenbuhl qui a laissé son piano entre les mains de son fils Alexandre pour officier en salle et partager avec ses clients son amour pour les grands vins et la bonne chère.

Une terrine maison parfaite et un filet de sandre mémorable accompagnés par une très grande bouteille alsacienne signée Blanck…que demander de plus à la vie !

Bravo et merci à la famille Guggenbuhl pour cette constance qualitative qui fait de leur restaurant une adresse incontournable dans notre vignoble.

 

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