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  • Déjeuner au restaurant l'Altévic à Hattstatt

    Découvert l’année passée à l’occasion d’une journée gourmande organisée par le domaine P.H. Ginglinger, le restaurant l’Altévic de Hattstatt est devenu l’une de mes haltes gastronomiques préférées lorsque je suis en vadrouille dans le vignoble alsacien.
    Entre la visite du matin à Dambach-La-Ville et le rendez-vous du début d’après-midi au domaine Emile Beyer à Eguisheim, l’occasion était trop belle pour ne pas céder au plaisir de goûter les dernières inventions culinaires de Jean-Christophe Perrin.
    Hoppla c’est parti !

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    La terrasse de l’Altevic.

    La terrasse bien ombragée est installée à l’arrière du restaurant, les tables sont espacées et décorées avec beaucoup de goût.
    Là où je suis placé je peux profiter d’une vue sur les coteaux du Goldert et du Hatschbourg baignés de soleil…et avec un petit verre de muscat en guise d’apéritif, je savoure ce petit moment de vie qui frise la perfection. « Carpe diem ».
    La formule déjeuner à 21 euros propose un choix de 3 entrées, 3 plats et 3 desserts.
    Aujourd’hui mon choix s’est porté sur :

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    Wraps de volaille, curry vert, champignons de Paris, courge et hysope.

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    Dos de lieu noir à la plancha sur galette de cheveux d’ange.

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    Pannacotta au curcuma, fraises au jus et tuile craquante.

    La présentation des plats est recherchée, les cuissons sont impeccables – le lieu avec son accompagnement de tomate confite, câpres, dés de légumes et romarin…quel bonheur ! – les portions sont généreuses et tout est fait maison…même le pain, même le petit sablé servi avec le café !

    Jean-Christophe Perrin associe des saveurs multiples et parfois inattendues avec cette maîtrise exceptionnelle qui fait que la dégustation de ses plats révèle chaque arôme sans qu’aucun ne prenne le dessus mais qu’à la fin l’ensemble résonne en parfaite harmonie…c’est du grand art Maestro !

    La carte des vins est cohérente mais je trouve néanmoins que la sélection de vins d’Alsace est un peu « courte » pour une table de ce niveau située à proximités des plus beaux terroirs alsaciens…mais je vais peut-être trop souvent à « La Taverne Alsacienne » !!!
    Ceci dit, mon muscat Wolfberger était parfait à l’apéritif et ma demie d’eau gazeuse « Innovo » (je suis en voiture et je vais encore picoler dans l’après-midi) a bien accompagné mes plats.

    Pour résumer et pour conclure : une fois encore, j’ai passé un très beau moment de gastronomie à l’Altévic…MIAM et RE-MIAM !!!

     

  • Fin de saison au club AOC

    La réunion de fin de saison du club A.O.C. nous donne l'occasion de nous retrouver pour une soirée festive avec barbecue et vins.

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    Aubergines à la "Jamie", brochettes, plateau de fromages de chèvres et desserts variés, le tout arrosé d'une petite quinzaine de flacons...on a bien vécu!

    C'est aussi l'occasion de présenter aux membres le programme de la saison 2016/2017 :
     

    septembre    Sauvignons français : tout sauf du Sancerre
                         Corse 2° essai.
       
    octobre        Vieux gewurztraminer    
                        Grandes syrahs françaises
           
    novembre     Verticale de Mâcon Pierreclos - Guffens
                         Vins du Chili
           
    décembre     Fête de Noël
           
    janvier          Champagnes de vignerons
                         Ribera del Duero
       
    février           Grands blancs italiens
                         Vins rouges des Dentelles
          
    mars             Vins du Rangen
                         Fronsac et Canon Fronsac
           
    avril             Vins de Savoie
                        Crus du Beaujolais
           
    mai              Visite chez un vigneron alsacien.
       
    juin              Les liquoreux de Loire
                        Les bières artisanales
           
    juillet           Soirée festive autour des accords vins/fromages

     

    Vivement la rentrée !

  • Les vins du mois de juin 2016

    Pinot gris Fondation 2010
    Domaine Josmeyer à Wintzenheim

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    Robe : jaune franc, assez dense mais avec beaucoup d’éclat.
    Nez : classique et raffiné, fruits jaunes bien mûrs, petites notes épicées et touche fumée caractéristique.
    Bouche : matière ample, large et généreuse, texture caressante avec un joli gras, acidité mûre mais bien tendue, finale salivante avec des amers minéraux de très belle facture.
    Née sur les sols sablo-limoneux du Herrenweg, ce pinot gris donne une sensation de force et d’élégance conjugués pour aboutir à un équilibre impeccable et nous offrir une belle émotion vinique.
    Dégustée une première fois lors d’une session AOC en 2014, cette cuvée a gagné en finesse et en complexité tout en confirmant son caractère de grand vin de gastronomie



    Sylvaner de Mittelbergheim 2014
    Domaine A. Seltz à Mittelbergheim

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    Robe : jaune clair, très lumineux avec des reflets dorés.
    Nez : doux et très profond, notes de fruits jaunes bien mûrs, de vanille et de poudre de craie.
    Bouche : matière ample et riche, milieu très suave avec de beaux arômes de pêche jaune, acidité souple mais salinité intense en finale.
    Déjà dégusté et commenté lors de notre session A.O.C. au domaine Seltz ce sylvaner confirme l’excellente impression laissée à ce moment…même sortir du contexte particulier de cette soirée ce vin impose sa présence et sa classe. MIAM !


    Puligny Montrachet 1° Cru Les Referts 2007
    Domaine Carillon à Puligny

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    Robe : jaune clair, belle brillance, reflets vert-pâle.
    Nez : noble et racé, notes citronnées délicates, senteurs d’herbes aromatiques (verveine, citronnelle) sur un fond minéral qui se révèle progressivement.
    Bouche : plénitude et équilibre impeccable, gras très classieux, acidité bien mature et fine trame tannique, finale longue et bien tendue, sillage sur le pamplemousse et les épices douces.
    Débouché après une alerte lancée par l’ami Stéphane qui venait de goûter un chardonnay de la Côte de Beaune de 2007 en très petite forme, ce 1° Cru de Puligny s’est montré sous son meilleur jour avec une expression complexe et épanouie.
    Déjà très agréable aujourd’hui, cette bouteille possède encore un vrai potentiel de garde…en ce qui me concerne, je ne vais pas prendre de risque : c’est très bon maintenant donc j’en profite !


    Vin de France Ribeyrenc 2014
    Domaine T. Navarre à Saint Chinian

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    Robe : teinte très délicate, nuance grenat clair
    Nez : ouvert et très franc, notes de fraise bien mûre, de confiture de quetsche et de cannelle
    Bouche : matière légère, fruité expressif, structure souple et très déliée, persistance aromatique de longueur modérée mais fraîcheur et sapidité en finale.
    Offerte par l’ami Dany, cette bouteille originale nous fait découvrir un cépage oublié du Languedoc vinifié par l’un des vignerons emblématiques de Saint Chinian.
    Goûté une première fois mais assez rapidement lors de ma visite dans le grand sud, ce vin que j’ai redécouvert chez moi m’a conquis pas sa belle expression fruitée et par son énergie juvénile simple et spontanée en bouche. MIAM !


    Vin de Pays du Mont Baudile Les Intillères 2012
    Domaine Supply-Royer à Arboras

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    Robe : dense, presque noire avec une fine frange rubis.
    Nez : sombre, mystérieux et profond, palette très complexe, pêche de vigne, myrtille, épices, cacao sur un fond d’herbe fraîche.
    Bouche : attaque suave, matière riche mais sans aucune lourdeur, mâche tannique sensuelle, finale digeste et longuement aromatique, très belles rémanences sur les épices, le chocolat et l’écorce.
    Le vin haut de gamme du domaine Supply-Royer conjugue parfaitement puissance et accessibilité tout en nous éblouissant par sa grande complexité aromatique.
    Ceci dit, cette cuvée Intillères 2012 place l’amateur devant un cruel dilemme : déjà proche de la perfection aujourd’hui, elle laisse pourtant entrevoir des perspectives d’évolution tout à fait prometteuses…que faire ?

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    Le Salon Millésime Alsace à Colmar…un évènement majeur pour tout oenophile.

     

  • Les vins du mois de mai 2016

    Côtes du Rhône Les Arbousiers 2013
    Domaine de la Reméjeanne à Cadignac

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    Robe : jaune clair, frange vert-pâle, reflets métalliques.
    Nez : vif et stimulant, très belle palette florale relevée par des notes de citron vert.
    Bouche : attaque nette et pointue, acidité très tonique, silhouette élancée et finale salivante rehaussée par quelques amers nobles.
    Cet assemblage de cépages sudistes (viognier, roussanne, clairette, marsanne et bourboulenc) séduit par la beauté très classieuse de son expression aromatique et étonne par sa tension en bouche qui fait plus penser à l’Alsace qu’à la vallée du Rhône…il faut croire que le vigneron ne s’appelle pas Klein pour rien !!!


    Meursault Les Tessons 2009
    Domaine Buisson-Charles à Meursault

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    Robe : jaune clair, lumineux avec des reflets or vert.
    Nez : complexe et profond, notes d’agrumes frais à l’ouverture, évolution vers une palette de plus en plus raffinée, chair de fruits blancs, mélisse sur un fond minéral d’’une grande pureté qui évoque l’eau de roche.
    Bouche : attaque très suave puis montée en puissance progressive, la matière prend du volume, la charpente acide se tend pour réaliser un équilibre parfait, finale sapide avec une salinité presque tactile et des amers nobles, retour aromatique très long.
    Quand on a la chance de déguster un « Tessons » de Buisson-Charles dans la plénitude de ses moyens on est sûr de vivre une expérience gustative magique.
    Débouchée pour penser un peu à mes amis bourguignons durement touchés par les terribles gelées de mai, cette bouteille m’a fait vivre un réel moment de grâce. MIAM !


    VDP d’OC Grand Vin 2012
    Domaine La Madura à Saint Chinian

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    Robe : jaune clair, dense mais très brillante.
    Nez : riche et envoûtant, palette complexe sur le citron confit et l’ananas frais, notes très suaves de fleurs blanches sur un fond minéral très racé.
    Bouche : attaque tout en douceur, matière ample et bien mûre avec un gras très charmeur, acidité fine mais très bien en place qui équilibre la structure et tonifie une finale digeste et longuement aromatique.
    Réalisée à partir de sauvignons récoltés sur des terroirs argilo-calcaires et travaillés « à la bourguignonne » en pièces de 1 ou 2 vins, cette cuvée donne une interprétation pleine de volupté et de raffinement de ce cépage.
    Il ya de la suavité, de la densité et de la profondeur dans ce jus...pas de doute, l’édition 2012 du Grand Vin de la Madura est vraiment remarquable. MIAM !


    Pinot Gris Grand Cru Altenberg de Bergbieten 2010
    Domaine Schmitt à Bergbieten

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    Robe : jaune clair, assez épais, reflets argentés.
    Nez : délicat et très complexe, évoluant constamment, notes florales à l’ouverture, puis fruits jaunes et fumé discret, minéralité qui s’affirme progressivement.
    Bouche : matière ample et juteuse, belle puissance, acidité très pointue qui construit un équilibre dynamique, finale longue et saline.
    Arrivé dans sa phase de pleine maturité, ce pinot gris qui allie force et élégance, fruit et minéralité est un vrai bonheur, même pour celui qui ne jure que par le riesling sur ce Grand Cru.
    Voilà la bouteille qui a réussi à me réconcilier avec les pinots gris alsaciens…et ce n’était pas une mince affaire à priori !


    Riesling Ostenberg V.T. 2007
    Domaine Schmitt à Bergbieten

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    Robe : jaune intense et lumineux.
    Nez : complexe, invasif et envoûtant, notes d’abricot mûr, d’orange confite, touche fumée et fond minéral (pierre chaude, terpènes).
    Bouche : matière riche et solidement tramée, structure arrondie, acidité posée en largeur, présence saline sensible qui donne un grain tannique à la texture, finale fraîche et nerveuse, belle persistance aromatique.
    Déjà fort bien équilibré à sa sortie, ce riesling V.T. qui a gagné en profondeur et en distinction après quelques années en cave nous rappelle que les 2007 alsaciens sont vraiment au sommet de leur forme en ce moment.
    Hélas, cette référence va disparaître de la carte du domaine Schmitt car la parcelle a été replantée récemment avec du pinot noir mais connaissant la qualité du travail de ces vignerons je suis sûr que la naissance d’une belle cuvée rouge va nous consoler très rapidement…Chiche !


    Côtes de Provence Nowat 2010
    Dupéré-Barrera à Carnoules

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    Robe : dense et profonde, fine frange grenat.
    Nez : typé cabernet mûr à l’ouverture avec une palette sur le poivron rouge et les fruits noirs (mûre, myrtille), notes plus méridionales par la suite, épices douces et fumé léger.
    Bouche : matière puissante, équilibre tonique avec des tannins souples mais structurants, finale sapide et appétante, longue persistance fruitée et épicée.
    Réalisé à partir de l’assemblage de cabernet sauvignon, de mourvèdre, de cinsaut et de syrah, ce vin original a été vinifié et embouteillé à l’ancienne, sans utilisation d’électricité. Conformément à ce que j’avais ressenti lors de la première dégustation de ce vin l’expression aromatique est restée assez « bordelaise » mais l’élevage s’est parfaitement fondu après quelques années en cave.
    Le vin est en place, il y a de la gourmandise et de la classe…c’est un grand vin méditerranéen tout simplement !

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    Les enrochements du Clos Lucas à Eguisheim au printemps 2016

  • Pourquoi je ne bois que du bon vin !!!

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    Ce petit texte publié il y a quelques années sur l'un de mes anciens blogs est toujours encore d'actualité et traduit plus que jamais le sens de mes publications sur ce site :

    " Lors d’un petit retour en arrière sur mes notes de l’année écoulée, j’ai pris conscience que, d’après le contenu de mes commentaires, j’étais un dégustateur qui ne buvait que de très bons vins : conséquence d’une propension au dithyrambe gratuit, liée à mon grand âge…éventuellement, chance éhontée dans le choix de mes bouteilles…peut-être !
    Ces hypothèses si peu flatteuses à mon égard ont surement leur part de vérité (hélas…), néanmoins je vais quand même essayer de vous livrer quelques explications plus personnelles sur la manière dont je conçois ma pratique d’œnophile et de bloggeur vinique.

    En premier lieu, je voudrais préciser que je ne rédige pas de compte-rendu sur tous les vins que je goûte : ma vitesse d’écriture étant inversement proportionnelle à la vitesse à laquelle je vide ma cave, le rapport exhaustif de mes aventures viniques monopoliserait l’intégralité du temps libre que m’octroie l’Education Nationale.
    Je suis donc obligé de sélectionner les bouteilles qui feront l’objet de mes élucubrations.
    Pour ce faire, j’utilise un critère très simple : si je n’aime pas un vin, je m’interdis d’écrire une ligne à son sujet. Cela va de soi pour certains, vraiment mauvais, qui ne méritent pas qu’on en parle (mais à vrai dire, j’en croise très peu…) mais cela s’applique aussi à d’autres, bien plus nombreux, qui sont certainement bien faits mais qui auront été desservis par un contexte, une ambiance et se présenteront à moi sans charme et parfois même sans intérêt. Dans ces conditions, je ne vois pas comment, avec ma seule légitimité de critique amateur autoproclamé, je pourrais, d’un coup de plume, torpiller le produit du travail d’un vigneron sans avoir essayé de comprendre sa conception du vin.
    Le vin n’est pas une boisson comme une autre (pour ceux qui en doutent, allez faire un tour chez Jean-Robert Pitte), c’est un objet de culture dont la pleine jouissance demande parfois certaines connaissances. Pour moi, la démarche d’œnophile est une démarche d’apprentissage permanent, dans les livres, les clubs de dégustation, certains sites internet, mais surtout sur le terrain avec les vignerons.
    Lorsque je suis en face d’une bouteille qui me laisse perplexe, je me demande toujours si je suis assez informé pour l’apprécier pleinement… en général, l’envie d’écrire des sentences définitives sur sa qualité me passe très vite.

    En second lieu, je doute que le seul fait de publier des articles sur un site me confère le statut de dégustateur…
    D’ailleurs, lorsque j’entends parler de la vie de ces stakhanovistes du crachoir, je suis très heureux de me retrouver à ma place et de profiter de leurs travaux de défrichage pour choisir sereinement les vins que je vais goûter ou les vignerons que je vais rencontrer.
    Je me souviens de ces temps anciens, où je partais à la découverte d’un vignoble sans guide et où je me retrouvais dans des caves choisies au hasard de la route. Je dégustais des vins qui, l’ambiance aidant (je ne crachais pas à l’époque), me semblaient remarquables mais qui, une fois de retour au bercail, se montraient beaucoup moins à leur avantage…
    Dieu merci, ce genre de mésaventure est devenu beaucoup plus rare à l’heure actuelle !

    Les dégustateurs goûtent évaluent et hiérarchisent, c’est leur travail qui permet à l’amateur de se retrouver dans le dédale de l’offre vinique actuelle.
    Moi je parle de vins, de vignerons, de régions qui me plaisent, c’est ma manière de prolonger les émotions liées à ces rencontres et de pérenniser quelques beaux souvenirs…

    Plaisir de goûter, plaisir d’écrire et plaisir de pouvoir partager ces émotions avec vous…
    3 raisons de ne boire que du bon vin. "

    Es gilt !!!

  • Les vins du mois d'avril 2016

    Riesling Clos Rebberg 2008 – Domaine Kreydenweiss à Andlau

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    Robe : jaune franc, belle brillance.
    Nez : intense et expressif, notes d’agrumes mûrs et d’épices, fine touche fumée.
    Bouche : attaque franche et vive, matière charnue, assez épaisse avec une trame minérale d’une force incroyable, finale longue et salivante, sillage aromatique sur le pamplemousse et la pierre à feu.
    Voilà un vin splendide qui confirme que les sols schisteux du Clos Rebberg font partie des très beaux terroirs alsaciens. Avec ce riesling 2008 qui me semble être arrivé à son optimum de maturité – mais qui va surement y rester quelques temps - Antoine Kreydenweiss prouve qu’il a parfaitement compris comment il fallait travailler ses vignes et son vin pour faire parler le schiste. MIAM !


    Gewurztraminer Grand Cru Rosacker 2012 – Domaine Mader à Hunawihr

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    Robe : jaune clair, lumineux avec des éclats argentés.
    Nez : délicat et très complexe, notes florales raffinées (bouton de rose), touche finement exotique (litchi) sur un fond déjà bien minéral (poudre de craie).
    Bouche : matière longiligne, suavité extrême, délicatement moelleux mais structuré par une belle ligne acide, finale très longue, sillage fruité charmeur et notes végétales nobles (cône de houblon), salinité naissante.
    Goûté (et approuvé) une première fois lors de ma rencontre avec Jérôme Mader et le Rosacker, ce gewurztraminer s’est encore affiné pour devenir cette merveille de finesse et d’élégance qui joue la carte de la séduction tout en affirmant une personnalité de très grand vin…un instant de bonheur total !


    Cuvée K 2014 – L’Oustal Blanc à Creissan

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    Robe : noire et épaisse avec une fine frange rubis.
    Nez : typé et charmeur, notes de fruits rouges très mûrs et nuances aromatiques d’herbes de garrigue.
    Bouche : attaque très douce, matière ample et juteuse avec une richesse qui donne une petite sensation de moelleux en milieu de bouche, tannins lisses, finale assez tonique et parfaitement digeste, très « glissante ».
    Cette cuvée 100% carignan née sur les zones d’appellation Minervois et Saint Chinian a été déclassée en vin de table pour cause d’encépagement non conforme.
    C’est un vin gourmand et charmeur qui ne ment pas sur son origine sudiste et qui trouve une balance tout à fait équilibrée entre richesse et structure.
    Très belle découverte, merci Dany !

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    En avril c’est cap au sud..ici on est près de Saint Chinian !

  • Archive des bonnes feuilles à déguster

    L'été et les vacances approchent doucement, je me permets donc de vous rappeler quelques conseils de lecture publiés sur mes anciens blogs :

    - Invignez-vous de Jacques Dupont (publié le 21/06/2013)

    - Alsace, une civilisation de la vigne de Claude Muller (publié le 23/06/2012)

    - Château Bordeaux de Corbeyran et Espe (publié le 05/03/2012)

    - Les Ignorants d'Etienne Davodeau (publié le 20/01/2012)

    - Le désir du vin à la conquête du monde de J.R. Pitte (publié le 26/02/2010)

    - Les gouttes de Dieu de T. Agi et S. Okimoto (publié le 07/08/2009)

    C'est du vin...et alors ? de Roland Lecarpentier (publié le 29/06/2009)

    - Le vin mode d'emploi de Jacques Vivet (publié le 03/05/2009)

    - Les Grands Crus d'Alsace de S. Dubs et D. Ritzenthaler (publié le 16/04/2009)

    - In vino satanas de D. Saverot et B. Simmat (publié le 02/04/2009)

    - Mes aventures sur les routes du vin de Kermit Lynch (publié le 01/04/2009)

    - Le goût et le pouvoir de Jonathan Nossiter (publié le 01/04/2009)

     

  • Le dictionnaire amoureux du vin - Bernard Pivot

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    J’ai longtemps hésité à acheter ce livre : auteur trop connu, sujet bateau et présentation un peu académique de la question…un dictionnaire, excusez du peu !
    Cependant, lorsqu’en cherchant un peu de lecture pour accompagner mes instants de détente après-ski dans mon hôtel autrichien je suis tombé sur la version « poche » de cet opuscule, je me suis laissé tenter…et je dois avouer que j’ai pris un vrai plaisir à déguster ces pages rédigées par notre professeur de dictée favori.

    Le livre regorge d’anecdotes personnelles racontées dans une langue truculente et raffinée…à l’image de cet auteur qui voue une passion au vin et à la bonne chère.

    On se rend vite compte que ce dictionnaire est une forme d’autobiographie qui relate de nombreux évènements de la vie personnelle et publique de Bernard Pivot liés à la culture du vin.

    Bien sûr, l’amateur averti relèvera quelques lieux communs et autres truismes, notamment sur les vins d’Alsace (GRRR !!!), mais ce ne sont que de petites réserves qui n’on limité en rien mon bonheur de partager ces moments de gourmandise.

    Je vais même vous inviter à savourer deux morceaux choisis…à la bonne vôtre :

    « Je crois que les femmes et les hommes dont l’enfance et l’adolescence ont couru les vignes ne sont pas tout à fait comme les autres. Ni pires ni meilleurs, mais d’une nature un peu différente, d’une sensibilité légèrement plus minéralogique. Le terroir a une si grande importance pour le vin qu’il en a forcément aussi, même si cela n’est pas mesurable, pour les personnes qui y ont grandi et s’y sont…cultivées. Dans l’intimité des vignes et des caves, on prend une mentalité de feuilletoniste. Au prochain chapitre ! A suivre, à suivre…avec le vin on n’en a jamais fini ».

    « Le terroir, c’est la rencontre d’un sol qui a du talent, parfois du génie, toujours du caractère, avec un vigneron qui a du talent, parfois du génie, toujours du caractère ».