L'Hôtel-Restaurant Klein à Soulzmatt

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Après une matinée dans le vignoble de Niedermorschwihr, notre petit groupe de bons vivants a choisi de s’attabler dans ce restaurant que j’ai découvert grâce à Frédéric et Myriam Schmitt lors d’un repas mémorable qui a clôturé notre journée de rebouchage de vieux flacons au domaine en 2019.

Ce restaurant qui propose une cuisine bourgeoise traditionnelle propose une carte des vins exceptionnelle qui où l’amateur éclairé trouvera une belle quantité de pépites viniques provenant des vignobles français.
Quand j’ai vu la taille et soupesé le poids du livre où étaient répertoriées ces bouteilles, j’ai immédiatement passé la main à ce trio de jeunes professionnels du vin pour qu’ils sélectionnent les flacons qui vont accompagner notre repas dominical.

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La « Bible » du restaurant Klein

Pour l’apéritif et pour l’entrée

Côtes du Jura Fleur de Chardonnay 2006 du domaine Labet : nez qui s’ouvre sur des notes de poudre à canon et de grillé avant de délivrer une aromatique complexe sur le citron mûr et les fruits exotiques sur un fond sous-bois/mousseron, bouche large et très concentrée, acidité fondue mais très belle présence saline, finale bien sapide avec un retour persistant sur le citron et le sous-bois.
Mâcon-Chaintré 2005 du domaine Valette : nez sur les fruits blancs mûrs et le beurre frais sur un fond minéral (pierre, craie) sensible, bouche longiligne, équilibre précis, finale très élégante avec un long sillage minéral.

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Les deux bouteilles pour l’apéritif…

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…et pour accompagner le foie gras maison aux épices de « beerawecka ».

Notre dégustation commence très fort avec deux superbes chardonnays : l’un jurassien tout en puissance et en texture – mais quand même un peu marqué par le millésime – l’autre bourguignon qui joue plus sur la finesse et la subtilité.
Face à une terrine aux saveurs assez corsées, les deux vins ont bien réagi avec un Côtes du Jura qui a répondu ton sur ton à la force expressive du foie gras et un Mâcon qui a joué l’accompagnement en sourdine mais dont la fraîcheur a réussi à garder la main en finale.

Pour accompagner un tournedos aux morilles

Vosne Romanée 1°Cru Clos des Réas 1999 du domaine Michel Gros : nez qui s’ouvre sur des notes de sous-bois et d’humus avant de délivrer une palette florale très raffinée, bouche ample, charnue et solidement charpentée, finale vive et digeste marquée par une belle minéralité.
Coteaux Champenois Ambonnay Rouge-Cuvée des Grands Côtés 2001 du domaine Egly-Ouriet : nez expressif et charmeur sur l’orange sanguine et la rose fanée sur un fond délicatement épicé, bouche gourmande et fraîche avec un joli volume et un équilibre très fringant, finale sapide et marquée par une minéralité intense.

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La découverte vinique du jour…

S’exprimant plus en élégance qu’en puissance, le cru bourguignon, monopole du domaine Gros, a fait très belle impression sans pour autant convaincre pleinement l’ensemble des dégustateurs. La version 2009 dégustée chez l’ami Guy ce printemps m’a semblée d’un niveau bien supérieur.
Mais il faut dire que face à la cuvée de coteaux champenois de 2001, sublime d’équilibre, de profondeur et d’expressivité, le Vosne 1° cru a eu beaucoup de mal à soutenir la comparaison.
En termes d’accord, la sauce au vin et au morilles qui nappait très généreusement une pièce de viande bien moelleuse, a « matché » sans difficulté avec ces deux très belles cuvées de pinot noir…c’est classique, facile mais diablement efficace !

Pour accompagner une assiette de fromages

Arbois 1999 du domaine Jacques Puffeney : nez typé « Jura » avec des notes de noix et d’épices (safran, cumin), bouche droite et intense, finale vive et très longue, sillage épicé très intense.

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Ce « classique » pour amateurs du genre m’a surpris par son énergie après plus de 20 ans de garde…pas de doute c’est un grand blanc jurassien.
En termes d’accord j’avoue avoir un peu boudé l’assiette de fromages – le plat de viande était vraiment copieux – en ma contentant de tester un accord régional traditionnel avec une bouchée de vieux comté…imparable !


Un dernier vin en guise de dessert

Gaillac Caprice d’Autan 2004 du domaine Plageoles : nez complexe avec des notes de raisin sec et de miel de sapin sur un fond floral délicat, bouche riche et sapide avec une très belle finale étirée par une acidité assez tranchante et agrémentée d’un long sillage sur les épices douces.

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Comme je n’avais fait qu’un commentaire très sommaire après mon premier passage à l’hôtel-restaurant Klein, j’ai décidé de m’extraire de temps à temps de l’ambiance festive qui régnait autour de cette tablée pour prendre quelques notes très succinctes qui vont m’aider à rédiger ce petit article que cet établissement de Soulzmatt mérite amplement.

Le restaurant Klein propose une cuisine traditionnelle présentée dans des assiettes généreuses réalisées avec des produits de très bonne qualité…bref, c’est sans trop de « chichis » mais c’est bon et copieux.
Bien évidemment, vous l’aurez compris, l’atout majeur de ce restaurant est représenté par sa carte des vins absolument incroyable : des appellations prestigieuses, des domaines réputés, des vieux millésimes et des prix extrêmement sages…bref, si vous aimez les belles quilles, cette adresse gourmande est vraiment incontournable.

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Les 6 « victimes » du jour.

 

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