Articles de pierre_radmacher

Nouvelle visite des ardèchois en Alsace

Par Le 12/12/2013


N’hésitant pas à braver les rigueurs d’une météo presque hivernale, Géraldine et Cyril, nos amis ardèchois, ont choisi cette fin de novembre 2013 pour effectuer leur deuxième visite de l’Alsace en notre compagnie.
Au programme, des promenades à Strasbourg et à Colmar, des dégustations de choucroute sous toutes ses formes, la découverte des premiers marchés de Noël et, bien sûr, quelques escapades œnophiles dans le vignoble alsacien.
C’est évidemment avec grand plaisir que je leur ai concocté un programme de rencontres avec quelques vignerons alsaciens…c’est parti !

Après une première édition en septembre 2011 où nous avons effectué des visites mémorables sous un soleil éclatant (à lire ou relire ICI ou LA ou LA ou LA), nos amis découvrent aujourd’hui les paysages de la Route des Vins d’Alsace dans la froidure d’une fin d’automne un peu tristounette.
Heureusement, nos vignerons qui se sont montrés accueillants, disponibles et généreux (comme d’habitude) nous ont vite fait oublier la grisaille ambiante en nous régalant avec quelques vins splendides.

Etant donné que j’ai prévu des visites dans des domaines dont j’ai déjà beaucoup parlé ces derniers temps – et que j’ai un retard considérable dans la mise au propre de mes autres comptes-rendus de dégustation – je n’ai pris aucune note sur place, mais j’ai néanmoins voulu mettre en lumière les bouteilles qui ont marqué les esprits durant ces quelques jours.

Chez Bernard Bohn à Reichsfeld :

Crémant Millésimé 2004 : cet assemblage de chardonnay et de pinot noir a passé 9 années sur lattes avant son dégorgement et sa mise avec un léger dosage en 2013. Vineux, complexe, crémeux avec un petite pointe oxydative…j’ai déjà dégusté ce vin à de nombreuses reprises et je n’arrive pas à m’en lasser. Excellent !

Riesling Oberhagel 2010 : issu de l’un des lieux-dits les plus qualitatifs du Schiefferberg ce riesling a été élevé en barriques d’acacia. Je redécouvre ce vin avec plaisir car la marque finement florale du fût commence à résonner avec beaucoup d’élégance avec l’aromatique du cépage, tandis que la minéralité du schiste et l’acidité du millésime portent la structure avec beaucoup de tonus.


Chez Antoine Kreydenweiss à Andlau :


Pinot Blanc Kritt 2012 : le coteau caillouteux du Kritt permet aux pinots blancs d’atteindre un beau niveau de maturité et donne l’occasion à Antoine de nous gratifier de cette petite gourmandise pleine d’harmonie et de suavité. MIAM !!!

Pinot Blanc La Fontaine aux Enfants 2012 : cette cuvée qui flatte les sens avec sa complexité aromatique et sa  la chair fine et tendre a fait l’unanimité lors de l’apéritif de la veille au soir. Issu d’un assemblage de pinot blanc et de pinot auxerrois (50/50) provenant d’une parcelle granitique sur le sommet du Kastelberg, ce vin a déjà été commenté récemment…hélas, sa belle buvabilité, le rend totalement irrésistible et le carton acheté en primeur au printemps et réceptionné il y a quelques semaines s’est vidé à grande vitesse…heureusement qu’il restait encore quelques bouteilles à acheter au domaine !


Chez Jean-Pierre Rietsch à Mittelbergheim :


Crémant Extra Brut Nature 2011 : avec son aromatique pure et raffinée, sa présence en bouche très noble, sa belle qualité de bulle et sa finale franche et étonnamment longue, ce crémant se place dans mon palmarès personnel des meilleurs effervescents français…tout simplement !

 

Sylvaner G.C. Zotzenberg 2010 : puissant, tendu et plein d’une énergie vitale qu’on rencontre rarement dans un vin, ce sylvaner vendangé bien mûr sur le Zotzenberg et élevé durant 31 mois en cuve inox est une réussite absolue qui prouve que ce cépage méritait largement sa place dans l’appellation Grand Cru.
Absolument splendide…Bravo J.P. !


Chez Christian Beyer à Eguisheim :

Gewurztraminer L’Hostellerie 2011 : moins exubérant que le 2009, mais avec une aromatique sous-tendue par ces notes de cône de houblon qui m’avaient bouleversé sur le 2009, ce gewurztraminer vendangé sur les coteaux autour d’Eguisheim reste une référence incontournable pour tout amateur qui cherche de la finesse et de la sapidité sur ce type de vin. MIAM !


 

Riesling G.C. Eichberg 2012 : discret mais d’une grande profondeur ce riesling est encore très jeune mais porte les marques d’un terroir et d’un millésime qui ont engendré des vins de temps…à encaver absolument !
 

Pinot Gris Hohrain 2012 : mûr et flatteur au nez ce pinot gris possède une matière riche mais son équilibre reste très dynamique. La salinité des calcaires et des grès des coteaux du Pfersigberg et l’exposition nord de ce lieu-dit (ce qui l’a exclu de la délimitation du Grand Cru) permettent à ce cépage d’exprimer sa belle générosité sans tomber dans l’excès de douceur ou de mollesse.


Chez Anne-Marie Schmitt à Bergbieten :

Riesling Ostenberg V.T. 2011 : voilà une version riche et opulente du cépage qui trouve cependant un très bel équilibre autour d’une structure acide particulièrement solide. Riesling de plaisir immédiat ou de longue garde…et bouteille « collector » du domaine car la parcelle a été replantée en pinot noir après la vendange 2011.

Gewurztraminer G.C Altenberg de Bergbieten-Les Jardins d’Aurélien 2012 : avec son aromatique fine et déjà complexe (fruits juteux, fleurs et touche épicée), ce gewurztraminer montre une personnalité déjà bien posée. Son bel équilibre sans lourdeur en bouche et sa longue finale florale et réglissée le rendent déjà très accessible aujourd’hui...mais son potentiel de garde est évident.

Mon ami Cyril a été beaucoup plus studieux que moi en prenant des notes lors de nos différentes visites, il me les a fait parvenir en m’autorisant à les publier sur ce site.

Vous pouvez les lire ICI.

Vins du mois de novembre 2013

Par Le 03/12/2013


Novembre a été un mois très particulier avec de nombreuses dégustations : club AOC, virée en Bourgogne et Beaujolais et visites alsaciennes en compagnie d’amis œnophiles ardéchois.
Evidemment les bouchons ont sauté avec une fréquence redoublée et la plupart des notes ont été reportées sur le site…ou le seront le mois prochain.

Au niveau des bouteilles isolées, j’avoue que le temps m’a un peu manqué mais pour garder le rythme mensuel de cette publication, je commenterai une belle quille rouge et une série alsacienne.

Les Amidyves Ventoux 2007 – Olivier B à Methamis

Robe : grenat dense avec des bords compacts.
Nez : intense et évolutif, il s’ouvre sur des notes de crème de cassis pour évoluer vers une palette plus complexe sur la griotte et les herbes de garrigue.
Bouche : la matière généreuse, volumineuse et puissante envahit le palais, la finale prolonge de très beaux arômes de cacao et de poivre.
Cette cuvée 60% grenache et 40% syrah évoque une belle histoire, celle d’un vigneron sauvé par un mouvement de solidarité instigué par quelques amateurs de vin qui ne voulaient pas voir disparaître ce domaine rhodanien.
Grâce au relais de certains sites internet (degustateurs.com notamment) et de quelques cavistes passionnés, Olivier B. est toujours vigneron aujourd’hui et continue de produire des vins riches et charpentés qui expriment avec force la générosité de ce terroir vauclusien.
Attention, malgré son âge, ce Ventoux côté costaud et solide doit être réservé à des papilles averties et gagne à être accompagné de mets goûteux.


Dégustée pour fêter l’arrivée de Cyril l’ardéchois et de son épouse cette série alsacienne a servi de cortège liquide à une choucroute royale.
Vu les circonstances festives, je n’ai pas pris de notes mais j’ai quand même relevé quelques brèves impressions qui, je pense, méritent d’être publiées…en tous cas je le fais !

Pinot Blanc La Fontaine aux Enfants 2012 – Domaine Kreydenweiss à Andlau : un vin glissant et fruité, une friandise que j’ai déjà commenté le mois dernier.

Muscat G.C. Altenberg de Bergbieten 2002 – Domaine Mochel à Traenheim : un côté tisane qui signe habituellement les vieux muscats, la bouche tient mais manque de profondeur…un vin qui mérite le respect mais qui ne m’émeut plus.

Riesling G.C. Altenberg de Wolxheim 2008 – Domaine Lissner à Wolxheim : un vin sec, précis et d’une belle profondeur qui établit un dialogue très intéressant avec la choucroute…un riesling archétypique dans un accord classique. MIAM !

Riesling Frédéric Emile 2000 – Domaine Trimbach à Ribeauvillé : un vin austère et minéral, un peu « jus de caillou » qui résiste sans difficulté au plat mais qui reste quand même un peu ennuyeux...riesling monolithique pour amateur s en quête de classicisme absolu.

Pinot Gris Lerchenberg 2010 – Domaine Kreydenweiss à Andlau : équilibre tonique et aromatique raffinée, un pinot gris vraiment magnifique…une très belle surprise et un pas de plus vers ma réconciliation avec ce cépage !

Riesling Herrenreben SGN 2005 – Domaine Schoenheitz à Wihr au Val : un vin goûté à de nombreuses reprises avec un réel bonheur était placé comme apothéose de la série…hélas un bouchage défectueux a donné à cette matière riche et équilibrée un côté liégeux rédhibitoire…Dommage !

Petite promenade automnale dans le vignoble de la Couronne d'Or.

Par Le 20/11/2013


Lumière d’automne sur les vignes entre Dahlenheim et Wolxheim…suivez moi et laissez vous éblouir par ces couleurs absolument splendides :


Le Silberberg


L’Engelberg



Le Sussenberg


L’Altenberg de Bergbieten vu à partir du coteau de l’Obere Hund


Clair-obscur sur l’Obere Hund


Dernières vendanges de gewurztraminer à Wolxheim


L’Altenberg de Wolxheim et Strasbourg à l’horizon.

Elle n’est pas belle l’Alsace !!!

Les 20 ans du petit...

Par Le 17/11/2013

scan-1.jpgMaxime en 1993

Pour célébrer dignement l’entrée dans sa troisième décennie, Maxime a invité ses grands-parents pour partager un repas en famille.

C’est lui qui a choisi le menu : noix de Saint Jacques sur salade de lentilles au vinaigre balsamique, filet mignon mariné en croûte, tartes à la cannelle et aux griottes pour le dessert.
Par contre, il m’a laissé le soin de prévoir l’accompagnement liquide (je n’ai toujours pas réussi à lui faire partager ma passion…mais je ne désespère pas !)

Voilà ma sélection : 2006 pour les blancs et 1993 pour les rouges.

dsc-0929.jpg
 Champagne Millésimé 2006 – Veuve Fourny : la palette marquée par le chardonnay est d’une grande élégance, la bulle fine et dense confère un toucher crémeux à la bouche, finale nette et appétente.

Puligny Montrachet 2006 – Louis Carillon : ce n’est qu’un simple « village » mais nous avons eu la chance de le déguster à maturité optimale…et quand on fait tinter le Carillon à la bonne heure, le bonheur est au rendez-vous…superbe bouteille !

Gevrey Chambertin En Champs-Vieille Vigne 1993 – Denis Mortet : charnu avec une fruité encore très jeune et une texture vraiment gourmande, ce gevrey est une vraie réussite sur ce millésime décrié.

Château Latour 1993 – Pauillac : un vin bien fait, sans défaut majeur mais qui est loin de ce qu’on peut attendre d’un premier…la confrontation avec le gevrey a encore un peu accentué l’impression de manque d’envergure laissée par ce vin.
Certes il y a toujours l’étiquette et le côté symbolique qu’il ne faut pas négliger…mais le dégustateur reste sur sa faim !

Une soirée à l'Hostellerie du Rosenmeer

Par Le 12/11/2013

rosenmeer.png
Invités par Claude et Sandrine Weinzorn à partager un repas-dégustation à l’Hostellerie du Rosenmeer à Rosheim, nous avons passé une soirée riche en émotions gustatives, en compagnie d’une tablée de convives amoureux de vins et de bonne chère.
Le chef Hubert Maetz, a donné un véritable récital en nous proposant des plats élégants et raffinés associés à une impressionnante sélection de bouteilles.
Le clou de la soirée fut sans conteste le « Lièvre à la Royale » : cuisiné à l’ancienne ce plat était simplement parfait.

Pour répondre à ce mets goûtu le sommelier nous a gâtés en servant tour à tour un Hermitage La Chapelle 1988 de Jaboulet (en magnum SVP !) et un Château Lynch Bages 1993 : en dégustation pure, j’ai nettement préféré l’Hermitage, puissant, énergique, voluptueux et un peu sanguin alors que le Lynch au classicisme un peu ennuyeux me donnait bien moins d’émotion.
Par contre avec le plat, ce fut le Pauillac qui a tenu le rôle du conjoint idéal…mariage absolument somptueux !002.jpg
Pour finir en beauté nous nous sommes régalés avec un Champagne Clos des Goisses 2004 de Philipponnnat : dégorgée en février 2013 cette cuvée issue d’un des rares clos champenois – situé sur un coteau très pentu exposé plein sud – est une rareté qui se goûte religieusement : finesse aromatique infinie, texture crémeuse, frais et long en finale…une bouteille qui donne une image parfaite de ce que la champagne peut produire de meilleur !dsc-0926.jpg

Merci à tous ceux qui nous ont permis de nous régaler ce soir !

Les archives des feuilles de 2009 à 2013

Par Le 09/11/2013

Toutes les archives de mes "Bonnes feuilles à déguster" sont consultables ICI (13 articles) ou LA (1 article).

Vins du mois d'octobre 2013

Par Le 06/11/2013

La sélection de bouteilles "goûtées et approuvées" du mois d'octobre 2013 est parue sur le BLOG

Le vin et la BD...ça continue !

Par Le 22/10/2013

dsc-0902.jpg
Dans « Château Bordeaux » Corbeyran et Espé continuent de nous narrer les aventures de la belle Alexandra Baudricourt dans le monde impitoyable du vignoble bordelais. Les vignettes sont toujours aussi agréables à regarder mais l’intrigue se complexifie de plus en plus…le vin n’est plus tellement le sujet central du récit et on bascule tout doucement vers un « Dallas » au pays du cabernet sauvignon mais j’avoue avoir dévoré les deux volumes avec grand plaisir…et c’est bien là l’essentiel !

dsc-0904.jpg
Avec des dessins nettement plus typés Comics, la BD simplement intitulée « Le vin » scénarisée par Murielle Rousseau et mise en images par Sylvain Frécon, est une très belle surprise. Comme l’image de couverture ne le révèle pas au premier abord, c’est un livre qui foisonne d’informations sur le vin : on y parle terroir, histoire, science, législation, dégustation…tout en conservant un style léger et humoristique, tant dans le dessin que dans le texte.
OK, les puristes me diront que les traits d’humour sont parfois un peu lourds et convenus, le lecteur attentif trouvera une grosse coquille p.36 (inversion vin de goutte-vin de presse), mais cet ouvrage a le mérite de distraire tout en apportant un belle base de connaissances à qui veut s’initier aux mystères du vin.
Moi je dis « Chapeau » !

  • 38
  • 39
  • 40
  • 41