Ce petit compte-rendu est destiné à partager avec vous un instant de convivialité où quelques bouteilles ont été débouchées et dégustées sans prises de notes : les commentaires sont rédigés à postériori en se basant sur des sensations en mémoire et (si possible) sur une nouvelle dégustation des fonds de bouteilles.
Petite soirée improvisée après mon séjour estival dans les Alpes : quelques fromages, une tarte aux abricots et beaucoup de vins.
Margeriaz fruité, tomme des Bauges, reblochon au lait cru et 2 intrus de Chavignol.
Pas de notes et peu de restes pour regoûter mais juste quelques impressions :
Moselle Septentrion 2016 du château de Vaux, une belle consistance et une belle fraîcheur, Savoie Monfarina 2018 du domaine Giachino, des arômes floraux et un équilibre très tonique, Savoie Chignin Bergeron 2017 du domaine Girard-Madoux, plus suave, plus gras et avec une jolie complexité aromatique, Arbois La Mailloche 2004 de Tissot, superbe de jeunesse et d’énergie la cartouche de la soirée fournie par l’ami Stéphane !
L’assemblage mosellan (müller-thurgau + pinot gris + auxerrois) placé à l’apéritif a parfaitement réveillé nos papilles et les 3 autres blancs ont joué en terrain conquis face aux fromages montagnards : accords évidents et attendus entre le margeriaz et le chardonnay jurassien, la tomme et Monfarina (Jacquère + mondeuse blanche + verdesse) et le reblochon et le chignin bergeron.
Savoie Autrement Rouge 2017 du domaine Curtet, un assemblage de gamay, pinot noir et mondeuse avec du fruit et une texture bien « montagnarde », VDF Ma Douce 2018 du domaine Giachino, une cuvée d’assemblage charnue et gourmande (mondeuse + douce + persan), VDF 2017 de Franck Balthazar, un rouge charmeur et gouleyant vinifié par un vigneron très prometteur de Cornas (une bouteille fournie par Maxime de la « Vinoterie », Crozes-Hermitage Espiègle 2018 du domaine Betton, un crozes toujours aussi charmeur.
Le rouge des Curtet solidement charpenté a très bien « matché » avec la tomme des Bauges, un fromage généreux et gras qui avait besoin de la structure vive et granuleuse du vin pour crée un bel équilibre gustatif.
Ma Douce des frères Giachino se buvait bien tout seul mais m’a semblé un peu trop doux et suave pour résister aux fromages.
Les deux bouteilles nord-rhodaniennes ont été dégustées juste pour le plaisir…c’est bien aussi non !
Pacherenc du Vic Bihl 2017 du domaine Capmartin, une friandise pleine d’arômes de fruits jaunes et d’épices mais très digeste en bouche, Champagne Héritage du domaine Haton, une bulle qui manque un peu de nervosité et avec un profil légèrement oxydatif.
La bouteille de Pacherenc – également sortie de la cave de La Vinoterie – a fait merveille avec la tarte aux abricots réalisée par Agnès mais la bulle champenoise qui était censée nous réveiller s’est montrés assez fatiguée…le signe pour nous dire qu’il est peut-être temps d’aller se coucher !