Les vins du mois d'avril 2021

Riesling Grand Cru Pfingstberg-Paradis 2014
Domaine F. Schmitt à Orschwihr

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Robe : jaune clair, très lumineuse
Nez : discret mais séduisant avec une palette complexe sur le miel de fleurs, le citron mûr et les herbes aromatiques sur un fond de poudre de craie.
Bouche : attaque très vive, matière bien consistante qui enrobe une acidité large, texture légèrement grenue, finale intense et profondément minérale.
2014 est un millésime qui a causé bien du souci aux vignerons alsaciens – la faute à une petite mouche qui portait le nom d’une marque de moto – mais cette cuvée vinifiée par l’ami Frédéric Schmitt nous démontre qu’on pouvait faire de très grands vins cette année : c’est un riesling plein de noblesse et de complexité qui interprète magnifiquement ce beau terroir d’Orschwihr. MIAM !


Chablis 1° Cru Côte de Léchet 2013
Domaine d’Elise à Chablis

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Robe : jaune clair avec des reflets vert pâle
Nez : expressif et évolutif, boisé très délicat à l’ouverture puis notes de pamplemousse et de mousseron fraichement coupé sur un fond iodé très prégnant.
Bouche : attaque franche avec une acidité qui monte en puissance progressivement pour tendre un jus assez consistant avec un petit gras très agréable, finale tonique avec une présence saline très marquée et de fines touches de poivre blanc.
Légèrement trop marqué par son élevage sous bois dans sa jeunesse, ce premier cru de Chablis s’est métamorphosé en une petite merveille de complexité aromatique, d’équilibre et de minéralité après quelques années en cave.
C’était ma dernière bouteille produite par ce domaine…je crois qu’une petite virée du côté du vignoble chablisien s’impose !


Chablis Grand Cru Les Clos 2013
Domaine Besson à Chablis

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Robe : jaune moyen avec des éclats dorés
Nez : mûr et séduisant, palette complexe et évolutive, notes de fruits blancs, de mandarine et de citron confit sur un fond iode/craie bien sensible.
Bouche : attaque vive et directe, matière volumineuse et consistante, acidité puissante et très large, finale très longue avec des amers minéraux délicats et une salinité intense et persistante.
Chez les Besson le terroir des Clos donne toujours des vins bien mûrs – presque à la limite du style « Chablis » – mais sur ce millésime, j’ai été vraiment conquis par la plénitude et l’équilibre de cette cuvée qui nous propose une interprétation parfaite de ce que doit être un Grand Cru chablisien.


Mâcon-Fuissé Les Bruyères 2019
Domaine Cornin à Chaintré

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Robe : jaune clair, très lumineux avec des bords argentés
Nez : charmeur et raffiné, palette assez discrète, notes d’agrumes frais et de poudre de craie sur un fond végétal noble (herbe fraîche, chèvrefeuille).
Bouche : attaque très suave, jus fruité bien gourmand tendu par une acidité vive et centrée, superbe finale dont la pureté évoque un peu l’eau de roche.
Après deux belles quilles de la Bourgogne septentrionale, cette cuvée de Mâcon Fuissé nous rappelle qu’on trouve également des grands vins à l’extrême sud de ce vignoble : une aromatique séduisante, un équilibre précis et une finale profondément minérale. MIAM !


IGP Val de Loire Tresaille 2019
Domaine des Bérioles à Cesset

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Robe : jaune clair avec des éclats dorés
Nez : franc et bien frais, notes de fruits jaunes et de pamplemousse sur un fond zesté/muscaté très délicat.
Bouche : attaque souple, matière en demi-corps avec un gras agréable et un équilibre bien sec, finale saline avec un beau retour minéral et citronné.
Découverte sur les rayonnages d’un caviste strasbourgeois (« Le Théâtre du Vin » pour ne pas le nommer), cette bouteille qui a été présentée lors d’une dégustation virtuelle sur le site « Sommelier Particulier » m’a fait une très belle impression : réalisé à partir d'un cépage autochtone, le tresailler, ce vin original, gourmand et digeste se livre avec une belle spontanéité dès maintenant.


Pinot Noir Rubis 2016
Domaine P. H. Ginglinger à Eguisheim

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Robe : rubis moyen, limpide avec des bords tirant sur le roux
Nez : ouvert et très séduisant avec de très belles notes de rose fraîche et de pivoine sur un fond très racé sur la mûre et le sous-bois.
Bouche : attaque souple, matière charnue avec une silhouette svelte très élégante, finale fraîche, fruitée et sapide.
N’ayant pas pu déguster cette cuvée lors de ma rencontre avec Mathieu Ginglinger, j’ai donc débouché cette bouteille chez moi et j’ai retrouvé ces belles sensations ressenties il y a quelques jours dans le caveau du domaine.
C’est un pinot noir à la fois charmeur et classieux qui se laisse approcher sans faire de chichis mais que je sens encore capable de se bonifier quelques années en cave.


Régnié Sous la Croix 2018
Domaine des Capréoles à Régnié-Durette

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Robe : rubis profond, limpide avec une frange violine
Nez : ouvert et complexe, notes de fruits noirs mûrs (prune, myrtille…), d’orange sanguine et de géranuim sur un fond délicatement boisé.
Bouche : attaque franche et vive, jus concentré et très gourmand, charpente acide/tannique structurante mais texture bien soyeuse, finale pleine d’énergie avec une belle longueur fruitée.
Ce vin qui m’avait déjà fait forte impression lors de mon passage au domaine en 2019, s’est encore affiné pour nous gratifier aujourd’hui d’une expression aboutie et harmonieuse d’un grand gamay du Beaujolais. MIAM !

Dsc 0130Le coteau du Hengst au printemps

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