Les vins du mois de janvier 2017
- Par pierre_radmacher
- Le 06/02/2017
- Dans Vins du mois 2013-2022
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Corton Charlemagne 2009 – Domaine Castagnier à Morey Saint Denis
Robe : jaune clair, lumineux avec des reflets argentés.
Nez : complexe et racé, amande fraîche, herbes aromatiques (aneth, mélisse) et citron, boisé très discret sur un fond minéral qui commence à se faire sentir.
Bouche : attaque franche et directe, matière épaisse, jus concentré, gras très noble et tension acide/saline d’une force impressionnante, finale largement dominée par l’expression minérale, longueur majuscule.
Nuits Saint Georges 1° Cru Les Saint Georges 2010 – Domaine Chicotot à Nuits Saint Georges
Robe : sombre et dense avec des bords très compacts.
Nez : discret, presque méditatif, notes fruitées (prune, cerise rouge) et florales (rose fanée), minéralité très présente (terre humide, argile).
Bouche : matière dense et charnue, équilibre impeccable, grain tannique soyeux, acidité longue et profonde, retour minéral intense en finale.
Dense ; racé et regorgeant d’énergie minérale, le Corton Charlemagne de Jérôme Castagnier est vraiment au niveau où on attend un Grand Cru bourguignon, moins démonstratif mais remarquable de profondeur et de complexité, le Saint Georges des Chicotot confirme les belles sensations ressenties lors de ma première rencontre avec ce vin en 2012.
La doublette bourguignonne qui m’a permis de fêter dignement le passage vers 2017 fut un choix gagnant. Voilà une année qui commence bien…c’est toujours ça de pris !
Le duo de la Saint Sylvestre en compagnie d’une petite douceur allemande.
Pinot Blanc Croix du Sud 2012 – Domaine Schmitt à Orschwihr
Robe : jaune clair et reflets dorés, beaucoup d’éclat.
Nez : raffiné et engageant, notes de fruits blancs bien mûrs et d’amande fraîche sur un fond subtilement boisé.
Bouche : matière ample avec un gras très « bourguignon », acidité mûre et bien en place, finale légère et sapide avec des amers nobles et un sillage sur la vanille et les herbes aromatiques.
Avec son jus très pur et son boisé parfaitement intégré dans une palette aromatique bien complexe, ce pinot blanc est un pur régal.
A l’heure où de plus en plus de cuvées de chardonnays bourguignons affichent des prix un peu dissuasifs, cette bouteille est une véritable aubaine pour les amateurs du genre. MIAM !
Riesling Grand Cru Schlossberg 2008 – Domaine Paul Blanck à Kientzheim
Robe : jaune franc avec des reflets dorés.
Nez : ouvert, intense et très complexe, notes d’agrumes mûrs et de zestes confits sur un fond pierreux (pierre chaude, silex, fumé léger).
Bouche : ligne acide rectiligne qui tend une matière dense et épaisse, structure profonde, finale longue avec une minéralité très présente, amers nobles et sillage sur les plantes aromatiques (menthe fraîche, basilic…).
Ce superbe riesling entré dans sa phase de pleine maturité confirme que 2008 est un très beau millésime en Alsace et nous rappelle que lorsqu’il est confié aux bons soins d’un grand vigneron, le terroir du Schlossberg est en mesure d’engendrer des vins d’exception. MIAM !
Puligny Montrachet 1°Cru Les Referts 2008 – Domaine Carillon à Puligny
Robe : jaune franc, belle brillance, reflets dorés.
Nez : très discret avec une présence minérale sensible, notes de fougère et de pamplemousse sur un fond pierreux et légèrement fumé.
Bouche : attaque vive et directe, matière concentrée mais équilibre très droit, acidité épaisse et solidement tendue, finale sapide, amers nobles et long sillage sur les herbes aromatiques.
Après les pulignys de 2006 et de 2007 débouchés récemment pour me rassurer quant à leur état de conservation, ce 2008 pur et droit se situe dans la ligne Carillon mais ne semble pas encore arrivé dans sa phase de maturité optimale…et même s’il se goûte déjà avec beaucoup d’agrément aujourd’hui je suis prêt à laisser encore un peu de temps aux deux autres flacons qui me restent en cave…à suivre !
Hautes Côtes de Nuits 2014 – Domaine Gros frère et soeur à Vosne Romanée
Robe : rubis dense, bords violine.
Nez : complexe et exubérant, palette magnifique sur les petits fruits rouges bien mûrs évoluant vers un bouquet plus floral après aération, notes d’élevage délicates et bien intégrées.
Bouche : attaque suave, matière voluptueuse, trame tannique veloutée, acidité large, bien en place, finale fruitée, glissante et très appétante.
Tout comme les grandes cuvées du domaine Gros frère et sœur, ce Hautes Côtes de Nuits est travaillé pour flatter nos sens : il y a de la richesse et de la gourmandise avec un jus consistant et parfaitement équilibré…un must absolu pour amateurs de bourgognes accessibles et sensuels. MIAM !
Châteauneuf du Pape 2004 – Domaine La Millière à Orange
Robe : rouge cerise, assez sombre avec une fine frange rousse.
Nez : séduisant et complexe, notes de petits fruits rouges très mûrs, d’herbes de garrigue et de poivre noir.
Bouche : matière à la fois souple et musculeuse, grain tannique très fin, toucher de bouche sensuel, équilibre parfaitement digeste, finale salivante et long sillage épicé.
Vinifié par Michel Arnaud, un vigneron fort sympathique à qui j’avais rendu visite il y a bien longtemps et que je retrouve toujours avec plaisir au salon des Vignerons Indépendants de Strasbourg, ce Châteauneuf du Pape arrivé dans la force de l’âge mûr m’a vraiment comblé aujourd’hui par son accessibilité, sa belle présence juteuse et son fond minéral bien en place. MIAM !
Le vignoble de Dambach en janvier 2017
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