Pinot Gris G.G. Sommerberg – Les Terrasses 2008 – Domaine de l’Oriel à Niedermorschwihr
Robe : jaune franc avec des éclats dorés.
Nez : riche et envoutant, arômes d’abricot confit et de mangue bien mûre, après oxygénation on sent de belles notes pierreuses et un léger fumé.
Bouche : matière opulente tenue par une acidité vive et saillante qui se montre dès l’attaque, notes de tarte au citron et de raisin sec, finale franche et tonique, rémanences minérales très nobles.
Sur cette vigne en terrasses, plantée sur les pentes granitiques abruptes du 4° amphithéâtre du Sommerberg, Claude Weinzorn a réussi à concevoir ce grand pinot gris dont l’exubérance naturelle nous en met plein les papilles tout en révélant une énergie minérale qui confère une belle harmonie à l’ensemble.
Anjou Moque-Souris 2013 – Bruno Rochard à Rablay sur Layon
Robe : jaune soutenu, belle brillance.
Nez : fin et délicat, notes de fruits à chair blanche (pomme, coing), touche florale discrète sur un fond minéral qui se révèle progressivement (boîte de craie).
Bouche : matière riche, arête acide tendue et puissante qui donne un équilibre très dynamique à la structure, aromatique plus épanouie avec un fruité très gourmand, finale très fraîche où persistent de belles nuances salines
Dégusté sûrement un peu trop tôt – mais ma curiosité était trop forte face à cette étiquette au nom un peu énigmatique – ce vin m’a vraiment séduit par son énergie et sa pureté.
Offerte par l’ami Valéry, un oenophile gardois que j’ai toujours beaucoup de plaisir à retrouver en Ardèche, chez l’incontournable Cyril bien sûr, cette magnifique cuvée élaborée par Bruno Rochard m’a rappelé que les chenins ligériens bien nés et bien travaillés pouvaient engendrer de grands vins. Merci Val !
Pinot Noir 2007 – Domaine Lissner à Wolxheim
Robe : rubis clair, densité moyenne.
Nez : fin et engageant avec une palette bien mûre sur la fraise, la cerise bigarreau et les épices douces.
Bouche : attaque très douce, matière ronde, fruité épanoui et tannins veloutés, finale fraîche et guillerette avec une fine ligne acidulée et un sillage épicé très raffiné.
Née sur un terroir argilo-calcaire de Wolxheim, cette cuvée a été vendangée très mûre et élevée 15 mois en barriques par le « Grand Maître » Bruno Schloegel. Riche et très démonstratif dans sa prime jeunesse ce vin semble avoir atteint sa phase de plénitude aujourd’hui : une palette délicate, un équilibre parfait et cette élégance incomparable que l’on retrouve dans les grands pinots noirs. MIAM !
Vin de France 100% Mourvèdre 2012 – Domaine Pin des Marguerites à Berlou
Robe : sombre et dense avec une frange rubis.
Nez : franc et complexe, myrtille bien mûre à l’ouverture, notes de cerise acidulée, silex et fumé léger en filigrane.
Bouche : équilibre tonique, matière gourmande, trame tannique structurante mais bien souple, finale fruitées et minérale, très sapide.
Cette bouteille qui me rappelle notre belle rencontre avec Richard Carpena à de Berlou s’est révélée sous son meilleur jour en ce début de vacances scolaires.
Voilà un magnifique cru sudiste fin, accessible et structuré par cette trame minérale si particulière engendrée par les terroirs schisteux de Saint Chinian. MIAM !
AOP Corse La Robe d’Ange 2014 – Clos Fornelli à Tallone
Robe : rubis assez clair avec une frange peu soutenue.
Nez : élégant et délicat, prune fraîche et notes florales sur un fond pierreux et légèrement fumé.
Bouche : attaque très suave, matière qui monte en puissance avec une belle densité et une acidité véloce qui tonifie l’ensemble, toucher de bouche sensuel, finale bien en place, équilibre frais et minéralité profonde.
Débouchée par l’ami Cyril l’ardéchois qui a visité le domaine Clos Fornelli il y a peu, cette cuvée 100% sciaccarelli née sur un terroir de galets schisteux fut une très bonne surprise.
Après quelques rendez-vous ratés avec des vins Corse, j’ai été conquis par ce beau rouge : bien ouvert et parfaitement équilibré, il possède un côté sociable que je n’ai encore que rarement trouvé sur des crus originaires de l’île de beauté.
Saint Joseph Vignes de l’Hospice 2005 – Domaine Guigal à Ampuis
Robe : rubis très sombre, grande densité, bords très compacts.
Nez : complexe et mûr, palette évoluant entres notes très charmeuse de fruits noirs (myrtille, mûre confite), violette et réglisse, nuances de pierre chaude.
Bouche : ample et épanouie, matière ronde et puissante mais qui ne pèse pas sur la langue, expression aromatique douce et suave, sillage aromatique d’une longueur considérable.
Généreux mais parfaitement équilibré ce Saint Joseph nous propose une version très racée d’une syrah rhodanienne.
Merci à Cyril de nous avoir servi cette belle cuvée de la maison Guigal à parfaite maturité pour nous faire vivre un grand moment de plaisir papillaire.
Coucher de soleil sur Grospierres.