Muscat G.C. Bruderthal 2007 – G. Neumeyer à Molsheim
Robe : jaune franc avec des reflets vieil or.
Nez : discret, complexe et bien mûr avec des notes de fruits jaunes et une touche exotique mais sans les marqueurs classiques du muscat.
Bouche : matière épaisse et généreuse, moelleux délicat et aromatique épanouie sur le pêche jaune et l’ananas rôti, finale nette et rafraîchie par une fine acidité.
Issu du Grand Cru marno-calcaire de Molsheim, ce muscat très opulent avec un profil aromatique un peu atypique, m’a très agréablement surpris : équilibré malgré une richesse affirmée, il présente une silhouette aux formes épanouies qui ne manque cependant ni de classe ni d’élégance.
Riesling G.C. Altenberg de Wolxheim 2007 – Domaine Lissner à Wolxheim
Robe : jaune clair avec des reflets or pâle.
Nez : intense, ouvert et bien complexe, il libère des arômes de miel, de mandarine, de résine et d’origan.
Bouche : après une attaque toute en finesse, la matière s’évase et gagne en volume, le toucher est assez gras, une acidité longue et profonde s’impose peu à peu mais sans aucune agressivité, la finale est longue avec de fins amers et une salinité intense.
Arrivé à son optimum de maturité (mais encore très loin du déclin…) le riesling « Napoléon » du domaine Lissner nous offre un récital mémorable d’arômes et de saveurs et nous rappelle que l’Altenberg de Wolxheim est un très grand terroir.
Les heureux amateurs oenophiles qui ont encore cette référence en cave pourront vérifier mes dires…pour moi c’est trop tard, ce fut hélas la dernière bouteille !
Riesling G.C. Wineck-Schlossberg 2006 – Domaine Bernhard à Katzenthal.
Robe : jaune moyen, très brillant avec des bords clairs.
Nez : expressif et très complexe avec des notes de zestes d’agrumes, de romarin et de terpènes nobles sur un fond délicatement floral (lilas) et légèrement vanillé.
Bouche : après une attaque franche et vive, la matière s’élargit en bouche, on y ressent même une petite touche de gras, la finale reste sans concession, fine amertume et minéralité profonde.
J’ai découvert le domaine Bernhard grâce à cette bouteille de riesling qui, après 8 années de garde, confirme toujours son statut de réussite majeure sur le millésime 2006 en Alsace.
L’aromatique a beaucoup gagné en complexité, la bouche s’est un peu assagie en développant un côté suave très agréable associé à une expression minérale bien trempée.
MIAM…mais avec pincement au cœur car c’était ma dernière bouteille !
Les Larmes de Vénus 2001 – B. Bohn à Reichsfeld
Robe : jaune topaze elle rappelle celle d’un vieil armagnac.
Nez : intense et exubérant avec des notes de raisin sec, d’abricot confit, de marmelade d’orange et quelques effluves de vieux rhum.
Bouche : la matière est bien épaisse avec une texture un peu huileuse, les arômes de fruits secs se développent, de beaux amers et une fine acidité soutiennent une finale bien longue en laissant une belle impression de sapidité.
Cette cuvée réalisée par Bernard Bohn suivant la technique du vin de paille jurassien est un vin liquoreux de très grande classe alliant concentration extrême et structure minérale solide et racée(les schistes sûrement !).
Cette petite merveille n’est hélas produite que sur certains millésimes (1998, 2001, 2005…j’en oublie peut-être) car comme nous l’a confié ce vigneron « ce vin demande un travail considérable et je n’ai pas envie de m’imposer ça chaque année ». Dommage pour nous !
Mâcon-Uchizy Cuvée La Martine 2012 – Bret Brothers à Vinzelles.
Robe : jaune clair avec des bords argentés.
Nez : fringant mais bien complexe avec des notes de citron frais, de pomelo et de poudre de craie, l’oxygénation nous fait découvrir un fond floral très délicat.
Bouche : après une attaque bien pointue, on sent une acidité vive et rayonnante qui structure une matière juteuse enrobée d’un petit gras fort avenant, la finale revient vers davantage de droiture avec une belle salinité et des amers délicats.
Issue d’un coteau argilo-calcaire exposé à l’est, cette cuvée du négoce Bret Brothers estampillée BIO nous séduit par la noblesse de sa silhouette. Un vin élancé pur et minéral aurait surement pu vieillir encore un peu…La Martine deviendrait-elle sérieuse avec l’âge ?
Pernand Vergelesses 1° Cru Ile des Vergelesses 2008 – Domaine Rollin à Pernand Vergelesses
Robe : rubis moyen avec une belle brillance.
Nez : élégant et disert, il distille une belle série d’arômes de fruits rouges mûrs et d’épices douces (baies roses).
Bouche : la matière est sculptée avec beaucoup de finesse, une structure oblongue structurée par des tanins déjà bien polis, la finale est svelte et très digeste.
Cette cuvée qui m’avait séduit lors de ma visite en 2011 confirme ses promesses, son aromatique s’est définie et sa présence en bouche a gagné en distinction et en précision.
Un très beau premier cru qui commence sa phase de maturité…MIAM !
Les vignes au pied du Haut Koenigsbourg en juin 2014