Les vins du mois de novembre 2019

Riesling Stein 2016
Domaine Rietsch à Mittelbergheim

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Robe : jaune clair, limpide et lumineux.
Nez : intense et complexe, notes d’orange amère, de zestes confits, de vanille et d’épices douces.
Bouche : ample et consistante, acidité vive et rayonnante, finale salivante avec une salinité intense et de beaux amers minéraux.
Né sur les pentes calcaires du Stein, ce riesling qui a bénéficié d’un élevage sur lies de 29 mois montre un profil à la fois gourmand et profondément minéral.
Elaborée sans sulfites ajoutés (18 mg de SO2 total au final) cette cuvée parfaitement en place nous prouve une fois encore qu’on peut faire de très grands vins sans SO2.
Bravo Jean-Pierre !


Savoie Tonnerre de Grès 2018
Domaine Curtet à Motz

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Robe : jaune pâle, brillant avec des bords très clairs.
Nez : discret mais d’une remarquable pureté, palette florale et minérale qui évoque l’eau de roche, petites nuances de miel et de pollen.
Bouche : attaque très suave, milieu de bouche qui donne une impression de rondeur, tension acide qui monte en puissance progressivement, finale étirée avec de la salinité et des amers nobles.
Contrairement à ce qu’on aurait pu penser, 2018 a été un millésime assez compliqué du côté de la Chautagne avec des vignes de jacquère et d’altesse qui ont souffert de la sécheresse et produit trop peu de raisins pour permettre l’élaboration des 2 cuvées habituelles
Marie et Florian Curtet ont décidé de produire cette unique cuvée « Tonnerre de Grès », un superbe vin blanc résultant d’une situation de pénurie gérée à merveille par deux jeunes vignerons savoyards très prometteurs. MIAM !


Pouilly Vinzelles Les Quarts 2011
Domaine de La Soufrandière à Vinzelles

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Robe : jaune clair avec des éclats argentés
Nez : discret et raffiné avec une palette complexe sur l’amande fraîche, la craie humide et les herbes aromatiques.
Bouche : attaque franche, matière consistante équilibrée par une acidité vive et bien large, présence saline qui donne une impression de fine tannicité, finale longue et tendue.
Après une dégustation récente qui m’a laissé un peu perplexe – c’était cet automne à Hurigny avec un magnum de cette même cuvée – j’ai eu envie de regoûter ce vin pour voir si mes impressions un peu négatives allaient se confirmer…
Fort heureusement cette bouteille m’a pleinement rassuré et j’y ai retrouvé cette grande cuvée de Vinzelles – futur 1° cru dans cette appellation – telle que je l’ai toujours aimée…bref, c’est super bon !


Chassagne-Montrachet 1° Cru Les Macherelles 2011
Domaine F. Carillon à Puligny

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Robe : jaune franc, très lumineux
Nez : complexe et racé, note de fruits blancs mûrs, de verveine et de citronnelle sur un fond minéral bien crayeux.
Bouche : matière pleine et bien charnue structurée par une puissante minéralité, toucher gras mais équilibre très droit, finale marquée par une belle présence saline et des amers nobles.
Ce premier cru de Chassagne vinifié par François Carillon exprime aujourd’hui la plénitude d’un beau terroir bourguignon : complexité, texture et trame minérale très profonde...il y a tout ce que j’attends d’un grand blanc de la Côte de Beaune !


Pinot Noir V 2016
Domaine Muré à Rouffach

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Robe : rubis sombre avec des bords tirant sur le roux
Nez : frais et spontané avec une palette fruitée (groseille, mûre) et florale (violette, pivoine).
Bouche : attaque souple, matière longiligne et bien déliée, tanins veloutés, finale sapide avec un retour floral persistant.
Ce futur Grand Cru de pinot noir nous a régalés par son expression aromatique ouverte et séduisante tout en développant un jus gourmand et bien structuré.
Ce 2016 qui semble déjà bien en place nous permettra d’attendre les 2015 ou 2017 qui auront probablement besoin d’un peu plus de temps pour s’affirmer pleinement.


Nuits Saint Georges 1°Cru Les Pruliers 2013
Domaine Chicotot à Nuits Saint Georges

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Robe : rubis clair, lumineux
Nez : discret mais très charmeur, il s’ouvre sur des notes de fruits rouges avant que l’aération révèle une palette plus complexe sur la violette et les épices.
Bouche : attaque franche, bouche très élégante avec une matière dense tenue par une acidité large et une maille tannique bien mûre, finale longue et salivante avec de belles nuances minérales et fruitées.
Un peu trop fougueux dans sa prime jeunesse, ce premier cru de Nuits a profité de ces quelques années de garde pour patiner sa matière puissante et solidement charpentée : l’expression aromatique s’est affinée et l’acidité initialement un peu mordante s’est bien fondue dans le jus fruité.
C’est aujourd’hui un très beau vin de gastronomie qui se plaira en compagnie d’un plat mijoté comme un bœuf bourguignon ou un gigot d’agneau aux épices.

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Le traminer 59 du domaine Beyer : une peu d’or en carafe servi au restaurant « La Taverne Alsacienne » en novembre 2019.

 

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