Novembre a été un mois très particulier avec de nombreuses dégustations : club AOC, virée en Bourgogne et Beaujolais et visites alsaciennes en compagnie d’amis œnophiles ardéchois.
Evidemment les bouchons ont sauté avec une fréquence redoublée et la plupart des notes ont été reportées sur le site…ou le seront le mois prochain.
Au niveau des bouteilles isolées, j’avoue que le temps m’a un peu manqué mais pour garder le rythme mensuel de cette publication, je commenterai une belle quille rouge et une série alsacienne.
Les Amidyves Ventoux 2007 – Olivier B à Methamis
Robe : grenat dense avec des bords compacts.
Nez : intense et évolutif, il s’ouvre sur des notes de crème de cassis pour évoluer vers une palette plus complexe sur la griotte et les herbes de garrigue.
Bouche : la matière généreuse, volumineuse et puissante envahit le palais, la finale prolonge de très beaux arômes de cacao et de poivre.
Cette cuvée 60% grenache et 40% syrah évoque une belle histoire, celle d’un vigneron sauvé par un mouvement de solidarité instigué par quelques amateurs de vin qui ne voulaient pas voir disparaître ce domaine rhodanien.
Grâce au relais de certains sites internet (degustateurs.com notamment) et de quelques cavistes passionnés, Olivier B. est toujours vigneron aujourd’hui et continue de produire des vins riches et charpentés qui expriment avec force la générosité de ce terroir vauclusien.
Attention, malgré son âge, ce Ventoux côté costaud et solide doit être réservé à des papilles averties et gagne à être accompagné de mets goûteux.
Dégustée pour fêter l’arrivée de Cyril l’ardéchois et de son épouse cette série alsacienne a servi de cortège liquide à une choucroute royale.
Vu les circonstances festives, je n’ai pas pris de notes mais j’ai quand même relevé quelques brèves impressions qui, je pense, méritent d’être publiées…en tous cas je le fais !
Pinot Blanc La Fontaine aux Enfants 2012 – Domaine Kreydenweiss à Andlau : un vin glissant et fruité, une friandise que j’ai déjà commenté le mois dernier.
Muscat G.C. Altenberg de Bergbieten 2002 – Domaine Mochel à Traenheim : un côté tisane qui signe habituellement les vieux muscats, la bouche tient mais manque de profondeur…un vin qui mérite le respect mais qui ne m’émeut plus.
Riesling G.C. Altenberg de Wolxheim 2008 – Domaine Lissner à Wolxheim : un vin sec, précis et d’une belle profondeur qui établit un dialogue très intéressant avec la choucroute…un riesling archétypique dans un accord classique. MIAM !
Riesling Frédéric Emile 2000 – Domaine Trimbach à Ribeauvillé : un vin austère et minéral, un peu « jus de caillou » qui résiste sans difficulté au plat mais qui reste quand même un peu ennuyeux...riesling monolithique pour amateur s en quête de classicisme absolu.
Pinot Gris Lerchenberg 2010 – Domaine Kreydenweiss à Andlau : équilibre tonique et aromatique raffinée, un pinot gris vraiment magnifique…une très belle surprise et un pas de plus vers ma réconciliation avec ce cépage !
Riesling Herrenreben SGN 2005 – Domaine Schoenheitz à Wihr au Val : un vin goûté à de nombreuses reprises avec un réel bonheur était placé comme apothéose de la série…hélas un bouchage défectueux a donné à cette matière riche et équilibrée un côté liégeux rédhibitoire…Dommage !