Jusqu’à maintenant l’arrivée de l’été et des vacances estivales marquaient la fin de saison de notre club œnophile mais en ces temps troublés notre programme a été bien chamboulé et cette nouvelle session ne sera en fait que la deuxième de cette année mais soyons optimistes, la reprise est là et nous allons en profiter pour découvrir :
- quelques vins rouges d’Auvergne
- quelques vins blancs de Condrieu
La série de rouges a été constituée par l’ami François qui nous a proposé une sélection de flacons qui englobait les principales appellations d’Auvergne.
La série de Condrieu a été constituée par mes soins avec des bouteilles achetées à la Maison des Vins de l’Espiguette et chez des cavistes locaux.
Les bouteilles de rouges ont été débouchées avant la dégustation et servies 2 par 2 à l’aveugle mais avec des paires issues de la même appellation.
Les bouteilles de blancs ont été débouchées au moment de la dégustation et servies une par une ou deux par deux à l’aveugle.
Verres Royal Glass 400ml
Soirée Club AOC du 21 juin 2021 à La Wantzenau
Thème 2 : quand Condrieu joue du viognier...c'est "je t'aime, moi non plus"
Condrieu Les Mandouls 2018 – Ferraton à Tain l’Hermitage : nez délicat avec de belles notes de pêche blanche et de fleurs sur un fond très légèrement boisé, bouche souple et gourmande avec un joli gras, finale un peu sèche mais assez tonique.
(élevage : 80% cuve + 20% demi-muids)
La série débute par un Condrieu très classique mais qui se déguste avec beaucoup de plaisir : l’aromatique flatte le nez la bouche est d’une belle suavité…c’est un vin facile à goûter et facile à aimer comme on aime en trouver dans cette appellation.
IGP Ardèche Viognier 2018 – C. Curtat à Tournon sur Rhône : nez intense avec un beau bouquet floral sur la rose et la violette, bouche longiligne et bien fraiche, finale sapide avec un long retour floral et épicé.
(élevage : 90% barriques anciennes + 10% cuve)
Condrieu 2018 – Vernay-Colombier à Saint Cyr sur Rhône : petites notes de réduction à l’ouverture puis développement aromatique sur l’abricot mûr et le miel de fleurs, jus très consistant en bouche avec un gras sensible, équilibre riche qui laisse une petite impression de lourdeur, amertume marquée en finale.
(élevage : cuve)
Face à une cuvée de Condrieu 2018 en petite forme, le vin pirate né sur un coteau granitique qui surplombe le Rhône et vinifié par Christophe Curtat, a fait une belle impression avec son expression aromatique très raffinée et son équilibre bien digeste en bouche.
Condrieu Les Terrasses du Palat 2018 – F. Villard à Saint Michel sur Rhône : nez ouvert et séduisant avec de belles notes de fruits à noyau sur un fond légèrement fumé, bouche puissante avec un joli gras, équilibre riche, finale un peu lourde avec un long retour fruité.
(élevage : 100% en fûts avec 15% de bois neuf)
Condrieu La Petite Côte 2018 – Y. Cuilleron à Chavanay : nez fin et racé avec une palette florale très élégante, bouche juteuse structurée par une ligne acide bien centrée, équilibre précis, finale très sapide.
(élevage : 100% en barriques)
Cette doublette nous présente des interprétations très différentes de cette appellation : à côté d’une cuvée signée François Villard qui peut fatiguer par son opulence et son exubérance, la « Petite Côte » d’Yves Cuilleron m’a séduit par son côté élégant et digeste…allez, on y va pour un petit MIAM !
Condrieu 2019 – A. Perret à Chavanay : nez délicat, palette aromatique très suave avec des notes d’abricot mûr sur un fond légèrement amylique, bouche puissante avec une matière bien charnue, finale intense avec un long sillage sur la violette et les épices.
(élevage : 50% cuve + 50% fûts)
Condrieu 2019 – Domaine Gangloff à Condrieu : nez complexe et raffiné, notes de fruits jaunes bien mûrs et de rose fraîche sur un fond légèrement boisé, bouche volumineuse avec un jus très concentré, texture assez épaisse avec un gras sensible, finale longue et intense mais d’une belle digestibilité.
Cette série se termine par deux très beaux Condrieu de 2019 produits par deux domaines réputés de ce vignoble : ce sont des vins dont la puissance en bouche répond parfaitement à l’intensité de leur expression aromatique, une harmonie entre olfaction et gustation qu’on ne trouve pas souvent dans cette appellation…allez, double MIAM !
N’étant pas un grand fan de viognier en général, je ne m’attendais pas à vivre de grandes émotions face à ces quelques flacons de Condrieu…et c’est bien pour ça que j’ai été plutôt agréablement surpris par le niveau général de la série de ce soir.
Certes, toutes les cuvées (ou presque) sont restées dans cette esthétique classique avec des expressions aromatiques très flatteuses et des jus qui manquaient une peu de tonus mais je dois bien dire que les 7 vins servis ce soir se sont laissés boire avec plaisir et facilité.
En terme de valeur absolue, c’est le Condrieu du domaine Gangloff qui a remporté le plus de suffrages, talonné de près par les très belles cuvées du domaine Perret et du domaine Cuilleron…qui, au vu de leur prix nettement inférieur à celui de la bouteille d’Yves Gangloff, obtiennent donc la mention du meilleur rapport Q/P de la série.
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