Visite dominicale au domaine de l'Oriel à Niedermorschwihr

1 1 48
Niedermorschwihr vu du Sommerberg en septembre 2020

J’ai déjà fait deux visites au domaine de l’Oriel cette année (en janvier et en mars) mais quant Maxime de « La Vinoterie » m’a demandé d’organiser une rencontre avec Claude Weinzorn pour apprendre à connaître un peu mieux les grands terroirs de Niedermorschwihr et découvrir in-situ les vins de ce vigneron, je n’ai pas hésité : c’est dimanche, il fait super beau et le grand Claude nous a prévu un joli programme avec une visite des vignes et une dégustation au caveau.
Hoppla, c’est parti !



La visite commence par un petit tour en 4/4 sur les pentes du Sommerberg avec un petit déjeuner dans les vignes.

1 2 46
Première halte dans le haut de l’amphi 1 du Sommerberg sur le Kougelhopf pour admirer les paysages et repérer les différents lieux-dits…

1 3 32
…et le plus vieux mur en pierres sèches du Sommerberg.

1 4 12
Deuxième halte au dessus des pentes vertigineuses de l’amphi 3 du Sommerberg…

1 5 9
…où on découvre une première parcelle de syrah…

2 128
...et où on profite d’’une belle vue sur le clocher vrillé de Niedermorschwihr

3 1 47
Pause petit-déjeuner sur les hauteurs du Sommerberg…

3 2 46
…avec café, viennoiseries, kougelhopf, miel…l’ami Claude nous gâte !

4 2 52
Inspection des vignes dans la parcelle du « Zuck-zack » sur le Sommerberg…

4 1 53
…avec des grappes de riesling très prometteuses.

5 122
Vue du sommet du Sommerberg sur le château du Wineck à Katzenthal

6 2 51
Dernière halte pour admirer l’amphi 4 du Sommerberg avec dans la partie supérieure, la parcelle de riesling du « Z » et les pinots gris des « Terrasses » en dessous du chemin.

6 1 55
La signature géologique du Sommerberg : une roche granitique teintée de rose et d’ocre.

Après cette belle promenade commentée avec passion par l’ami Claude, nous redescendons vers le village pour une séance de dégustation au domaine de l’Oriel.

Pinot Noir Evolution 2017 : fruité pur et intense au nez, bouche longiligne, équilibre frais, trame tannique assez serrée mais avec un grain très fin.
Pinot Noir Hommage à Gérard 2016 : aromatique séduisante avec des notes de fruits rouges frais, bouche charnue tenue par une ligne acide droite et bien centrée, trama tannique soyeuse, finale sapide.
Avec la cuvée « Evolution » 2017 qui tient pleinement les promesses entrevues lors d’une précédente dégustation et une cuvée « Hommage à Gérard » qui confirme que 2016 est vraiment un très beau millésime pour le pinot noir en Alsace, notre dégustation au domaine de l’Oriel commence vraiment bien. Double MIAM !

7 1 44
Dégustation de la cuvée spéciale « Hommage à Gérard » encore en cours d’élevage en barriques.

Pinot Noir Hommage à Gérard 2019 : aromatique assez discrète, bouche puissante avec une matière très concentrée, tenue par une colonne acide bien mûre et une maille tannique assez ferme mais qualitative

7 2 43

Dégusté en cours d’élevage en barriques, ce grand rouge alsacien né sur le coteau granitique du Brand, nous promet quelques belles émotions gustatives à venir…ne le ratez pas !

Par la suite nous retournons dans le caveau de dégustation pour goûter la suite de la gamme de vins du domaine de l’Oriel.

Crémant : nez séduisant avec une belle palette florale, bouche vive et digeste, bulle fine, finale nette et appétante.
Crémant rosé : nez pur et fruité sur la fraise et la cerise rouge, bouche très gourmande, effervescence assez marqué qui stimule la finale.

8 101

Même si ces deux crémants élaborés par un prestataire connaissent un succès incontesté et mérité depuis de longues années, Claude Weinzorn nous a annoncé que pour le millésime 2020, ce sera lui qui se chargera de l’élaboration de ces deux cuvées effervescentes…j’ai hâte de goûter ça !

Pinot Blanc 2015 : expression aromatique pure et avenante sur les fruits blancs et l’amande fraîche, bouche ample et assez puissante, finale très tonique.

9 1 45

Ce pinot blanc né en 2015 est une vraie petite friandise avec une bouche dense et structurée et une belle trame minérale qui donne beaucoup d’énergie à la finale.
Après 5 ans de garde, ce vin est probablement arrivé à son optimum de maturité mais je pense qu’il va y rester longtemps. MIAM !


Muscat 2017 : nez expressif, palette florale très séduisante, bouche longiligne, équilibre très sec, finale marquée par une délicate amertume.
Muscat 2018 : nez complexe sur le raisin frais, les fleurs des prés et le buis, bouche assez concentrée, équilibre riche, finale longue et épicée.
Les muscats du domaine de l’Oriel sont toujours très aromatiques et bien secs pour qu’ils puissent être débouchés à l’apéritif ou à table en compagnie d’asperges, de saumon fumé ou de crudités.
Si le 2017 reste fidèle à la tradition de la maison, le 2018, réalisé exclusivement avec du muscat d’Alsace, montre un peu plus de puissance tout en gardant une très belle force expressive. MIAM !


Pinot Gris 2017 : nez pur et discret, bouche longiligne avec un très joli gras, finale digeste marquée par une belle salinité.
Ce pinot gris vinifié sec qui s’exprime avec un classicisme absolu, se présente comme un très joli vin de gastronomie, capable d’accompagner un repas de l’apéritif jusqu’au fromage.

Riesling Granit 2016 : nez pur et frais, palette zestée et minérale, bouche droite et bien saline, finale vive et appétante.
Riesling Grand Cru Brand 2015 : nez mûr et expressif, notes de reine-claude et de pêche, bouche puissante et solidement tendue.
Riesling Grand Cru Sommerberg-Z 2017 : nez ouvert et très fringant sur le citron vert et le pomelo, jus concentré en bouche, équilibre très droit, finale fraîche et délicatement épicée.
Riesling Grand Cru Sommerberg 2014 : nez très flatteur avec une palette complexe sur les fruits jaunes et le citron mûr sur un fond zesté et minéral, bouche élégante, équilibre vif, finale sapide avec un beau sillage aromatique sur les herbes de garrigue.
Riesling Grand Cru Sommerberg-Cuvée Arnaud 2014 : nez assez proche de celui de la cuvée précédente, matière plus riche et plus dense en bouche, finale marquée par une profonde salinité.

9 2 43

J’ai goûté et commenté à maintes reprises les rieslings de Claude Weinzorn et je suis toujours aussi impressionné par la qualité d’ensemble de ces vins qui expriment à la perfection la générosité et la profonde minéralité de ces grands terroirs granitiques : le Granit 2016 est remarquable et d’un rapport Q/P sans pareil, le Brand 2015, une vraie friandise, le Z 2017, un concentré de minéralité, le Sommerberg 2014, un bijou d’équilibre et de complexité et la cuvée Arnaud 2014 une « bombinette » de gourmandise qui pourra se garder durant des décennies.

Riesling V.T. 2011 : nez intense et superbe d’expressivité, notes d’ananas, de pêche jaune et d’épices douces, jus puissant et digeste en bouche, finale longue et épicée.

9 3 26

Dans la catégorie des vins moelleux alsaciens, j’ai toujours eu une petite préférence pour les rieslings…surtout s’ils sont du niveau de celui-ci.
Lorsqu’on arrive à obtenir cet équilibre parfait entre concentration et minéralité…le Nirvana gustatif est à portée de verre.


Pinot Gris Grand Cru Sommerberg-Les Terrasses 2016 : nez très complexe, fruits jaunes, épices, pierre, fumée…, bouche riche et puissante, finale tonique avec une belle persistance aromatique.
Pinot Gris Grand Cru Sommerberg-Les Terrasses 2015 : nez ouvert et charmeur sur l’abricot mûr et la pierre chaude, jus épais et concentré en bouche, finale fruitée et épicée.
Les vieilles vignes plantées en terrasses sur les pentes vertigineuses de l’amphi 4 du Sommerberg, produisent régulièrement des vins d’une richesse et d’une densité peu communes comme ces deux magnifiques bouteilles qui pourront être dégustées dans la fougue de leurs jeunes années ou laissées en cave pour quelques décennies.

Gewurztraminer Claire 2018 : nez intense avec une palette exotique (litchi) et épicée, matière ample et opulente, fin de bouche toute en douceur et en suavité.

9 4 16

Cette cuvée née sur le coteau du Heimbourg est une vraie caresse pour les papilles…voilà un gewurztraminer qui ne demande pas mieux que de nous donner du plaisir. MIAM !


Claude Weinzorn nous a permis de vivre une très belle matinée dans son « petit paradis » alsacien avec une superbe promenade dans les vignes plantées sur son coteau fétiche et une dégustation presque complète de l’ensemble de sa production.

Les jeunes professionnels du vin qui m’accompagnaient ont été impressionnés par les pentes très abruptes du Sommerberg et ont pris davantage conscience de la difficulté du métier d’un vigneron qui travaille des terroirs aussi exigeants…surtout lorsqu’il a choisi de mettre en œuvre des pratiques vertueuses (H.V.E. depuis de longues années et en conversion BIO depuis 2020)

Comme toujours, la dégustation de la gamme des vins du domaine à révélé un haut niveau qualitatif et une belle homogénéité avec des bouteilles offrant de très beaux rapports Q/P comme le pinot blanc 2015, le pinot gris 2017 ou le riesling Granit 2016, des bouteilles de Grands Crus avec un caractère gastronomique affirmé et des capacités de garde exceptionnelles et des cuvées de rouges qui progressent millésime après millésime.

Mille mercis à Claude pour son accueil.

Ajouter un commentaire