Pinot Blanc Kritt 2013 – Domaine Kreydenweiss à Andlau
Robe : jaune clair, belle brillance, reflets argentés.
Nez : discret et bien complexe, notes de fruits blancs, touche vanillés et nuances minérales très présentes.
Bouche : attaque vive, acidité virevoltante, matière assez généreuse, texture sensuelle avec un grain tannique fin mais bien présent, salinité intense en finale.
Voilà un pinot blanc que je retrouve toujours avec le même bonheur : juteux, sapide et marqué par une minéralité qu’on ne perçoit que très rarement sur ce type de vins.
Un régal !!!
Riesling Grand Cru Winzenberg 2012 – Domaine H. Metz à Blienschwiller
Robe : jaune clair, brillant, bords transparents.
Nez : fin et complexe, notes fruités de pêche blanche et d’agrumes frais, évocations minérales sensibles (pierre chaude, terpènes discrets).
Bouche : attaque légère et guillerette, acidité fine et droite qui contrebalance parfaitement une matière qui prend du volume progressivement, finale fraîche et finement tannique, long sillage minéral.
Ce riesling confirme la belle impression faite à l’occasion de la série Grands Crus granitiques du club AOC : finesse, élégance et belle assise minérale…tout ce qu’on attend d’un vin de ce niveau. MIAM !
Riesling Grand Cru Schlossberg 2008 – Domaine Bernhard à Katzenthal
Robe : jaune assez profond, reflets or-jaune, belle brillance.
Nez : intensité moyenne, palette évolutive, notes d’agrumes mûrs (mandarine, pomelo) et d’épices douces.
Bouche : attaque vive, milieu de bouche ample et généreux, finale tonique et minérale.
Après une longue oxygénation, la structure s’homogénéise, la matière s’allonge, grande élégance et finale longue avec des notes pierreuses et épicées.
Suite aux commentaires alarmistes rédigés par l’ami Stéphane au sujet de cette bouteille, je suis allé quérir l’un des derniers Schlossberg 2008 qui me restait en cave pour voir si j’avais plus de chance que les membres du club AOC de Barr.
Malgré une dégustation attentive et critique (j’étais préparé…), je n’ai ressenti que du plaisir face à ce riesling bien en place, très facile d’accès mais avec le fond de concentration et de minéralité qui signe les grands vins. Etonnant non !!!
Riesling Grand Cru Schlossberg 2007 – Domaine Blanck à Kientzheim
Robe : jaune clair, brillant, reflets vert-pâle.
Nez : franc et puissamment minéral, notes de zestes d’agrumes sur un fond de terpènes et d’encaustique.
Bouche : matière fuselée, très belle acidité, droite et traçante, finale avec une salinité intense et un long sillage sur les agrumes frais.
Même si le millésime change, cette bouteille nous montre que l’interprétation du Schlossberg par les Blanck n’a pas grand-chose à voir avec celle des Bernhard. C’est un vin de pierre et de temps qui impressionne par sa noblesse et sa classe, et même s’il semble avoir atteint son apogée, on est loin d’entendre sonner l’heure de son déclin.
Riesling Grand Cru Altenberg de Bergbieten 2010 – Domaine Schmitt à Bergbieten
Robe : jaune moyen, reflets or jaune, lumineux.
Nez : intense et complexe, miel de fleurs, pamplemousse bien mûr, mandarine, herbes aromatiques (mélisse, basilic citronné) sur un fond discrètement épicé.
Bouche : attaque pointue, matière généreuse et concentrée, toucher bien gras, acidité solidement tendue qui étire une finale intensément minérale, salinité puissante, amers nobles et fine présence tannique.
Même s’il se pose en bouche avec une grande sérénité ce riesling dégage une force minérale hors du commun et nous confirme dans le verre que 2010 est un grand millésime, l’Altenberg de Bergbieten un grand terroir et Julien Schmitt un grand vigneron. MIAM !
Meursault 1° Cru Bouches Chères 2008 – Domaine Buisson-Charles à Meursault
Robe : jaune intense, texture épaisse, très lumineux.
Nez : noble et racé, beurre frais et amande à l’ouverture puis développement d’une palette complexe et évolutive, citron confit, pêche blanche, résine et boisé raffiné, silex…
Bouche : matière ample, volume et concentration, acidité rayonnante, finale salivante, belle salinité et sillage balsamique.
Après une série de 2006, assez mal en point, j’ai voulu me rassurer en débouchant cette bouteille de Meursault 1° Cru 2008 : opération réussie car ce vin absolument magnifique aujourd’hui développe des arguments sérieux pour nous laisser penser qu’il a encore de beaux jours devant lui. Soulagé !
Châteauneuf du Pape Vieilles Vignes 2000 – Domaine La Millière à Orange
Robe : grenat moyen, limpide et brillant, fine frange brunissante.
Nez : belle intensité, expression classique avec une palette sur la prune, l’orange sanguine et les épices douces
Bouche : corsé mais avec une belle fraîcheur, matière gourmande et bien structurée, tanins fins et soyeux, finale sapide.
J’ai suivi ce domaine pendant quelques années – avant que Cyril l’ardèchois me fasse découvrir d’autres adresses dans cette région – et cette dernière bouteille sortie de ma cave me rappelle quelques beaux souvenirs d’escapade vinique en famille. Portant ses 15 ans avec une facilité presque insolente, ce Châteauneuf nous régale par sa belle palette aromatique et son énergie encore très juvénile. MIAM !
Gevrey Chambertin 2010 – Domaine Castagnier à Morey Saint Denis
Robe : grenat clair, peu d’intensité, bords brunissants.
Nez : fin, délicat et très complexe, myrtille, cassis, nuances minérales (terre glaise), boisé subtil en fond.
Bouche : stature noble et élancée, élégance absolue, équilibre frais et digeste, mâche voluptueuse, finale sur les fruits noirs bien mûrs et le bois de réglisse.
Comme toutes les cuvées villages produites par Jérôme Castagnier ce Gevrey séduira le dégustateur par la finesse de son aromatique et de sa texture. Avec sa silhouette d’une élégance presque aristocratique et la profondeur de sa structure ce vins représente une forme d’évidence esthétique à la bourguignonne. MIAM !
Le même endroit qu’en octobre (ou presque…) le 30 décembre…et toujours de la brume !