Riesling Grand Cru Pfersigberg-Hertacker 2014
Domaine P. Ginglinger à Eguisheim
Robe : jaune franc avec des bords argentés
Nez : complexe et raffiné avec des notes de citron frais et d’orange amère sur un fond crayeux
Bouche : attaque puissante, jus riche et consistant structuré par une acidité large et assez mordante, finale longue et très tonique avec une longue persistance sur le pamplemousse et la craie.
Ce riesling Grand Cru, expressif et puissant, semble entrer tout doucement dans sa phase de pleine maturité en nous rappelant qu’en 2014, les cépages qui ont échappé aux attaques de drosophile suzukii ont permis aux vignerons de sortir quelques superbes cuvées.
Riesling Grand Cru Sommerberg 2014
Domaine de l’Oriel à Niedermorschwihr
Robe : jaune clair avec des éclats métalliques
Nez : ouvert et complexe avec des notes d’agrumes mûrs (mandarine, pomelo), d’herbes méridionales et de pierre à fusil
Bouche : attaque vive et franche avec une acidité tranchante et filante qui structure un jus fruité bien concentré, finale très énergique avec des amers nobles, une fine tannicité et un long sillage sur les agrumes et les épices.
Cet autre « survivant » de ce millésime compliqué, se présente également sous son meilleur jour avec une belle aromatique et une parfaite tenue en bouche…je suis d’autant plus content de cette réussite puisque j’ai participé à la vendange de ces rieslings sur le Sommerberg en 2014.
Saint Véran Poncetys 2019
Jacques Saumaize à Vergisson
Robe : jaune clair avec beaucoup d’éclat
Nez : fin et raffiné avec des notes de brioche au beurre et de fruits blancs sur un fond mentholé et anisé
Bouche : attaque assez vive, jus riche et consistant équilibré par une acidité bien large, finale assez intense avec un petit grain tannique très fin mais bien salivant.
A l’heure où de nombreux chardonnays de la Côte de Beaune atteignent des prix dissuasifs pour le commun des mortels, le vignoble mâconnais recèle une grand nombre de pépites avec des rapports Q/P très cohérents comme cette cuvée de Saint Véran d’une classe folle qu’on peut apprécier dès maintenant mais qui pourra encore vieillir avec bonheur durant quelques années.
Mâcon Vergisson Sur la Roche 2019
Jacques Saumaize à Vergisson
Robe : jaune moyen, très lumineux
Nez : discret mais d’une belle complexité, notes de pomme verte et de citron sur un joli fond grillé/épicé
Bouche : attaque vive qui place une acidité large et puissante sous un jus dense avec un gras sensible, finale fraîche avec un long sillage citronné et boisé.
Comme ma visite au Salon des Artisans Vignerons de Bourgogne du Sud approche doucement, je suis obligé de faire de la place dans ma cave…surtout dans le secteur des chardonnays du mâconnais.
J’ai donc débouché une deuxième bouteille produite par ce domaine de Vergisson et j’ai tout autant aimé (voire plus) ce Mâcon-Vergisson remarquable de fraîcheur et de précisison. MIAM !
IGP Bouches du Rhône Minna 2015
Minna et J.-Paul Luc à Saint Cannat
Robe : jaune franc et très lumineux.
Nez : complexe et très raffiné avec des notes de fruits exotiques, de fenouil et d’herbes de garrigue sur un fond épicé/vanillé délicat.
Bouche : attaque franche et vive, jus ample et consistant, équilibre très vif avec une belle présence saline, finale sapide avec des amers nobles et une longue persistance aromatique.
Cet assemblage de marsanne (50%), roussanne (34%) et vermentino (16%) élevé en partie en barriques (30%), se goûte remarquablement bien après 7 années de vieillissement : une aromatique complexe, un jus riche, bien construit et une parfaite buvabilité…un grand blanc sudiste que j’aimerai encore plus si l’accueil au domaine était un peu moins austère.
Pinot Noir Sundel 2015
Domaine Emile Beyer à Eguisheim
Robe : rubis profond avec des bords orangés
Nez : complexe et racé avec une palette « sombre » sur la cerise noire, la mine de crayon, la cardamome et le poivre.
Bouche : attaque bien tonique avec une acidité large qui soutient un jus fruité très dense, trame tannique soyeuse, finale fraîche et salivante avec un long sillage réglissé et poivré.
En 2015, la jeune vigne du Sundel a engendré une cuvée de pinot noir pleine de fougue mais promise à un bel avenir.
Après 7 années d’évolution, on sent une matière assagie mais pas encore tout à fait sereine : avec son aromatique racée et son jus toujours bien tonique, ce vin qui se goute très bien en ce moment a encore quelques belles années devant lui.
Châteauneuf du Pape Le Traversier 2017
Château Simian à Piolenc
Robe : grenat moyen avec une fine frange rose, très belle brillance.
Nez : très expressif et raffiné avec une palette complexe sur la cerise et l’orange sanguine sur un fond floral très élégant.
Bouche : attaque suave, jus fruité doux et soyeux, tanins très souples, finale digeste avec un long sillage qui laisse apparaître de belles notes épicées.
Cette première bouteille de châteauneuf débouchée après mon passage au château Simian en 2020 s’est montrée conforme à mes attentes avec une aromatique très séduisante et une tenue en bouche d’une grande élégance. J’adore ce vin !!!
Pauillac Château Batailley 2013
Héritiers Castéja à Pauillac
Robe : grenat profond avec des bords brunissants.
Nez : très expressif et racé avec des notes de cèdre, de cardamome et d’encre sur un fond fumé/suie assez présent
Bouche : belle consistance, texture caressante avec des tanins d’une grande élégance, acidité assez présente, finale parfaitement digeste avec une belle persistance fumée/épicée.
Cela va faire 6 ans que je n’ai plus acheté la moindre bouteille de bordeaux mais je reste néanmoins sensible au charme maitrisé (et un peu convenu) de ces aristocrates médocains qui ne déçoivent jamais sans pour autant réussir à susciter de l’émotion...bref, j’ai bu ce Pauillac avec un vrai plaisir mais j’ai quand même fini par m’ennuyer.
Vendanges à Eguisheim sur le lieu-dit Saint Jacques…les vignerons alsaciens sont très contents de la qualité des raisins pour ce nouveau millésime.