- Accueil
- Blog
Blog
Le château du Hochberg à Wingen sur Moder
Le 29/09/2019
Le château construit au XIX° siècle abrite un hôtel et un restaurant.
Situé dans un magnifique parc juste en face du Musée Lalique, le restaurant du Château du Hochberg sert une cuisine raffinée mais accessible qu’on déguste dans un cadre chic et accueillant.
Pour le déjeuner de cette semaine le chef Arnaud Barberis nous propose un menu du jour en 3 temps :
Entrée : sur une fine pissaladière, légumes confits, cuits et crus, tataki de thon et anchois, pesto en vinaigrette.
Plat : la pièce de veau en cuisson douce, polenta crémeuse regonflée au gran padano, girolles, légumes du moment et jus crémé
Dessert : l’entremet caramel et vanille, feuillantine croustillante, sorbet pomelos
Elaborée grâce aux conseils de Romain Iltis – le sommelier qui officie au restaurant doublement étoilé de La Villa Lalique – la carte des vins comporte une très belle série de références qu’on pourra déguster au verre ou en bouteille (et qu’on peut même acheter à emporter au prix caviste).
Comme je dois reprendre la route après ce déjeuner, je vais me contenter de choisir un verre de blanc pour l’apéritif et l’entrée et un verre de rouge pour accompagner le plat :
Riesling Thalberg 2016 – R. Schmitt à Bergbieten : un riesling riche et gourmand à souhait avec un fond salin/minéral qui donne une belle énergie à l’ensemble.
Parfait à l’apéritif – un véritable stimulateur papillaire – ce vin a bien répondu aux arômes complexes et résolument sudistes du plat mais son expression minérale rendue plus saillante lui a donné un caractère un peu moins séduisant.
Crozes Hermitage Fées des Champs 2017 – C. Curtat à Tournon : un crozes à la fois opulent et tonique – qui n’est pas sans rappeler le style Combier – qui a réalisé un accord ton sur ton avec une préparation toute en finesse et en douceur...une véritable caresse pour les papilles !
Située dans cette cité des Vosges du Nord - comme la table étoilée de la Villa Lalique – le château du Hochberg n’est pas vraiment proche de la route des vins d’Alsace mais l’œnophile pourra toujours se consoler en visitant le superbe musée Lalique où il trouvera une belle collection de verres en cristal, avant de profiter de la qualité remarquable des plats et des vins servis dans ce restaurant.
Le cadre est superbe, les assiettes sont dressées avec élégance et le service est rapide, efficace et souriant.
L’entrée m’a séduit par ses saveurs complexes mais parfaitement équilibrées et le plat de viande était sublime avec une viande de veau qui fondait littéralement en bouche.
Le repas s’est conclu par un dessert très classieux…tout à fait dans la ligne d’excellence des mets qui l’ont précédé.
Avec des menus à 34 euros (pour 3 plats) ou à 46 euros (pour 4 plats), une formule midi « offerte » à 22 euros et une carte des vins composée par le meilleur sommelier de France, qui nous invite à découvrir de belles références proposées au verre à partir de 6 euros, le restaurant du château du Hochberg va prendre une place de choix sur mon podium des meilleurs rapports Q/P de notre région. MIAMMMMM !!!
Petits repas entre bons vivants - Septembre 2019
Le 21/09/2019
Ce petit compte-rendu est destiné à partager avec vous un instant de convivialité où quelques bouteilles ont été débouchées et dégustées sans prises de notes : les commentaires sont rédigés à postériori en se basant sur des sensations en mémoire et (si possible) sur une nouvelle dégustation des fonds de bouteilles.
Apéritif :
Pouilly Vinzelles Les Quarts 2009 – La Soufrandière à Vinzelles : nez mûr et complexe, notes de fruits blancs et de poudre de craie sur un fond boisé/vanillé bien intégré, matière ample avec un gras très qualitatif, équilibre gourmand mais finale longue et sapide relevée par de beaux amers minéraux et rafraîchie par un sillage délicatement mentholé.
Ce vin né il y a près de 10 ans sur ce climat hautement qualitatif de Vinzelles, se montre aujourd’hui dans la plénitude de l’âge mûr : harmonie parfaite entre une matière assez généreuse, une structure minérale solide et un élevage très bien intégré…tout ce qu’il faut pour flatter et stimuler nos papilles.
Entrée : fondue de légumes aux crevettes et au curry
Riesling Saint Jacques 2016 – Domaine Emile Beyer à Eguisheim : nez intense qui délivre des nuances minérales très prégnantes (pierre chaude, terpènes) et de fines notes de zestes d’agrumes, bouche juteuse et débordante d’énergie, équilibre très droit, finale vive marquée par une profonde salinité.
Avec ses arômes minéraux et balsamiques déjà très bien définis, sa structure longiforme et sa salinité marquée, ce superbe riesling s’est accordé avec bonheur et facilité avec ce plats aux saveurs douces et légèrement épicées qui ont fait ressortir encore un peu plus son empreinte minérale. MIAM !
Plat : rôti de porc aux olives et au safran
Châteauneuf du Pape Tradition 2005 – Domaine Font De Michelle à Bedarrides : nez sombre et mystérieux, notes de cacao amer, poivre noir et réglisse, matière concentrée structure ferme, finale sapide avec une longue rémanence épicée.
Avec son profil étonnamment austère – limite monacal – ce châteauneuf 2005 a un peu dérouté les convives qui attendaient plus de générosité et de chaleur sur un vin de cette appellation.
Même si la relation entre le vin et ce plat aux saveurs méridionales s’est établie davantage sur le contraste que sur la complicité, l’accord gastronomique a été intéressant même s’il manquait un peu de gourmandise à mon goût…un Rasteau d’Elodie Balme ou un Cairanne de Marcel Richaud aurait probablement mieux fonctionné.
Le 16/09/2019
Pinot Gris Fronholz 2015
Domaine Ostertag à Epfig
Robe : jaune clair avec des reflets vert pâle.
Nez : mûr et séduisant, notes de fruits à chair blanche, d’herbes aromatique et d’épices douces sur un fond délicatement fumé.
Bouche : attaque très franche, matière consistante, texture assez grasse mais équilibre tonique, finale fraîche et saline avec un sillage fruité, fumé et finement iodé.
Issu de la partie médiane (argilo-marneuse) du coteau du Fronholz, ce pinot gris de très haute tenue nous rappelle une fois encore qu’André Ostertag est surement l’un des meilleurs vinificateurs de pinots gris en Alsace.
C’est un vin riche, parfaitement équilibré qui commence à révéler son identité minérale mais qui pourra encore attendre quelques années en cave.
Puligny Montrachet 1° Cru Les Referts 2008
Domaine Carillon à Puligny
Robe : jaune moyen avec des éclats argentés.
Nez : vif et complexe, notes d’agrumes frais et d’herbes aromatiques sur un fond minéral (pierre à feu) et finement boisé/vanillé.
Bouche : attaque puissante avec une acidité franche et large qui structure un jus bien concentré, équilibre droit avec un gras sensible, finale très longue avec un retour sur la pierre chaude, le citron et la menthe fraiche.
De tous les vins du domaine Carillon, j’ai l’impression que c’est la cuvée des Referts qui a le plus besoin de temps pour se livrer pleinement…et ce 2008 qui vient de passer la décennie nous le prouve de façon éclatante : il y a du corps, de la tension et de l’élégance à revendre. MIAM !
Côtes du Roussillon Villages Vieilles Vignes 2011
Domaine Gauby à Calce
Robe : sombre et profonde avec une fine frange purpurine.
Nez : complexe et racé avec une palette qui révèle tour à tour des notes de baies noires (cassis, mûre), de tabac brun et de terre humide.
Bouche : attaque vive, jus dense, solidement charpenté par une acidité centrée et une trame tannique bien mature, finale tonique et sapide avec un long sillage minéral et épicé.
Réalisé à parti d’un assemblage de cépages sudistes emblématiques (35% carignan + 30% syrah + 25% grenache + 10% mourvèdre) nés sur des parcelles de vieilles vignes sur schistes, ce grand rouge du Roussillon commence sa phase de pleine maturité en développant un jus puissant et profondément minéral.
C’est un vin de caractère qui s’accordera sans difficulté avec des préparations aux saveurs corsées et épicées qu’on trouve dans la gastronomie catalane.
Kallmet Riserva 2012
Kantina Arbëri à Bukmira (Albanie)
Robe : rubis très sombre avec des bords brunissants.
Nez : expressif et engageant, notes de fruits noirs bien mûrs et d’épices sur un fond légèrement boisé/fumé
Bouche : attaque douce, matière voluptueuse assez dense et tenue par une maille tannique bien mature, finale très longue avec un joli retour aromatique fruité et épicé.
Ce vin rouge né dans les vignobles du nord de l’Albanie a été réalisé à partir d’un assemblage dominé par le cépage kallmet, un cépage autochtone albanais.
A la fois souple et charnu, ce vin travaillé avec une réelle ambition se goûte parfaitement bien aujourd’hui mais semble encore capable de se tenir quelques années en cave.
Merci à notre amie Iris de nous avoir offert cette petite pépite venue de son pays.
En été c’est aussi l’occasion d’aller découvrir des vins en Savoie tout en profitant de paysages uniques.
Réunion de rentrée au club AOC-Septembre 2019
Le 08/09/2019
En 2019 le club AOC de La Wantzenau a fêté la reprise des sessions de dégustation par une soirée tartes flambées organisée chez Coralie et Grégoire.
Pas de commentaires mais quelques photos souvenirs :
On s’installe…
…pendant que Grégoire et Coralie préparent les tartes flambées.
Version traditionnelle avec oignons et lardons...
...et la version « végé » avec champignons et munster.
Une soirée conviviale avec quelques jolies bouteilles d’Alsace, de Bourgogne ou de la Vallée du Rhône, en attendant la reprise de nos activités œnophiles en octobre…merci à tous ceux qui ont contribué à sa réussite.
Pour info : notre club compte 14 membres attitrés pour la saison 2019/2020 mais il y a toujours l’une ou l’autre place disponible pour nos différentes réunions.
Si vous êtes intéressés vous pouvez prendre contact avec moi.
Petits repas entre bons vivants - Août 2019
Le 22/08/2019
Ce petit compte-rendu est destiné à partager avec vous un instant de convivialité où quelques bouteilles ont été débouchées et dégustées sans prises de notes : les commentaires sont rédigés à postériori en se basant sur des sensations en mémoire et (si possible) sur une nouvelle dégustation des fonds de bouteilles.
Apéritif :
Savoie Autrement Blanc 2017 – F. et M. Curtet à Motz : nez pur et discret, palette sur les fruits blancs frais (pomme granny) et le citron évoluant vers des notes d’herbes de montagne qui rappellent la Chartreuse, bouche droite, structure étirée, belle salinité en finale.
Ce vin blanc de la Chautagne peut surprendre des palais non-initiés par sa tension et sa force minérale.
Personnellement j’ai beaucoup aimé cet assemblage de jacquère et d’altesse – surtout lorsque je l’ai regoûté quelques heures plus tard – mais pour l’heure je pense que cette bouteille sera mieux apprécié lors d’un repas…j’aurai peut-être du la proposer avec l’entrée.
Entrée : la courgette en 3 versions
Crozes Hermitage Elixir 2018 – C. Betton à La Roche de Glun : nez ouvert et charmeur, notes de pêche jaune et d’abricot sur un fond légèrement brioché, bouche suave, toucher assez gras, finale sapide avec un sillage aromatique bien frais sur le citron et le basilic.
Avec sa finesse et sa suavité, ce superbe blanc rhodanien aurait pu être apprécié juste pour lui-même (à l’apéritif) mais il a également fait une belle impression face aux arômes « sudistes » des préparations à la courgette.
Plat : le sauté de veau au porto et aux olives
Châteauneuf du Pape David et Goliath 2011 – Dom. de Fontavin à Courthezon : nez puissant sur les fruits rouges bien mûrs et les épices orientales complété par de fines nuances de cèdre et d’encens, bouche très puissante avec un jus plein et dense mais très belle buvabilité.
Après quelques années en cave, le boisé assez présent dans les jeunes années de cette cuvée s’est totalement intégré et nous nous sommes régalés avec ce Châteauneuf qui a atteint son équilibre idéal et qui a accompagné à merveille ce plat aux saveurs douces et complexes. MIAM !
Petits repas entre bons vivants - Août 2019
Le 18/08/2019
Ce petit compte-rendu est destiné à partager avec vous un instant de convivialité où quelques bouteilles ont été débouchées et dégustées sans prises de notes : les commentaires sont rédigés à postériori en se basant sur des sensations en mémoire et (si possible) sur une nouvelle dégustation des fonds de bouteilles.
Petite soirée improvisée après mon séjour estival dans les Alpes : quelques fromages, une tarte aux abricots et beaucoup de vins.
Margeriaz fruité, tomme des Bauges, reblochon au lait cru et 2 intrus de Chavignol.
Pas de notes et peu de restes pour regoûter mais juste quelques impressions :
Moselle Septentrion 2016 du château de Vaux, une belle consistance et une belle fraîcheur, Savoie Monfarina 2018 du domaine Giachino, des arômes floraux et un équilibre très tonique, Savoie Chignin Bergeron 2017 du domaine Girard-Madoux, plus suave, plus gras et avec une jolie complexité aromatique, Arbois La Mailloche 2004 de Tissot, superbe de jeunesse et d’énergie la cartouche de la soirée fournie par l’ami Stéphane !
L’assemblage mosellan (müller-thurgau + pinot gris + auxerrois) placé à l’apéritif a parfaitement réveillé nos papilles et les 3 autres blancs ont joué en terrain conquis face aux fromages montagnards : accords évidents et attendus entre le margeriaz et le chardonnay jurassien, la tomme et Monfarina (Jacquère + mondeuse blanche + verdesse) et le reblochon et le chignin bergeron.
Savoie Autrement Rouge 2017 du domaine Curtet, un assemblage de gamay, pinot noir et mondeuse avec du fruit et une texture bien « montagnarde », VDF Ma Douce 2018 du domaine Giachino, une cuvée d’assemblage charnue et gourmande (mondeuse + douce + persan), VDF 2017 de Franck Balthazar, un rouge charmeur et gouleyant vinifié par un vigneron très prometteur de Cornas (une bouteille fournie par Maxime de la « Vinoterie », Crozes-Hermitage Espiègle 2018 du domaine Betton, un crozes toujours aussi charmeur.
Le rouge des Curtet solidement charpenté a très bien « matché » avec la tomme des Bauges, un fromage généreux et gras qui avait besoin de la structure vive et granuleuse du vin pour crée un bel équilibre gustatif.
Ma Douce des frères Giachino se buvait bien tout seul mais m’a semblé un peu trop doux et suave pour résister aux fromages.
Les deux bouteilles nord-rhodaniennes ont été dégustées juste pour le plaisir…c’est bien aussi non !
Pacherenc du Vic Bihl 2017 du domaine Capmartin, une friandise pleine d’arômes de fruits jaunes et d’épices mais très digeste en bouche, Champagne Héritage du domaine Haton, une bulle qui manque un peu de nervosité et avec un profil légèrement oxydatif.
La bouteille de Pacherenc – également sortie de la cave de La Vinoterie – a fait merveille avec la tarte aux abricots réalisée par Agnès mais la bulle champenoise qui était censée nous réveiller s’est montrés assez fatiguée…le signe pour nous dire qu’il est peut-être temps d’aller se coucher !
Les vins du mois de juillet 2019
Le 13/08/2019
Gueuze 100% Lambic 2019
Brasserie Cantillon à Bruxelles
Robe : jaune d’or, légèrement trouble, mousse blanche et crémeuse.
Nez : complexe et séduisant, notes d’agrumes (citron, mandarine) et de céréales sur un fond légèrement boisé.
Bouche : attaque vive et franche, acidité incisive et longue, matière consistante, bulle très fine, finale énergique avec de beaux amers et un long sillage acidulé.
Offerte par Patrick Böttcher lors de notre rencontre au Summer Fascht du 14 juillet, cette bière m’a étonné par sa complexité aromatique et par son acidité « fulgurante ».
C’est une bouteille qui fera probablement hurler les défenseurs d’une production brassicole traditionnelle dont l’esthétique me laisse indifférent depuis longtemps mais cette première rencontre avec cette bière mythique m’a procuré de belles sensations et de belles émotions.
Capsule et bouchon…on n’est jamais trop prudent !
Roussette de Savoie Marestel 2005
Domaine Dupasquier à Jongieux
Robe : jaune doré, très belle brillance.
Nez : complexe et charmeur, notes de miel de fleurs à l’ouverture puis développement aromatique sur les fruits jaunes avec de fines nuances balsamiques (terpènes et résine…presque comme un riesling d’un certain âge).
Bouche : matière ample et consistante, texture assez grasse, acidité large et centrée, finale légèrement tannique, belle sapidité et sillage sur les fruits jaunes avec une petite pointe de rancio.
Après près de 14 années de garde ce grand blanc savoyard impressionne par son jus fiche et dense qui s’appuie sur une assise minérale très profonde…une fois encore, cette altesse vinifiée par les Dupasquier est vraiment royale !
Pinot Noir V 2016
Domaine Muré à Rouffach
Robe : rubis dense avec une frange tirant sur le roux.
Nez : bien ouvert avec une palette fruitée pure et fringante, notes de mûre, de cassis, de groseille…, sur un fond légèrement poivré.
Bouche : matière longiligne, équilibre très digeste, acidité fine et large et trame tannique bien mûre, texture bien onctueuse, finale salivante avec de beaux arômes minéraux et un retour fruité/épicé persistant.
Cette cuvée que j’avais goûtée sur fût en 2017 tient pleinement les belles promesses entrevues. C’est un pinot noir de grande classe qui associe avec bonheur un fruité bien gourmand et une trame minérale bien racée. MIAM !
Vin du Pays de l’Hérault Les Indigènes 2017
Domaine de Clovallon à Bédarieux
Robe : noire et dense avec une fine frange violine.
Nez : ouvert et complexe, notes fruitées (mûre et cassis) complétées par de fines touches d’amande amère et d’épices orientales.
Bouche : attaque nette et intense, jus corsé, épais mais bien sapide, acidité large et très vive, tanins mûrs et souples, finale longue et sapide.
Le retour sur cette cuvée dégustée sur place au printemps est tout à fait convaincant : réalisé à partir de cépages « indigènes » et francs de pied ce rouge languedocien m’a procuré quelques sensations inédites et une très belle émotion gustative…c’est diablement bon !
Saint Emilion Grand Cru Classé Château Dassault 2005
Dassault W.E. à Saint Emilion
Robe : très sombre, presque noire avec des bords très compacts.
Nez : complexe et racé, notes de mûre confite, de sous bois, de tabac brun et d’épices orientales sur un fond légèrement fumé.
Bouche : attaque souple mais directe, matière dense et veloutée, acidité large et amers nobles, finale bien fraîche, sillage épicé et boisé (notes d’écorce pilée).
Comme mes approvisionnements de crus bordelais continuent de diminuer, la section de ma cave consacrée à ce grand vignoble devient de plus en plus petite mais lorsque je rencontre une bouteille de cet acabit, je me dis qu’il serait temps de revoir ma politique d’achat…
C’est un vin complexe à souhait, parfaitement équilibre et dune buvabilité exemplaire…et qui en plus porte en lui la certitude de tenir encore de longues années avant d’amorcer sa phase de déclin. Que demander de plus !
La grosse cylindrée du mois débouchée par l’ami Thierry…pas de notes mais le souvenir d’une belle émotion après une première rencontre avec un mythe.
Le 18/07/2019
Pfaltz VDP Gosse Lage Riesling Jesuitengarten 2013
Weingut Von Bassermann-Jordan à Deidesheim
Robe : jaune clair avec des reflets argentés.
Nez : mûr et très expressif, notes d’ananas frais, de citron confit et de pierre chaude sur un fond légèrement fumé/épicé.
Bouche : attaque vive, acidité fine mais acérée qui se met en place très rapidement mais la bouche reste très opulente avec un centre un peu moelleux et un léger perlant, l’équilibre final se réalise grâce à une présence saline particulièrement invasive et un retour acide persistant.
Avec son faible degré alcoolique (9°5), son jus concentré et suave tenu par une acidité très vive et sa trame minérale fortement marquée, ce riesling propose une interprétation très aboutie d’un grand vin blanc d’outre Rhin. MIAM !
Chablis 1° Cru Vaillons 2014
Domaine Besson à Chablis
Robe : jaune très clair avec des éclats argentés.
Nez : vif et complexe, notes de beurre frais à l’ouverture suivies par des arômes plus frais de citron et de fleurs printanières.
Bouche : attaque cinglante avec une acidité nette et puissante, matière élancée en demi-corps, salinité envahissante, finale chargée d’effluves marins (iode, coquille d’huître…).
Issu d’un millésime plutôt froid et élevé exclusivement en cuve, ce chablis Vaillons droit comme un « i » et tramé par une présence minérale intense et bien typée nous propose une interprétation presque archétypique de ce terroir bourguignon.
Voilà un vin qui appelle les coquillages, les poissons grillés ou les fromages de chèvre.
V.D.F. Rose Bohême 2018
Julien Peyras à Paulhan
Robe : rouge cerise clair, assez dense avec une légère turbidité.
Nez : expressif et engageant, notes de fruits rouges croquants et légère touche fermentaire.
Bouche : attaque vive, jus concentré et bien structuré, tanins sensibles mais d’une grande finesse, finale fraîche et sapide avec une belle présence saline/minérale..
Réalisé à partir d’un assemblage de syrah et de mourvèdre, ce rosé travaillé « nature » est loin des canons actuels qui font le succès de ces vins de terrasse d’été sans fond et à peine teintés, oubliés avant même d’avoir fini de les avaler.
C’est une cuvée pleine de fruit et d’énergie qui se laisse siroter avec facilité et plaisir…il y a du « glou » mais avec un vrai fond vineux. J’adore !
Crozes Hermitage Espiègle 2018
Domaine Betton à La Roche de Glun
Robe : sombre et dense avec une fine frange purpurine.
Nez : ouvert et séduisant, palette complexe et bien mûre sur les fruits noirs (cassis, myrtille) et la feuille de laurier sur un fond boisé/épicé très subtil.
Bouche : attaque douce et suave, jus ample et fruité qui laisse une sensation de douceur en milieu de bouche, finale longuement aromatique, sapide et appétante.
Les belles sensations ressenties lors de ma visite au domaine au printemps se confirment par cette nouvelle dégustation : ce Crozes tout en douceur et en suavité est une vraie petite friandise. MIAM !
Le crémant de J.P. Rietsch dégusté lors d’une belle soirée au restaurant Le Jardin Secret.
Es gilt !