Dégustation club AOC - Vins de l'appellation Cour-Cheverny

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Après une soirée où nous avons pu goûter quelques grands vins produits par des domaines réputés et connus de la plupart d’entre nous allons partir en promenade dans un vignoble plus secret pour y découvrir deux appellations bien moins célèbres…mais où on peut dénicher quelques jolies quilles de blanc ou de rouge.

Grâce à l’ami David qui a eu l’idée de ce thème et qui a constitué les séries de bouteilles de ce soir…c’est parti pour le pays des châteaux de la Loire et la découverte des rouges de Cheverny et des blancs de Cour-Cheverny.


Les vins rouges ont été débouchés et aérés (bouteille ouverte) une heure avant la dégustation et servis étiquette découverte, les vins blancs on été goûtés et rebou
Comme d’habitude, l’évaluation individuelle de chaque vin se fera en se référant à la grille créée par Thierry Meyer avec les fameux « Beurk », « Bof », « Bien », « Très Bien » et « Excellent ».

Verres Spiegelau-Cremona 460ml

Soirée Club AOC du 28 février 2025


La mise en bouche

Alsace Muscat-Les Marnes Vertes 2021 – Domaine Loew à Westhoffen : nez expressif qui développe une palette florale très agréable sur la rose et le jasmin, bouche souple et assez légère, finale bien fraîche avec des amers délicats et une longue persistance acidulée.

Alsace Grand Cru Riesling Eichberg 2016 – Domaine P. Ginglinger à Eguisheim : nez ouvert avec une palette très classique sur le citron frais, les zestes et les herbes aromatiques, bouche pleine et charnue soutenue par une acidité large et assez vive, finale très saline stimulée par de beaux amers minéraux.

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Avant notre grande migration vers l’ouest, Philippe nous a proposé une très jolie doublette de quilles locales avec un muscat 2021 frais, élégant et d’une réjouissante buvabilité, et un Eichberg 2016, vinifié par l’ami Michel Ginglinger, un riesling majestueux qui semble arrivé à maturité et qui développe un jus ample et dense, tramé par une minéralité intense. MIAM !

 

Cour-Cheverny : le romarantin en majesté


Cour-Cheverny 2021 – Domaine P. Tessier à Cheverny : nez ouvert et bien mûr avec des notes de pomme au four et de miel, bouche légère avec un équilibre très vif, finale un peu dure avec de l’acidité et un peu d’accroche tannique.
Appréciation moyenne : BOF

Cour-Cheverny Cuvée du Roy 2021 – Château de Chambord : nez élégant avec de belles notes florales, bouche un peu maigrelette durcie par une présence saline assez marquée, finale acidulée mais très courte.
Appréciation moyenne : BOF

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La série des blancs commence par deux cuvées de romarantin qui n’ont pas convaincu grand monde ce soir : à titre personnel j’ai bien aimé leurs expressions aromatiques mais j’ai été déçu par leurs présences en bouche marquées par des acidités que des matières bien trop légères n’ont pas réussi à intégrer…bref ce sont des 2021 !


Cour-Cheverny Porte Dorée 2020 – Domaine P. Tessier à Cheverny : nez très séduisant avec une palette complexe sur les fruits blancs, le gingembre frais et les épices douces, bouche ample et riche avec un joli gras mais solidement tendue par une acidité assez mordante, finale vive et salivante.
Appréciation moyenne : BIEN

Cour-Cheverny Sables 2022 – Domaine P. Tessier à Cheverny : nez plus discret avec des notes de fruits jaunes, de citron confit et de gingembre, bouche volumineuse et puissante avec une matière concentrée qui enrobe une structure acide très mûre, finale sapide avec un sillage qui laisse persister une impression de chaleur pimentée.
Appréciation moyenne : BIEN

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La doublette suivante, nous fait monter très nettement sur notre échelle de qualité avec deux cuvées qui présentent des olfactions très engageantes tout en flattant nos papilles par des jus généreux mais parfaitement sapides…des vins à la fois « punchy » et gourmands, j’aime beaucoup !


Cour-Cheverny Les Demi-Muids 2020 – Domaine C. Sevin à Mont-près-Chambord : nez discret et un peu étrange avec des notes végétales (herbe, ail frais) et levuriennes, bouche puissante mais sans grande cohérence, finale austère, dominée par une acidité assez agressive.
Appréciation moyenne : BOF

Cour-Cheverny La Mazodière 2020 – Domaine C. Sevin à Mont-près-Chambord : nez dominé par des notes levuriennes très persistantes, bouche ample et puissante durcie par une amertume prononcée et une acidité tranchante, finale sèche et rugueuse.
Appréciation moyenne : BOF

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Produites par un vigneron réputé de l’appellation (cité notamment par la revue « Le rouge et le blanc » dans son article consacré au romorantin), ces deux bouteilles n’ont vraiment pas fait bonne impression ce soir : des aromatiques bizarres et des présences en bouche assez décousues…bref tout le monde (ou presque) est passé à côté de ces vins. Dommage !


Cour-Cheverny Les Acacias 2019 – Domaine H. Villemade à Cellettes : nez expressif et complexe avec des notes de fruits blancs frais et de pâte à pain sur un fond légèrement épicé, bouche puissante qui développe un jus ample et gourmand tenu par une acidité très vive, finale longue et tonique avec un beau sillage poivré/pimenté.
Appréciation moyenne : BIEN

Cour-Cheverny Romo 2019 – Domaine des Huards à Cour-Cheverny : nez peu engageant sur le pain rassis et la craie, bouche rachitique, électrisée par une acidité citronnée très mordante, finale insignifiante.
Appréciation moyenne : BEURK

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La dernière doublette nous présente 2 bouteilles à nouveau très différentes : à côté d’une cuvée « Romo » 2019 du domaine des Huards – un vin que j’avais bien apprécié lors de ma visite au domaine en 2022 – qui a été la grande déception de la soirée (je pense que la bouteille était défectueuse) la cuvée du domaine de Villemade à fait une très belle impression, un vin expressif, complet et complexe qui s’est hissé sur le plus haute marche de notre podium pour cette série.


V.D.F. Les Cailloux du Paradis 2020 – Domaine E. Courtois à Soings-en-Sologne : nez original, limite étrange, sur le litchi, le concombre et le poivron, bouche légère avec un équilibre très frais, finale sapide mais très courte.
Appréciation moyenne : BOF

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Pour terminer cette série, David nous a servi une cuvée de romorantin hors appellation, un vin travaillé « nature » assez étonnant mais sans beaucoup de fond…probablement pénalisé par un déficit de maturité.

Issu d’un croisement entre le pinot bourguignon et le gouais, le romorantin a été introduit dans cette région par du François 1er qui en a fait planter 80 000 pieds près du château de sa mère Louise de Savoie sur la commune de Romorantin.
Avec ces jeunes vignerons passionnés qui ont décidé de donner un nouvel élan à cette appellation, il est fort probable que ce cépage « royal » va bientôt retrouver son lustre d’antan.

Même si la série de ce soir n’a pas totalement convaincu notre assemblée, elle nous a permis de découvrir quelques cuvées prometteuses avec des personnalités très originales.
Bien évidemment j’ai été déçu de retrouver la cuvée Romo dans ce piteux état mais j’ai goûté les autres vins avec un réel plaisir : des vins fringants et sapides qui pêchaient parfois par un manque de fond mais qui affirmaient une vraie identité…bref, cette appellation mérite d’être suivie de près.

En ce qui concerne le classement général on retrouve logiquement la cuvée Les Acacias 2019 sur la première marche du podium suivie par La cuvée « Porte Dorée » 2020 et la cuvée « Les Sables » 2022 élaborées par Simon Tessier (à la tête du domaine depuis 2020)…voilà l’un des vignerons à suivre dans cette appellation.

Merci à David de nous avoir proposé cette jolie série.

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L'Emprise 2011 de Lucas Rieffel, un magnum de crémant d'Alsace débouché avec mes amis dégustateurs pour célébrer mon anniversaire...fallait bien ça pour oublier que le temps passe biene trop vite...même pour un retraité !

 

 

 

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