Articles de pierre_radmacher

Restaurant Ô-Bontemps à Magalas

Par Le 07/05/2014

UNE BELLE SOIREE CHEZ OLIVIER BONTEMPS


Pour ponctuer une magnifique journée dans le vignoble saint-chinianais par une finale apothéotique, notre organisateur a programmé une soirée au restaurant Ô-Bontemps à Magalas avec une dizaine de convives invités à déguster un repas concocté par le chef Olivier Bontemps.

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Notre joyeuse tablée a pu apprécier l’énergie créatrice d’un chef atypique et talentueux qui associe avec bonheur une rigueur technique acquise dans des maisons de renom (notamment Thierry Marx ou les frères Pourcel) et un petit grain de folie personnel pour nous servir des plats pleins d’originalité et de goût.

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Festival de couleurs et de saveurs pour une entrée autour de l’asperge.


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Olivier Bontemps dans la fumée du flambage du plat de viande…


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…pour un résultat « magique » : une déclinaison de diverses pièces de cochon « cul noir » préparé en cuisson basse température…un goût et une tendreté inoubliables !


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Un dessert printanier réalisé avec une maîtrise impeccable des textures et des saveurs.

Bien évidemment les vins qui ont accompagné des divines agapes étaient au niveau des mets : entre les cuvées fournies par les amis vignerons présents (les Supply-Royer et les Bourgne) et quelques pépites sorties des caves des autres invités nos palais de gastronomes ont pu vivre un instant béni…quelle belle soirée !

Mille mercis à tous ceux qui nous ont permis de nous régaler ce soir : le chef et l’équipe du restaurant Ô-Bontemps bien sûr, mais aussi Dany Jaffuel, une fois encore impeccable dans son rôle d’organisateur.

Je me permets aussi de renouveler mes compliments à Nadia et Cyril Bourgne ainsi qu’à Carole et Dany Jaffuel, deux couples qui célébraient conjointement ce soir leurs noces de porcelaine (20 ans de mariage).

Caves ouvertes à Mittelbergheim 2014

Par Le 16/04/2014

Dsc 1229Des vignes, des fleurs printanières et Mittelbergheim au loin.

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Mittelbergheim sur sa butte et le massif du Champ du Feu à l’horizon.

Comme chaque année, l’édition 2014 de l’opération caves ouvertes de Mittelbergheim baptisée « Hinter’m Kallerladel » (« derrière le volet de la cave ») a offert aux visiteurs la possibilité de visiter d’impressionnantes caves creusées dans la roche calcaire et décorées par des artistes qui présentaient leurs créations dans ces cadres magnifiques.
Dans les rues du village et dans les cours des domaines viticoles, des musiciens et des artisans complètent agréablement le programme d’animation de cette journée ensoleillée.
C’est la fête !

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Dans cette rue près du centre-ville, il y a des promeneurs en surface…mais aujourd’hui à Mittelbergheim l’essentiel se passe sous terre !

Après une rapide visite à l’oenothèque du village nous allons au domaine Gilg pour suivre la promenade fléchée dans le labyrinthe souterrain de leur grande cave.

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L’oenothèque du village


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Exposition de créations artistiques dans l’une des salles de la cave Gilg…


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…un peu plus loin dans la même cave.


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L’oenothèque du domaine Gilg protégée par un cadenas « haute sécurité »…


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…et pour les amateurs de cuvées récentes le caveau de dégustation du domaine Gilg…ouvert, bien entendu !

Personnage emblématique de la viticulture à Mittelbergheim, Albert Seltz invite les visiteurs à l’accompagner pour un petit circuit commenté dans les espaces de travail de sa maison située au cœur du village.

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La cour du domaine Albert Seltz

Albert Seltz nous guide sur le parcours des raisins après la vendange, du pressoir pneumatique au cuvier, tout en nous exposant sa conception du travail de vigneron.

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Albert face à son auditoire : une faconde devenue légendaire au village, le ton toujours un peu provocateur, mais un discours passionné et passionnant

En fin de parcours nous pénétrons dans ce qu’on pourrait qualifier comme une sorte de « saint des saints » : c’est la réserve du domaine où dorment plusieurs milliers de flacons qui représentent la mémoire des crus nés sur les terroirs de Mittelbergheim, notamment sur le Zotzenberg.

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Vues de la cave du domaine Seltz…des bouteilles dorées et d’étranges sculptures

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Une collection de sylvaners « El Diablo » recouverte de poussière.

La visite se termine dans le caveau où notre guide nous expose ses idées sur la nature d’un vin de terroir et sur la manière de le déguster pour l’apprécier. Il fustige un peu la mode des vins flatteurs, faciles à aimer mais qui brillent surtout par l’intensité de leurs expressions aromatiques : « les vins qui séduisent au premier abord ne sont que rarement les plus grands ». Il nous rend attentif à l’importance cruciale des sensations en bouche pour évaluer la vraie personnalité d’un vin : « c’est la qualité de l’acidité et de la salinité qui constitue la marque des grands terroirs ».

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Pour finir l’ambiance claire-obscure du caveau de dégustation taillé dans la roche…


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…avec des murs qui permettent une leçon de géologie grandeur nature.

Le programme de la journée ne permet hélas pas de travaux pratiques – il y a une visite toutes les heures – mais ce n’est que partie remise puisque nous projetons d’organiser une rencontre avec Albert Seltz dans le cadre des activités du club AOC…à suivre !

Evidemment, tous ceux qui me suivent depuis longtemps dans mes pérégrinations œnophiles savent qu’il n’est pas question pour moi de passer à Mittelbergheim sans faire un petit tour au domaine Rietsch…d’autant plus qu’aujourd’hui il y règne une belle ambiance de fête : une scène et un groupe de rock, des stands qui présentent des créations artisanales (poterie Raku et bijoux ethniques), une exposition d’illustrations de Julien Kuntz et un four à tartes flambées qui tourne à plein régime.

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La foule des grands jours dans la cour du domaine Rietsch

Pour les amateurs de vin il y a également de quoi faire chez Jean-Pierre : bien évidemment on peut déguster toutes les cuvées en vente actuellement au domaine, mais aussi une sélection originale de vins proposée par un caviste strasbourgeois (« Au fil du vin libre ») et Catherine Riss qui s’est installée entre les foudres de la cave pour nous présenter ses dernières créations viniques nées sur les grès et les schistes de Reichsfeld.

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Catherine Riss et ses trois cuvées dans la cave à foudres (et à amphores !) du domaine Rietsch.

Même si l’ambiance générale de la journée ne se prête pas trop à une dégustation précise et réfléchie des nombreux vins proposés nous cédons quand même à la tentation : tout d’abord chez Catherine Riss où nous avons pu apprécier trois cuvées fortement marquées par leur terroir pour terminer dans le caveau de Jean-Pierre où la force d’expression saline de ses cuvées de sylvaner (Z 2010 et Vieilles Vignes Nature 2012) nous a vraiment impressionnés.

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Mittelbergheim, c’est aussi une magnifique promenade autour du village entre vieilles pierres, maisons alsaciennes et vignes…


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…et sous ce ciel bleu on assiste au réveil de la nature : le millésime 2014 et en route !

Le titre de cette manifestation festive l’annonce clairement, ce sont les caves qui constituent le thème central de cette journée et il est vrai que d’année en année ces lieux secrets et souvent chargés d’une longue histoire sont de mieux en mieux mis en valeur pour l’occasion.
Pour une dégustation approfondie des vins d’un domaine, l’amateur habitué à se retrouver aux petits soins dans le caveau d’un vigneron devra se résigner à revenir un autre jour…pas grave, même sans les atours d’un jour de fête, Mittelbergheim est un village qui mérite largement qu’on s’y arrête encore et encore et en ce qui me concerne je ne m’en lasse pas…pourtant, dieu sait que j’y passe souvent !

Merci à tous ceux qui ont œuvré pour nous permettre de passer un beau dimanche dans ce superbe village alsacien.

Les vins du mois de mars 2014

Par Le 02/04/2014


La Roussanne du Bramaïre VDP du Mont Baudile 2011 – Domaine Supply-Royer à Arboras

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Robe : jaune franc, très brillant, bords argentés.
Nez : intense et très séduisant avec des notes de cône de houblon et de fruits exotiques.
Bouche : attaque souple, matière ample et charnue, fruité généreux et finale longuement aromatique avec des amers nobles.
Sudiste par l’opulence de sa matière cette roussanne commence à trouver un superbe équilibre avec une présence minérale de toute beauté. Voilà un vin gourmand et digeste qui se boit avec une facilité déconcertante. MIAM !


Riesling G.C. Bruderthal 2005 – Domaine G. Neumeyer à Molsheim

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Robe : jaune prononcé mais avec beaucoup d’éclat.
Nez : moyennement intense mais avec une palette aromatique de classe sur les agrumes et la minéralité (craie, pierre chaude).
Bouche : une matière qui possède beaucoup de gras et de générosité mais la structure est solidement tenue par une acidité rayonnante et bien mûre, la finale très saline prolonge un long sillage sur le pamplemousse.
Comme se plaît à le rappeler Gérard Neumeyer, les Bruderthal sont des « vins de temps » qu’il faut oublier un peu en cave avant de les déguster. Ce riesling qui semble avoir atteint sa plénitude après 8 ans de vieillissement constitue une preuve éclatante de la pertinence de cette assertion. Très beau vin !


7 Grains Alsace 2012 – Domaine Barmès-Buecher à Wettolsheim

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Robe : jaune moyen avec des reflets vifs et dorés.
Nez : flatteur et évolutif, il s’ouvre sur un registre très muscaté avant de partit vers des évocations florales et finement végétales (houblon) sur un fond de fruits jaunes mûrs.
Bouche : matière légère, souple et très détendue, finale glissante rafraîchie par des amers délicats.
Cette friandise absolue au nom qui évoque les 7 principaux cépages alsaciens est en fait l’edelzwicker du domaine Barmès-Buecher…un vin bien fait, consensuel et convivial par excellence. MIAM !


Le Carignan des Intillères VDP du Mont Baudile 2011 – Domaine Supply-Royer à Arboras

Robe : sombre et dense avec des bords très compacts.
Nez : complexe et raffiné sur un registre de fruits noirs (myrtille, cassis) et les herbes de garrigue.
Bouche : matière suave d’une rondeur confortable qui garde cependant une silhouette particulièrement élégante, finale fraîche avec un sillage aromatique d’une grande finesse.
Cette bouteille confirme l’excellente impression laissée lors de ma première rencontre avec cette cuvée « haute couture » du domaine Supply-Royer…je crois même qu’après quelques mois en cave, le vin a encore gagné en finesse et en complexité. Magnifique !


Gevrey Chambertin En Motrot 1993 – Domaine D. Mortet à Gevrey Chambertin

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Robe : grenat avec une densité moyenne et une frange brunissante.
Nez : délicat et complexe, le fruité très subtil est complété par quelques notes florales raffinées, quelques notes tertiaires se manifestent après une longue oxygénation.
Bouche : équilibre proche de la perfection absolue avec une matière en demi-corps à laquelle répondent une trame tannique bien souple et une acidité fine, la palette aromatique très suave s’épanouit et s’allonge en finale.
Avec sa stature svelte et sa tenue très aristocratique ce vin exprime tout ce qui me séduit dans les crus de Bourgogne : finesse, complexité et perfection dans l’équilibre.
Dans ce millésime assez compliqué, le regretté Denis Mortet avait réussi une série de Gevrey vraiment mémorable…hélas il ne m’en reste plus qu’une !

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Des vignes près d’Ammerschwihr sous le soleil de mars.

Conférence de presse 2014 des DiVINes d'Alsace

Par Le 23/03/2014

Après nous avoir donné rendez-vous dans la cave des hospices de Strasbourg l’année passée, les DiVINes d’Alsace ont choisi un endroit un peu plus conventionnel pour organiser leur conférence de presse 2014 : l’hôtel Régent situé au cœur de la Petite France.

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Ambiance cosy dans salon de l’hôtel investi par les diVINes…

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…avec une vue magnifique sur les canaux de la Petite France au printemps.

Mélanie Pfister (Domaine Pfister à Dahlenheim) qui assure la présidence des DiVINes d’Alsace nous rappelle brièvement l’histoire de cette association née en 2011 et le projet qui fédère ces « femmes du vin » alsaciennes.
Qu’elles soient vigneronnes, attachées commerciales, œnologues, cavistes ou sommelières les « DiVINes » ont décidé de mutualiser leurs énergies et leurs compétences pour assurer la promotion du vin d’Alsace.
Tout au long de l’année elles se retrouvent pour partager des connaissances et des expériences mais aussi pour s’entraider en cas de besoin. Elles se sont également fixé comme objectif de contribuer à l’éducation des jeunes générations en les initiant à la culture du vin et en les sensibilisant aux bienfaits d’une consommation éclairée et responsable…à ce titre l’association des « DiVINes d’Alsace » bénéficie du soutien de l’organisme « Vin et Société ».

Avec ses 71 adhérentes recensées au 1° janvier 2014 et un projet toujours plus élaboré et plus ambitieux, les « DiVINes » sont également soutenues par de nombreux partenaires comme le Comité Inter des Vins d’Alsace (C.I.V.A.), le Crédit Agricole Alsace-Vosges, le Crédit Mutuel et bien d’autres.

L’Hôtel « Régent Petite France » qui a déjà ouvert ses portes aux « DiVINes » en 2012 pour la première de « DiVINes et Sens » reconduit également son partenariat pour l’édition 2014 de cette manifestation.

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Mélanie Pfister et Pascale Zinck

Pascale Zinck (domaine Zinck à Eguisheim) qui a coordonné ce projet « DiVINes et Sens » de cette année prend le relais de la Présidente pour nous en exposer les grandes lignes.
Après le succès de 2012 (400 visiteurs), les DiVines se sont remises au travail avec encore plus d’enthousiasme et, fortes du soutien d’une vingtaine de partenaires et sponsors, elles nous invitent une nouvelle fois à les accompagner dans un voyage œnologique et gastronomique.

Le lundi 7 avril entre 16H et 22H, dans le cadre élégant et accueillant de l’Hôtel Régent, amateurs et professionnels pourront se régaler au cours d’un parcours de 8 ateliers thématiquesplus de 70 vins seront proposés à la dégustation :

- Atelier 1 « Le bar à crémants » : une entrée en matière pleine d’effervescence.

- Atelier 2 « Le sylvaner dans tous ses états » : une occasion pour redécouvrir un cépage injustement méconnu…et que je défends depuis très longtemps d’ailleurs !

- Atelier 3 « Accords gourmands avec Babette Lefebvre » : la seule femme étoilée en Alsace vient pratiquement en voisine (son restaurant « La Cambuse » est à deux pas de l’hôtel Régent) pour nous faire apprécier le potentiel gastronomique des vins d’Alsace face à ses créations originales et exotiques.

- Atelier 4 « Memory Terroir » : qui trouvera les 3 terroirs d’origine de 6 Grands Crus ? Je vais jouer avec grand plaisir…je ne suis plus à une humiliation près !

- Atelier 5 « Accords gourmands avec Christine Quesnot » : les maîtres fromagers de Colmar dont la réputation n’est plus à faire nous proposent une sélection de 7 familles de fromages pour répondre à la diversité des vins d’Alsace.

- Atelier 6 « Qui suis-je ? » : déguster à l’aveugle et dans des verres noirs des vins atypiques…ça sent le piège et la remise en question, mais l’exercice est toujours intéressant !

- Atelier 7 « To be or not to be sweet » : les sucres résiduels et l’équilibre du vin…une vaste question et des convictions qui risquent d’être mises à mal !

- Atelier 8 « Accords gourmands avec Chantal Rebert » : pour finir en douceur avec une pâtissière surdouée de Wissembourg et quelques mariages inattendus avec des vins d’Alsace.

Si en plus je vous annonce qu’il vous en coûtera que 10 euros pour en être (inscription obligatoire en ligne ICI – gratuit pour les professionnels) et en plus vous repartez avec un beau verre (et pas un INAO classique)...plus que jamais, les absents auront tort !

Pour être complet, il faut encore préciser que les bénéfices de cette opération vont être reversés à l’association « Epices » (Espace de Projets d’Insertion Cuisine Et Santé) et que l’organisme « Vin et Société » mettra 300 ethylotests à la disposition des visiteurs.

La conférence de presse se termine par un apéritif déjeunatoire avec des bouchées salées particulièrement raffinées et des plateaux de mignardises accompagnées par une sélection de bouteilles « divines » bien entendu !

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Dernière interwiew de la Présidente avant l’apéritif.

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Un agréable moment de convivialité au bar de l’hôtel Régent…pour finir en beauté !

Pour conclure :

- C’est toujours un plaisir de répondre à une invitation de ces « dames du vin » qui déploient une énergie considérable pour apporter leur contribution au rayonnement du vignoble alsacien : créatives, passionnées et solidaires…ces diVINes mettent à mal un certain nombre d’idées reçues sur la gent féminine.
(ça je l’ai déjà écrit mais c’est toujours d’actualité)

- Même si les retombées directes des actions entreprises par les « diVINes d’Alsace » ne sont pas vraiment quantifiables, il faut quand même se réjouir du parfait fonctionnement de cette association dont le nombre d’adhérentes augmente chaque année.
Un autre motif de satisfaction vient du développement des relations avec des associations nationales (de la fédération de « Femmes du Vin ») et d’une ouverture internationale qui se confirme (Allemagne, Luxembourg, Italie).

- Après avoir focalisé leur énergie autour du thème du 60° anniversaire de la Route des Vins d’Alsace en 2013, les DiVINes ont décidé de revenir vers des projets qui leur tiennent à cœur comme « DiVINes et Sens », véritable apprentissage sensoriel et sensuel des vins, sans oublier l’ouverture vers d’autres domaines culturels avec l’organisation d’un récital choral à l’Abbaye de Marbach et d’un spectacle itinérant en juillet-août…Bravo les filles !


Pour de plus amples informations rendez-vous sur le Site ou le Facebook des diVINes : www.divinesdalsace.com ou www.facebook.com/diVINesdAlsace

DiVINes et Sens - Edition 2014

Par Le 23/03/2014

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Pour de plus amples renseignements vous pouvez consulter l'article sur la conférence de presse des DiVINes sur ce sujet : c'est ICI.

Cuisine et vins d'Alsace au salon EGAST

Par Le 21/03/2014

Pour cette 15° édition, EGAST, le salon des professionnels de la gastronomie, propose au public de participer durant 4 jours au plus grand cours de cuisine d’Alsace.
Trois sessions de 2 heures sont organisées chaque jour du samedi au mardi avec des chefs réputés qui dirigent une leçon de cuisine face à une bonne centaine d’élèves de tous âges pour leur apprendre à réaliser l’une de leurs recettes.

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Les cuisiniers amateurs derrière leurs postes de travail

Succédant à Hubert Maetz (Restaurant Le Rosenmeer à Rosheim), Sylvie Grucker (Restaurant Le Pressoir de Bacchus à Blienschwiller) et Sébastien Buecher (Auberge du Frankenbourg à La Vancelle) qui ont officié le samedi, c’est le célèbre pâtissier-chocolatier Thierry Mulhaupt, qui ouvre la série de leçons du dimance en accompagnant une petite centaine d’apprentis cordons-bleus dans la réalisation d’une composition gourmande qu’il a imaginée :
Verrine de crémeux à la pistache, ananas au poivre Tellicherry et nuage de coco.

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L’artiste au travail.

Après une bonne heure de travail très appliqué, tous les participants sont invités à partager un moment de convivialité en dégustant leurs réalisations avec un verre de vin d’Alsace.

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Préparation de l’espace dégustation

Pour marquer avec force le lien qui doit exister entre la bonne chère et le bon vin, l’U.G.V. (Université des Grands Vins) s’est associée à cette manifestation en proposant à des vignerons de sélectionner un vin qui accompagnera les mets réalisés et fera découvrir une belle association gustative à ces cuisiniers amateurs.

Sous l’impulsion de Jean-Michel Deiss, de beaux noms du vignoble alsacien ont répondu à cette invitation et pour tenir compagnie à ce superbe dessert imaginé par Thierry Mulhaupt, Félix Meyer (Domaine Meyer-Fonné de Katzenthal ) a sélectionné un Pinot Gris V.T. Hinterburg de Katzenthal 2008.

Brillant de mille feux dans les superbes verres Riedel (je crois que c’est le modèle « Riesling » de la série « Grape »), ce pinot gris riche et flatteur développe une palette aromatique sur l’ananas frais avec une petite touche de miel de fleurs et un fond finement vanillé. En bouche, la matière est généreuse, intensément fruitée et tenue par une colonne vertébrale acide d’une grande longueur qui laisse une belle impression de fraîcheur en finale.

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Provenant d’un coteau granitique très pentu qui prolonge le Grand Cru Sommerberg vers l’est, ce pinot gris associe avec bonheur richesse et tension minérale. Comme l’affirme Félix Meyer « sur ce terroir très solaire, lorsqu’on vendange des raisins à leur optimum de maturité, la matière est souvent trop riche pour concevoir des vins secs ».
Ceci dit, ce vin, qui me rappelle beaucoup la cuvée Sommerberg-Terrasses 2008 de Claude Weinzorn, m’a évidemment pleinement conquis par son fruit et son superbe équilibre. MIAM !!!


Pour conclure :

- cette opération d’envergure a connu un réel succès durant ces journées consacrées à la gastronomie…comme quoi, la cuisine intéresse encore beaucoup de monde aujourd’hui. Rassurant !

- j’ai pu apprécier l’énergie et la disponibilité des élèves de l’Ecole Hôtelière de Strasbourg qui ont effectué un travail considérable (mise en place, aide aux cuisiniers amateurs, plonge…) pour que ces sessions se déroulent dans les meilleures conditions possible…Bravo les jeunes !

- l’U.G.V. a également tenu sa place en profitant de cette occasion pour mettre en avant les vins d’Alsace, indispensables compagnons de table, hélas trop souvent laissés pour compte dans les manifestations gastronomiques… surtout en France d’ailleurs.
Sollicités par l’U.G.V., les vignerons alsaciens ont répondu présent en se relayant dans ce hall du Wacken à Strasbourg, pour faire apprécier leurs vins et montrer leurs nombreuses possibilités d’accords culinaires…Chapeau !

- Bref, ceux qui ne sont pas venus ont raté une occasion de se régaler…mais il y aura surement une seconde édition en 2015. Soyez au rendez-vous !

Les vins du mois de février 2014

Par Le 03/03/2014


Sylvaner Zotzenberg 2007 – Domaine Rietsch à Mittelbergheim

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Robe : jaune clair, très brillant avec une frange vert pâle.
Nez : mûr et très flatteur avec une palette complexe sur citron confit, les fruits jaunes, le gingembre et la craie.
Bouche : attaque suave, matière juteuse tenue par une acidité bien présente et très large, salinité imposante en finale.
Beaucoup plus en forme que le 2005 dégusté il y a quelques semaines, ce Zotzenberg 2007 est d’une insolente jeunesse avec une puissance et une minéralité qu’on ne trouve habituellement que dans de grands rieslings.
Un sylvaner remarquable qui montre que ce cépage est capable de générer de grands vins en Alsace. Bravo Jean-Pierre !


Gewurztraminer Grand Cru Altenberg de Wolxheim 2007 – Domaine Lissner à Wolxheim

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Robe : jaune tendre, très brillant avec des reflets or clair.
Nez : assez discret mais d’une grande complexité avec de belles notes florales (violette) et épicées (cumin, gingembre, poivre blanc).
Bouche : après une attaque assez virile, l’acidité s’élargit et laisse la place à une matière gourmande et finement fruitée, finale longue, épicée et puissamment minérale.
Assez classique dans son expression aromatique mais très profondément marqué par son terroir ce gewurztraminer semble arrivé à son optimum de maturité : sa grande complexité et sa matière riche et sapide lui confèrent un très grand potentiel gastronomique…Y a pas à dire, les 2007 alsaciens sont superbes en ce moment !


Pinot blanc Kritt 2012 – Domaine Kreydenweiss à Andlau

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Robe : jaune clair, avec des éclats dorés.
Nez : charmeur et complexe avec un fruité gourmand, une touche vanillée sur un fond minéral déjà très affirmé (terre humide, glaise, craie).
Bouche : très tonique avec une acidité bien posée, une matière charnue et juteuse, finale énergique relevée par des amers délicats.
Un peu plus tendu que la cuvée « Fontaine aux Enfants » mais avec une empreinte minérale tout aussi marquée, ce superbe pinot blanc nous régale par son côté à la fois gourmand et sapide. Avec ces 2 magnifiques pinots blancs, Antoine nous démontre que ce cépage peut générer de très beaux vins. MIAM !


Crémant brut Millésime 2004 – Domaine B. Bohn à Reichsfeld

Robe : jaune clair, avec des reflets orangés et un cordon de bulles très fin.
Nez : riche et complexe avec une palette très évolutive, notes de jasmin, d’abricot et d’épices douces sur un fond finement boisé (résine, santal).
Bouche : très vineux, matière riche et joli gras, mousse fine et délicate, frais et très sapide en finale avec un sillage épicé et des amers nobles.
Déjà « goûtée et approuvée » à de nombreuses reprises cette cuvée millésimée que Bernard élève patiemment durant 9 années sur lattes est toujours un petit miracle sensoriel et gustatif. Issu d’un assemblage très « champenois » de chardonnay sur schistes et de pinot noir sur grès (pratiquement 50/50), ce crémant bouscule un peu les codes établis mais séduit par la complexité de son aromatique et de sa structure. Je suis fan !


Château Montus 2010 – A. de Brumont à Maumusson

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Robe : sombre et dense avec des reflets violacés.
Nez : mûr et charmeur avec des notes de baies de cassis, de cerise noire et quelques effluves discrètement vanillées.
Bouche : matière ample et charnue, tannins présents mais très lisses, longue présence en finale, fruits noirs et touche épicée.
Issu d’un assemblage de tannat et de cabernet-sauvignon élevé durant une année en barriques (neuves à 80%) ce Madiran m’a étonné par le velouté de sa texture et la délicatesse de son expression aromatique. Ce vin solide mais d’une grande élégance va sûrement me faire réviser mon idée sur cette appellation…


Nuits Saint Georges 1° Cru Les Pruliers 1999 – D. Duband à Chevannes

Robe : sombre et compact avec des reflets rubis.
Nez : délicat et d’une infinie suavité avec un fruité très complexe, des notes de rose fanée et une touche minérale bien sensible.
Bouche : bouche ample et généreuse sans toutefois donner dans l’obésité, aromatique très raffinée, acidité et trame tannique qui respirent la classe, finale nette, longue et sapide.
Pour ce dernier millésime du siècle passé David Duband vinifiait encore ses vins dans un style résolument moderne : matières riches et concentrées, élevages en barriques neuves…
Mais, après une petite quinzaine d’année de garde, ce Pruliers qui a perdu de son arrogance nous montre sa vraie nature : raffiné et d’un grande profondeur, c’est un très beau vin !


Zweigelt Fuchsloch 2011 – Domaine Tschida à Apetlon (Autriche)

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Robe : sombre avec des reflets violine.
Nez : raffiné et séduisant sur la prune et les fruits rouges bien mûrs avec une touche de vanille et de pain d’épices.
Bouche : bouche gourmande avec des tanins présents mais très soyeux, une expression aromatique classieuse et une finale assez longue et très digeste.
Cette bouteille sélectionnée par notre hôtel favori n’est pas une simple « cuvée du patron » mais un superbe vin rouge autrichien. Issu d’un cépage local le Zweigelt (croisement entre le cépage Saint Laurent et le cépage Blaufränkisch) et élevé durant 12 mois en barriques (neuves à 70%), ce vin séduit dès la première gorgée tout en révélant une personnalité très raffinée et un joli potentiel gastronomique.

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Le vignoble d’Apetlon au bord du Neusiedlersee

Apetlon se trouve dans la région viticole du Burgenland, situé dans la grande plaine de Pannonie sur la rive est du Neusiedlersee ; c’est le point le plus bas de l’Autriche (114 m d’altitude).
Le sol de ce grand bassin sédimentaire est essentiellement composé d’argiles noires et de graviers, le climat y est doux avec un ensoleillement conséquent (2000 heures/an). J’ai découvert récemment les vins rouges de cette région et j’avoue être tombé sous leur charme…

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…mais l’Autriche, on y va avant tout pour ça !


La grande histoire du vin

Par Le 19/02/2014

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Je ne suis pas un fan inconditionnel de la ligne éditoriale de cet hebdomadaire mais je ne rechigne jamais à me plonger dans la lecture des numéros spéciaux que l’Express consacre au vin, histoire de sortir un peu du monopole Bettane-Desseauve-Saverot (et quelques autres) dans le monde de la presse pour oenophiles.

Cette « Grande histoire du vin » nous propose pas moins de 35 articles qui nous racontent comment la culture du vin a évolué à travers le temps depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours.
On y parle beaucoup de la France (20 articles) mais aussi des vignobles du monde entier (11 articles).
J‘ai lu avec un grand plaisir des textes courts foisonnant d’informations et de références qui m’ont permis de me remettre en mémoire les grandes étapes de cette longue histoire présentée de façon très vivante et très digeste. Bravo !

Pour ceux à qui cette lecture aura donné envie de se documenter davantage, je leur conseille l’indispensable ouvrage de Jean-Robert Pitte « Le désir du vin à la conquête du monde ».

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