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Antiguide du vin et de la vinasse - Stéphane Rose
Le 01/11/2015
J’aime bien de temps en temps me faire chahuter par ce type de livre dont le but est de caricaturer certaines attitudes et comportements qu’on retrouve chez des groupes d’individus partageant des convictions, des passions ou tout simplement le même métier.
D’ailleurs, je lis toujours avec intérêt des ouvrages qui relèvent les travers des enseignants ou des fonctionnaires : certains me font rire, d’autres m’agacent mais tous me font plus ou moins réfléchir…
J’ai trouvé ce petit opuscule chez mon libraire habituel et je l’ai acheté sans hésiter, pensant que sa lecture me ferait passer un bon moment de détente tout en me rendant attentif à certains excès que ma passion a pu engendrer dans mes rapports à la chose vinique.
Hélas, dès les premières pages j’ai compris que je venais de perdre 6 euros (Collection « J’AI LU ») et que j’aurai du mal à arriver au bout des 150 pages de ce livre.
C’est mal écrit et l’humour gras et lourd de l’auteur suscite plus l’affliction que le rire.
On a droit à un ramassis incohérent de truismes et de platitudes souvent empreints d’une navrante vulgarité.
Exemple « Monsieur et madame spécial vin #6 : Monsieur et madame Champagne ont un fils comment s’appelle-t-il ?...Pippo » Tout est dit !!!
Conseil à suivre : gardez votre argent et allez chez un bon caviste…ou un bon vigneron : pour le prix de ce livre on trouve d’excellents sylvaners ou pinots blancs alsaciens.
A la vôtre !
Le vin d'Alsace a-t-il un avenir ? - Pierre Seltz
Le 25/10/2015
« Le passé est la rampe de lancement vers l’avenir. (...) Celui qui ne sait pas d’où il vient ne peut savoir où il va car il ne sait pas où il est. »
Voilà en quelques mots la raison d’être de ce livre volumineux (540 pages) dense et solidement documenté écrit par l’un des vignerons emblématiques de Mittelbergheim.
Après avoir quitté son village en 1957 pour aller aux Etats-Unis, Pierre Seltz a été rappelé en Alsace 5 ans plus tard pour reprendre les rênes du domaine familial : il a laissé les grands espaces de l’Ouest américain pour revenir travailler sur les coteaux du piémont vosgien, mais son désir de voyage et d’ouverture au monde ne s’est jamais tari.
C’est un livre où l’histoire du vignoble alsacien tient une place prépondérante : une douzaine de chapitres chronologiques assez ardus à lire nous remettent en mémoire les grandes époques de la viticulture régionale. Bien évidemment Mittelbergheim reste le centre de gravité du récit mais dans son étude Pierre Seltz est amené à nous livrer des développements qui dépassent souvent le contexte local : en ce sens « Le vin d’Alsace a-t-il un avenir ? » est avant tout un livre d’histoire.
Dans la partie consacrée au XX° l’auteur change de statut en passant d’historien à témoin de l’époque : il nous fait partager des souvenirs de famille et son vécu personnel de fils de vigneron dans la France des années 30 jusqu’à la fin des années 50.
Ecrites avec beaucoup de sensibilité mais aussi avec ce regard distancié qui permet l’analyse ces pages m’ont particulièrement touché.
La dernière partie apporte quelques pistes pour répondre à la question du titre. Pierre Seltz a aiguisé sa plume pour pointer les responsabilités à tous les niveaux : le libéralisme sauvage, l’Europe, les prohibitionnistes français, les lobbies, les syndicats vignerons qui n’arrivent pas à coordonner leurs action mais aussi les vignerons qui ne sont pas toujours à la hauteur de leur tâche…
Pierre Seltz est un auteur érudit et militant qui s’appuie sur la glorieuse histoire du vignoble alsacien pour trouver des raisons de croire en des jours meilleurs…avec un bon verre de sylvaner Zotzenberg à la main je lui emboîte le pas sans hésiter !
Un dimanche au musée avec l'Université des Grands Vins
Le 06/10/2015
Dans le cadre des Journées Nationales de la Gastronomie, l’U.G.V. a organisé une session spéciale au musée Würth à Erstein avec au programme une séquence d’initiation à la dégustation géosensorielle et une visite guidée de l’exposition BOTERO.
Le groupe est rapidement pris en main par Jean-Michel Deiss, qui commence par expliquer le concept de dégustation géosensorielle en s’appuyant sur la référence historique du « gourmet », une sorte de « courtier-jaugeur » habilité à valider la qualité d’un vin dès le moyen-âge. Ces experts d’antan avaient comme référence principale – voire unique – la tenue d’un vin en bouche.
Leçon d’histoire avec Jean-Michel Deiss
La dégustation géo-sensorielle se pratique dans des verres noirs – idéalement, dans la pénombre d’une cave – utilisés pour ne pas conditionner le dégustateur dans son approche du vin « par exemple, quand on voit que le vin est blanc, on ne cherche pas forcément la présence de tannins »...et pourtant il peut y en avoir !
Autre particularité de cette forme de dégustation, elle relègue au second plan l’analyse des arômes, pourtant très en vogue dans les sphères œnophiles d’aujourd’hui : « il faut se recentrer sur le goût et la texture du vin ». Un retour vers l’essentiel qui va éviter bien des débats spécieux : « Dans une assemblée de dégustateurs, parler d’arômes c’est risquer la guerre civile alors que parler du goût fera naître une communauté ».
Nous allons vérifier tout ça grâce à quelques aliments préparés pour l’occasion.
Les éléments pour les travaux pratiques…
Vin 1 : olfaction ouverte, claire mais simple, matière en bouche froide, verticale et très mince, aucune persistance.
Vin 2 : olfaction retenue, sombre et très complexe, matière en bouche plutôt chaude, belle épaisseur, structure ample et large, grande longueur finale.
La doublette dégustée dans les verres noirs
Dirigée par Jean-Michel Deiss, cette dégustation géo-sensorielle a montré une grande convergence dans l’identification des sensations en aboutissant à une belle unanimité pour identifier le grand vin.
Ceci dit, avec un sinistre sauvignon vendu à vil prix dans un supermarché quelconque placé en face du grandissime riesling Hengst 2010 de Josmeyer (déjà dégusté il y a quelques jours avec l’U.G.V.), la démonstration était facile !
La dégustation de pain, de lard et de fromage a également mis en parallèle des aliments authentiques – le pain au blé truffier et la ventrèche de Patrick Duler par exemple – et des productions industrielles pour nous permettre de prendre conscience du monde qui sépare la production des chantres de la malbouffe et celle des défenseurs du goût et de la tradition…un verdict sans appel, à nous de réagir !
Pour terminer, nous partons vers les salles d’exposition du musée Würth où nous attendent les silhouettes plantureuses de Botero…en cette fin de matinée cette petite promenade apéritive et culturelle tombe à pic !
La première salle de l’exposition Botéro.
Les vins du mois de septembre 2015
Le 04/10/2015
Meursault 2003 – Pierre Bourrée à Gevrey Chambertin
Robe : jaune franc, belle brillance, reflets dorés.
Nez : charmeur et riche, beurre frais, noisette, pêche bien mûre, légère touche vanillée.
Bouche : attaque très douce, matière assez épaisse tenue par une acidité large, finale légère très agréable.
Découvert dans la réserve de mon papa, ce Meursault – qu’il gardait surement pour une occasion spéciale – m’a agréablement surpris par son côté facile d’accès et sa parfaite gourmandise.
Certes, on est loin des expressions ciselées qu’on rencontre sur des vins de mon domaine de prédilection (Buisson-Charles bien évidemment !) mais j’avoue avoir siroté ce joli blanc bourguignon avec grand plaisir…tout en pensant à quelqu’un qui me manque douloureusement !
Coteaux du Layon Clos des Bois S.G.N. 1993 – Domaine Jo Pithon à Saint Lambert du Lattay
Robe : topaze foncé, bel éclat et reflets vieil or.
Nez : complexe et évolutif, agrumes confits, pain d’épice et touche de volatile.
Bouche : attaque douce et caressante, matière épaisse, un peu huileuse, acidité puissante qui étire la structure en largeur, notes de raisin confit et d’épices douces, finale tonique avec un retour aromatique très long.
Avec sa fraîcheur en bouche que l’état de sa robe ne pouvait laisser deviner et son exubérance aromatique assez rare, cette bouteille piquée dans la réserve de mon X-man, m’a fait passer un très bon moment.
C’est un vin à siroter juste comme ça, parce qu’il vous emmène dans un univers de la fantaisie et de douceur où le dégustateur chevronné comme l’amateur débutant trouvera son bonheur. MIAM
Riesling Clos Mathis 2012 – Domaine A. Ostertag à Epfig
Robe : jaune clair, très lumineux.
Nez : un peu réservé mais impressionnant de pureté et de précision, notes de citron verte, de verveine, évocations minérales (pierre chaude, sable chaud).
Bouche : attaque douce, chair gourmande mais structure verticale très allongée, acidité fine et traçante filant droit au fond de la gorge, amers délicats en finale et long retour aromatique sur les agrumes mûrs.
Situé sur un coteau de granit et de gneiss granitique près de Ribeauvillé, le Clos Mathis permet à André Ostertag d’apporter une touche supplémentaire à la palette de terroirs qu’il exploite avec une maestria incontestable.
Ciselé avec une précision absolue, ce riesling déjà parfaitement en place est un véritable régal…à tel point qu’on peut oublier que c’est aussi – et peut-être avant tout – un vin de temps qui possède un potentiel impressionnant. MIAM !
Pinot Noir 2014 – Domaine Rietsch à Mittelbergheim
Robe : rubis très clair, frange orangée et légère turbidité.
Nez : franc et très engageant, belles notes de fruits rouges, légère touche végétale.
Bouche : matière juteuse, tanins lisses, arômes de framboise bien mûre, équilibre frais et léger, finale sapide, bien glissante.
Déniché par hasard chez Jean Walch à Strasbourg, le « kilo de Rietsch », que j’ai raté depuis plusieurs millésimes (stock très vite épuisé), est toujours aussi juteux et gourmand. Voilà une petite friandise sans chichis qu’on sirote l’esprit léger...c’est simple et très bon !
Côtes du Roussillon Villages Roboul 2010 – Domaine Danjou-Banessy à Espira de l’Agly
Robe : rouge profond, presque noir avec des reflets purpurins.
Nez : palette chaude et sudiste mais relativement discrète, notes de fruits noirs bien mûrs, de laurier, de baie de genièvre, pointe de graphite…en tous cas, jolie complexité !
Bouche : matière épaisse, chair voluptueuse, trame tannique serrée mais avec un grain très lisse, expression aromatique qui s’épanouit, finale longue et sapide.
Découvert en 2013, ce domaine propose une belle gamme de vins du Roussillon avec un niveau de qualité irréprochable sur chaque cuvée.
Réalisé avec des jeunes vignes de grenache et mourvèdre du domaine, Roboul est un vin qui allie puissance et sapidité, charme et profondeur pour nous offrir un récital gustatif de toute beauté. MIAM !!!
Nuits Saint Georges Les Plantes au Baron 2011 – Domaine Chicotot à Nuits
Robe : rubis assez sombre, belle densité.
Nez : expression aromatique complexe mais sur un registre plutôt viril, notes de mûre, de sous-bois et de réglisse, nuances minérales en filigrane (terre humide, argile).
Bouche : matière assez corsée, corpulence respectable, ligne acide fine mais bien tendue, trame tannique élégante, finale précise et bien équilibrée.
Après une première bouteille dégustée il y a quelques mois et que je n’ai pas eu envie de commenter, la seconde rencontre avec cette cuvée de Nuits fut nettement plus réussie, mais il ne faut jamais oublier que le terroir des Plantes au Baron engendre des vins droits et corsés avec un fort caractère minéral qui demandent certains égards pour se livrer au consommateur. A bon entendeur…
La cave du domaine Chicotot...bientôt un CR sur les 2014
Le 24/09/2015
Voici les thèmes qui seront abordés lors de la saison 2015-2016 du club AOC :
Octobre Blancs argentins Cornas
Novembre Blancs du Rheingau Primitivo/Zinfandel
Décembre Soirée festive avec le saumon fumé de Jamie et des fromages
Janvier Rieslings de grès Vins de l’Etna
Février Chassagne/ Saint Aubin Vins du Priorat
Mars Bellet-Cassis-Palette Vins de Roumanie
Avril Sauvignons de Loire : tout sauf du Sancerre ! Clos de Vougeot
Mai Verticale de sylvaner Zotzenberg Gaillac-Fronton
Juin Les blancs ouillés du Jura Vins de Bandol
Juillet Soirée festive et barbecue…
Si vous êtes intéressés pour participer à l'une ou l'autre soirée, vous pouvez me contacter.
Promenade à Puligny - août 2015
Le 16/09/2015
Le domaine François Carillon est en pleine effervescence : un chantier à terminer (espace de réception de vendange et espace de pressurage) et des vendanges à préparer. Dans ces conditions je suis le premier conscient que ma visite au domaine tombe un peu mal cette année.
Qu'à cela ne tienne, ce sera la première fois en un quart de siècle que je prendrai mes bouteilles signées Carillon sans passer par la cave ou le cuvier pour déguster quelques cuvées en compagnie du vigneron !
Par contre, je vais profiter de ce beau soleil matinal pour faire une petite ballade dans des vignes dont les noms ne manqueront pas de faire frétiller les papilles de tout amateur de grands blancs bourguignons...
28 août 2015...ça vendange à Puligny !
Et un 1° Cru pour commencer !
J'en ai encore quelques bouteilles en cave...signées Louis Carillon et fils
Criots...
Chevalier...
"The" Montrachet ...
...et les fruits du seigneur de la côte de Beaune.
Fin de l'histoire : de retour en Alsace, la première bouteille que j'ai débouchée fut un Aligoté 2013 de François Carillon...histoire de me faire ma petite idée sur les vins de ce millésime produits par ce domaine.
Je reste toujours convaincu que la dégustation d'une cuvée d'entrée de gamme révèle beaucoup de choses sur la qualité du travail d'un vigneron...une théorie que que ma longue expérience de picoleur n'a jamais fait mentir jusqu'ici.
L'Aligoté de François Carillon : fin et précis, dans un style bourguignon absolument impeccable...ça donne envie de goûter le reste !
Le 03/09/2015
VDP du Mont Baudile Le Bourboulenc de Nega Saumas 2007 – Domaine Supply-Royer à Arboras
Robe : jaune d’or, vive et lumineuse.
Nez : intense et d’une incroyable complexité, palette évolutive sur les agrumes mûrs avec des nuances balsamiques (résine, encens) et des évocations d’herbes de garrigue (romarin, thym en particulier)
Bouche : attaque vive, matière très ample articulée autour d’une acidité large, finale puissante avec des amers nobles et un sillage où on retrouve avec plaisir la complexité aromatique révélée par l’olfaction, le verre vide lâche une dernière bouffée d’« amsterdamer ».
Le dernier exemplaire – de ma cave du moins – de ce magnifique Bourboulenc 2007 conçu par Eric Supply nous a gratifiés d’un feu d’artifice gustatif : un vin intense et complexe qui parle haut et fort sans pour autant fatiguer nos sens…on est comblé mais on en redemande. MIAM !
Chablis 2012 – Domaine Besson à Chablis
Robe : jaune clair et brillant, bords vert-pâle.
Nez : délicate et raffiné, notes de beurre frais, chair de pamplemousse, belles nuances pierreuses.
Bouche : attaque nerveuse, matière svelte tenue par une arête acide fine mais très solide, finale salivante avec une fine touche fumée.
Tonique, délicatement minéral et aromatiquement très pur…voilà un Chablis qui propose avec beaucoup de distinction et d’élégance une lecture classique de cette appellation bourguignonne. Avec sont rapport Q/P très avantageux cette très belle bouteille mérite sa place dans la cave de tout amateur averti.
Meursault Vieilles Vignes 2010 – Domaine Buisson-Charles à Meursault
Robe : jaune clair, belle brillance, reflets dorés.
Nez : délicat et complexe, palette raffinée sur les fruits blancs, le citron et la noisette fraîche sur un fond minéral qu’on commence à percevoir.
Bouche : attaque franche et vive, matière épanouie et concentrée qui a gagné en épaisseur mais qui ne pèse absolument sur la langue, finale de grande classe, tonique et longuement aromatique, notes minérales et zestées.
De retour de mon périple bourguignon et d’une visite au domaine Buisson-Charles où j’ai été contraint de cracher les superbes vins élaborés par Patrick, je n’ai pas résisté à l’envie de déboucher cette bouteille pour me délecter sans aucune retenue de la perfection de cette cuvée Vieilles Vignes qui semble commencer sa phase de plénitude.
Quel bonheur...MIAM !
Pinot Noir L’Hostellerie 2012 – Domaine Emile Beyer à Egusiheim
Robe : rouge carmin assez clair, éclat modéré, bords peu marqués.
Nez : charmeur et très pur avec une palette presque exclusivement dédiée aux fruits rouges (fraise, cerise burlat…).
Bouche : attaque suave, matière douce et très sensuelle qui laisse une légère impression de sucrosité, fruité toujours bien expressif, finale nette et franche avec une petite pointe acidulée qui laisse le palais frais et dispos.
Comme je l’ai déjà dit récemment, la gamme « Hostellerie » du domaine Emile Beyer offre aux amoureux de l’Alsace la possibilité de découvrir de très beaux vins sans se ruiner pour autant.
Mûr, juteux, gourmand et digeste ce pinot noir est absolument irrésistible !
Hautes Côtes de Nuits Cuvée Marius 2009 – Domaine H. Murat à Concoeur
Robe : rouge grenat, belle densité, bords brunissants.
Nez : nez complexe et flatteur au nez, notes de cerise bien mûre, évocations florales très raffinée et légère touche réglissée.
Bouche : attaque douce, joli volume avec une matière assez généreuse et un grain tannique bien patiné, finale agréable, sillage épicée et finement boisé avec une légère pointe de chaleur.
Un peu trop démonstratif dans sa prime jeunesse avec sa chair très musculeuse et son élevage un peu trop présent, ce Hautes Côtes de Nuits élaboré par Hervé Murat s’est bien assagi après quelques années en cave. Aujourd’hui ce vin respire la joie de vivre et donne une belle impression de plénitude…je crois qu’il faut que je refasse un petit crochet sur les hauteurs de Nuits dans les prochains temps…
Le Doubs vu d'une falaise sur la via ferrata des "Echelles de la Mort"...première étape sportive de mon pèlerinage jurassien et bourguignon de 2015
Aux portes du vin - Isabelle Chrétien
Le 07/08/2015
Virgile est un sexagénaire retraité des R.G. qui décide de léguer sa cave remplie de flacons prestigieux à Aurore, une jeune voisine qui ne connaît rien au vin.
Isabelle Chrétien nous raconte cette histoire d’amour originale entre un vieil œnophile passionné et une femme dans la fleur de l’âge qui ne s’intéresse absolument pas à la chose vinique.
Les grands crus – de Bordeaux surtout – offerts par Virgile à Aurore, servent de médiateurs entre ces deux êtres un peu paumés qui n’ont rien en commun à priori mais qui vont apprendre à se connaître et à s’apprécier grâce aux émotions que ces divins breuvages vont susciter chez Aurore…après le langage des fleurs, Virgile invente le langage du vin.
Isabelle Chrétien qui aime le vin autant que les mots nous gratifie d’un récit truffé de notes de dégustations très intéressantes et de quelques leçons précises et accessibles sur le vin.
Personnellement je regrette un peu que la sélection vinique soit trop largement dominée par des crus bordelais, mais quand on connaît son mentor on lui pardonnera facilement cet excès de chauvinisme régional.
Ceci dit, si l'amateur alsacien très éclectique a été un peu frustré par le parti pris girondin de l’auteur, le futur retraité et fou de vin s'est délecté de ce récit qui l'a fait rêver d'une vieillesse illuminée par une telle passion.
Ma cave est bien garnie et j'attends mon Aurore...