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Promenade à Puligny - août 2015

Le 16/09/2015

Le domaine François Carillon est en pleine effervescence : un chantier à terminer (espace de réception de vendange et espace de pressurage) et des vendanges à préparer. Dans ces conditions je suis le premier conscient que ma visite au domaine tombe un peu mal cette année.
Qu'à cela ne tienne, ce sera la première fois en un quart de siècle que je prendrai mes bouteilles signées Carillon sans passer par la cave ou le cuvier pour déguster quelques cuvées en compagnie du vigneron !

Par contre, je vais profiter de ce beau soleil matinal pour faire une petite ballade dans des vignes dont les noms ne manqueront pas de faire frétiller les papilles de tout amateur de grands blancs bourguignons...

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28 août 2015...ça vendange à Puligny !

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Et un 1° Cru pour commencer !

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J'en ai encore quelques bouteilles en cave...signées Louis Carillon et fils

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Criots...

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Chevalier...

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"The" Montrachet ...

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...et les fruits du seigneur de la côte de Beaune.



Fin de l'histoire : de retour en Alsace, la première bouteille que j'ai débouchée fut un Aligoté 2013 de François Carillon...histoire de me faire ma petite idée sur les vins de ce millésime produits par ce domaine.
Je reste toujours convaincu que la dégustation d'une cuvée d'entrée de gamme révèle beaucoup de choses sur la qualité du travail d'un vigneron...une théorie que que ma longue expérience de picoleur n'a jamais fait mentir jusqu'ici.

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L'Aligoté de François Carillon : fin et précis, dans un style bourguignon absolument impeccable...ça donne envie de goûter le reste !

 

Les vins du mois d'août 2015

Le 03/09/2015

VDP du Mont Baudile Le Bourboulenc de Nega Saumas 2007 – Domaine Supply-Royer à Arboras

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Robe : jaune d’or, vive et lumineuse.
Nez : intense et d’une incroyable complexité, palette évolutive sur les agrumes mûrs avec des nuances balsamiques (résine, encens) et des évocations d’herbes de garrigue (romarin, thym en particulier)
Bouche : attaque vive, matière très ample articulée autour d’une acidité large, finale puissante avec des amers nobles et un sillage où on retrouve avec plaisir la complexité aromatique révélée par l’olfaction, le verre vide lâche une dernière bouffée d’« amsterdamer ».
Le dernier exemplaire – de ma cave du moins – de ce magnifique Bourboulenc 2007 conçu par Eric Supply nous a gratifiés d’un feu d’artifice gustatif : un vin intense et complexe qui parle haut et fort sans pour autant fatiguer nos sens…on est comblé mais on en redemande. MIAM !


Chablis 2012 – Domaine Besson à Chablis

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Robe : jaune clair et brillant, bords vert-pâle.
Nez : délicate et raffiné, notes de beurre frais, chair de pamplemousse, belles nuances pierreuses.
Bouche : attaque nerveuse, matière svelte tenue par une arête acide fine mais très solide, finale salivante avec une fine touche fumée.
Tonique, délicatement minéral et aromatiquement très pur…voilà un Chablis qui propose avec beaucoup de distinction et d’élégance une lecture classique de cette appellation bourguignonne. Avec sont rapport Q/P très avantageux cette très belle bouteille mérite sa place dans la cave de tout amateur averti.


Meursault Vieilles Vignes 2010 – Domaine Buisson-Charles à Meursault

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Robe : jaune clair, belle brillance, reflets dorés.
Nez : délicat et complexe, palette raffinée sur les fruits blancs, le citron et la noisette fraîche sur un fond minéral qu’on commence à percevoir.
Bouche : attaque franche et vive, matière épanouie et concentrée qui a gagné en épaisseur mais qui ne pèse absolument sur la langue, finale de grande classe, tonique et longuement aromatique, notes minérales et zestées.
De retour de mon périple bourguignon et d’une visite au domaine Buisson-Charles où j’ai été contraint de cracher les superbes vins élaborés par Patrick, je n’ai pas résisté à l’envie de déboucher cette bouteille pour me délecter sans aucune retenue de la perfection de cette cuvée Vieilles Vignes qui semble commencer sa phase de plénitude.
Quel bonheur...MIAM !


Pinot Noir L’Hostellerie 2012 – Domaine Emile Beyer à Egusiheim

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Robe : rouge carmin assez clair, éclat modéré, bords peu marqués.
Nez : charmeur et très pur avec une palette presque exclusivement dédiée aux fruits rouges (fraise, cerise burlat…).
Bouche : attaque suave, matière douce et très sensuelle qui laisse une légère impression de sucrosité, fruité toujours bien expressif, finale nette et franche avec une petite pointe acidulée qui laisse le palais frais et dispos.
Comme je l’ai déjà dit récemment, la gamme « Hostellerie » du domaine Emile Beyer offre aux amoureux de l’Alsace la possibilité de découvrir de très beaux vins sans se ruiner pour autant.
Mûr, juteux, gourmand et digeste ce pinot noir est absolument irrésistible !


Hautes Côtes de Nuits Cuvée Marius 2009 – Domaine H. Murat à Concoeur

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Robe : rouge grenat, belle densité, bords brunissants.
Nez : nez complexe et flatteur au nez, notes de cerise bien mûre, évocations florales très raffinée et légère touche réglissée.
Bouche : attaque douce, joli volume avec une matière assez généreuse et un grain tannique bien patiné, finale agréable, sillage épicée et finement boisé avec une légère pointe de chaleur.
Un peu trop démonstratif dans sa prime jeunesse avec sa chair très musculeuse et son élevage un peu trop présent, ce Hautes Côtes de Nuits élaboré par Hervé Murat s’est bien assagi après quelques années en cave. Aujourd’hui ce vin respire la joie de vivre et donne une belle impression de plénitude…je crois qu’il faut que je refasse un petit crochet sur les hauteurs de Nuits dans les prochains temps…

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Le Doubs vu d'une falaise sur la via ferrata des "Echelles de la Mort"...première étape sportive de mon pèlerinage jurassien et bourguignon de 2015

 

Aux portes du vin - Isabelle Chrétien

Le 07/08/2015

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Virgile est un sexagénaire retraité des R.G. qui décide de léguer sa cave remplie de flacons prestigieux à Aurore, une jeune voisine qui ne connaît rien au vin.
Isabelle Chrétien nous raconte cette histoire d’amour originale entre un vieil œnophile passionné et une femme dans la fleur de l’âge qui ne s’intéresse absolument pas à la chose vinique.

Les grands crus – de Bordeaux surtout – offerts par Virgile à Aurore, servent de médiateurs entre ces deux êtres un peu paumés qui n’ont rien en commun à priori mais qui vont apprendre à se connaître et à s’apprécier grâce aux émotions que ces divins breuvages vont susciter chez Aurore…après le langage des fleurs, Virgile invente le langage du vin.

Isabelle Chrétien qui aime le vin autant que les mots nous gratifie d’un récit truffé de notes de dégustations très intéressantes et de quelques leçons précises et accessibles sur le vin.
Personnellement je regrette un peu que la sélection vinique soit trop largement dominée par des crus bordelais, mais quand on connaît son mentor on lui pardonnera facilement cet excès de chauvinisme régional.

Ceci dit, si l'amateur alsacien très éclectique a été un peu frustré par le parti pris girondin de l’auteur, le futur retraité et fou de vin s'est délecté de ce récit qui l'a fait rêver d'une vieillesse illuminée par une telle passion.

Ma cave est bien garnie et j'attends mon Aurore...

 

Le Bistrot de Lafare

Le 06/08/2015

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Le Bistrot de Lafare situé au pied des Dentelles de Montmirail entre Suzette et Beaumes de Venise propose une cuisine familiale de bonne qualité et une carte des vins qui fait une large place aux crus locaux.

Je n'ai pas l'habitude de faire de la pub pour des restaurants sur mon site mais je cite cet établissement pour la politique tarifaire qui y est pratiquée et que je trouve particulièrement séduisante. En effet, pour tous les vins proposés à la carte, il vous en coutera le prix client départ propriété + 6,50 euros : ce qui fait que vous pouvez vous régaler en accomagnant votre repas par un "Terres Jaunes" 2013 de la Ferme Saint Martin (par exemple) pour la modique somme de 17 euros (10,50 prix départ propriété + 6,50).

Au diable les coefficients multiplicateurs qui font exploser le prix des vins au restaurant et qui éloignent le client des belles bouteilles...

Un exemple à suivre non ?

Les vins du mois de juillet 2015

Le 02/08/2015

Pinot Gris G.G. Sommerberg – Les Terrasses 2008 – Domaine de l’Oriel à Niedermorschwihr

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Robe : jaune franc avec des éclats dorés.
Nez : riche et envoutant, arômes d’abricot confit et de mangue bien mûre, après oxygénation on sent de belles notes pierreuses et un léger fumé.
Bouche : matière opulente tenue par une acidité vive et saillante qui se montre dès l’attaque, notes de tarte au citron et de raisin sec, finale franche et tonique, rémanences minérales très nobles.
Sur cette vigne en terrasses, plantée sur les pentes granitiques abruptes du 4° amphithéâtre du Sommerberg, Claude Weinzorn a réussi à concevoir ce grand pinot gris dont l’exubérance naturelle nous en met plein les papilles tout en révélant une énergie minérale qui confère une belle harmonie à l’ensemble.


Anjou Moque-Souris 2013 – Bruno Rochard à Rablay sur Layon

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Robe : jaune soutenu, belle brillance.
Nez : fin et délicat, notes de fruits à chair blanche (pomme, coing), touche florale discrète sur un fond minéral qui se révèle progressivement (boîte de craie).
Bouche : matière riche, arête acide tendue et puissante qui donne un équilibre très dynamique à la structure, aromatique plus épanouie avec un fruité très gourmand, finale très fraîche où persistent de belles nuances salines
Dégusté sûrement un peu trop tôt – mais ma curiosité était trop forte face à cette étiquette au nom un peu énigmatique – ce vin m’a vraiment séduit par son énergie et sa pureté.
Offerte par l’ami Valéry, un oenophile gardois que j’ai toujours beaucoup de plaisir à retrouver en Ardèche, chez l’incontournable Cyril bien sûr, cette magnifique cuvée élaborée par Bruno Rochard m’a rappelé que les chenins ligériens bien nés et bien travaillés pouvaient engendrer de grands vins. Merci Val !


Pinot Noir 2007 – Domaine Lissner à Wolxheim

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Robe : rubis clair, densité moyenne.
Nez : fin et engageant avec une palette bien mûre sur la fraise, la cerise bigarreau et les épices douces.
Bouche : attaque très douce, matière ronde, fruité épanoui et tannins veloutés, finale fraîche et guillerette avec une fine ligne acidulée et un sillage épicé très raffiné.
Née sur un terroir argilo-calcaire de Wolxheim, cette cuvée a été vendangée très mûre et élevée 15 mois en barriques par le « Grand Maître » Bruno Schloegel. Riche et très démonstratif dans sa prime jeunesse ce vin semble avoir atteint sa phase de plénitude aujourd’hui : une palette délicate, un équilibre parfait et cette élégance incomparable que l’on retrouve dans les grands pinots noirs. MIAM !


Vin de France 100% Mourvèdre 2012 – Domaine Pin des Marguerites à Berlou

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Robe : sombre et dense avec une frange rubis.
Nez : franc et complexe, myrtille bien mûre à l’ouverture, notes de cerise acidulée, silex et fumé léger en filigrane.
Bouche : équilibre tonique, matière gourmande, trame tannique structurante mais bien souple, finale fruitées et minérale, très sapide.
Cette bouteille qui me rappelle notre belle rencontre avec Richard Carpena à de Berlou s’est révélée sous son meilleur jour en ce début de vacances scolaires.
Voilà un magnifique cru sudiste fin, accessible et structuré par cette trame minérale si particulière engendrée par les terroirs schisteux de Saint Chinian. MIAM !


AOP Corse La Robe d’Ange 2014 – Clos Fornelli à Tallone

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Robe : rubis assez clair avec une frange peu soutenue.
Nez : élégant et délicat, prune fraîche et notes florales sur un fond pierreux et légèrement fumé.
Bouche : attaque très suave, matière qui monte en puissance avec une belle densité et une acidité véloce qui tonifie l’ensemble, toucher de bouche sensuel, finale bien en place, équilibre frais et minéralité profonde.
Débouchée par l’ami Cyril l’ardéchois qui a visité le domaine Clos Fornelli il y a peu, cette cuvée 100% sciaccarelli née sur un terroir de galets schisteux fut une très bonne surprise.
Après quelques rendez-vous ratés avec des vins Corse, j’ai été conquis par ce beau rouge : bien ouvert et parfaitement équilibré, il possède un côté sociable que je n’ai encore que rarement trouvé sur des crus originaires de l’île de beauté.


Saint Joseph Vignes de l’Hospice 2005 – Domaine Guigal à Ampuis

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Robe : rubis très sombre, grande densité, bords très compacts.
Nez : complexe et mûr, palette évoluant entres notes très charmeuse de fruits noirs (myrtille, mûre confite), violette et réglisse, nuances de pierre chaude.
Bouche : ample et épanouie, matière ronde et puissante mais qui ne pèse pas sur la langue, expression aromatique douce et suave, sillage aromatique d’une longueur considérable.
Généreux mais parfaitement équilibré ce Saint Joseph nous propose une version très racée d’une syrah rhodanienne.
Merci à Cyril de nous avoir servi cette belle cuvée de la maison Guigal à parfaite maturité pour nous faire vivre un grand moment de plaisir papillaire.

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Coucher de soleil sur Grospierres.

 

 

Fête du vin d'Eguisheim : le "In" et le "Off"

Le 15/07/2015

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La doyenne des fêtes des vins d’Alsace célèbre cette année sa 55ième édition avec un programme "In" classique :

-samedi 29 août 2015 : soirée festive avec un soin tout particulier à l’animation musicale
-dimanche 30 août 2015 : présence de près de 20 groupes dans le cortège avec des groupes français, allemands et suisses

Mais aussi un programme "Off" qui va compléter les animations traditionnelles : né de la volonté des jeunes vignerons d’Eguisheim ce « Off » a pour objectif de faire découvrir l’art de la dégustation et de l’élaboration des grands vins d’Eguisheim. Au cœur du village dans un endroit privilégié sur la pelouse du château Saint Léon, les jeunes vignerons (de moins de 40 ans !) partageront leur passion du vin dans la détente et l’échange.
Les 5 vins commentés seront accompagnés d’un amuse-bouche en accord parfait avec les vins choisis.
Cette heure en compagnie des professionnels sera la bonne occasion de réviser les points clefs de la dégustation et d’apprendre l’essentiel sur la vinification.

Le pass Off est vendu par l’Office du Tourisme à 18 €, il comprend l’entrée à la fête et la dégustation.

Témoignage des deux jeunes vignerons en charge du projet

Frederic Hertzc’est l’occasion de montrer que les vignerons ne se cachent pas derrière leurs  étiquettes. Avec pédagogie, créativité et convivialité nous dévoileront une autre facette de notre  fête des vignerons montrant que le vin n’est pas juste une banale boisson alcoolisée. Il y a véritablement une histoire et une culture autour du vin.

Julien Freudenreich : nous souhaitons promouvoir les terroirs d’Eguisheim dans une ambiance chaleureuse et décontractée. Nous voulons profiter de cette occasion pour éveiller à la subtilité des grands crus le jeune public très présent à la fête des vins mais que l’on ne voit pas souvent le reste de l’année à Eguisheim. A travers cette animation nous souhaitons faire découvrir notre passion pour le métier de vigneron.

 

Les vins du mois de juin 2015

Le 08/07/2015

Saint Chinian La Madura Grand Vin blanc 2013 – C. Bourgne à Saint Chinian

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Robe : jaune moyen, très brillant avec une frange vert pâle.
Nez : délicat et complexe, notes de groseille bien mûre, d’agrumes juteux et de tilleul sur un fond minéral (silex, pierre chaude).
Bouche : matière ample avec du gras, structure tenue par une acidité bien large, toucher de bouche sensuel, finale longue et fraîche, retour aromatique complexe avec de petits amers très raffinés.
Cet assemblage dominé par le sauvignon (90% + 10% piquepoul), né sur des terrasses argilo-calcaires autour de Saint Chinian, nous régale dès aujourd’hui par son énergie vibrante et son fruité délicieux.
Ce grand blanc du Languedoc, élaboré par Cyril Bourgne – qui ne l’oublions pas a longtemps travaillé à Fieuzal – se livre avec franchise et gourmandise tout en possédant un vrai tempérament de vin de garde…allez, j’en ouvre encore une petite et j’oublie les autres dans ma cave !


Riesling Clos Rebberg 2009 – Domaine Kreydenweiss à Andlau

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Robe : jaune franc, belle brillance, reflets or pâle.
Nez : intense et charmeur, notes de mandarine et de miel de sapin sur une base aromatique minérale (silex) et légèrement fumée.
Bouche : attaque vive, acidité rayonnante qui structure une matière riche et juteuse, texture finement tannique et finale racée avec de beaux amers et une salinité pénétrante.
Marqué par une générosité affirmée dans sa prime jeunesse, ce riesling né sur un coteau schisteux près d’Andlau a profité de quelques années de garde pour s’affiner et s’harmoniser en définissant une trame minérale de toute beauté. MIAM !


Tout Naturellement 2013 – Domaine Beck-Hartweg à Dambach la Ville

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Robe : jaune clair, légère turbidité.
Nez : notes « natureuses » à l’ouverture (pomme et arômes fermentaires), palette qui évolue très favorablement et qui gagne en pureté et en complexité, notes de fleurs blanches et d’agrumes, fine touche vanillée.
Bouche : léger perlant au débouchage, matière fraîche et juteuse, salinité très tactile, finale longue sur les agrumes frais.
Assemblage de pinot blanc et de sylvaner, cette cuvée « nature » est vraiment surprenante car elle évolue de façon remarquable une fois le flacon débouché : on passe de la perplexité face à des arômes un peu suspects à une admiration sans bornes après quelques heures d’ouverture. L’alliance entre un jus très gourmand et une trame minérale bien marquée crée une sensation de plénitude bienfaisante.
Voilà un vin qui sort des sentiers battus mais qui me convient à merveille. MIAM !


Puligny Montrachet 2003 – Domaine L. Carillon à Puligny

Robe : jaune prononcé, très lumineux avec une frange dorée assez compacte.
Nez : assez discret mais avec une palette évolutive et racée, notes de beurre et d’amande fraîche à l’ouverture puis citron frais, gingembre et pierre chaude.
Bouche : attaque très suave avec une ligne acide dont la présence se fait sentir progressivement et qui étire la structure en largeur, la texture est lisse mais assez épaisse, la finale tonique et très légèrement tannique développe une longueur aromatique intéressante illustrée par quelques amers nobles.
Issu d’une année caniculaire où les rendements furent ridiculement bas – et mon allocation limitée à quelques flacons – ce puligny villages semble avoir attient sa forme optimale avec cette expression complexe et minérale que j’apprécie par-dessus tout mais qui a mis une bonne décennie pour s’imposer.
Un remède souverain que j’ai choisi de m’administrer pour passer un moment très douloureux de ma vie…c’est ça aussi le vin !


Gevrey Chambertin 2010 – Domaine Castagnier à Morey Saint Denis

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Robe : rubis moyen avec des bords très clairs.
Nez : dès l’ouverture l’aromatique pure et expressive fait une large place aux fruits rouges, après oxygénation on perçoit des notes minérales de grande qualité (terre humide, argile, pierre…)
Bouche : matière équilibrée, remarquable d’élégance et de délicatesse, mâche très sensuelle, finale longue et bien fraîche, belle rémanence fruitée.
Un peu viril et marqué par son élevage à sa naissance, ce gevrey villages est maintenant parfaitement en place : le boisé s’est intégralement fondu dans une matière très juteuse et la marque du terroir commence à se faire sentir en apportant un surcroît de complexité dans l’aromatique et la structure du vin.

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A mon papa, amateur de bonne chère et de bons vins...tu resteras à jamais avec moi.

 

Les vins du mois de mai 2015

Le 03/06/2015

Auxerrois L’Auxerrois de Jean-Baptiste 2013 – J-B Adam à Ammerschwihr

Robe : jaune très clair, brillant, reflets or blanc.
Nez : riche, flatteur et évolutif, abricot frais, notes florales suaves et complexes, touche d’herbes aromatiques.
Bouche : matière charnue, gras sensible, développement aromatique intense, fine ligne acidulée, amertume racée et belle salinité en finale.
Généreux, suave et digeste ce vin travaillé en biodynamie est une petite friandise qui s’exprime avec une certaine bonhommie tout en développant une matière harmonieuse et bien structurée. Voilà une cuvée qui rend un bel hommage à ce cépage alsacien généralement destiné à faire du volume dans des cuvées génériques. MIAM !


Riesling G.C. Pfingstberg 2012 – Domaine F. Schmitt à Orschwihr

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Robe : jaune clair, brillant, lumineux, reflets argentés.
Nez : discret, racé, grande pureté aromatique, notes pierreuses déjà très présentes, touche florale et finement zestée.
Bouche : matière tonique et vibrante, acidité large, développement aromatique sur les agrumes frais (citron, pamplemousse) et les herbes aromatiques (basilic, verveine), finale saline avec des amers salivants.
Goûté et approuvé une première fois au domaine lors de mon travail sur le Pfingstberg avec Frédéric Schmitt, ce riesling plein d’énergie se tient toujours aussi bien après quelques mois en cave.
Droit, précis, complexe et salin, voilà un vin qui livre une remarquable interprétation de ce terroir classé. Chapeau !


Riesling G.C. Eichberg 2012 – Domaine E. Beyer à Eguisheim

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Robe : jaune clair, très belle brillance, frange vert pâle.
Nez : subtil et complexe, miel de sapin, chair de poire, notes minérales (pierre chaude) sur un fond finement poivré.
Bouche : attaque assez vive avec une acidité large, matière qui développe un joli gras mais la présence minérale se manifeste dès le milieu de bouche pour s’exprimer avec une belle intensité en finale, sillage long sur les zestes d’agrumes et le poivre blanc
S’exprimant avec une certaine véhémence ce Grand Cru d’Eguisheim impressionne cependant par la richesse de son profil aromatique et la perfection de son équilibre…surement encore très (trop) jeune mais déjà terriblement séduisant. MIAM !


Pinot Gris G.C. Eichberg 2011 – Domaine Ginglinger à Eguisheim

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Robe : jaune prononcé, lumineux avec des reflets vieil or.
Nez : riche et envoûtant avec une complexité inouïe, abricot mûr, mirabelle confite, fraise des bois, une pointe de cannelle et de vanille sur un fond de terre humide, de sous-bois.
Bouche : attaque ample et douce, matière assez épaisse structurée par une acidité large et persistante, développement aromatique intense, toucher onctueux finale puissante sur les fruits jaunes, la fraise et les épices douces, sillage minéral/salin très long.
Avec sa palette aromatique d’une remarquable complexité et sa matière sculptée tout en volume et en rondeurs, ce pinot gris Grand Cru nous emmène dans un monde d’opulence et de volupté qu’on ne quitte qu’avec beaucoup de regrets.
Michel Ginglinger a réussi à élaborer un grand vin où la force du cépage s’exprime pleinement sans pour autant masquer la marque du terroir de l’Eichberg. Joli travail !


VDP des Cévennes Stella 2014 – Mas Bres à Saint Maurice

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Robe : jaune clair, beaucoup d’éclat, reflets vert pâle.
Nez : surprenant, complexe et évolutif, palette florale très riche, notes pierreuses déjà très présentes, touche florale et finement zestée.
Bouche : matière longiligne, solidement tendue avec un fruité très flatteur, finale fraiche et sillage floral très agréable.
Déniché par Jérôme, le caviste de la Maison des Vins de l’Espiguette (Port Camague), ce vin incroyable est réalisé à partir d’un assemblage de rolle, de riesling et de pinot gris.
Parfaitement équilibré, gourmand à souhait et vendu à un prix dérisoire (5,50 euros) cette cuvée née sur les terroirs du piémont cévenol est un pur régal. MIAM !


Mas de Daumas Gassac blanc 2000 – Aniane

Robe : vieil or, brillant avec des reflets topaze.
Nez : mûr et évolué avec une palette très évolutive, développant des arômes d’agrumes confits, d’épices douces, d’herbes méridionales mais passant aussi par des phases tertiaires un peu ingrates.
Bouche : matière ample avec un joli gras et un équilibre très doux, finale un poil trop lourde malgré quelques beaux amers qui font saliver.
Sorti de ma cave pour laisser la place au nouvel arrivage de vins du domaine, ce Daumas blanc de presque 15 ans assume son âge avec une palette évoluée mais bien complexe et une matière dodue mais agréablement patinée en bouche.
Personnellement j’apprécie plus les blancs du Mas dans leur jeunesse, lorsqu’ils montrent une exubérance et une vitalité qui me mettent toujours de très bonne humeur mais j’avoue avoir passé en moment très agréable en compagnie de cette bouteille.


Meursault Vieilles Vignes 2011 – Domaine Buisson-Charles à Meursault

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Robe : jaune clair, brillant avec des éclats argentés.
Nez : notes d’élevage évanescentes en attaque, palette fruitée très fraîche (chair de pomme verte, groseille blanche), notes de fougère.
Bouche : attaque très vive avec une acidité fine et droite qui va soutenir une matière fuselée très élégante, le gras est délicat, juste assez pour donner un peu de glissant à la texture, les amers nobles accompagnent une finale salivante qui commence à exprimer des nuances minérales (poudre de craie, pierre chaude).
Débouchée pour célébrer à distance l’anniversaire de son concepteur, cette cuvée de Meursault d’une vivacité encore un peu arrogante m’a procuré une série de très belles sensations : une expression aromatique d’une profonde beauté et une présence en bouche pleine de sève et d’énergie.
Surement encore loin de son apogée, ce grand vin ravira les amateurs de pureté et de droiture…Bon anniversaire Patrick !


Costières de Nîmes Marginal 2013 – Terre des Chardons à Bellegarde

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Robe : rubis profond, légère turbidité, bords mauves.
Nez : ouvert et flatteur, fruits rouges bien mûrs, pain d’épice et amande amère.
Bouche : chair sensuelle, équilibre vivifiant, finale digeste avec une belle fraîcheur et un sillage sur la menthe poivrée et la pierre chaude.
Réalisé à partir de syrah (80%) et de grenache (20%) issus d’un terroir alluvial riche en cailloux siliceux, la cuvée « Marginal » est une bombe de gourmandise et de fraîcheur.
Proposé par Jérôme (mon caviste de l’Espiguette) en même temps que la cuvée du Mas Bres, ce Costières de Nîmes a également illuminé mon récent séjour méditerranéen.
Si en plus on sait que le domaine est en biodynamie depuis de nombreuses années et que cette petite merveille coute à peine plus de 10 euros…comment résister à un tel cadeau !


Morey Saint Denis Le Village 2011 – H. Murat à Concoeur

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Robe : rubis moyen, légère turbidité, frange rose.
Nez : riche et évolutif, ouverture sur d’intenses notes de myrtille, puis la palette se fait plus délicate avec de belles notes de fleurs des prés sur un fond légèrement végétal.
Bouche : matière fine avec un équilibre des saveurs parfait, texture caressante, finale fraîche avec un sillage floral très élégant.
Avec sa matière fuselée et son expression aromatique très séduisante, ce Morey qui nous avait déjà fait une belle impression lors de notre passage au domaine en 2013 est toujours aussi plaisant.
Ce petit bijou qui semble avoir atteint sa phase de plénitude malgré son jeune âge apporte une preuve supplémentaire de la qualité du travail de vinificateur d’Hervé Murat. MIAM !


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Un paysage près du Pic Saint Loup…que la France est belle !