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Les vins du mois de novembre 2015

Le 05/12/2015

Sylvaner Grand A du Petit Léon 2011 – Domaine Schmitt à Bergbieten

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Robe : jaune clair, brillant, texture assez épaisse.
Nez : complexe et raffiné, notes de fruits blancs, de pêche, petites touches de tabac et de vanille.
Bouche : attaque très franche, matière concentrée, toucher de bouche bien gras, finale salivante grâce à une belle présence saline et des amers nobles, retour aromatique étonnant de longueur.
Né sur le Grand Cru Altenberg de Bergbieten ce sylvaner est un vin complexe, structuré par une présence minérale d’une intensité peu commune.
Celui qui pense que ce cépage ne peut produire que des vins pour cuisiner la choucroute devraient goûter cette petite merveille. MIAM !


Riesling Grand Cru Pfingstberg - Paradis 2009 – Domaine F. Schmitt à Orschwihr

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Robe : jaune clair, beaucoup d’éclat, frange assez dense.
Nez : complexité inouïe avec une palette en évolution permanente, notes de zestes d’agrumes, de menthe poivrée, de citronnelle, de boîte de craie…
Bouche : attaque très suave, milieu de bouche très large, toucher caressant, acidité mûre qui étire progressivement la structure pour laisser une belle impression de fraîcheur en finale, sillage aromatique très fin et complexe, présence saline intense.
Rencontrer un grand Pfingstberg dans la force de sa pleine maturité est une expérience qui marque la mémoire d’un amateur de vin : cette cuvée « Paradis » conçue par Frédéric Schmitt est surement l’un des meilleurs rieslings que j’ai bu cette année. MIAM !


Pinot Noir Obere Hund 2012 – Domaine Bechtold à Dahlenheim

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Robe : rubis soutenu, brillant, bords compacts.
Nez : pur et gourmand, fruité profond sur les fruits rouges croquants (cerise, framboise), notes crayeuses en fond.
Bouche : charnu et capiteux, texture veloutée, belle expression fruitée, finale étirée et fraîche, rémanences minérales racées.
J’ai assisté aux vendanges des pinots noirs sur le coteau de l’Obere Hund et j’ai vu l’intransigeance de Jean-Marie Bechtold sur la qualité des raisins qui partaient vers la cave : « Pas un seul grain pourri ne doit rentrer dans mes cuves ».
3 ans plus tard le résultat est à la hauteur du travail effectué : ce très beau vin rouge qui vous laisse une impression de plénitude et de gourmandise est vraiment une belle réussite.


Pinot Noir Les Rocailles 2011 – Domaine P. Ginglinger à Eguisheim

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Robe : grenat profond avec des bords carmin.
Nez : fruité ouvert et complexe, notes de cassis et de cerise noire ravivées par une touche de jus de groseille acidulé.
Bouche : chair juteuse, matière concentrée, équilibre parfait entre richesse et vivacité, tannins lisses, finale très « classieuse »  avec un sillage fruité et minéral.
Née au cœur du Grand Cru Eichberg, la cuvée « Les Rocailles » est une petite merveille de finesse et d’élégance.
Vinifié et élevé de main de maître par Michel Ginglinger ce rouge d’Alsace est capable de rivaliser avec les grands pinots noirs bourguignons. MIAM !


Côtes de Provence Le Clos de la Procure 2009 – Domaine Dupéré-Barrera à Carnoules

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Robe : rubis moyen, bords fins et légèrement brunissants.
Nez : franc et assez intense avec des arômes d’épices douces, de fruits rouges bien mûrs et d’herbes de garrigue.
Bouche : jus concentré, tannins matures et bien lisses, acidité présente qui structure le volume en largeur, présence affirmée, un peu envahissante mais finale douce et sensuelle avec un sillage épicé complexe.
Débouchée pour célébrer à distance l’anniversaire de son concepteur (Laurent Barrera) ce Clos de la Procure ne cache pas ses origines, avec une expression aromatique aux accents résolument sudistes et une matière charnue et veloutée en bouche.
Voilà un vin puissamment constitué qui sait faire preuve d’élégance et de finesse…joli travail !


Fleurie 2007 – Domaine J. Georges à Chénas

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Robe : sombre et purpurine avec une frange très compacte.
Nez : belle intensité et fruité expressif sur la cerise croquante, notes florales complexes qui se révèlent progressivement.
Bouche : silhouette élégante, équilibre impeccable, grande délicatesse dans la texture, rétro-olfaction très complexe, finale fraîche et glissante.
A l’heure où certains crus bourguignons de 2007 se présentent avec le chapeau sur l’oreille, ce cru du Beaujolais, acheté pour quelques euros il y a 6 ans, m’a comblé par son étonnante complexité et son énergie encore très vivace. MIAM !

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Au dessus de Fleurie en novembre 2015.

4 perles du domaine de l'Oriel à Niedermorschwihr

Le 03/12/2015

Invité par Claude Weinzorn pour déguster et commenter les vins du domaine de l'Oriel qu'il va proposer à la vente sur le net (tagawine.fr), j''ai pu goûter 4 cuvées très différentes mais bien représentatives de la richesse et de la qualité de la gamme proposée par ce vigneron de Niedermorschwihr.

Es gilt !!!

AOC Alsace – Pinot blanc 2014

Robe : jaune très pâle, belle brillance.
Nez : discret mais très pur avec des notes de fougère, de citronnelle sur un fond délicatement minéral
Bouche : fraîcheur vivifiante, équilibre très sec, joli sillage aromatique sur le pamplemousse, finale sapide.

Cépages : 60% pinot blanc – 40% pinot auxerrois

Issu de vignes plantées sur les coteaux granitiques autour de Niedermorschwihr et d’une parcelle plus argileuse située au bas du village, ce pinot blanc étonne par sa complexité aromatique et sa présence en bouche pleine d’énergie.

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Accords mets/vins : apéritif, charcuteries, crudités, choucroute, fruits de mer…c’est un vin polyvalent très facile à placer à table.

 

AOC Alsace Grand Cru – Riesling Sommerberg « Le Z » 2012

Robe : jaune pâle avec des reflets argentés.
Nez : intense et direct avec une palette aromatique sur les agrumes frais et la pierre à fusil.
Bouche : attaque souple, matière concentrée équilibrée par une ligne acide mûre et bien droite, finale longue et saline.

Cépage : 100% riesling

Né sur une parcelle granitique rocailleuse et très pentue située dans la partie haute du 4° amphithéâtre du Sommerberg, ce grand riesling séduit par son équilibre parfait entre un jus fruité très dense et une minéralité intense.

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Accords mets/vins : apéritif, choucroute, poissons, crustacés…c’est un grand vin sec avec un vrai potentiel gastronomique.

 

AOC Alsace Grand Cru – Pinot Gris Sommerberg « Les Terrasses » 2011

Robe : jaune clair avec des reflets dorés.
Nez : délicat et raffiné avec des notes de fruits blancs (coing frais) et une légère touche fumée.
Bouche : matière ample et très concentrée, texture caressante, acidité droite et traçante qui répond à la richesse de la matière, très longue persistance aromatique en finale.

Cépage : 100% pinot gris

Comme son nom le laisse deviner cette cuvée exceptionnelle de pinot gris est plantée sur une parcelle granitique en terrasses située sur les pentes du 4° amphithéâtre du Sommerberg, juste sous les rangs de vigne du « Z ». C’est un vin d’une force peu commune avec un caractère bien trempé.

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Accords mets/vins : foie gras d’oie, plats exotiques peu épicés, tartes aux fruits (mirabelle, abricot)…ce vin plein d’énergie mérite des plats expressifs et raffinés.

 

AOC Alsace – Riesling « S » Vendanges Tardives 2011

Robe : jaune intense avec beaucoup d’éclat.
Nez : flatteur et très complexe avec un registre qui s’ouvre sur des notes d’agrumes bien mûrs complétés par des nuances d’herbes aromatique (verveine) sur un fond minéral bien marqué.
Bouche : matière généreuse équilibrée par une acidité souple mais structurante, silhouette longiligne très élégante, finale fraîche et sapide.

Cépage : 100% riesling

Issue de parcelles situées dans le 3° amphithéâtre du Sommerberg, cette cuvée rare de riesling flatte nos papilles en conjuguant avec bonheur richesse et buvabilité.

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Accords mets/vins : apéritif, foie gras d’oie, desserts aux fruits…ce vin racé et légèrement moelleux pourra aussi inspirer des gastronomes en lui proposant des associations moins classiques dans le registre aigre-doux par exemple

Les vins du mois d'octobre 2015

Le 02/11/2015

Riesling Grand Cru Schlossberg 2010 – Domaine J.M. Bernhard à Katzenthal

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Robe : jaune franc, beaucoup d’éclat, frange assez dense.
Nez : expressif et riche, notes d’agrumes bien mûrs, touche finement épicée, fond minéral (pierre à feu).
Bouche : matière ample et puissante, énergie presque incandescente, acidité intense qui file en ligne droite, finale tendue avec des amers minéraux nobles.
Assez sévère dans sa prime jeunesse ce Grand Cru a profité de quelques années de vieillissement pour gagner en volume et en force. Le côté solaire et lumineux du Schlossberg est bien présent mais une trame acide/minérale bien aiguisée apporte le tonus nécessaire pour construire un équilibre idéal. MIAM !


Vouvray Les Argiles 2011 – Domaine F. Chidaine à Montlouis sur Loire

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Robe : jaune clair, très lumineuse, frange presque transparente.
Nez : expressif et charmeur, notes de citron frais et de fruits à chair blanche sur un fond minéral bien présent.
Bouche : attaque généreuse, volume imposant avec une matière charnue solidement tenue par une acidité très mûre, présence minérale palpable, toucher finement tannique, finale sensuelle avec un sillage sur les fruits, le sucre d’orge et la terre humide.
Ce chenin ligérien travaillé à la perfection m’a fait vivre un instant magique de plaisir gustatif absolu : équilibré, voluptueux et complexe…quel beau vin !


Côtes du Jura Savagnin 1997 – Caveau des Jacobins à Poligny

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Robe : jaune profond, belle brillance, reflets dorés.
Nez : intense et envoûtant, palette complexe, fruits secs (amande, noisette) et beaucoup d’épices, notes de « jaune » assez discrètes.
Bouche : matière épaisse, ample, beaucoup de gras mais trame acide puissante, joli développement aromatique, finale tonique avec un sillage épicé très long (safran, curcuma…).
Ce caveau situé dans un ancien édifice religieux de Poligny a longtemps constitué une étape obligée lors de mes visites dans le Jura. Depuis lors mon carnet d’adresses dans le vignoble jurassien s’est un peu étoffé, mais il n’en reste pas moins que ce beau savagnin à pleine maturité m’a rappelé quelques bons souvenirs en me régalant par sa classe et la finesse de son expression aromatique. MIAM !


Juliénas 2013 – Domaine des Marrans à Fleurie

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Robe : rubis moyen avec une fine frange rose.
Nez : très aguichant mais raffiné avec un fruité épanoui (cerise rouge bien mûre) complété par belles notes florales.
Bouche : attaque souple et juteuse, matière assez consistante (surtout pour un gamay) mais texture bien lisse, finale fraîche, très glissante, rémanence florale longue et complexe.
Un peu fermé et assez austère lors de notre première rencontre il y a un an, ce Juliénas est sorti de sa coquille pour se livrer à nous avec une spontanéité gourmande pratiquement irrésistible.
Le bojo comme je l’aime !


Côtes du Rhône Villages Cairanne 2009 – Domaine Richaud à Cairanne

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Robe : grenat très sombre, bords compacts.
Nez : expression puissante, fort caractère, palette sur les fruits noirs très mûrs (cassis, mûre), touche minérale.
Bouche : matière opulente, ample et concentrée, toucher soyeux, finale précise et tonique, sillage délicatement épicé.
Issu d’un millésime caniculaire, ce Côtes du Rhône assume son côté méridional avec beaucoup d’allant. Doté d’une silhouette très musculeuse, tenue par une belle structure minérale et une ligne acide solide, ce vin qui conjugue agilité et puissance…un peu comme les avants des All Blacks qui ont enflammé Twickenham lors de la finale de la coupe du monde de rugby. MIAM !

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Beaucoup de couleurs et une brume "hamiltonienne"...c'est l'automne en Alsace.

 

Antiguide du vin et de la vinasse - Stéphane Rose

Le 01/11/2015

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J’aime bien de temps en temps me faire chahuter par ce type de livre dont le but est de caricaturer certaines attitudes et comportements qu’on retrouve chez des groupes d’individus partageant des convictions, des passions ou tout simplement le même métier.
D’ailleurs, je lis toujours avec intérêt des ouvrages qui relèvent les travers des enseignants ou des fonctionnaires : certains me font rire, d’autres m’agacent mais tous me font plus ou moins réfléchir…

J’ai trouvé ce petit opuscule chez mon libraire habituel et je l’ai acheté sans hésiter, pensant que sa lecture me ferait passer un bon moment de détente tout en me rendant attentif à certains excès que ma passion a pu engendrer dans mes rapports à la chose vinique.

Hélas, dès les premières pages j’ai compris que je venais de perdre 6 euros (Collection « J’AI LU ») et que j’aurai du mal à arriver au bout des 150 pages de ce livre.

C’est mal écrit et l’humour gras et lourd de l’auteur suscite plus l’affliction que le rire.
On a droit à un ramassis incohérent de truismes et de platitudes souvent empreints d’une navrante vulgarité.

Exemple « Monsieur et madame spécial vin #6 : Monsieur et madame Champagne ont un fils comment s’appelle-t-il ?...Pippo » Tout est dit !!!

Conseil à suivre : gardez votre argent et allez chez un bon caviste…ou un bon vigneron : pour le prix de ce livre on trouve d’excellents sylvaners ou pinots blancs alsaciens.
A la vôtre !

Le vin d'Alsace a-t-il un avenir ? - Pierre Seltz

Le 25/10/2015

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« Le passé est la rampe de lancement vers l’avenir. (...) Celui qui ne sait pas d’où il vient ne peut savoir où il va car il ne sait pas où il est. »

Voilà en quelques mots la raison d’être de ce livre volumineux (540 pages) dense et solidement documenté écrit par l’un des vignerons emblématiques de Mittelbergheim.

Après avoir quitté son village en 1957 pour aller aux Etats-Unis, Pierre Seltz a été rappelé en Alsace 5 ans plus tard pour reprendre les rênes du domaine familial : il a laissé les grands espaces de l’Ouest américain pour revenir travailler sur les coteaux du piémont vosgien, mais son désir de voyage et d’ouverture au monde ne s’est jamais tari.

C’est un livre où l’histoire du vignoble alsacien tient une place prépondérante : une douzaine de chapitres chronologiques assez ardus à lire nous remettent en mémoire les grandes époques de la viticulture régionale. Bien évidemment Mittelbergheim reste le centre de gravité du récit mais dans son étude Pierre Seltz est amené à nous livrer des développements qui dépassent souvent le contexte local : en ce sens « Le vin d’Alsace a-t-il un avenir ? » est avant tout un livre d’histoire.

Dans la partie consacrée au XX° l’auteur change de statut en passant d’historien à témoin de l’époque : il nous fait partager des souvenirs de famille et son vécu personnel de fils de vigneron dans la France des années 30 jusqu’à la fin des années 50.
Ecrites avec beaucoup de sensibilité mais aussi avec ce regard distancié qui permet l’analyse ces pages m’ont particulièrement touché.

La dernière partie apporte quelques pistes pour répondre à la question du titre. Pierre Seltz a aiguisé sa plume pour pointer les responsabilités à tous les niveaux : le libéralisme sauvage, l’Europe, les prohibitionnistes français, les lobbies, les syndicats vignerons qui n’arrivent pas à coordonner leurs action mais aussi les vignerons qui ne sont pas toujours à la hauteur de leur tâche…

Pierre Seltz est un auteur érudit et militant qui s’appuie sur la glorieuse histoire du vignoble alsacien pour trouver des raisons de croire en des jours meilleurs…avec un bon verre de sylvaner Zotzenberg à la main je lui emboîte le pas sans hésiter !

 

Un dimanche au musée avec l'Université des Grands Vins

Le 06/10/2015

Dans le cadre des Journées Nationales de la Gastronomie, l’U.G.V. a organisé une session spéciale au musée Würth à Erstein avec au programme une séquence d’initiation à la dégustation géosensorielle et une visite guidée de l’exposition BOTERO.

Le groupe est rapidement pris en main par Jean-Michel Deiss, qui commence par expliquer le concept de dégustation géosensorielle en s’appuyant sur la référence historique du « gourmet », une sorte de « courtier-jaugeur » habilité à valider la qualité d’un vin dès le moyen-âge. Ces experts d’antan avaient comme référence principale – voire unique – la tenue d’un vin en bouche.

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Leçon d’histoire avec Jean-Michel Deiss

La dégustation géo-sensorielle se pratique dans des verres noirs – idéalement, dans la pénombre d’une cave – utilisés pour ne pas conditionner le dégustateur dans son approche du vin « par exemple, quand on voit que le vin est blanc, on ne cherche pas forcément la présence de tannins »...et pourtant il peut y en avoir !
Autre particularité de cette forme de dégustation, elle relègue au second plan l’analyse des arômes, pourtant très en vogue dans les sphères œnophiles d’aujourd’hui : « il faut se recentrer sur le goût et la texture du vin ». Un retour vers l’essentiel qui va éviter bien des débats spécieux : « Dans une assemblée de dégustateurs, parler d’arômes c’est risquer la guerre civile alors que parler du goût fera naître une communauté ».

Nous allons vérifier tout ça grâce à quelques aliments préparés pour l’occasion.

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Les éléments pour les travaux pratiques…

Vin 1 : olfaction ouverte, claire mais simple, matière en bouche froide, verticale et très mince, aucune persistance.
Vin 2 : olfaction retenue, sombre et très complexe, matière en bouche plutôt chaude, belle épaisseur, structure ample et large, grande longueur finale.

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La doublette dégustée dans les verres noirs

Dirigée par Jean-Michel Deiss, cette dégustation géo-sensorielle a montré une grande convergence dans l’identification des sensations en aboutissant à une belle unanimité pour identifier le grand vin.
Ceci dit, avec un sinistre sauvignon vendu à vil prix dans un supermarché quelconque placé en face du grandissime riesling Hengst 2010 de Josmeyer (
déjà dégusté il y a quelques jours avec l’U.G.V.), la démonstration était facile !

La dégustation de pain, de lard et de fromage a également mis en parallèle des aliments authentiques – le pain au blé truffier et la ventrèche de Patrick Duler par exemple – et des productions industrielles pour nous permettre de prendre conscience du monde qui sépare la production des chantres de la malbouffe et celle des défenseurs du goût et de la tradition…un verdict sans appel, à nous de réagir !

Pour terminer, nous partons vers les salles d’exposition du musée Würth où nous attendent les silhouettes plantureuses de Botero…en cette fin de matinée cette petite promenade apéritive et culturelle tombe à pic !

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La première salle de l’exposition Botéro.

Les vins du mois de septembre 2015

Le 04/10/2015

Meursault 2003 – Pierre Bourrée à Gevrey Chambertin

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Robe : jaune franc, belle brillance, reflets dorés.
Nez : charmeur et riche, beurre frais, noisette, pêche bien mûre, légère touche vanillée.
Bouche : attaque très douce, matière assez épaisse tenue par une acidité large, finale légère très agréable.
Découvert dans la réserve de mon papa, ce Meursault – qu’il gardait surement pour une occasion spéciale – m’a agréablement surpris par son côté facile d’accès et sa parfaite gourmandise.
Certes, on est loin des expressions ciselées qu’on rencontre sur des vins de mon domaine de prédilection (Buisson-Charles bien évidemment !) mais j’avoue avoir siroté ce joli blanc bourguignon avec grand plaisir…tout en pensant à quelqu’un qui me manque douloureusement !


Coteaux du Layon Clos des Bois S.G.N. 1993 – Domaine Jo Pithon à Saint Lambert du Lattay

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Robe : topaze foncé, bel éclat et reflets vieil or.
Nez : complexe et évolutif, agrumes confits, pain d’épice et touche de volatile.
Bouche : attaque douce et caressante, matière épaisse, un peu huileuse, acidité puissante qui étire la structure en largeur, notes de raisin confit et d’épices douces, finale tonique avec un retour aromatique très long.
Avec sa fraîcheur en bouche que l’état de sa robe ne pouvait laisser deviner et son exubérance aromatique assez rare, cette bouteille piquée dans la réserve de mon X-man, m’a fait passer un très bon moment.
C’est un vin à siroter juste comme ça, parce qu’il vous emmène dans un univers de la fantaisie et de douceur où le dégustateur chevronné comme l’amateur débutant trouvera son bonheur. MIAM


Riesling Clos Mathis 2012 – Domaine A. Ostertag à Epfig

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Robe : jaune clair, très lumineux.
Nez : un peu réservé mais impressionnant de pureté et de précision, notes de citron verte, de verveine, évocations minérales (pierre chaude, sable chaud).
Bouche : attaque douce, chair gourmande mais structure verticale très allongée, acidité fine et traçante filant droit au fond de la gorge, amers délicats en finale et long retour aromatique sur les agrumes mûrs.
Situé sur un coteau de granit et de gneiss granitique près de Ribeauvillé, le Clos Mathis permet à André Ostertag d’apporter une touche supplémentaire à la palette de terroirs qu’il exploite avec une maestria incontestable.
Ciselé avec une précision absolue, ce riesling déjà parfaitement en place est un véritable régal…à tel point qu’on peut oublier que c’est aussi – et peut-être avant tout – un vin de temps qui possède un potentiel impressionnant. MIAM !


Pinot Noir 2014 – Domaine Rietsch à Mittelbergheim

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Robe : rubis très clair, frange orangée et légère turbidité.
Nez : franc et très engageant, belles notes de fruits rouges, légère touche végétale.
Bouche : matière juteuse, tanins lisses, arômes de framboise bien mûre, équilibre frais et léger, finale sapide, bien glissante.
Déniché par hasard chez Jean Walch à Strasbourg, le « kilo de Rietsch », que j’ai raté depuis plusieurs millésimes (stock très vite épuisé), est toujours aussi juteux et gourmand. Voilà une petite friandise sans chichis qu’on sirote l’esprit léger...c’est simple et très bon !


Côtes du Roussillon Villages Roboul 2010 – Domaine Danjou-Banessy à Espira de l’Agly

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Robe : rouge profond, presque noir avec des reflets purpurins.
Nez : palette chaude et sudiste mais relativement discrète, notes de fruits noirs bien mûrs, de laurier, de baie de genièvre, pointe de graphite…en tous cas, jolie complexité !
Bouche : matière épaisse, chair voluptueuse, trame tannique serrée mais avec un grain très lisse, expression aromatique qui s’épanouit, finale longue et sapide.

Découvert en 2013, ce domaine propose une belle gamme de vins du Roussillon avec un niveau de qualité irréprochable sur chaque cuvée.
Réalisé avec des jeunes vignes de grenache et mourvèdre du domaine, Roboul est un vin qui allie puissance et sapidité, charme et profondeur pour nous offrir un récital gustatif de toute beauté. MIAM !!!


Nuits Saint Georges Les Plantes au Baron 2011 – Domaine Chicotot à Nuits

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Robe : rubis assez sombre, belle densité.
Nez : expression aromatique complexe mais sur un registre plutôt viril, notes de mûre, de sous-bois et de réglisse, nuances minérales en filigrane (terre humide, argile).
Bouche : matière assez corsée, corpulence respectable, ligne acide fine mais bien tendue, trame tannique élégante, finale précise et bien équilibrée.
Après une première bouteille dégustée il y a quelques mois et que je n’ai pas eu envie de commenter, la seconde rencontre avec cette cuvée de Nuits fut nettement plus réussie, mais il ne faut jamais oublier que le terroir des Plantes au Baron engendre des vins droits et corsés avec un fort caractère minéral qui demandent certains égards pour se livrer au consommateur. A bon entendeur…

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La cave du domaine Chicotot...bientôt un CR sur les 2014

Programme AOC 2015-2016

Le 24/09/2015

 

Voici les thèmes qui seront abordés lors de la saison 2015-2016 du club AOC :

Octobre       Blancs argentins    Cornas       
Novembre    Blancs du Rheingau    Primitivo/Zinfandel       
Décembre   Soirée festive avec le saumon fumé de Jamie et des fromages       
Janvier        Rieslings de grès    Vins de l’Etna       
Février        Chassagne/ Saint Aubin    Vins du Priorat       
Mars            Bellet-Cassis-Palette    Vins de Roumanie       
Avril            Sauvignons de Loire : tout sauf du Sancerre !    Clos de Vougeot       
Mai              Verticale de sylvaner Zotzenberg    Gaillac-Fronton       
Juin             Les blancs ouillés du Jura    Vins de Bandol       
Juillet          Soirée festive et barbecue…    

Si vous êtes intéressés pour participer à l'une ou l'autre soirée, vous pouvez me contacter.