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Les vins du mois d'avril 2015

Le 02/05/2015

Pouilly Vinzelles Les Quarts 2005 – J.G. et J.P. Bret à Vinzelles

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Robe : jaune clair, lumineux, reflets argentés.
Nez : complexe et évolutif, notes de mousse et de craie à l’ouverture, palette qui s’épanouit par la suite, agrumes frais (mandarine, citron) et herbes aromatiques (verveine, mélisse…).
Bouche : attaque vive, matière élégante mais solidement tendue, expression aromatique citronnée et pierreuse, finale salivante, finement tannique, sillage minéral et délicatement mentholé.
Alerté par les commentaires d’un dégustateur chevronné qui venait d’ouvrir une bouteille de Quarts 2005 avec un souci d’oxydation, je me suis précipité dans ma cave pour vérifier mon stock. Il ne me restait plus qu’une bouteille que j’ai ouverte dans la foulée : une cuvée magnifique, lumineuse…surement l’un des meilleurs vins des Brothers que j’ai pu boire jusqu’à aujourd’hui. MIAM !!!


Gewurztraminer G.C. Froehn 2011 – Becker à Zellenberg

Robe : jaune clair, lumineux, reflets dorés.
Nez : mûr et raffiné avec une palette très complexe qui évolue sur un registre exotique (banane, ananas, litchi) avec quelques notes d’épices douces (girofle, poivre blanc) et une minéralité déjà bien sensible.
Bouche : attaque suave, matière sphérique, expression aromatique puissante, finale très sapide, salinité très marquée, sillage très long sur les épices.
Cette bouteille offerte par le CIVA nous propose une version classique mais terriblement bien balancée d’un gewurztraminer né sur un beau terroir. Son expression aromatique a résonné en parfaite harmonie avec un wok de poitrine de porc aux légumes bien épicé mais sa belle présence saline lui a permis de s’accorder également avec des asperges blanches…j’en fus le premier étonné mais on ne soupçonne pas l’étendue du potentiel gastronomique d’un grand gewurztraminer.


Côtes de Provence rosé Grande Cuvée Esprit de Corps 2014 – Cave de Puyloubier

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Robe : rose clair, lumineux avec des reflets argentés.
Nez : ouvert et séduisant, notes de melon, de fraise, de bonbon anglais, fine touche florale.
Bouche : attaque souple, matière gourmande, assez douce, finale courte mais nette et tonique.
Offert par mon petit X-men en stage de formation humaine à la Légion Etrangère, ce vin m’a séduit par la qualité de son expression aromatique et la suavité de sa matière.
D’accord, je ne suis pas forcément objectif dans ce commentaire (d’ailleurs, je ne le suis jamais…) mais il n’en reste pas moins que ce joli rosé m’a fait passer un bon moment de plaisir.


Nuits Saint Georges Les Charmottes 2010 – Domaine Chicotot à Nuits

Robe : rubis moyen, limpide et brillant, fine frange rose.
Nez : discret et raffiné, palette très fraîche sur le cassis, la mûre avec une très fine touche torréfiée.
Bouche : balance parfaite avec un équilibre très droit et une matière dont la présence reste très sensuelle, grain tannique souple et soyeux, finale nette et fraîche avec un sillage délicat sur les fruits noirs et le bâton de réglisse.
Un peu sévères dans leur prime jeunesse les crus 2010 de la Côte de Nuits commencent à s’ouvrir en offrant au dégustateur un récital aromatique d’une grande finesse et un jus parfaitement équilibré. Cette cuvée Les Charmottes, issue d’une parcelle près de Vosne Romanée, est conçue pour s’ouvrir un peu plus tôt que les grandes cuvées de Nuits produites par la famille Chicotot…ceci dit, si on veut lui laisser encore un peu de temps, pas de problème car elle ne semble pas prête à décliner de sitôt. MIAM !

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Lorsqu’on s’éloigne un peu de la route du vin on peut également se régaler avec des points de vue magiques : matin d’avril au sommet du Neuntelstein avec vue sur les Vosges, la plaine du Rhin, la Forêt Noire et les Alpes bernoises.


Travaux de printemps dans les vignes du domaine de l'Oriel

Le 17/04/2015

Mes escapades dans le vignoble alsacien ne sont pas uniquement organisées pour répondre à mes pulsions d’ivrogne mais parfois aussi pour étoffer ma culture vinique en partageant le quotidien d’un vigneron. En règle générale, c’est le grand Claude du domaine de l’Oriel qui se prête au jeu en me permettant de l’accompagner et de l’aider un peu dans ses travaux. C’est ainsi que j’ai pu participer à des vendanges, des mises en bouteille, des soutirages…mais aussi à des travaux dans la vigne et le programme du jour prévoit un toilettage de printemps sur quelques parcelles du domaine.
Le soleil brille et il fait chaud, mais pas trop…qui peut résister à l’envie d’aller se promener un peu entre les coteaux du Brand et du Sommerberg ?
Hoppla, c’est parti !

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Réveil de la nature au pied du Sommerberg

Nous partons en direction des parcelles de gewurztraminers et de muscats situées au bas du coteau du Brand mais sur son versant nord, non classé Grand Cru.
Claude laboure un rang sur deux et moi je suis chargé de vérifier l’état des piquets et des sachets au niveau des jeunes vignes et de procéder au remplacement du matériel défectueux le cas échéant. Il faut aussi arracher les bois morts dans les rangs ainsi que les touffes d’herbes qui poussent parfois au pied des jeunes plants de vigne…un bichonnage en règle quoi !

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Labour sur une parcelle de gewurztraminers avec la ville de Colmar à l’horizon


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Une belle touffe de fleurs rescapée après le passage de la charrue


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Mieux vaut savoir rouler droit… !


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Labourée un rang sur deux, piquets en place et sachets neufs autour des jeunes pousses…le toilettage de printemps est terminé sur cette parcelle de gewurztraminers.


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Face à la carrière du Florimont, la jeune vigne de muscat est en pleine forme…


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…et face au Kougelhopf du Sommerberg, la vieille vigne de gewurztraminers se tient fort bien !

La demi-journée se termine par un retour en cave où il faut terminer la filtration d’une cuvée de pinot blanc et ranger le caveau de dégustation du domaine…y a pas à dire, on ne s’ennuie jamais quand on est vigneron !

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Le treuil flambant neuf qui va permettre de dompter plus facilement les pentes du Sommerberg et du Brand…j’ai hâte de voir ça !

Merci à Claude de continuer à me faire participer à la vie de son domaine…je vais pouvoir me reconvertir en travailleur saisonnier lorsque je prendrai ma retraite !!!

Les vins du mois de mars 2015

Le 31/03/2015

Pouilly Vinzelles La Soufrandière 2012 – J.G. et J.P. Bret à Vinzelles

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Robe : jaune clair, brillant, reflets métalliques.
Nez : délicat et raffiné, chair de poire fraîche, bâton de réglisse, craie et très fine touche vanillée.
Bouche : silhouette très élégante, matière juteuse bien expressive, acidité très profonde mais d’une maturité parfaite, finale digeste, glissante et bien minérale.
Comme souvent cette cuvée issue des jeunes vignes (entre 25 et 50 ans quand même…) sur le coteau des Quarts se livre au dégustateur avec une franchise et une bonhommie qui la rendent vraiment irrésistible.
La bouteille se vide sans qu’on s’en aperçoive et lorsqu’on arrive à la dernière goutte on qu’une seule envie, descendre à la cave pour en rechercher une autre. MIAM !


Gewurztraminer Grand Cru Altenberg de Bergbieten 1997 – Domaine Mochel à Traenheim

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Robe : jaune franc, reflets dorés, belle brillance.
Nez : complexe et mûr, notes d’abricot, d’ananas rôti, de litchis et d’épices douces avec une petite touche d’évolution en fond.
Bouche : matière ample, large et généreuse, milieu de bouche qui pèse un peu lourd mais finale allégée par une fine acidité et des amers nobles, sillage aromatique long et épicé.
Même si la palette commence à montrer quelques rides, assez élégantes au demeurant, ce gewurztraminer de 18 ans est encore bien vaillant et déploie une structure qui ne donne aucun signe de faiblesse. Ouvert pour célébrer la majorité de mon fiston, cette bouteille n’a pas déçu mais à vrai dire


Pinot Noir Nature 2010 – Domaine Rieffel à Mittelbergheim

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Robe : grenat assez clair avec une frange brunissante.
Nez : charmeur et expressif avec une présence de CO2 très évanescente, notes de fruits rouges bien mûrs et d’amande fraîche.
Bouche : matière juteuse, déliée et bien glissante, fruité intense, tanins fondus et ligne acidulée très désaltérante, finale d’une longueur assez modeste mais fraîche et salivante .
Provenant de parcelles de pinots noirs autour de Mittelbergheim ce vin a été élevé en barriques bourguignonnes anciennes et travaillé sans ajout de SO2. Cette cuvée dont la couleur de la robe peut faire craindre pour sa tenue dans le temps est un véritable régal aujourd’hui…Pas grave « Carpe Diem » et MIAM !


Pinot Noir Cuvée XXC 2005 – Domaine Stoeffler à Barr

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Robe : rubis foncé avec des bords brunissants.
Nez : Intense et très gourmand, notes de cerise noire et de mûre avec une petite touche d’épices douces.
Bouche : matière charnue, équilibre parfait avec une belle ligne acidulée et un maillage tannique s très fin, toucher velouté et finale longue et fraîche avec un fruité encore très expressif.
Né sur le grand cru Kirchberg de Barr, ce pinot noir qui semble arrivé à pleine maturité nous démontre que certains terroirs alsaciens peuvent engendrer des vins rouges capables de rivaliser avec de grands bourgognes.
Parfait dès la première gorgée, ce vin a cependant montré quelques signes de faiblesse le lendemain (légère oxydation) tout en restant très plaisant au demeurant…ceci dit, je pense qu’il ne faut plus trop attendre pour profiter pleinement de cette très belle cuvée.


Vosne Romanée Au Réas 1997 – Domaine Machard de Gramont à Nuits Saint Georges

Robe : rubis moyen, belle vivacité et frange rosée.
Nez : classique et très pur, note de fruits noirs (mûre, cassis) et d’argile humide, touche délicatement fumée.
Bouche : attaque très suave, structure fuselée, matière juteuse et tanins veloutés, finale fraîche avec un sillage aromatique complexe et racé.
Piquée dans la réserve de mon fiston pour célébrer sa majorité, ce Vosne, qui s’est montré un peu revêche dans sa jeunesse, semble arrivé à son optimum de maturité pour nous régaler avec son jus parfaitement équilibré et son développement aromatique très raffiné…ça valait le coup d’attendre 18 ans !
Bon anniversaire mon Titi !

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C’est le printemps dans les rangs des vignes du domaine Barmès-Buecher

Déjeuner dominical festif à la Taverne Alsacienne

Le 23/03/2015

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Voici le programme des réjouissances...

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...et voici les victimes du jour.

Avec une très belle sélection de vénérables bouteilles proposée par Thierry Meyer et un menu préparé de main de maître par Jean-Philippe Guggenbuhl, ce festival gastronomique a débuté en fanfare avec un sublime Comtes de Champagne 2005 et s'est poursuivi avec une série d'accords gustatifs magistraux notamment entre le vieux muscat de Kientzler et la sole sans oublier des vins surprenants de jeunesse comme ce Gewurztraminer 1970 de Muré. MIAMMMMMM ! 

Merci à Emmanuelle et Thierry et vivement le prochain "Jubilée".

Les vins du mois de février 2015

Le 06/03/2015

Sylvaner Réserve de la Dîme 2012 – Domaine H. Metz à Blienschwiller

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Robe : jaune clair, brillant, reflets argentés.
Nez : discret mais avec une palette séduisante sur la chair de poire et le foin coupé.
Bouche : matière gourmande, équilibre très aérien, léger moelleux qui donne un côté très aimable à la texture, finale nette et sapide.
Cette Réserve de la Dîme répond parfaitement au cahier de charges d’un très bon sylvaner, franc, léger et guilleret avec un petit fond salin qui va bien…MIAM !
Voilà une entrée de gamme qui montre le sérieux du travail de ce vigneron de Blienschwiller…au risque de me répéter une nouvelle fois, n’hésitez jamais à déguster les sylvaner, pinot blanc ou edelzwicker lorsque vous voulez vous faire une idée sur la qualité des vins d’un domaine alsacien.


Riesling Fronholtz 2013 – Domaine Ostertag à Epfig

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Robe : jaune clair, brillant, reflets argentés.
Nez : discret mais très pur, belles notes fruitées (brugnon et poire fraîche) sur un fond minéral très raffiné (eau de roche).
Bouche : matière svelte, élégante et déliée, acidité longue et bien souple, délicates sensations tanniques, amers nobles qui soutiennent une finale digeste bien salivante.
Né sur une colline décrochée du massif vosgien qui se caractérise par un terroir de sables siliceux sur une base argileuse, ce riesling est un véritable petit bijou qu’André Ostertag façonne millésime après millésime avec une constance qui force le respect. Ce vin qui se laisse approcher facilement dès son plus jeune âge possède néanmoins un fond minéral et salin qui lui offre de belles perspectives d’évolution…ceci dit, le Fronholtz constitue une jolie solution pour attendre la maturation des Muenchberg du domaine.


Riesling Grand Cru Pfersigberg 2009 – Domaine E. Beyer à Eguisheim

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Robe : jaune prononcé avec des reflets très vifs.
Nez : riche, mûr sur un registre très exotique (ananas frais, mangue, gingembre) et une petite touche grillée.
Bouche : attaque moelleuse, matière ample et intensément fruitée avec des notes d’agrumes mûrs et de zestes, acidité qui se tend progressivement et qui s’associe à de belles sensations salines pour tonifier la finale, rémanence sur les épices, petite impression de chaleur en fin de bouche.
Avec sa palette flamboyante et sa matière généreuse structurée par une synergie entre acidité et salinité, ce riesling est une véritable gourmandise mais sa facilité d’accès ne doit pas faire oublier qu’il aura encore besoin de quelques années de vieillissement pour exprimer plus nettement la marque de ce grand terroir d’Eguisheim.
Voilà un vin déjà superbe aujourd’hui mais qu’il faudrait attendre encore un peu…ceci dit, à l’impossible nul n’est tenu !


Puligny Montrachet 1° Cru Les Referts 2001 – Domaine Carillon et fils à Puligny Montrachet

Robe : jaune franc, beaucoup d’éclat, reflets dorés.
Nez : noble, complexe et très raffiné, notes d’herbes aromatiques, de beurre frais et de pierre chaude.
Bouche : ligne acide splendide, longue, solide mais parfaitement mûre, structure très droite mais sans aucune agressivité, beau développement aromatique sur les agrumes frais, finale exponentielle avec un retour fruité de toute beauté complété par une fine touche de sésame grillé.
Dégusté dans sa phase de plénitude ce Puligny est une pure merveille qui m’inspire une citation de notre regretté Pierre Desproges : « un vin si grand qu’il me ferait presque croire que Dieu existe »…rien à rajouter. MIAM !


Fleurie Clos de la Grand’Cour 2010 – Domaine Dutraive à Fleurie

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Robe : nuances purpurines, légère turbidité et bords assez clairs.
Nez : intense et expressif avec une palette très complexe mais bien florale, il y a de la violette, de la rose et même un fond de génépi.
Bouche : superbe présence en bouche, équilibre idéal, fruité qui s’exprime avec beaucoup de conviction (pêche de vigne, noyau de cerise), trame tannique fine et soyeuse, finale sapide et longuement florale.
Ce Clos de la Grand’Cour qui semble être entré dans sa phase d’épanouissement optimal est une bénédiction pour celui qui aime les Fleurie associant gourmandise et vinosité.
En ce qui me concerne, c’est l’un des plus grands beaujolais qu’il m’ait été donné de boire…Bravo M. Dutraive !


Côtes de Provence Très Longue Macération 2008 – Domaine Dupéré-Barrera à Carnoules

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Robe : sombre, dense avec une fine frange rubis.
Nez : complexe et particulièrement raffiné avec un fruité mûr, très méridional, de fines notes poivrées et de belles nuances minérales en fond qui font un peu penser à de la terre glaise.
Bouche : matière épanouie mais sans aucune lourdeur, tanins veloutés, mâche très sensuelle, finale précise et rafraîchie par une belle ligne acidulée.
Après 5 années en cave, cette cuvée qui n’hésite jamais à montrer ses muscles et son énergie un peu ébouriffante dans sa jeunesse, se livre à nous de façon plus apaisée en nous dévoilant la profondeur de sa matière.
Avec son expression aromatique complexe et racée, sa présence en bouche pleine et remarquablement balancée, TLM s’impose comme l’un des grands vins du vignoble provençal. MIAM !


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Vignes à Mittelbergheim au sortir de l’hiver


Rendez-vous au Salon des Vins de Strasbourg

Le 05/02/2015

J'y serai vendredi 20 février en tant que visiteur et samedi 21 février à partir de 14 heures sur le stand du Domaine de l'Oriel.

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Si vous passez par là venez me faire une petite visite.

Les vins du mois de janvier 2015

Le 02/02/2015

Gewurztraminer V.T. 2007 – Domaine F. Schmitt à Orschwihr

Robe : jaune franc, un peu fluo, consistance assez épaisse, reflets vert clair.
Nez : charmeur et complexe, palette classique mais absolument irrésistible qui s’ouvre sur des notes de fruits exotiques (mangue, litchi, ananas frais) pour enchainer sur de délicats arômes de rose.
Bouche : matière qui flatte les papilles avec un moelleux très agréable, un toucher lisse et caressant et une acidité qui s’invite dès le milieu de bouche pour donner un beau tonus à la finale.
Voilà une interprétation magistrale d’un gewurztraminer en surmaturité : sexy, généreux mais avec une digestibilité exemplaire…on arrive même à regretter qu’il n’y ait que 50 centilitres dans la bouteille. MIAM !


Riesling Grand Cru Wineck Schlossberg 2007 – Domaine J.M. Bernhard à Katzenthal

Robe : jaune clair avec des reflets or blanc.
Nez : fin, typé et très flatteur, notes d’agrumes mûrs (citron, mandarine, pomelo) avec une petite touche légèrement grillée.
Bouche : attaque très douce, matière qui se développe en crescendo avec une acidité puissante qui structure une chair fruitée assez généreuse, salinité qui s’invite dès le milieu de bouche et qui tonifie une finale où on perçoit une fine touche minérale et quelques beaux amers.
Arrivé à pleine maturité (comme beaucoup de 2007 alsaciens d’ailleurs), ce riesling né sur ce coteau granitique de Katzenthal dégage une belle impression de plénitude : interprétation plus disciplinée et plus droite des terroirs de granit – surtout lorsqu’on le compare à ses voisins du Sommerberg – ce Grand Cru offre au gastronome une pléthore de possibilités d’accords culinaires.


Pouilly Vinzelles Les Longeays 2010 – Domaine de La Soufrandièreà Vinzelles

Dsc 1946

Robe : jaune clair, brillant avec des bords vert pâle.
Nez : délicat et racé avec une palette complexe et évolutive : notes de chèvrefeuille, de pierre chaude, léger fumé et fruits blancs frais après oxygénation.
Bouche : matière dense et volumineuse tendue par une acidité droite mais sans aspérité, la finale voit naître quelques amers nobles mais est vite dominée par une présence minérale très intense.
Situé dans le voisinage immédiat des Quarts, le climat des Longeays est considéré comme l’autre grand terroir de Vinzelles et cette cuvée qui entre dans sa phase de plénitude le prouve de façon éclatante. Grand vin !


Meursault 1° Cru Bouches Chères 2009 – Domaine Buisson-Charles à Meursault

Robe : jaune clair, belle brillance et frange vert-pâle.
Nez : beaucoup de retenue à l’ouverture mais palette bien complexe après oxygénation, notes de fruits blancs frais et de fougère avec une touche d’herbes aromatiques.
Bouche : attaque en souplesse, matière large avec une acidité qui se tend progressivement pour étirer et équilibrer la structure, finale un poil chaleureuse avec un sillage très long où on retrouve des effluves d’herbes aromatiques.
Même si la signature solaire du millésime se révèle en fin de bouche, ce premier cru de Meursault à l’expression aromatique un peu timide séduit par sa superbe présence en bouche…La grande classe !


Sydre Argelette 2010 – Eric Bordelet à Charchigné

Dsc 1965

Robe : jaune franc avec des nuances orangées, cordon de bulles très fin.
Nez : fruité délicat, étonnant de complexité, petites notes minérales et fumé discret.
Bouche : matière dense, chair gourmande, équilibre parfait entre richesse, acidité et amertume, mousse onctueuse avec une bulle légère, d’une extrême finesse, retour aromatique très persistant sur le fruit et la minéralité, très grande sapidité.
Lorsqu’un cidre est conçu comme un grand cru, il a parfaitement sa place dans les carnets de dégustation d’un œnophile : chez Eric Bordelet on parle cépage et terroirs comme pour un vin et on réalise des cuvées de cidre qui révèlent des qualités organoleptiques exceptionnelles.
Le Sydre Argelette, qui est la cuvée haut de gamme du domaine, provient d’un terroir de schiste et est réalisé à partir d’un assemblage de multiples variétés de pommes.
Voilà une très belle bouteille qui aura dorénavant sa place parmi les vins effervescents de ma cave. MIAM !


Chambolle Musigny Les Fremières 1999 – M. Agnien à Morey Saint Denis

Dsc 1944

Robe : grenat profond, légère turbidité et frange brunissante.
Nez : délicat et complexe avec une palette qui évolue continuellement, bouquet floral très fin, notes d’orange sanguine, graphite et discrète pointe mentholée.
Bouche : attaque tonique suivie par un très beau développement tout en largeur, texture d’une grande gourmandise, acidité mûre et tanins souples, grande longueur finale avec un sillage aromatique sur les agrumes, la réglisse et une pointe minérale.
Malgré un début de réveillon très compliqué – dans un restaurant que nous avons fini par fuir au bout d’une heure – cette très belle bouteille m’a fait oublier notre déconvenue en me tenant compagnie lors du passage vers la nouvelle année.
Arrivé à pleine maturité ce Chambolle est un véritable nectar…MIAM !


VDP du Mont Baudile Le Grenache du Badaïre 2012 – Supply-Royer à Arboras

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Robe : grenat brillant, densité moyenne…un peu inhabituelle pour les vins du domaine.
Nez : fruité mûr, charme presque irrésistible, notes de cerise noire confite et senteurs de garrigue…celle d’Arboras peut-être ?
Bouche : matière ronde et caressante dès l’attaque, chair tendre et fruitée, acidité très souple mais présente, développement aromatique sur la cerise, le noyau, l’amande fraiche, finale digeste, glissante mais bien longue.
J’avais déjà beaucoup aimé cette cuvée lors de ma dernière visite au domaine Supply-Royer mais cette fois ci elle m’a vraiment subjugué par sa finesse et sa gourmandise…et pourtant Eric a un peu de mal à revendiquer le style de ce vin qui n’a pas assez l’accent du pays, à son goût. Pour moi c’est « bu et approuvé »…sans hésitation. MIAM !

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Rendez-vous pour mon prochain Grand Cru.


Les vins du mois de décembre 2014

Le 03/01/2015

Riesling Stein 2007 – Domaine Rietsch à Mittelbergheim

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Robe : lumineuse, jaune franc avec des reflets dorés.
Nez : riche, intense, palette raffinée et évolutive, pêche jaune bien mûre, ananas frais, épices douces et poudre de craie
Bouche : matière ample et généreuse, structurée par une acidité discrète et une très belle salinité, finale longue, salivante, notes de pamplemousse, amers fins et petite touche grillée.
Même si la belle exubérance de sa jeunesse s’est un peu tempérée, ce superbe riesling a gardé son caractère expressif et généreux tout en affirmant un équilibre plus vertical et une minéralité plus profonde…un grand Stein dans la force de l’âge mûr. MIAM !


Riesling Grand Cru Kirchberg de Barr 2008 – Domaine Hering à Barr

Robe : jaune citron, belle brillance et reflets métalliques.
Nez : complexe et racé avec une palette classique sur le miel, la résine et le citron frais.
Bouche : attaque souple mais très vite la sensation de douceur est relevée par une présence acide large et assez mordante, finale longue, très salivante avec de beaux amers nobles.
Après une expression aromatique très engageante – qui m’évoque presque un cru de Meursault – la présence en bouche stricte et sans concession de ce riesling peut surprendre…mais je reste bluffé par la force minérale de ce vin que je sens presque inaltérable que je serai curieux de regoûter dans une dizaine d’années.


Riesling Grand Cru Hengst 2009 – Domaine Barmès-Buecher à Wettolsheim

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Robe : jaune clair, lumineuse avec des reflets dorés.
Nez : expressif et bien mûr, palette très séduisante sur le citron confit, l’ananas rôti avec quelques notes grillées et une fine touche vanillée.
Bouche : matière puissante et concentrée, acidité mûre et rayonnante, finale très longue, parfaitement digeste, amers nobles et sillage délicatement fruité avec un soupçon de poivre et un petit grain tannique.
Dans ce riesling pleine de fougue ont sent que les effets du terroir et du millésime agissent de concert pour nous livrer un vin plein d’énergie vitale au charme ravageur. Magnifique !!!


La Madura-Grand Vin VDP d’Oc 2012 – C. Bourgne à Saint Chinian

Robe : jaune clair, belle brillance et reflets or pâle.
Nez : expressif et très raffinée, groseille bien mûre, écorce d’agrumes, gingembre frais, touche épicée et pointe minérale très noble.
Bouche  chair gourmande et bien dodue étirée par une trame acide bien en place, toucher onctueux avec un joli gras, finale épicée et tenue par une salinité qui commence à pointer.
Ce vin issu à 100% de sauvignon représente pour moi l’une des interprétations les plus complexes et les plus abouties de cépage.
Equilibre, complexité, minéralité…tout est là ! Superbe cuvée !


Mas Del Perié-La Roque Cahors 2012 – F. Jouves à Trespoux

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Robe : très sombre, opaque avec des bords pourpres.
Nez : mûr et très complexe, prune bien mûre, myrtille, réglisse et petites notes de violette.
Bouche : matière épaisse avec une texture particulièrement onctueuse, tanins présents mais bien souples, équilibre tonique, finale sapide et longuement aromatique.
Issu d’une vigne de malbecs située sur un terroir argilo-calcaire et travaillée en biodynamie cette cuvée élevée pour moitié en barriques et pour moitié en cuves béton a bousculé définitivement ma représentation du vin de Cahors.
Malgré une silhouette musculeuse et une ossature solide la matière caresse les papilles en déployant une expression aromatique envoûtante.
Présenté par Claude Weinzorn à l’occasion du Salon de Strasbourg, Fabien Jouves est le vigneron qui m’aura redonné l’envie de boire du Cahors. MIAM !


Château Beychevelle 2001 – S.C.CH. à Saint Julien

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Robe : grenat sombre avec une frange brunissante.
Nez : noble et raffiné, touche de torréfaction à l’ouverture, groseille bien mûre et notes de sous-bois par la suite.
Bouche : attaque acidulée très stimulante, matière large et charnue structurée par un maillage tannique présent mais bien souple, finale équilibrée, très digeste avec une touche légèrement amère.
Même si la finale est un poil trop austère à mon goût, ce quatrième cru classé de Saint Julien s’est livré avec une gourmandise un peu canaille tout en gardant beaucoup de sérieux et de tenue en bouche.
La fin du flacon dégusté le lendemain a révélé un vin plus fatigué avec une expression bien moins flatteuse : déstructuré en bouche et moins net au niveau aromatique…peut-être le signe annonciateur d’une phase de déclin.

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La cathédrale sous le soleil de décembre…mille ans en 2015 et toujours aussi belle !